Suite de l’article : Parc Cairngorms – Ile de Skye – Voyage en Ecosse [Episode 2]
Episode 3 – De l’Ile de Skye à Edimbourg en passant par Glencoe
La fin du séjour approche, il est temps de quitter cette magnifique île de Skye… En ce jeudi 8 mai, le programme consiste à profiter du dernier breakfast sur l’île, puis prendre le départ pour une longue journée de route en direction d’Edimbourg. Je suis un peu triste de quitter l’île, je commençais tout juste à prendre la mesure de son énorme potentiel photographique. Et puis trois jours complets, c’est un peu court. Mais je ne vais pas non plus m’en plaindre. J’ai déjà attendu 31 ans pour voyager aussi loin, alors je ne vais pas faire la fine bouche.
Une fois les bagages dans la voiture, direction Edimbourg pour au moins 6h de trajet ! Il existe plusieurs routes possibles pour y aller, mais on a choisi de passer par Glencoe pour une raison toute bête. Avez-vous vu le tout dernier James Bond : Skyfall ? Et bien moi oui et sur mon siège au cinéma, j’ai vraiment adoré la partie qui se déroule en Ecosse. Pendant les quelques jours dans les Cairngorms, à force de chanter la chanson d’Adèle de façon compulsive, j’ai eu la curiosité de chercher où s’est déroulé le tournage du film. Et il s’est déroulé à ??? Istanbul !!! Ben oui c’est vrai non ? Bon ok pour les scènes en Ecosse, le tournage s’est déroulé dans la région de Glencoe, bien sûr.
Glencoe
Avec la fatigue du séjour, la route semble déjà longue alors qu’on sort tout juste de la ville de Portree. Comme à notre arrivée, il pleuviotte, pour autant ça ne me soulage pas. Sur la route du retour on repasse par quelques endroits visités quelques jours ou quelques heures plus tôt. Une pointe de nostalgie surgit déjà… Mais très vite on se retrouve sur le pont de l’île de Skye, cette fois-ci c’est bel et bien fini. Je ne ferais plus de photos de paysage ni d’animaux en Ecosse…
La route empruntée, nous ramène presque jusqu’aux rives du Loch Ness, mais cette fois-ci, cap à l’est ! La région de Glencoe est très montagneuse, les massifs sont particulièrement imposants. L’ensemble ne culmine pas très haut, mais ces montagnes sont impressionnantes. On se prend vite pour 007 sur la route qui sillonnent au travers des montagnes. Malheureusement, moi qui pensais pouvoir apercevoir le manoir de Skyfall quelque part depuis la route, j’ai fais choux blanc.
L’envie d’arriver au plus tôt à Edimbourg était plus forte que l’envie de chercher un coin pour faire de belles photos. C’est frustrant, parce que cette région de Glencoe est assurément elle-aussi une petite mine d’or. Je n’ai fais que la traverser, mais c’était quand même assez tentant de prendre l’appareil photo. Mais comme je n’aime pas faire les choses à moitié, j’ai préféré ne rien faire que de faire des photos pour faire des photos.
Sur la droite de la route, j’aperçois des formes sombres au loin dans un vaste champ marécageux. Quelques secondes plus tard, ma co-pilote me fait une belle frayeur en voulant m’indiquer quelque chose. J’ai failli piler au milieu de la route pour éviter un danger que je ne voyais pourtant pas. En réalité, elle a aperçu deux chevreuils sur le bord de la route. Après hésitation, je décide de faire marche arrière. Je tente un demi-tour à la va-vite à un endroit un peu plus large, sauf que naturellement je me positionne sur la droite de la route en repartant et je n’arrive plus à passer la première dans la panique… J’étais en travers de la route et une voiture arrivait droit sur nous… Mais je vous rassure, j’ai survécu. A moins que ce ne soit une autre personne qui écrive ces lignes en ce moment… En même temps, si ça peut me permettre de vendre quelques tirages d’art à titre posthume… pourquoi pas. 😆
Après cette belle frayeur, je me gare près de l’endroit où on a croisé les chevreuils. Bingo, ils sont toujours là ! Par contre point de chevreuils… ce sont des biches. Je remonte le long de la route à pied et armé de mon 300mm f2,8. Je me tiens à distance raisonnable pour ne pas les effrayer. Heureusement, elles semblent m’accepter assez facilement. Je me fais le plus discret possible pour ne pas les déranger. Je réussis à me positionner à moins de 3m des biches, je n’aurais jamais cru que c’était possible… Elles se méfient quand même pas mal de moi, mais ne fuient pas.
