Apprendre la photo – La sensibilité ISO [Leçon N°5]

Revoir la leçon N°4

Je vous vois venir… Vous allez me demander « à quoi servent les ISO » ?

Et moi forcément je vais vous répondre qu’ils servent à couper du papier…

Alors le mieux c’est que vous ne me posiez vos questions qu’en toute fin de cette leçon, ça évitera bon nombre de vannes pourries. 😉

Ma blague sur les ISO elle est limite, mais ça passe !

Reprenons le cours des choses, dans cette courte leçon photo, je vais vous parler des ISO et vous expliquer leur utilité. Comme on l’a vu précédemment, les ISOS sont le troisième moyen mis à disposition du photographe pour gérer la lumière et donc exposer correctement une photo.

C’est un réglage qui se fait par le biais de l’appareil photo, mais n’intervient pas de façon mécanique. C’est un réglage électronique qui va faire varier la sensibilité du capteur. Plus la valeur ISO sera haute et plus le capteur sera apte à capter la lumière ambiante et inversement.

En prenant un exemple concret, le matin quand vous vous levez après une bonne nuit de sommeil dans l’obscurité, si vous ouvrez vos volets et qu’il fait très beau dehors vous serez ébloui. En photo c’est pareil, une haute valeur en ISO donnera à votre appareil la capacité de capter plus de lumière sans pour autant toucher à aucun autre réglage.

Si la sensibilité est haute et que vous recevez trop de lumière, c’est la surexposition assurée

C’est génial, si j’utilise une valeur de 12 600 ISO je peux même faire des photos quand la lumière est très faible alors ?

Et bien oui, vous le pourrez. Cependant, si la variation de la sensibilité est un vrai avantage, elle a bien sûr des inconvénients et pas des moindres.

Si vous avez un modèle un peu ancien, il vous sera difficile de dépasser 800 ISO, alors qu’avec un appareil récent vous pourrez sûrement photographier sans soucis à 3200 ISO.

Avec une haute valeur en ISO et plus particulièrement si votre scène est sombre, vous allez voir l’apparition de ce que l’on nomme le bruit numérique. Votre image se compose de millions de pixels qui sont chacun des petits carrés de votre photo, le bruit numérique va travestir certains de ces carrés pour leur donner une teinte différentes de votre sujet. Ainsi apparaît des petits carrés de couleur (blanc, rouge, bleu, etc…) qui parasitent le rendu global et donne une sorte de grain à votre photo.

Parfois ce grain peut être acceptable et même convenir à la photo, mais bien souvent ce bruit numérique est une plaie pour les photographes qui veulent absolument y échapper.

En intérieur, quand la lumière manque, difficile de ne pas monter en ISO pour réussir des photos. Ici le bruit numérique est encore agréable à l’oeil. Avec une valeur en ISO plus importante, ça aurait été une toute autre histoire…

C’est pourquoi, je vous invite à n’utiliser le réglage de la sensibilité qu’en cas de besoin. Si vous ne pouvez plus faire entrer assez de lumière en jouant sur l’obturateur et le diaphragme, alors utilisez la sensibilité ISO de votre capteur en l’augmentant petit à petit.

Sur cette photo d’une compétitrice de Roller Derby on voit que le bruit numérique commence à être important et apporte des petites touches colorées désagréables et encore là le bruit reste limité

Sur cette ancienne photo de Wendel, un ancien joueur des Girondins de Bordeaux, on voit bien que le bruit dégrade fortement l’image et que le rendu final n’est pas acceptable

Vous êtes désormais prêts pour attaquer la sixième et dernière leçon photo ! Vous sentez-vous d’attaque ? Je l’espère, parce qu’ensuite une septième leçon surprise est au programme et je vous déconseille fortement de vous y attaquez si vous n’avez pas lu les 6 précédentes leçons. Du moins vous pourrez toujours essayer, mais c’est à vos risques et périls… 😈

Lire la leçon N°6