Comme vous le savez sûrement, je suis parti visiter l’Ecosse début mai. Ca m’a pris un peu de temps pour trier les nombreuses photos, mais petit à petit elles seront toutes en ligne. Ainsi qu’une série d’articles en 3 épisodes dont voici le premier opus.
Episode 1 – De Bordeaux au Parc Cairngorms en passant par Edimbourg
Tout commence le jeudi 1er mai à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac en Gironde ! Enfin, quand je dis que tout commence, c’est pas tout à fait mon état d’esprit à ce moment là. Etant donné que je prenais l’avion pour la toute première fois, je me voyais un peu plus proche de la fin… que du début de quelque chose.
Avez-vous déjà pris l’avion avec du matériel photo ? Et bien c’est un sacré bazar ! Jamais je n’aurais cru qu’un jour il me faudrait peser et mesurer mon sac photo. Pire encore, je me suis aperçu que mon matériel photo était trop lourd, je dépassais aisément les 10Kg autorisés en cabine. Et pour couronner le tout, mon sac photo lui-même me faisait défaut en dépassant la taille autorisée en cabine…
Une seule solution : vider entièrement le sac, guides intérieurs compris, pour y mettre des habits et quelques objectifs roulés dans des t-shirts. Puis j’ai pris le sac photo, mon trépied et mon monopode pour les glisser dans un autre sac, plus grand et à destination de la soute… Au final, j’ai du me servir d’une valise basique et d’un bout de papier bulle pour avoir au moins mon appareil et le 300mm f2,8 avec moi en cabine. Ouf !
Vous voyez un peu le cinéma pour pouvoir caler tout ça dans les différents sacs ? Conclusion : quand on veut prendre avec soi son matériel photo, il me semble aujourd’hui indispensable d’acheter un sac photo aux normes internationales pour voyager en toute tranquillité.
Une fois dans l’avion, j’ai réalisé que l’embarquement n’était pas le pire à passer. Nos amis de chez Ryanair on visiblement décidés d’économiser aussi sur la ferraille parce que l’avion est bien plus petit que je ne l’aurais cru. On se croirait dans un vulgaire bus avec deux morceaux de tôle sur les côté en guise d’ailes. Bon ok, je l’avoue, j’étais pas mal stressé à ce moment là et j’aurais pu trouver 1000 raisons pour retarder le décollage ou trouver tous les défauts du monde à cet avion.
Dans l’ensemble le vol s’est bien passé, si on enlève la première demi-heure où le pilote tenait, semble t-il, à voler de façon sinusoïdale… Il a peut-être toujours rêvé d’être une bergeronnette allez savoir… Bon l’atterrissage c’était pas génial non plus au passage, j’étais content de retoucher le sol, mais là encore, je ne sais pas pourquoi le pilote voulait absolument arracher le train avant en freinant comme un abruti sur une piste mouillée. Heureusement que je ne l’ai pas croisé lui…
Atterrissage à Edimbourg
Bref, on est bien arrivé. Il pleuviotte, le temps est gris et on voit quelques montagnes au loin, à priori on est bien en Ecosse et plus précisément à Edimbourg.
Après environ une heure d’attente pour récupérer les bagages et passer la sécurité, il est temps d’aller chercher notre voiture de location. Encore une première pour moi : la conduite à gauche. Ca à l’air tout bête, mais quand la conduite à droite est quelque chose de vraiment ancré chez nous, passer à gauche c’est plutôt délicat.
Surtout quand en plus on se retrouve à droite dans la voiture… Le levier de vitesse et le frein à main sont à gauche, la ceinture et la porte à droite alors que les commandes (embrayage, freins, accélérateur, clignotants, ect…) sont toutes au bon endroit. C’est très perturbant ! Du coup, la sortie de la zone aéroport a vraiment été difficile pour moi, j’ai touché quelques trottoirs, je mettais le clignotant au lieu de passer une vitesse, sans parler de la panique au premier rond-point pour savoir comment l’aborder. Bien sûr, je n’arrivais pas à tenir ma gauche sans revenir naturellement sur la droite de la route… Ce qui bien sûr est un comportement suicidaire en Ecosse, je vous le déconseille fortement…
Mais après quelques kilomètres, la panique laisse place à la seule concentration. Bon faut dire aussi que j’ai laissé ma compagne s’occuper du levier de vitesse pendant quelques kilomètres… histoire de sortir de la ville vivant. Quatre heures durant, nous avons traversé l’Ecosse pour rejoindre le parc Cairngorms et ses montagnes encore enneigées. Le trajet était long et fatiguant, mais on est enfin arrivé au bout de cette journée folle.
Si vous allez en Ecosse, vous pouvez comme moi loger dans un des nombreux B&B (Bed and Breakfast), il y en a réellement partout. Me concernant, la réservation a été faite une ou 2 semaines avant le départ, pour être sûr de trouver des places. Cela dit, hors saison, je pense qu’il est possible de réserver une fois sur place seulement.