Au bout de quelques minutes, ma présence commence sûrement à les agacer, elles passent devant moi après une courte hésitation et accélèrent le pas pour fuir à quelques mètres de moi. C’est fini pour moi, pas question de leur imposer de nouveau ma présence. Je les regarde évoluer tranquillement à distance.J’en profite pour faire quelques photos des biches en entier. Tout à coup, les biches sautent au-dessus du petit grillage avec des barbelés, en direction de la route… Les deux biches vont se faire percuter par un camion sur la route et sous mes yeux… Du moins j’en étais persuadé à ce moment là.. Heureusement pas de voiture ni de camions sur la route. J’espère ne pas être la cause de leur fuite momentanée… Je n’ai pourtant pas bougé de ma position… Les biches sont maintenant en bordure de route et trottinent tranquillement vers une petite station service sous les yeux ébahis d’un écossais en train de faire son plein.
Visiblement, rien ne les as faites fuir, elles ont juste traversées la route pour rejoindre leurs collègues, repérées plus tôt, dans le pré marécageux. Mais ce genre de chose laisse à réfléchir quant au pouvoir potentiellement destructeur que peut avoir le photographe sur la faune. Ca aurait très bien pu être moi la cause de cette fuite sur la route. D’ailleurs, même si à 95% je pense que c’était une action délibérée de leur part, il reste 5% de doutes et c’est plutôt désagréable…
Sur ce, je reviens à la voiture avec des images de biches, je ne l’aurais jamais cru quelques heures auparavant en quittant l’île de Skye… Il est temps de reprendre la route en direction d’Edimbourg. Les kilomètres passent les uns après les autres, si bien qu’on arrive rapidement dans la région du Loch Lommond, le plus grand lac d’Ecosse en superficie. C’est magnifique, mais le trop plein de fatigue m’empêche de véritablement apprécier le coin. En même temps ça fera une bonne excuse pour revenir.
Fini la montagne et les lacs, on se dirige tout droit sur Glasgow. Le paysage est déjà plus urbain et bien moins intéressant. Ce qui est presque réjouissant, tout ne peut pas être beau en Ecosse non plus, faut pas déconner. L’envie n’y était pas vraiment, mais on a quand même décidé d’aller faire un tour au coeur de la ville. C’est urbain et sombre, on dirait presque Paris. Mais il faut dire que les difficultés à conduire avec autant de circulation, la fatigue et l’envie de rentrer se poser à Edimbourg, ont eu raison de notre présence sur Glasgow. Donc si il faut c’est très beau, mais on n’a pas su l’apprécier et trouver les bons endroits.
Glasgow et Edimbourg sont assez proches finalement, le supplice de la route prend fin. Le B&B qui nous attendait à Edimbourg se trouve en périphérie du centre ville. On y arrive assez rapidement grâce au GPS intégré de notre voiture de location. Par contre, rien à voir avec nos précédents logements, on se trouve en plein coeur d’une sorte de cité. Secrètement, j’espère qu’on s’est trompé d’endroit.
Il n’en est rien, c’est bien là et ça ne fait pas vraiment envie. Pourtant ce B&B était très bien noté. Il est temps d’aller à la rencontre de notre dernier hôte du séjour. C’est un écossais trentenaire plus que dynamique qui nous accueille. Impossible pour moi de suivre son débit vocal. Il tourne à 200 à l’heure et il est super remuant. Moi je suis totalement amorphe après une journée de conduite… Néanmoins, il me fait bien rire, même si je me dis déjà qu’il est un peu fou dans sa tête.
Le soir même, après une petite sieste, notre nouvel ami écossais nous invite à faire un petit tour du centre ville. Il doit récupérer sa copine à la gare et nous propose gentiment de faire le guide sur le trajet. Fini le beau temps de l’après-midi, place à la pluie. Le fantasque écossais nous fais une visite de la ville à son image, c’est à dire à fond la caisse. Etant donné mon anglais approximatif, je suis à l’arrière de la voiture et de là je me dis que tôt ou tard on va avoir un accident. Il n’y a pas que les italiens qui parlent avec les mains, je vous le dis !
Il nous guide jusqu’au quartier des restaurants en plein centre ville, juste à côté du château d’Edimbourg. Il pleut toujours à grosses gouttes et pendant qu’on descend de voiture, notre hôte en short et en tongues nous accompagne dehors pour nous prêter aussi un parapluie. Sauf qu’en sortant de voiture, il n’avait plus ses tongues… Visiblement ça ne le dérangeait pas une seule seconde, alors que moi j’observais cette scène cocasse après une journée éprouvante. Je me suis définitivement dis qu’il n’était pas comme nous tous ce gars. 😆
La recherche d’un restaurant pour manger a été plutôt rapide, la pluie, la flemme et la faim nous ont bien aidé. On entre dans un pub apparemment très ancien à Edimbourg, l’ambiance y est sympa. Effectivement, on a passé une bonne soirée. En revanche, définitivement, je pense pouvoir affirmer que le service ça n’existe pas vraiment en Ecosse. La serveuse était gentille, mais elle nous a pris un peu pour des touristes de base en nous rajoutant des suppléments sans nous l’indiquer. Et puis niveau nourriture c’était pas non plus fabuleux. Heureusement que l’ambiance était sympa et que j’ai pu finir sur un chocolat chaud.
