Depuis le numérique, sauvegarder ses photos est un problème pour les photographes…
Amateur, photographe confirmé ou professionnel, on est tous et toutes logé.e.s à la même enseigne…
Existe t-il une solution miracle pour sauvegarder ses photos sans se ruiner, sans perdre de temps et sans se creuser la tête ?
Je préfère être franc, la réponse est négative et dépend surtout de vos moyens, de vos besoins et de vos envies. Dans cet article, je vais vous expliquer les différents systèmes que j’ai pu tester. Je vais aussi vous parler de mon souci actuel et de la solution choisie pour le régler à court et moyen terme.
Attention, quand on parle de sauvegarder ses photos, on s’engage sur un terrain glissant… 🙂
Sauvegarder ses photos
Quand on débute en photo, nos besoins sont assez modestes : un appareil, un ou deux objectifs, un ordinateur, un logiciel de traitement des photos et c’est parti !
Mais quand on commence à photographier plus régulièrement, un souci, rarement anticipé, se présente à nous… La sauvegarde de sa passion, de ses souvenirs ou de son travail… Les disques dur se remplissent très vite et d’autant plus rapidement si on photographie en RAW. C’est un format bien plus « lourd » que le JPEG d’un point de vue informatique.
A titre personnel, je photographie même en RAW + JPEG. Ce qui fait que pour chaque cliché mis en mémoire dans le PC, c’est 30Mo de stockage ! A raison de 100 photos par session au minimum, c’est un bloc de 3Go à chaque fois qui prend place dans le disque dur. Celui ou celle qui fait 10 sorties photo par an, ça reste simple, mais j’en fait bien plus. Ca devient rapidement ingérable…
Depuis mes tout débuts, il y a plus de 10 ans, j’ai testé différents systèmes et différentes solutions. Je vais vous en parler un peu et vous dire pourquoi j’ai choisi la solution actuelle. Je vais aussi vous dire pourquoi ce n’est pas la solution parfaite non plus. 😉
Le RAW ça envoie du bois et c’est compliqué à gérer et à stocker !
Les disques durs internes et externes
Au départ, on utilise souvent le disque dur interne de notre propre ordi pour y stocker les photos. Mais très vite, ça devient une solution compliquée et peu agréable. Chercher des dossiers photos au milieu des factures, des fichiers Excel et des lettres de motivations… il y a mieux et plus pratique. Le disque dur dédié est une bonne solution, qu’il soit interne à l’ordinateur ou externe.
Là encore, ça marche bien à condition d’être organisé de son côté et de réfléchir à l’avance son système de gestion des fichiers et des dossiers photo. Un disque dur c’est une solution de stockage, mais pas de sauvegarde. Et e posséder un dédié, ce n’est pas toujours évident, voire impossible si vous ne possédez qu’un portable.
Tout naturellement, on va souvent se tourner vers la solution disque dur externe, qui a l’avantage de permettre de se déplacer avec ses données. C’est un système que j’ai utilisé pendant longtemps, à l’époque où je ne photographiais qu’en JPEG et je débutais tout juste en RAW. Mes fichiers n’étaient pas aussi lourds que ceux d’aujourd’hui. Je possédais des boîtiers photo plus modestes, avec des résolutions bien plus faibles (le Nikon D40 ne faisait que 6 millions de pixels par exemple).
De peur de perdre mes photos, je mettais les photos sur le disque dur interne de mon PC et je les recopiais à la main sur le disque dur externe. Autant vous dire que c’est fastidieux ! Il ne faut pas oublier de dossiers ou de fichiers au passage, sinon en cas de défaillance, tout est perdu…
Alors, j’ai fini par utiliser des logiciels pour recopier automatiquement mes fichiers d’un disque dur à l’autre. Il suffit de choisir un jour et une heure pour que les deux disques bossent en autonomie. J’ai paramétré le logiciel pour qu’il ne copie que les nouveaux fichiers du premier disque au second (le logiciel SyncBackFree fait ça par exemple).
Mais qui dit disque dur externe, dit déplacement… Si au jour et à l’heure choisie on a oublié de rebrancher le disque dur externe en amont… rebelote ! Le risque de perte de données est bel et bien présent. Surtout si on ne s’aperçoit pas de l’erreur…
Si on n’est pas un minimum organisé pour sauvegarder ses photos, attention au mal de crâne…
Vive les serveurs NAS !
