Suite de l’article : Bordeaux – Parc Cairngorms – Voyage en Ecosse [Episode 1]
Episode 2 – Du Parc Cairngorms à l’Ile de Skye en passant par le Loch Ness
Après 4 jours passés dans les Cairngorms, il est temps pour moi et ma compagne d’aller faire un tour plus au sud. En ce lundi 5 mai, le but du jeu était de se diriger vers l’île de Skye tout en empruntant un trajet sympa. C’est le parcours le plus long qui l’emporte, celui qui passe un peu plus au nord jusqu’à la ville d’Inverness. L’intérêt de se trajet était de pouvoir longer sur plusieurs de dizaines de kilomètres le légendaire Loch Ness.
C’est un lac très long de près de 40km, il est longiligne et sa largeur ne dépasse pas les 2km, pour une profondeur maximale avoisinant les 260m. D’après le musée du Loch Ness, on pourrait faire entrer 3 fois l’intégralité de la population mondiale dans ce lac. J’ai l’impression qu’il y a quelques écossais qui s’ennuient un peu pour en arriver à faire ce genre de calculs très bizarres…
Pour en revenir au parcours du jour, une des premières missions était de photographier le fameux Loch Ness. Seulement voilà, je ne savais pas du tout qu’il ressemblait à cela. Le Loch est immense et on se sent vraiment tout petit à côté. Tout au long de la route qui borde le lac, de nombreuses aires de repos sont prévues, ce qui est d’ailleurs le cas pour toutes les routes d’Ecosse où j’ai pu rouler. Tout est fait pour que le chauffeur fatigué puisse se reposer. C’est aussi un avantage pour le photographe qui peut choisir plus facilement ses points de vues sans être un danger pour la circulation.
Ainsi, j’ai pu m’arrêter sur un point de vue qui me semblait parfait. Ha oui, j’ai oublié de vous dire que le Loch Ness se trouve en contrebat de plusieurs mètres par rapport à la route qui le longe. Ca semble être un détail, mais quand vous avez un photographe un peu fou équipé d’un trépied et d’un matériel photo onéreux, ça change pas mal de choses… Vous l’aurez deviné, le fou c’est moi bien sûr… Je voulais approcher au plus près du lac et ne pas me contenter de faire une prise de vue de touriste en restant en haut et à côté de la voiture. J’ai opté pour la descente, sauf que pour atteindre le lac il me fallait passer par une sorte de falaise composée d’un mélange de terre friable et de rochers. Y avait aussi quelques brins d’herbe et des ronces… Et bien sûr, en cas de loupé, c’était l’atterrissage assuré sur la berge du lac. Des berges composés de gros rochers et de moyennes pierres, sinon ça ne serait pas marrant…
Après 15 minutes de descente verticale, 2 ou 3 combats perdus contre des ronces, la perte d’une pièce de mon trépied en contrebas, quelques éboulis de terre et environ 3000 grosses frayeurs pour moi et mon matos, je suis enfin arrivé sur les rochers. Heureusement la récompense était là pour me récompenser. Le Loch Ness est impressionnant une fois que l’on est à ses côtés. Il y a une réelle impression d’immensité, on se sent véritablement tout petit. Le temps très nuageux, limite menaçant, apportait son lot à l’ambiance générale des lieux. Je pense aussi que la légende du monstre du Loch Ness ajoute un plus à l’atmosphère ambiante. On a beau ne pas y croire une seconde, on ne peut pourtant s’empêcher d’y penser quand on y est. Je me suis même retrouvé à fouiller dans les branches pour créer mon propre monstre du Loch Ness, c’est vous dire…
Quelques photos plus tard, je suis franchement satisfait d’avoir pu participer à ce spectacle, y a vraiment quelque chose de magique avec ce lac et c’est pas étonnant qu’une légende y soit née. Il est temps de poursuivre la route et d’entamer la remontée vers la voiture. Le retour était plus simple, j’avais moins peur de m’écraser sur les rochers. En revanche j’ai loupé le dernier obstacle pour atteindre la voiture et j’ai rippé sur le côté tout en m’étalant dans la terre sans aucune dignité… Mais le matos est sauf, ouf !!!
