J’ai vécu 3 jours denses sur les Championnats de France d’Athlétisme 2025 !
Pour la 4ème fois de ma vie de photographe de sport, j’ai pu photographier des Championnats de France d’Athlétisme. Cette édition 2025 était quasiment à domicile pour moi, puisqu’elle se déroulait à Talence dans la banlieue de Bordeaux où j’habite.
De plus, ces championnats de France d’Athlétisme 2025 se déroulaient dans un stade que je connais par cœur : celui du Décastar. J’ai même enchainé les 2 compétitions en moins d’un mois donc autant dire que je savais un peu à quoi m’attendre. Et bien en fait j’ai eu droit à une belle surprise…
Comme d’autres photographes de ma connaissance, j’ai été accrédité en dernière minute avec le sentiment qu’on allait être nombreux… et ce fut le cas. Le briefing des photographes le premier jour avant le démarrage de la compétition m’a fait comprendre que cette compétition allait être bien compliquée, sans parler de la chaleur et du soleil intense…
Il se trouve que près de 10 ans plus tard j’ai revécu la guerre des chasubles, article de blog que je vous invite à relire. Sauf que cette fois-ci c’était moi le grand perdant…
Il y avait quelques chasubles bleues et une armée de chasubles blanches. Si tu as du bleu tu as accès à tout le terrain avec quelques restrictions comme rester proche constamment des autres photographes. Mais si tu as la chasuble blanche, là t’es juste un bannis en dehors de la main courante autour du stade. En gros, à part une zone un poil plus privilégiée, j’étais comme un pécore lambda du public… Oui je l’ai pris comme ça, un vrai déclassement qui ne correspond pas à mon standing habituel. 🙂 🙂 🙂
Preuve qu’on s’habitue bien trop vite au luxe. Bref j’étais saoulé et je n’avais qu’une envie… me barrer de là-bas vite fait. J’ai déjà quelques Championnats de France à mon actif mine de rien, donc je n’avais pas de raison d’en cumuler un de plus dans de mauvaises conditions et avec une météo de merde en plus : soleil, chaleur, coup de soleil, lumière dégueulasse et j’en passe…
Donc j’étais sur place avec ma chasuble blanche sur le dos… Oui juste en aparté, je prends vraiment sur moi d’écrire UNE chasuble, parce que je trouve ça archi dégueulasse de mettre ce mot au féminin (j’ai déjà envie de frapper ceux qui disent la wifi…). Mais bon, c’est histoire de ne pas passer pour un gros faisan auprès de vous, ni de m’embrouiller ma compagne ou mon ex : les relous de l’orthographe et pas que…
Ainsi, armé de MA chasuble (sic), j’avais l’envie de photographier la première épreuve histoire de… et de rentrer vite à la maison. J’étais d’autant plus saoulé que j’ai mis du temps à entrer dans le stade, parce qu’avec ma trottinette ils ne voulaient pas me laisser entrer en zone de presse, ni nul part d’autres d’ailleurs. Il ma fallu faire le tour du stade au hasard pour trouver où est l’entrée presse… Bien sûr, je me suis paumé dans les bois environnants pour essayer d’arriver à bon port à fond la caisse en mode cross. Accessoirement, j’avais aussi oublié de prendre ma carte d’identité qu’il fallait laisser en otage pour avoir UNE chasuble (vraiment, je m’y ferai jamais…).
Bref je vous passe les détails, mais j’ai dû mendier à ma compagne de m’amener cette satanée carte, tout ça pour récupérer un dossard avec un numéro lambda merdique, parce qu’il n’y avait pas de 23 en stock… Enfin si, mais chez les bleus… D’ailleurs, Daniel si tu passes par là, j’espère que ce numéro t’as au moins donné des ailes. 🙂
Bref, j’avais comme une envie forte de tout abandonner, parce que j’étais énervé et le fait de porter du blanc allait me reléguer avec les amateurs loin de l’action et au milieu d’une foule dense.
Dans ce type de situation, il y a 2 façons de réagir, la fuite ou l’action. Et comme j’ai un égo assez bien dimensionné et une fierté très mal placée, je me suis mis en tête de rester.
Je me suis pris au défi de me bouffer les 3 jours en étant dans le dur et d’éclater tous les photographes sur place, à commencer par les bleus qui sont pourtant les mieux placés pour faire de belles images. Bon dans ma tête j’ai dû dire tout ceci dans des termes bien moins élogieux, mais ça vous donne un peu une idée de ce que j’avais en tête… En plus je les aime bien les bleus, certains sont des potes que je croise depuis plus de 10 ou 15 ans sur les terrains de sport.
Donc je suis partis à la guerre tout seul et sans que personne ne m’y oblige, pour claquer des belles photos dans des conditions de prises de vue compliquées et dégradées. Et même si j’avais tout de même la possibilité sur demande d’avoir UN dossard bleu (oui c’est bon à la fin…) sur les épaules à l’occasion pour photographier comme les grands, hors de question pour moi de jouir d’une quelconque facilité.
Je veux gagner la guerre avec mon épée même si les autres ont des lance-roquettes en face, rien à carrer ! 🙂
Après 3 jours de batailles plus ou moins rondement menée, j’ai claqué un peu plus de 5000 photos… J’en reviens pas moi-même, parce que sur place je me disais que je faisais peu, mais bien et efficace… T’as gagné mon coco… Pourtant, j’avais la haine en moi et l’impression de faire pas mal de photos que les bleus n’auront pas. J’ai eu quelques fulgurances où je me suis vraiment senti dans le game.
Autant dire que j’ai déchanté un peu quand j’ai trié toutes ces photos ensuite. C’est plutôt la déception qui a pris le dessus, tellement j’avais fantasmé mes images… Ça m’a pris des heures à trier et post-traiter, un vrai enfer parce que je voulais pourtant m’en débarrasser rapidement. Mais ma vie quotidienne, pas toujours simple, fait que je me retrouve à les publier 15 jours plus tard. #looser
Mais j’ai eu beau être déçu, au moment de choisir les 23 photos, j’ai bien galéré quand même… Finalement j’avais quelques images potables, voire assez bonnes à mes yeux pour les montrer au reste du monde.
Mais voilà, c’est maintenant que vous entrez en scène et que vous bossez un peu ! Oui, ça va quoi, lire un texte et mater 23 photos c’est quand même à la portée de tout le monde, ne vous la pétez pas non plus…
Hum… ok je déconne, restez et aimez-moi ! 🙂 🙂 🙂
Trêve de plaisanterie, j’ai vraiment grave besoin de vos avis sur mes images parce que je suis partagé entre le fait que j’ai pas mal fait le job et la possibilité que je sois complétement à côté du vélo et que c’est un échec.
Bref, si vous aimez des photos de cette série sur les Championnats de France d’Athlétisme 2025, dites-moi lesquelles et pourquoi dans les commentaires. 😉
Je vous en remercie d’avance ! 😉