Le processus que j’ai utilisé pendant longtemps n’était pas parfait. Mais il avait l’avantage de fonctionner et de ne pas être trop fastidieux. A condition d’être plutôt bien organisé, ce qui est mon cas je pense. Les RAW de plus en plus lourds et les faibles performances en stockage des disques durs à l’époque m’ont poussé à réfléchir à une nouvelle solution. Je n’avais pas non plus confiance dans mes disques durs à vrai dire…
Une fois qu’un disque dur de 500Go (c’était déjà une capacité importante à cette époque) était rempli, il fallait acheter un autre disque dur pour y copier les nouveaux fichiers dessus. Tout en gardant connecté l’ancien disque dur pour accéder aux anciens fichiers de temps à autre sur l’ordi.
Quant au disque dur interne du PC, il fallait le vider pour accueillir les nouveaux fichiers à transférer vers le nouveau disque. Mais en supprimant ces fichiers on perd une sauvegarde et on risque de perdre des données. Ou alors, il fallait acheter 2 disques durs pour réaliser un nouvel ensemble de sauvegarde. Bref, le vrai casse tête que tout le monde connait, même hors du monde de la photo !
On a tous des vieux disques durs à la maison avec certainement des données importantes. Mais on ne prend jamais le temps de les ausculter pour en sauvegarder ce qui est vraiment essentiel. Sauvegarder ses photos, ça demande décidément beaucoup de temps et d’énergie !
J’ai utilisé ce système de copie, de disque en disque, jusqu’à ce que le brouhaha de la démocratisation des serveurs NAS arrive à mes oreilles. Là, je me suis dis que j’avais trouvé enfin la solution parfaite et durable. Même si elle m’a coûté un bras (environ 500€). Coup de bol, les disques durs ont fait un gros bond en avant en matière de stockage. J’ai ainsi pu acheter 2 disques de 3To chacun pour sauvegarder mon travail.
Face aux problèmes de stockage et sauvegarde, on se sent parfois un peu seul…
Comment fonctionne un serveur NAS ?
C’est un boîtier qui contient un, deux, trois, quatre ou même 10 disques durs. Il permet de stocker les données, de les sauvegarder et de les partager facilement, puisque qu’il est connecté en permanence sur le réseau. J’ai choisi un serveur NAS avec deux baies, pour mes deux disques de 3To chacun, pour sauvegarder mon travail.
Ce serveur est encore en cours de fonctionnement et il m’a donné pleine satisfaction. Il consomme de l’énergie, mais ça reste raisonnable (environ 60 KW à l’année), bien que non négligeable. C’est un petit boîtier discret et plutôt silencieux, surtout que la plupart du temps il ne tourne qu’au ralenti.
J’ai choisi un système de sauvegarde qui me permet de copier automatiquement, sans aucune manipulation de ma part, les fichiers du disque 1 au disque 2 : c’est le mode Raid 1. Je ne vais pas entrer dans les différentes possibilités de gestion des disques, qui dépend principalement du nombre total de baies dans le serveur.
L’avantage du serveur, c’est de pouvoir partir en voyage photo au Danemark avec VP23, comme en octobre prochain sans trimballer toutes mes données. J’ai accès à mes fichiers comme à la maison. A condition d’avoir une connexion Internet ou le wifi bien sûr. Je peux même accéder au serveur NAS depuis mon téléphone. Il existe de nombreuses autres applications, comme écouter de la musique, lire des vidéos, gérer des caméras de surveillance à la maison, etc…
Question sauvegarde, même avec seulement deux disques on est déjà sur un système assez sûr et plus performant que d’avoir deux disques durs externes. Ces disques sont conçus pour la sauvegarde et le stockage pur et le serveur contrôle constamment leur état d’usure et de fonctionnement. En revanche, un disque dur interne ou externe qui tombe en panne, c’est toujours une mauvaise surprise !
Sur un NAS, la probabilité que les deux disques dur tombent simultanément en panne est faible. Si un disque rend l’âme, il suffit d’en acheter un nouveau, similaire au précédent. Puis de l’insérer en lieu et place dans le serveur et la recopie se fera automatiquement. C’est un système très sécurisant dans l’ensemble et je n’ai jamais eu à m’en plaindre en plus de 6 ans d’utilisation.