Pendant encore de nombreux kilomètres, on a longé le lac, jusqu’à le quitter à sa toute fin pour prendre la direction de l’île de Skye. Tout au long de la route, les paysages sont magnifiques, l’Ecosse n’usurpe pas sa réputation. De nombreux monts sont encore enneigés, en ce début mai la température n’excède pas les 10-12°C au plus chaud de la journée. Le trajet est long, la conduite à gauche n’est plus vraiment un problème pour moi mais elle nécessite beaucoup de vigilance et c’est vite fatiguant. Du coup, l’arrivée sur l’Ile de Skye est plutôt difficile. Peu de temps après avoir passé le fameux pont qui relie l’île au reste de l’Ecosse, la fatigue l’emporte, il est temps de faire une pause. Il restait encore 1h de route pour atteindre la capitale de l’île : la ville de Portree. Visiblement l’île de Skye était bien plus grande que je ne l’aurais cru.
Une petite sieste dans la voiture s’impose. A l’extérieur, il y a du vent, puissant semble t-il, le ciel est très nuageux et une petite pluie fine vient de temps à autre cingler le pare-brise. Etonnamment, je sens à ce moment là que l’ambiance de l’île va me plaire. J’ai déjà l’impression d’être dans un autre monde alors que j’arrive tout juste. Des montagnes géantes surplombent la mer, avec une belle lumière au travers de la pluie, c’est magnifique. Malheureusement pour moi, la pluie et la fatigue m’empêche d’immortaliser cet instant. Ce paysage me fait penser au Brésil et à Rio et son célèbre « Pain de sucre ».
Après une bonne sieste, il est temps de reprendre la route pour rejoindre notre logement sur les hauteurs de la ville de Portree. Quelques dizaines de minutes plus tard, nous voici enfin dans la capitale de l’île. La traversée de Portree est furtive, mais les paysages et l’architecture sont plutôt agréables. Arrivé à notre logement, la première impression c’est qu’il est vraiment sympa. Sans savoir pourquoi, j’ai l’impression d’être en Islande ou dans un pays bien plus nordique encore. C’est sûrement l’architecture cubique de la maison ou la décoration plutôt blanche qui me fait penser à cela, à moins que ce ne soit le froid glacial à l’extérieur. Les propriétaires de la maison nous ont bien accueilli et sont très accueillants. Même si je ne suis pas très bon en anglais, je remarque vite qu’ici l’accent est très différent, lui aussi me fait penser à une langue nordique. Ca vient peut-être aussi du fait que le Gaélique est encore parlé par une bonne partie de la population de l’île de Skye. Mais passé ce petit choc des cultures, c’est de nouveau la fatigue qui va pointer le bout de son nez.
Quelques heures de sieste plus tard, on prend de nouveau la route pour visiter un peu les lieux et jauger le potentiel photo à proximité de Portree. Direction le nord de l’île, pour une découverte, les fameuses routes à voie unique. Je connaissais leur existence avant de partir en Ecosse, mais dans les Cairngorms je n’ai jamais vu de telles routes. Il y a qu’une seule et unique voie et à intervalle plus ou moins régulier, la route offre une plus grande largeur pour pouvoir croiser 2 voitures. Je trouve ce principe assez génial parce que la route et donc la civilisation, n’empiète pas autant sur la nature que chez nous. Il faut dire aussi que sur l’île le trafic est faible voire inexistant.
Les routes de l’île de Skye
Je décide de faire une halte en apercevant au loin « The Old Man of Storr« , une montagne bien connue du paysage de Skye, un incontournable. La présence d’un ruisseau et d’une cascade m’incite fortement à sortir mon matériel, sous une petite pluie fine intermittente qui ne nous quitte plus depuis notre arrivée ici. Une fois de plus, les paysages et l’ambiance des lieux me correspondent, je sens déjà que cette île va énormément me plaire. Bien plus que les Cairngorms. C’était une région magnifique, mais pas assez dépaysante à mon goût vu que je côtoie plusieurs fois par an les Pyrénées. Mais sur l’île de Skye c’est très différent, les paysages à la fois maritimes et montagneux, ajouté à l’impression d’être perdu au milieu de nul part, change la donne. Après quelques photos, il est temps de revenir sur Portree et de tester la qualité des restaurants.
C’est un pub qui va attirer notre attention, l’ambiance semble y être cosy et sympa et les plats ne sont pas trop onéreux, ce qui n’est pas chose aisé en Ecosse. Surtout vu le taux du change défavorable à l’euro. Le repas est très bon, là aussi on sent qu’il y a une différence de culture avec les Cairngorms. Tout ce qu’on mange semble moins gras et salé, la cuisine semble plus saine et tant mieux parce que je n’ai pas l’intention de revenir en France avec des kilos en trop.
