Suite de l’article : Photoshop c’est pas obligatoire ! – Les dérives
L’action se déroule le 31 décembre 2009 à Royan.
Il fait froid, il pleut et il y a du vent, autant dire un temps à ne pas mettre son appareil photo dehors et encore moins un photographe. Pourtant, je brave ces conditions météo dissuasives pour aller faire des photos de poses longues, le long de la Côte Atlantique. La séance photo « humide » se termine à Royan. On approche doucement mais sûrement de la nouvelle année et il fait déjà nuit en fin d’après-midi, hiver oblige.
Mais c’est un temps parfait pour faire des poses longues ! Dans la pénombre on ne distingue pas grand chose, impossible de faire des photos avec l’autofocus donc je passe en mode manuel. Je finis par m’intéresser à une petite crique avec des carrelets. Armé de mon fidèle trépied, je fais une première photo de la crique, tout en étant quelques mètres au-dessus de l’eau, le long du chemin qui longe la côte urbanisée de la ville.
Quelques secondes de pose plus tard, le claquement caractéristique de l’obturateur se fait entendre et la photo fait son apparition sur l’écran. Les rochers sont plus lumineux que je ne l’aurais cru et en plus, ils se teintent de la couleur des lumières environnantes : à savoir, une enseigne lumineuse rouge ou rose (et oui, je suis daltonien… encore un futur article, décidément !) ainsi que le néon puissant et bleu d’un hôtel dont je tairai le nom de l’enseigne (d’autant que je ne m’en rappelle plus…!).
L’idée fait son chemin et je sens qu’il y a du potentiel. Seulement, la composition de ma photo n’est pas bonne et les belles lumières ne sont pas mises en valeur. Alors qu’il fait totalement nuit, je décide de descendre dans la crique par un petit escalier tortueux qui mène directement sur la petite plage de sable. Je choisis mon point de vue, je dispose mon trépied et tant bien que mal, j’intègre les lumières de la ville, les carrelets et les rochers dans ma composition. A ce moment, en dehors des carrelets, le reste est difficile à distinguer dans le viseur et la pluie n’aide pas à y voir plus clair… Je déclenche en espérant voir mon paysage se teinter de lumières.
Bingo, les lumières sont là et se marient parfaitement avec la composition recherchée. Je viens de vous livrer le secret de cette photo, qui pour beaucoup, est « photoshopée ». Pourtant, tel un yaourt sans saveur c’est du 0% !
La preuve, si besoin était, qu’on peut très bien faire de la photo sans pour autant s’acharner des heures durant, à coup de clics, sur les pixels d’une pauvre photo sans défense. La photo originelle est un peu sombre, mais il ne fallait pas que les lumières soient surexposée. L’essentiel est là, les couleurs, les effets brumeux de la pose longue et mon sujet principal intégré à la composition de l’image.
Photo originelle brute de capteur et sans aucun post-traitement – Carrelets à Royan – Côte Atlantique – Charente-maritime
Dans le prochain et dernier article, je vous expliquerai comment je travaille en post-traitement avec 3 exemples. Je vous montrerai notamment, comment j’ai « post-traité » la photo de Royan (ci-dessus) en moins de 30s.
Lire la suite de l’article : Photoshop c’est pas obligatoire ! – Post-traitement
[…] me tient à cœur et je partage avec vous son histoire. Mon récent article sur le post-traitement (https://mickaelbonnami.com/photoshop-cest-pas-obligatoire-coulisses/) m’a donné cette idée, j’espère qu’elle vous […]
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Salut Mickaël, je viens de lire tes articles sur photoshop. Je suis entièrement d’accord avec toi. Je fais de la photo de plus de trente ans et donc j’ai connu la période de l’ argentique. Je faisais beaucoup de dia à l’époque et il fallait trouver l’exposition, le cadrage et la compo la plus juste et presque du premier coup car d’une part on ne voyais pas de suite ce que l’on faisait et après pas de retouche possible !!!!
Aujourd’hui avec le numérique beaucoup photographie sans penser l’image et retouche et transforme ensuite. Moi aussi je pense qu’une photo ça s’imagine avant la prise de vue pendant la prise de vue et juste un peu après. Comme toi je retouche un minimum mes images juste un léger recadrage, le contraste, un poil l’exposition mais tout cela n’est pas systématique. J’ai toujours préféré être sur le terrain à faire des photos qu’à travailler derrière l’ordi même du temps de l’argentique le labo me saoulé !!!!
Un grand bravo pour ton travail en général. J’ai vu aussi que tu habites pas très loin de chez moi (moi je suis près de St André de Cubzac) et peut être que l’on pourrai se rencontrer un jour pour discuter photos !!
A plus Fred
Pas de soucis. 😉
Merci pour le commentaire instructif. 😉
En revanche pour l’argentique la retouche existait déjà, c’était juste moins simple et rapide à faire qu’aujourd’hui et il y avait moins de possibilité.