Quand on a vraiment un budget à consacrer à la sauvegarde de ses données, il existe des serveurs avec de nombreux disques durs qui sont beaucoup plus sécurisés et offrent des capacités de stockage bien supérieures.
Les limites des serveur NAS pour sauvegarder ses photos ?
Après plusieurs années de collaboration active, j’ai eu mon premier clash avec le serveur. Les deux disques de 3To sont quasiment pleins… Il me reste 0,38% d’espace disque, autant vous dire que je ne vais pas pouvoir mettre beaucoup de RAW…
Le souci, c’est que mon NAS de l’époque ne peut pas accepter des disques durs de plus de 4To… Sachant que j’en suis à 3To, si je n’aurais qu’un seul terra de plus qu’aujourd’hui. Ce serait bête de dépenser plus de 300€ pour une capacité minimale… Pour de plus être embêté à nouveau par ce type de souci dans un ou deux ans maximum…
Alors j’ai réfléchi à mon fonctionnement, à mon organisation et à ce que je vais certainement faire dans l’avenir. Ce travail n’est pas évident à faire… Ma réflexion et mon budget m’ont conduit à choisir d’investir dans un second serveur NAS avec deux disques de 3To comme précédemment.
Dans un premier temps, l’ancien serveur me permettra de stocker les RAW et JPEG sorti du boîtier photo. Le second serveur me servira à stocker les galeries photo avec les RAW et JPEG ainsi que les photos mises en ligne. Je vais aussi y sauvegarder toutes les données de VP23 et tout mon travail de photographe, soit le cœur de mon métier et mes fichiers les plus précieux.
Quand les 3To du nouveau serveur seront pleins, j’investirai seulement dans de nouveaux disques durs. Mais cette fois d’une plus grande capacité, certainement des 8T, 10T ou même 20T. J’y mettrai tout ce qu’il y avait dans les deux serveurs. L’idée sera de me servir de l’ancien serveur comme d’une sauvegarde à distance (le serveur sera mis chez mes parents par exemple) de mes dossiers et fichiers vitaux. Comme ça, même en cas d’incendie, d’inondation ou je ne sais quoi, mes données les plus importantes seront toujours en vie.
L’investissement est lourd et ne m’arrange pas du tout actuellement pour ne rien vous cacher… J’ai besoin de faire progresser encore mes formations photo VP23 et mon activité de photographe pour pouvoir me permettre des folies du genre. Mais c’était la meilleure solution à mes yeux, celle qui coûte chère à l’instant t, mais qui est payante sur la durée.
J’ai utilisé pendant 6 ans mon ancien serveur pour un investissement de 500€ environ, ce qui fait une dépense de 83€ par an pour gérer tous mes fichiers. Ce n’est pas si cher que ça pour avoir la quasi assurance de ne rien perdre non ? 😉
L’investissement semble insurmontable et demande autant de réflexion qu’un projet immobilier (j’exagère un peu quand même), mais si on le lisse sur plusieurs années, ce n’est plus du tout aussi impressionnant.
Conclusion
Trouver un bon système pour sauvegarder ses photos n’est pas aisé… Ce sont des heures passées à se creuser la tête à la recherche de la meilleure des solutions. Chaque photographe travaille différemment et n’a pas les mêmes besoins, donc il n’existe pas de solution parfaite.
Si mon expérience et mes conseils peuvent vous faire économiser de l’argent, ma mission est réussie. Pour ne pas vous arracher les cheveux si jamais vous perdez des photos, voire toutes vos photos (ça arrive plus souvent qu’on ne le croit…), je vous invite à anticiper au maximum !
Essayer d’imaginer quel sera votre futur de photographe, de comprendre quelle est votre utilisation actuelle des fichiers photo et d’essayer de devenir la capacité de stockage et de sauvegarde qu’il vous faudra dans 1 an, deux ans, cinq ans ou même dix ans. Même si le budget est conséquent et que les serveur NAS ne sont pas parfaits, ils représentent une bonne alternative pour sauvegarder ses photos.
Je n’ai pas eu le choix parce que mon serveur datait un peu et à l’époque le 4T était le maximum possible dans le commerce, sinon je n’aurais eu qu’à choisir deux bons disques dur pour sauvegarder mes anciennes données tout en ayant de la place pour les nouvelles. Ça aurait été un investissement modéré et une difficulté pour transvaser les données quasi nulle.