Après un bon repas, rien de tel qu’une bonne nuit de sommeil. Il faut bien ça pour débuter de la meilleure des manières la première journée sur l’île. Je pense ne pas vous en avoir déjà parlé, mais en Ecosse la nuit ça n’existe pas et les volets non plus… Pour quelqu’un comme moi qui a du mal à dormir avec la lumière, ceci n’est pas du tout un simple détail. Il fait jour très tard et dès 4 ou 5h du matin la lumière est déjà forte, c’est particulièrement déstabilisant.
Pour le premier petit déjeuner sur l’île de Skye, pas de surprise. Ici aussi on mange des saucisses et du bacon au ptit dej. Mais à Portree, j’ai une vue directe sur la montagne, ce qui est très plaisant. L’objectif du jour : faire le tour de l’île et peut-être aller voir le phare de Neist Point.
Et c’est partit pour un tour de l’île en partant de Portree. Direction le nord, puis un retour vers le sud en passant pas Uig et peut-être un détour par Neist Point, sinon retour à la case départ. Avant d’atteindre le nord de l’île, un endroit a attiré mon attention, une immense cascade découpe une falaise en deux. Armé de mon trépied et de mon boîtier, je me suis approché de la bête. Il m’a fallu pour cela descendre la falaise sur les chemins des moutons, tout en veillant à ne pas les effrayer et ainsi éviter un accident. Une fois en bas, j’ai pu m’en donner à coeur joie au bord de la petite rivière Abhainn an Lethuillt. Encore une fois ce fut un bon moment de passé au milieu de la nature écossaise. J’ai vraiment l’impression de vivre des moments uniques et aucune chance qu’un touriste du dimanche me gâche ce moment là. C’est un plaisir égoïste, mais j’ai besoin de ça.
Ile de Skye
De retour à la voiture, après une remontée de la falaise éreintante à cause du poids du matériel photo, on reprend notre circuit autour de l’île. Tout autour de la route, les paysages sont désertiques presque vierge de la présence de l’homme. Seul bémol, contrairement aux Cairngorms, ici il y a quelques poteaux électriques qui défigurent un peu le paysage. Mais vu le peu d’habitants (5,5 au km²) c’est compréhensible. Le trajet en voiture est long, pourtant la distance n’est pas si grande, on avance moins vite sur les petites routes à voie unique, mais au moins on prend plus de temps pour regarder le paysage.
En arrivant à Uig, c’est décidé, on va faire un tour à Neist Point. J’ai envie de voir ce phare perdu au milieu de nulle part. Et là encore la route a été très longue, j’ai cru ne jamais y arriver. Plus on s’approchait et plus la route devenait accidentée et étroite. Un petit parking nous attend enfin, en revanche on ne voit pas le phare… Accompagné de mon fidèle appareil photo, je décide d’aller plus haut pour apercevoir éventuellement le phare. Il me semble bien avoir vue une photo du genre avant le départ en Ecosse.
Je me retrouve donc sur le sommet d’une falaise, face à la presque-île du phare de Neist Point. Le vent est terriblement puissant, j’ai peur d’avancer debout et de passer par-dessus la falaise. J’avance courbé avec le vent dans le dos, mais ce dernier est décidément trop puissant, je choisis un autre chemin plus vers l’intérieur des terres au cas où… je m’envole… Le terrain est gorgé d’eau, je n’arrive pas à trouver un chemin intéressant au travers de ce qui ressemble à une vulgaire plaine en pente. J’arrive enfin plus haut, mais je ne vois toujours pas le phare… Soit je m’approche de la falaise soit je renonce définitivement. La folie l’emporte et je décide de m’approcher petit à petit du bord de la falaise qui se trouve à plus de 50m de ma position.
Sur le trajet, il se met d’un coup à pleuvoir très fort à l’horizontale. Je ne comprends pas ce qu’il se passe, il n’y a pas un seul nuage au-dessus de ma tête… En fait, une tout petite cascade d’eau de ruissellement, plus en contrebas, était propulsé sur moi par le vent. Après un essuyage complexe du matériel, je reprends ma route vers le bord de la falaise. Heureusement, je réussis enfin à entrevoir le phare et faire quelques photos durant une courte accalmie.
