La recette photo : « Photographier le Martin-Pêcheur d’Europe »

Étudiez votre sujet

Pour trouver et photographier un oiseau, un animal et même un sujet quel qu’il soit, il faut bosser un peu. Je ne connais pas d’excellents photographes qui passent la porte de chez eux, appuie sur le déclencheur et photographie un oiseau rare du premier coup.

Il faut connaître son sujet, c’est le passage obligé. Mais c’est intéressant et enrichissant. 😉

Bref, vous avez du bol ! Vous êtes sur un excellent blog, le meilleur peut-être. #melon #pourquoipasdabord

Voici un lien magique pour en apprendre beaucoup sur le Martin-Pêcheur avec un effort limité : En savoir plus sur le Martin-Pêcheur d’Europe

Bonne lecture et n’hésitez pas à partager l’info autour de vous !

Repérez l’ami Martin

C’est un conseil aussi logique qu’idiot, mais si vous ne repérez pas de Martin-Pêcheur, ce sera dur d’en photographier.

Sachez que l’ami Martin n’aime pas le froid. Il n’aime pas non plus l’altitude, la pollution, les eaux troubles, le dérangement de ces racailles d’humains qui se croient chez eux partout et il n’aime pas non plus les eaux trop rapides.

En même temps, mettez-vous un peu à sa place, entre plonger dans des eaux calmes et un torrent aux eaux tumultueuses, votre instinct de survie vous invite naturellement à faire le bon choix. Ben lui aussi…

Bref, Martin n’aime pas grand chose, sauf les petits poissons pêchés dans des eaux de bonnes qualités. Un ami qui a du goût en somme.

Donc cherchez-le du côté des rivières de qualité, aux eaux transparentes et poissonneuses. Regardez sur la carte autour de chez vous et bien souvent, malheureusement, ces lieux sont rares. Mais heureusement, il reste encore quelques Martins survivors en France et avec un peu de recherche et de persévérance, vous saurez devinez des spots potentiels.

Rendez-vous sur place

Vous soupçonnez une belle rivière d’accueillir le Martin-Pêcheur et c’est super. Maintenant, il faut vérifier sur place qu’il est bien présent ou qu’ils sont bien présents si vous avez une bonne étoile.

Pour savoir si Martin est dans le coin, munissez-vous d’une paire de jumelles (c’est plus simple encore qu’avec vos propres yeux) et ouvrez bien grand vos oreilles. Bien que notre ami vole à une vitesse supersonique, il est possible de le repérer lorsqu’il vole rapidement à basse altitude. Il vous sera aussi possible de le repérer au son. Il émet un cri « métallique » assez facilement reconnaissable (voir lien du premier point pour l’écouter) et parfois il plonge en imitant le bruit du caillou qui se baigne.

Martin aime jouer à chat perché, donc il a des perchoirs attitrés. Ses préférés il fait… caca dessus bien souvent. Et oui, on peut être un bel oiseau tout en étant un gros dégueulasse. Désolé je casse le mythe…

Trouvez le spot parfait

Vous avez la bonne rivière (ça peut aussi être un lac, un bras mort, une mare, un canal, etc…) et vous avez vu l’oiseau. Vous avez même pu repérer plusieurs perchoirs potentiels et ou intéressants. En observant la zone, choisissez celui où il se posera le plus souvent. Sauf si vous aimez passer des heures dans la nature à ne rien glander. C’est un choix… Mais si vous voulez un portrait de notre ami, choisissez quand même l’endroit le plus fréquenté.

Il vous suffit ensuite de trouver la bonne orientation par rapport à la lumière, au perchoir, etc… Une fois le spot repéré et l’angle de vue déterminé, il ne reste plus qu’à tester le spot.

Rechargez vos batteries et videz vos cartes mémoires

Comme toujours, il est conseillé de ne pas débarquer sans carte mémoire ou avec une carte pleine. Si l’oiseau se pose 5s sur sa branche et que vous les utilisez à chercher une carte mémoire ou à cliquer frénétiquement sur la touche « poubelle » de votre appareil photo pour libérer de l’espace… ne venez surtout pas vous plaindre ici.

Sinon ce sera un coup de casserole sur la tronche ! 🙂

Rechargez aussi toutes vos batteries, parce qu’une fois dans l’affût, il n’y aura pas de prise électrique. En tout cas, je n’ai jamais réussi à en trouver dans la nature, mais je ne suis peut-être pas doué. 🙂

Soyez à l’affût

Le Martin-Pêcheur n’est pas un oiseau très farouche, mais il ne viendra pas non plus se poser à vos pieds. Un bon moyen de l’observer de près sans le déranger de trop, c’est l’affût.

Vous pouvez l’acheter dans le commerce ou faire un affût de fortune avec un filet de camouflage et ou des branches. Bref cachez-vous, histoire que Martin ne vous détecte pas comme un enfant qui joue à cache-cache, juste en fermant les yeux pour que personne ne le voit. Je sais que vous n’êtes pas des flèches, mais mettez-y un peu du votre sinon la recette n’est pas prête d’être goûtée. 🙂

Patience et respect

Vous êtes maintenant sur votre spot et vous avez un affût. Il ne reste plus qu’à vous assoir tranquillement et dans le silence, pour attendre notre ami commun.

Avec un peu de chance, il se manifestera rapidement. Avec un peu de réussite vous le verrez même se poser sur son perchoir. Ne le mitraillez pas comme des tarés du déclencheur… Allez-y calmement pour ne pas le brusquer. Mieux vaut prendre le temps de faire plusieurs clichés, que de balancer une rafale de furieux et ne plus revoir l’oiseau de la journée.

Ce qui est sûr, c’est qu’en ajustant vos observations à vos séances d’affût, il y a de fortes chances que vous réussissiez à le photographier tôt ou tard. Surtout si vous le respectez !

N’oubliez jamais que vous n’êtes pas des chasseurs, juste des témoins de la nature, donc respectez au maximum l’environnement. C’est grâce à lui que vous pourrez observer le Martin-Pêcheur d’Europe. 😉