Je suis sûr que je ne suis pas le seul à m’être arraché les cheveux pour sauvegarder ses photos. Dîtes-moi tout dans les commentaires !!! 😉
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A très bientôt !
Bonjour,
Si votre maison brule et votre NAS avec, vous avez une sauvegarde ? Un NAS n’est pas une sauvegarde si elle est seule. Ne jamais faire confiance à l’informatique. Si vous tenez a votre photo, essayez la règle du 3-2-1.
Théo
Je ne dis pas dans mon article que c’est la solution parfaite, je dis que c’est une solution abordable qui apporte déjà un grand confort. 😉
Si la maison brule et si je mets un NAS ailleurs qui a une défaillance, je perds tout aussi. Après, plus on multiplie les solutions de secours et moins le risque est grand c’est évident, mais parfois il y a un bon compromis à trouver aussi. 😉
Pour ma part, j’utilise un NAS localement mais j’ai aussi un stockage sur le cloud c’est Hubic qui malheureusement n’est plus disponible pour les nouveaux clients.
Ce n’est plus maintenu et d’un point de vue informatique c’est une calamité mais je le garde en sauvegarde ultime pour deux raisons : Il y a une triple redondance et ça ne me coute que 50€/an pour 10Tera d’espace.
Je ne pense pas que ça disparaisse tout de suite vu que c’est géré par OVH qui est un gros fournisseur dont, cerise sur le gâteau, les serveurs sont français.
Beaucoup utilisent comme vous le cloud. Perso, j’aurais du mal, mais je comprends ce choix. 😉
Attention ! Comme l’a dit Vincent, et tous les informaticiens vous le confirmeront : un NAS n’est PAS un système de sauvegarde… comme son nom l’indique, c’est un Serveur de fichiers. Si le systeme d’exploitation du NAS est corrompu (histoire vécue…) vous perdez TOUT. Il faut, en plus du NAS, faire des SAUVEGARDES sur des disques classiques, formatés pour être lus par des Mac ou des PC. On n’est jamais trop prudent, et tôt ou tard, TOUS les disques (NAS ou non) tombent en panne ! Le budget que vous consacrerez à ces équipements n’est fonction que de la valeur que vous attribuez à vos fichiers, des photos -uniques- en l’occurence…
La probabilité de tout perdre reste tout de même faible. Les avertissements, je suis ok avec, mais il ne faut pas non plus être alarmiste. Ça fait maintenant 7 ans que mon NAS tourne et aucune disque n’a eu le moindre problème ou la moindre alerte. Mais bien sûr avoir une autre solution sous la main c’est toujours du plus. 😉
Je préfère le discours qui vise à dire que pour 400 ou 500€ on peut avoir une première solution intéressante pour pérenniser ses fichiers que de dire, qu’à moins de 2000€ avec 2 NAS, 2 disques externes et au moins une solution cloud, ça ne sert à rien. 😉
Je préfère une petite solution que pas de solution du tout, mais c’est un choix. 😉
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Bonjour, une petite remarque sur la solution NAS (que j’ai également choisi), celle ci a quand même un point faible : la concentration des données sur un seul endroit ! quid en cas d’incendie ou de vol.
En plus de mon NAS, je synchronise tous mes jpg sur mon espace OneDrive de Microsoft. Ce dernier me propose un espace de 1 T0 pour moins de 70€ par an.
C’est bien connu, en matière de sauvegarde, il existe la règle des 3 : multiplier les fréquences de sauvegarde, multiplier les supports & multiplier les lieux de stockage.
Ceci a déjà été évoqué plusieurs fois dans les commentaires et oui le NAS a des points faibles aussi, il n’existe aucune solution parfaite, mais des moins pires. 😉
Il y a toujours des solutions meilleures que d’autres, mais après il y a un ratio budget/réalité qui entre aussi dans l’équation. 😉
Complètement d’accord. Mon commentaire abonde dans ce sens.
Il faudrait être inconscient pour laisser tout son travail concentré en un seul et même lieu.