Pour aller au phare (lighthouse), un petit chemin serpente sur la falaise de la presque-île. Assurez-vous d’être physiquement au point avant d’y aller, parce que c’est très raide, surtout la première partie avec les escaliers. Une fois le phare atteins, son architecture et les couleurs qu’il aborde font penser à un monument d’inspiration arabe. En revanche, de près le phare est déjà moins joli, on voit que le climat, le vent et le manque d’entretien font leur oeuvre au fil du temps. Après une petite halte sur les rochers à observer des Huitriers Pie, des Goélands ou des Fou de Bassan, il est temps de reprendre la route. De nouveau il faut emprunter la fameuse remontée par l’escalier escarpé menant au parking. Avec un sac de plus de 10 kilos sur le dos c’est tout sauf une ballade de santé…
De retour à Portree, après un périple au travers de l’île avec des routes improbables et des paysages qui le sont tout autant, il est temps de se poser un peu. On s’arrête au café Arriba dans le centre-ville de Portree. C’est un endroit très agréable et coloré, on se croirait presque dans l’univers de la série Friends. J’ai pu y déguster mon tout premier chocolat chaud saupoudré de marshmallow. Un régal et une vraie récompense pour cette journée bien remplie.
Pour le dernier jour complet sur l’île de Skye, le but était de trouver un endroit sympa pour randonner et faire des photos. Lors de notre visite de l’office de tourisme, on nous avait conseillé les Fairy Pools (piscines féeriques) à Glen Brittle. Sur le papier, cet endroit semblait être l’endroit idéal pour randonner et prendre de belles photos. Cette fois-ci, direction le sud de l’île, sous une pluie battante. La conduite devient même assez compliqué lorsque l’on amorce les derniers kilomètres sur une route étroite. Une fois sur le parking du départ de la randonnée, difficile de trouver l’envie et le courage de partir sous la pluie. Pour la rando c’est jouable et pour la photo c’est juste rédhibitoire, impossible de sortir le matériel avec ces conditions climatiques. Heureusement, au bout d’une bonne dizaines de minutes, la grosse pluie à fait place à une pluie fine. Quelques bribes de ciel bleu laissaient même de l’espoir pour la suite.
La randonnée n’est pas très compliquée pour quelqu’un qui a un minimum l’habitude de marcher. Ayant une bonne paire de chaussure de rando étanche à la pluie, à la neige et tout ce qui peut vous tremper les pieds, malgré les conditions, je ne risquais rien. Je peux même me permettre de tremper les pieds dans l’eau quand il faut enjamber des petits cours d’eau. On a croisé une randonneuse asiatique avec des petites chaussures d’été et un pantalon blanc, qui n’a pas du apprécier autant que nous la rando…
Bref, les Fairy Pools, c’est juste un simple torrent de montagne (River Brittle), sauf qu’il y a pas mal de cascades et de vasques (pools) qui n’attendent que d’être photographiées. Je ne me suis pas gêné pour user du déclencheur d’ailleurs. L’eau est extrêmement limpide, on pourrait parfois croire qu’il y a 30cm de fond alors qu’en réalité je n’avais pas pied. Les différentes vasques sont autant de possibilités de jouer avec les reflets. En cette fin d’après-midi, je n’espérais pas moins que de voir le soleil percer un peu les nuages et colorer cet endroit féerique. J’ai longtemps attendu, mais je n’ai pas vraiment été récompensé. Heureusement, le brouillard et la pluie fine ne m’ont pas fait défaut, pour créer des ambiances comme je les aime sur mes photos. Cet endroit pourrait dans un premier temps paraître tout à fait banal. En réalité, c’est véritablement une mine d’or pour la photographie.
Sur le retour, je voulais m’arrêter à un endroit repéré à l’aller. J’ai vu une montagne atypique, un pont qui ne l’est pas moins et une rivière (River Sligachan) très intéressante. Le tout dans un seul et même endroit. Il me semble avoir vu cette montagne dans l’expo de la devanture d’une boutique de Portree. Le photographe, excellent d’ailleurs, a saisi cette montagne au coucher du soleil avec une magnifique couleur or sur ses flans. Si c’était cet endroit que j’avais repéré quelques heures avant, il n’y a pas de raison pour que je n’essaye pas de faire une telle photo moi aussi. Et si ce n’est pas cette montagne, tant pis, je veux juste faire de belles photos de toute manière.
Bingo ! C’est bien cette montagne, comme quoi j’ai quand même un bon oeil parfois. A priori, je n’aurais pas la chance d’avoir un rayon de soleil, mais sait-on jamais. Je me positionne pour faire mes premières poses longues. Avant de partir en Ecosse, je me suis acheté un filtre gris neutre ND400 et je pense que je ne vais plus pouvoir m’en séparer. Ca faisait longtemps que je voulais faire ce genre de photos, sans jamais passer le cap. Maintenant c’est fait et ça va durer dans le temps je pense. Bref, au bout de quelques minutes la magie opère ! Le soleil fait une percée et marque la montagne face à moi d’une bande dorée horizontale. C’est franchement magnifique, il ne me faut pas louper ce moment. Seulement deux ou trois poses longues plus tard, plus de soleil… A priori, je ne le reverrais plus de la journée. A moins que…
Je profite de ce qu’il reste de lumière pour faire quelques photos et jouer avec les reflets des toutes petites étendues d’eau à ma portée. Entre deux photos, je vais faire la connaissance d’un autre photographe, lui aussi français. Je pense que mon « Hello » m’a trahis en une fraction de seconde, damned !!! La particularité de l’île de Skye, c’est quelle attire nombre de français. Autant je n’ai pas eu l’occasion d’en croiser dans les Cairngorms autant ici ils étaient difficiles à éviter. La luminosité commence a vraiment décliner à cause des gros nuages qui cachent le soleil, il est temps de partir.