Mon logement se trouvait à Grantow-on-Spey, une petite ville située au nord des Cairngorms. Heureusement pour moi, ma compagne parle très bien l’anglais et on a pu faire notre entrée avec facilité. Il est temps de faire une bonne sieste pour avoir la force de visiter un peu la ville à pied le soir venu.
Le lendemain matin, c’est l’épreuve du petit déjeuner qui m’attendait. Chez moi le déjeuner c’est sacré et j’ai du mal à me passer de mon lait chocolaté chaud. Sauf que là, on m’a servi du lait froid et des céréales… Mais soit, ça je peux m’y habituer, en revanche le plat de saucisses, bâcon, tomate et haricots c’est une autre histoire. Je n’aurais jamais cru pouvoir avaler ce plat, pourtant c’était pas si dur que ça en fait. Bizarre, mais jouable.
C’est avec ce plat matinal qu’il m’a fallu composer pendant les 4 jours passés au coeur du parc Cairngorms. Mais le matin n’a pas été le seul moment pour découvrir les spécificités culinaires de l’Ecosse. Si vous allez dans un restaurant là-bas commandez un Haggis et vous verrez les yeux du serveur ou de la serveuse s’illuminer. Ils tiennent particulièrement à ce plat composé d’abbats de mouton cuits dans une panse de mouton à l’origine. J’ai aussi pu tester les fameux fish and chips et le whisky local. Il vous suffit d’une seule gorgée pour ne plus avoir froid de l’hiver. Visiblement, nombre d’Ecossais préparent déjà activement l’hiver prochain…
La vie en Ecosse et plus particulièrement dans les Cairngorms est vraiment paisible, c’est vraiment quelque chose de très appréciable pour moi qui aime le calme. Contrairement à ce qu’on peut voir en France, les Ecossais semblent avoir un soin particulier pour préserver le naturel de leurs paysages. Peu de panneaux routier ou de publicités sur les routes. Il n’y a pas non plus de poteaux électriques ou téléphoniques plantés ici et là de façon anarchique. Non, rien de tout ça, on peut aisément admirer les paysages et faire des photos sans avoir d’éléments perturbateurs pour « casser » la beauté des paysages. Selon moi c’est une vraie force et ça participe à la renommée de leurs paysages sans aucun doute.
Pendant mon séjour dans les Cairngorms, j’ai eu le loisir de faire de nombreuses photos des beaux paysages qui s’offraient à moi, mais aussi de la faune bien présente. Si je ne devais retenir qu’un bon moment, ce serait la randonnée autour du Loch An Eilein qui d’une certaine manière m’a beaucoup fait penser aux Pyrénées. J’ai aussi apprécié la visite du Osprey Center (Centre d’observation du Balbuzard pêcheur) avec la rencontre d’une jeune écossaise membre de la RSPB (Royal Society for the Protection of Birds, équivalent de la LPO chez nous) très sympathique et passionnée par l’observation des oiseaux.
Vue sur le Loch Gramhna tout près du Loch An Eilein
En résumé, les Cairngorms ne m’ont pas dépaysés, j’avais l’impression d’être dans une partie plus basse des Pyrénées, mais bel et bien chez moi dans ma région. Mais ce n’est pas une critique négative, bien au contraire. J’ai vraiment apprécié la région, les gens sont souriants et sympathiques, la vie est paisible, enfin bref le top pour se reposer et prendre des photos. Si je devais mettre un bémol, c’est pour les restaurants du coin, c’est un peu cher, assez gras et niveau service et cuisine un peu en deçà de ce que l’on peut rencontrer régulièrement en métropole.
Retrouvez toutes les photos correspondant à l’épisode 1 : Parc Cairngorms
La suite de mon séjour dans l’épisode 2 : Parc Cairgorms-Ile de Skye
[…] Bordeaux-Mérignac. Autant dire que ce n'est pas la partie qui me passionne le plus, rappelez-vous (En route pour l'Ecosse !!!). Et oui, il va falloir encore que je monte dans ce satané de tas de ferraille volant… […]
[…] Suite de l'article : Bordeaux – Parc Cairngorms – Voyage en Ecosse [Episode 1] […]
C’est un beau récit et de magnifiques photos. le début de séjour se passe plutôt bien…
Merci. 😉 Je vais faire un spoiler, mais je peux déjà annoncer que tout mon séjour s’est bien passé. En fin d’après-midi ou demain matin, je sors l’épisode N°2 sur l’île de Skye. 😉
Magnifique je dois partir la mais je vais le lire tranquillement ce soir et savourer les photos. Lol pour la voiture et la conduite a gauche hehehe ca doit pas etre evident en effet.
On s’y habitue pas trop mal au boutr de quelques jours, mais au départ c’est vraiment la galère, surtout avec la fatigue.