Tout le monde n’a pas les moyens ni la possibilité d’avoir un serveur délocalisé pour sauvegarder des photos, sans pour autant être inconscient. 🙂
Je ne pense pas être un inconscient et pourtant j’ai juste mon NAS chez moi. 😉
Je viens de me faire voler mon ordi avec toutes mes photos depuis 18 ans, et mes 3 disques durs de sauvegarde, mes photos depuis toujours. Je vous garantie que le cloud + les disques de sauvegarde seront mon futur choix. Une fois que je ne pleurerai plus mes anciens clichés…
Pas cool du tout et je compatis vraiment…
Il est évident qu’en multipliant les supports on réduit le risque, mais le Nas comme je l’explique dans l’article est une bonne alternative. On peut en mettre un chez soi et un autre chez ses parents par exemple. Voire dans plusieurs lieux. Perso je préfère cette solution qu’une solution cloud externe qu’on ne maîtrise pas vraiment, surtout si les données sont hébergées hors Europe ce qui est le cas la plupart du temps.
Bon courage en tout cas…
En complément de sauvegardes locales sur des disques ou des NAS, Joomeo propose une excellente solution de stockage en ligne. Il a l’avantage de prendre en charge la plupart des RAWs. De plus, il permet de créer des albums dédiés à chaque client avec une boutique intégrée.
À mon sens, une sauvegarde locale n’est pas suffisante. Quid de vos archives en cas de dégats des eaux ou d’un incendie? C’est pour cela que Joomeo me semble incontournable.
Incontournable pour la solution Joomeo me paraît être un poil trop non ? 🙂
Je pense que des tonnes de photographes s’en passent très bien et comme déjà dit dans les commentaires, le risque d’incendie et d’inondation existe, encore faut-il être dans une zone à risque et qui dit inondation ou incendie ne dit pas maison totalement foutue de A à Z pour autant. Cette peur et ce risque existe, mais faut pas le transformer non plus en une chose qui devient réalité à coup sûr tôt ou tard.
Je pense qu’on a bien plus de chance de perdre des photos par une mauvaise manipulation ou un virus que par l’eau et le feu. 😉
Le NAS peut être multiplié à plusieurs endroits, on peut en posséder un à Paris, un à Lille et un à Bordeaux si besoin. Quoi qu’il en soit, j’invite pas forcément les photographes à utiliser des prestataires et des solutions cloud externes pour ce type de données importantes, mieux vaut contrôler la chose avec un NAS. Après, chacun choisit sa propre meilleure solution. 😉
Effectivement, c’est avant tout une solution délocalisée qui me semble incontournable.
…et cette solution ne vient à mon sens qu’en complément d’une sauvegarde physique locale.
Attention ! Le RAID1(au même titre que le 5 ou le 6) est une solution de redondance, pas de backup !
Si votre donnée est effacée, corrompue ou encore chiffrée par un virus, elle le sera simultanément sur tous les disques composant le RAID. Il arrive également que les système RAID se corrompent d’eux même mais c’est plus rare 😉
L’idéal est de suivre la règle de backup 3-2-1 : 3 copies, 2 supports différents, 1 sauvegarde hors-site.
Personnellement, j’ai un NAS avec un RAID 5, un backup automatisé du NAS vers un disque dur externe et une copie de mes photos « sélectionnées » vers Smugmug (service cloud qui me semble « le moins pire » avec des fonctionnalités sympa).
L’investissement dans le stockage et le backup des photos est conséquent mais que valent vos données ?
Oui après là on joue aussi un peu sur les mots. Il est évident qu’utiliser un système Raid 5 est bien mieux et plus performant, mais là on entre dans une toute autre catégorie encore et une architecture très onéreuse. Ce qui ne conviendra pas à la plupart des photographes c’est une évidence. Mais ceux qui le peuvent, c’est certainement une très bonne solution, on ne peut pas le nier. 😉
La sauvegarde, le nerf de la guerre ! 😀
A la maison, on a un NAS avec 4 disques de 3 To, en RAID 6 à la sauce Synology, cela fait environ 9 To de stockage. Par contre, c’est pour toutes les données de tout le monde, pas que pour la photo. Pour le moment, ce n’est pas encore plein et on pense à prendre un autre NAS et le mettre chez quelqu’un dans la famille.
Je ne mets que les JPG sur le NAS directement car l’intégralité de mon ordi est sauvegardé avec Acronis, les RAW sont donc compris dedans. Les JPG sont intégrés à DS-Photo pour une visualisation sur TV par exemple.