De retour vers Portree, étonnamment le soleil refait surface, il traverse une mince couche nuageuse et une jolie pluie fine, la lumière est magnifique. Je vais pouvoir sortir de nouveau l’appareil photo de mon sac. Près d’une station service à l’entrée de Portree, la lumière est trop belle pour que je la loupe. Un petit bout du village côtier est éclairé par cette lumière splendide et son reflet sur l’eau calme du port l’est tout autant. Malheureusement, le temps que je sorte le matériel, que je pensais rangé pour la soirée, je n’ai pas pu saisir cette lumière, j’ai du me contenter des restes…
Mais au loin la lumière au-dessus des montagnes est toujours présente. Je ne prends pas le temps de ranger le matériel, je jette le trépied et l’appareil dans la voiture et fonce en direction les hauteurs de Portree. Ca tombe bien on est logé sur ses hauteurs et la maison à une terrasse. Si je suis chanceux, je vais pouvoir capter cette lumière magique. Arrivés à tout hâte à la maison, je courre avec mon trépied pour me positionner vers la lumière qui va définitivement disparaître d’ici quelques secondes. Malheureusement la pluie fine arrive face à mon objectif. La lentille est trempée en quelques secondes, mais je vais tout de même faire une photo. Une seule et unique photo… et elle est ratée. Je n’ai pas pu faire ce que je voulais. Pour autant, elle me plait quand même. Je vous ai déjà dis que j’étais un peu fou au tout début de l’article non ?
La soirée s’achève dans un bon restaurant et à nouveau c’est une bonne surprise cullinaire. Une fois n’est pas coutume, je commande un chocolat chaud. Cette drogue me manque tous les matins depuis que je suis en Ecosse. C’était la dernière soirée sur l’île de Skye, demain il faudra reprendre la route vers Edimbourg. Mais cette dernière journée, intense, restera vraiment gravée dans ma mémoire.
En résumé, j’ai complètement adoré l’île de Skye et j’aurais aimé y passer plus de temps encore. C’est une vraie mine d’or, il est possible de faire des magnifiques photos sans faire des heures de route et de marche. Le potentiel photo est énorme, entre la montagne et l’océan, les paysages sont très variés. J’aimerais avoir l’occasion d’y retourner un jour et d’y passer plus de temps et profiter de ce potentiel photo. Contrairement aux Cairngorms, ici on peut vraiment dire qu’on mange bien. La cuisine est plus saine et ça se voit aussi sur la population qui est moins en surpoids. C’est sûrement l’apport du poisson et des fruits de mer. Mon seul bémol est pour le service des différents restaurants, c’était déjà le cas dans les Cairngorms, mais de nouveau on a pu voir des choses bizarres. Avoir de l’eau à table n’est pas quelque chose d’automatique par exemple. Et quand ma compagne a demandé une carafe d’eau, le serveur lui a ramené un verre d’eau… et moi je n’avais pas de verre… Visiblement quand on veut de l’eau pour deux personnes, il faut demander deux verres d’eau. Ca n’est qu’un détail, mais il faut croire qu’en tant que français on est vite choqué par ce genre de choses, même si sur le coup c’était franchement hilarant.
Retrouvez toutes les photos correspondant à l’épisode 2 : Ile de Skye
La suite de mon séjour dans l’épisode 3 : Ile de Skye-Edimbourg
[…] Suite de l'article : Parc Cairngorms – Ile de Skye – Voyage en Ecosse [Episode 2] […]
Il était en RTT ce con de monstre, faudra que j’y retourne du coup… Merci à toi pour le commentaire. 😉
Superbe l ambiance sur les photos. Et bravo pour les photos du loch ness vous avez fait l apero avec le monstre ou il etait en repos ce jour la?
[…] La suite de mon séjour dans l'épisode 2 : Parc Cairgorms-Ile de Skye […]