A notre sortie, il ne pleuvait plus et on a pu retrouver notre route à pied jusqu’au B&B assez facilement. La nuit s’est achevée en regardant les chaînes de télé britanniques. Je n’ai pas de télé en France, mais j’étais curieux de voir ce qu’on peut trouver comme émissions ici. Et bien comme chez nous, rien de très glorieux et la publicité est vraiment omniprésente… Bon après à une ou deux exceptions près (surtout une), on a pas regardé grand chose à la télé.
Le lendemain matin, fini les saucisses et le bacon, on a décidé de dormir un peu plus tard et de se remettre à manger un peu plus normalement. On digérait de plus en plus mal le repas du matin et on perdait petit à petit notre énergie. On ne s’habitue pas si facilement à un nouveau mode de vie…
La ville d’Edimbourg est intéressante, mais ça ne nous emballe pas plus que ça non plus. Il faut dire qu’on est surtout venu chercher la beauté des paysages et le calme de l’Ecosse, plus que le brouhaha de la ville. Mais on a tout de même eu le temps de voir pas mal de choses et même de faire un peu de shopping. La vie est chère en Ecosse et avec le change c’est pire encore pour des petits frenchy comme nous.
La dernière journée complète en Ecosse s’est achevée dans un petit restaurant de burgers au concept très intéressant. Puis j’ai fais quelques dernières photos dans le centre ville avec la nuit qui tombe. M mais comme les rues de la ville sont un peu moins sûr le soir, j’ai vite rangé le matériel. De nombreux restaurants et magasins font appel à des vigiles, visiblement les boissons alcolisés font des ravages le soir.
Il est temps de rentrer pour faire les sacs et dormir quelques heures avant de prendre la direction de l’aéroport très tôt le lendemain matin. Comme prévu, le réveil fut très difficile, surtout qu’il me fallait de nouveau prendre l’avion. J’avais moins d’appréhension qu’à l’aller, mais je ne faisais pas pour autant le fier. A Edimbourg, le personnel qui gère la sécurité de l’aéroport n’est pas très gracieux. Evidemment, lors du passage aux rayons x, ma valise photo a été mise sur le côté pour un contrôle manuel. Et moi j’ai sonné au portique, du coup j’ai du passer par un scanner spécial avec un colosse pas très commode pour me donner les instructions… en anglais. Finalement, on a réussi à s’extirper de la zone de contrôle quelques dizaines de minutes après.
Le trajet en avion a été plus cool qu’à l’aller, le pilote était plus doué faut croire. Ou alors c’est moi qui m’habitue… Rien de particulier à signaler pendant le vol, sauf que je me suis aperçu que j’étais très fort en calcul mental en altitude. Je vais mettre le Dr House sur le coup pour essayer de comprendre pourquoi.
On est le 10 mai 2014 et je reviens de 10 jours géniaux en Ecosse et la température en France me parait… tropicale. Mais pas le temps de me reposer, dans l’après-midi j’enchaîne avec 2 jours de stage intensifs et c’est pas ma stagiaire qui me contredira. 😉
Un peu de Cornemuse pour vous mettre dans l’ambiance locale
Retrouvez toutes les photos correspondant à l’épisode 3 : Edimbourg
Ce séjour en Ecosse m’a fait beaucoup de bien et pour la première fois de ma vie j’ai pu faire un vrai voyage. J’espère découvrir de nouvelles destinations à l’avenir et venir ici les partager avec vous.
Si vous avez des destinations de voyage et photo à me conseiller, n’hésitez pas à inonder les commentaires de cet article. 😉
Excellent. Sympa la scène avec les biches. Super cool. Marrant l eccossais aussi avec ses tongues. Il y a des énergumènes comme ca. A si non au fet j étais repos avant hier et je suis passer au lac du castillon dans le 04. Devine qui j ai trouver? Ton poto qui était en rtt. Il se fait pas chier le gars. Hop rtt direction un lac en France lol
Merci à toi. 😉 Et en effet la scène avec les biches était franchement bien que totalement inattendue.
Edimbourg sous un ciel bleu, chanceux…
J’ai bien parlé de photo collector. lol
Merci pour ton passage ici. 😉
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