Suite de l’article : Photoshop c’est pas obligatoire ! – Les coulisses d’une photo
Je vous présente maintenant ma façon de travailler en quelques captures d’écran. Tout d’abord, il faut savoir que je photographie en RAW + JPEG. Le RAW est un format photo plus dense que le JPEG, il présente l’avantage de ne pas avoir subi de modifications préjudiciables de la part du processeur de votre appareil photo numérique.
En fait, un JPEG est un RAW retouché (décidément, c’est une maladie à laquelle on ne peut échapper !). Le RAW est un peu l’équivalent du négatif photo. Mon boîtier photo présente l’avantage d’avoir un double slot : à la fois pour une carte mémoire SD qui enregistre les JPEG et pour l’inévitable carte Compact Flash qui enregistre mes RAW.
Seuls les RAW m’intéressent, mais les JPEG sont une sécurité ainsi qu’un gain de temps lorsque je trie rapidement les photos avec la simple visionneuse de Windows.
Une fois mes photos triées, j’ouvre un logiciel qui permet de lire le format RAW de mon Nikon D300s : le logiciel Nikon Capture NX2. C’est avec lui que je vais faire tout mon travail de post-traitement après une séance photo.
Voici 3 exemples de photos finalisées en post-traitement :
Exemple N°1
Post-traitement de la photo de Royan brute de capteur
La photo d’origine est sombre et on voit bien que l’histogramme (graphique intitulé « correction rapide » situé à droite de l’écran) penche à gauche, ce qui indique que la photo est sous-exposée.
Photo de Royan après 30s de post-traitement
La photo est maintenant mieux exposée après modification de la courbe. J’ai ramené le curseur du côté des hautes lumière vers la gauche. J’ai augmenté la valeur de l’exposition de 0 à 0,3 et pour déboucher les zones les plus sombres, j’ai augmenté un peu la valeur des basses lumières. Seulement 30s de post-traitement suffisent à cette photo… selon moi. Mais l’essentiel est que la photo me plaise, même si bien sûr le but est qu’elle plaise à tout plein de gens !
Exemple N°2
Post-traitement de la photo du Martin-Pêcheur d’Europe brute de capteur
La photo brute de capteur est déjà quasiment finalisée et correspond à ce que j’ai voulu faire sur le terrain. Néanmoins, je la passe par la case post-traitement, ne serait-ce que pour vérifier l’exposition avec l’histogramme.
La photo de base du martin-pêcheur était plutôt bien exposée, mais pour finaliser le cliché, j’ai resserré la courbe du côté des basses lumières. J’ai également augmenté un chouia la valeur générale de l’exposition de la photo. Le plumage blanc du martin-pêcheur était à la limite de la surexposition, j’ai donc augmenté la valeur des hautes lumières pour diminuer cet effet. Sur place, il m’aurait fallait sous exposer de -0,3 pour ne pas risquer de surexposition du plumage. Pour finaliser le tout et donner un poil plus d’ampleur aux belles couleurs de l’oiseau, j’ai augmenté la saturation d’une valeur de 10. A cause de mon daltonisme, j’évite dans 99% des cas de toucher à ce réglage parce qu’il m’est parfois très difficile de sentir un changement quand je bouge le curseur, sauf en exagérant inutilement la valeur.
Exemple N°3
La photo d’origine est un peu sombre et on peut le vérifier avec la courbe. De plus, le cadrage est perfectible. Sur place il est possible de l’améliorer, mais la vitesse et les nombreux éléments perturbateurs compliquent la tâche. Je voulais un athlète dans le cadre entièrement, avec la gerbe de sable en prime. Et cerise sur le gâteau, j’ai cherché à obtenir un beau fond uni et vert. Mais avec le grand nombre de juges présents pour attester de la performance des sportifs, il était impossible de les éviter sur la photo. J’ai donc fait en sorte de les minimiser au possible lors de la prise de vue.
La photo a été recadrée pour amplifier le fond vert et minimiser la présence des juges dont on ne voit que les jambes. Le recadrage a également amélioré la composition de l’image en laissant moins d’espace sur la gauche du sauteur. J’ai resserré la courbe en déplaçant le curseur des hautes lumières au départ de la courbe à droite et en faisant de même avec les basses lumières à gauche. Je n’ai fait aucune autre modification : on est là à 10 secondes de post-traitement tout au plus !
C’en est fini pour ces articles sur le thème de la retouche photo et du post-traitement. J’espère vous avoir appris quelques petits trucs et astuces. J’espère aussi avoir réussi à partager avec vous ma philosophie photographique et peut-être vous avoir proposé une nouvelle vision de la photo.
Aujourd’hui la retouche photo et le post-traitement sont totalement intégrés à la chaîne de travail du photographe pro ou amateur. Seulement, ça me dérange beaucoup d’entendre régulièrement des gens dire qu’il est impossible de faire une belle photo sans un vrai travail de retouche derrière. Je pense et j’affirme que cette pensée est totalement fausse ! Cet article est là pour le prouver et pour donner une vision de la photo qui semble t-il devient minoritaire.
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