Je ne suis pas très fan des Cloud pour toutes les raisons citées plus haut.
Ouais mais là on sent qu’il y a une patte informatique dans le système aussi. 🙂
Là je peux pas test face à toi. 🙂
Ouais mais c’est ça d’avoir un informaticien à la maison ! :p
Ça aide bien apparemment, je vais peut-être tester alors. Tu le loues ? 🙂 🙂 🙂
Une question qui n’est pas abordée dans ton article, quels fichiers sauvegardes-tu ? Tu dis que tu shootes en raw+jpeg, tu gardes donc le raw, le raw développé en jpeg, le jpeg d’origine…?
Si je le dis, je fais RAW + JPEG et je sauvegarde tout. 😉
Je le sous-entends au moins. 🙂
Et je garde aussi les RAW sélectionné et j’en fait des JPEG plein format et des mini JPEG pour le site web entre autre. 😉
Pour ma part :
– Sortie photo sport (en mode rafale) : 1000 photos
– Après un premier tri : Reste 300
– Après un deuxième tri : Reste 150
– Après retouches : Reste 100
Donc je ne prends des précautions de sauvegarde que pour ces 100 photos (Fichier RAW + Fichier JPEG + Fichier retouché). Cette « méthode » permet de limiter les besoins en espace de stockage 🙂
Radical, mais si c’est efficace, effectivement ça prend une place restreinte. 🙂
Une parade pour réduire la probabilité que les disques tombent en même temps ? Les acheter à plusieurs mois d’intervalle = série de fabrication différentes. ça peut éviter d’avoir 2 disques avec le même défaut de la chaine de fabrication ou truc du genre.
😉 à l’heure actuelle, le serveur NAS est la solution vers laquelle je tends pour sauvegarder mes données perso et mes photos (avec une redondance sur un serveur distant). Mais le budget n’était pas là, je fais comme je peux avec mes disques de stockage.
C’est toujours un sujet de réflexion un peu chiant et souvent la bonne solution à court terme est une tannée à long terme. 😉
Faut vraiment anticiper au mieux et faire des paris parfois aussi…
Nous avons tous le même problème , surtout qu’en général on stock toutes les prises de vues. Une des premières choses a faire est bien sûr de se limiter sur le nombre de prise de vue, par exemple pour un mariage pas la peine d’en faire 1000. Et une fois la séléction faite éliminier directement les autres prises de vues inutiles, cela allège considérablement l’espace sur les disques durs Personnellement j’utilise toujours un tour avec 5 disques durs j’ai donc de l’espace assez disponible, si on augemente la caparcité des disques, on devra aussi changer l’alimentation du PC, mais une alimentation coûte une centaine d’euros. Un conseil aussi ne pas laisser les disques retirés sans les faire toirner de temps en temps. Le stockage était nettement plus simpre en argentique, un pochette pour y mettre les négatifs et une planche contact, le tout dans un envelloppe avec la référence. Mais l’essentiel reste tout de même de ne pas déclencher intenpesivement
Bonne journée a tous
Je suis tout à fait d’accord, c’est à la source qu’il faut régler le problème. Comme pour les déchets, si on en veut moins au final il ne faut pas les créer et à chacun de tout faire pour tendre vers le zéro déchet, ce qui n’est pas si compliqué quand on veut bien regarder ça de près.
Le seul bémol à utiliser des disques dur hors Nas, c’est qu’ils ne sont pas contrôlés et s’abiment un peu plus rapidement. Mais la bonne solution c’est celle qui nous convient et qu’on maitrise au mieux. 😉
Merci pour le commentaire. 😉
Bonjour,
Bien que connaissant les possibilités et facilités du NAS, j’en suis encore pour des raisons budgétaires à une sauvegarde sur disques externes en tournant sur 2 disques, ce qui me permet d’en stocker un en dehors de ma maison.
Pour mes besoins d’amateur cela me suffit pour l’instant.
Comme le suggère et l’a étudié OUIOUIPHOTO il y a le cloud mais j’ai un peu de mal à leur faire confiance …
Il faut voir le cloud comme la sauvegarde de la sauvegarde. il ne faut jamais mettre les originaux uniquement sur le cloud et il ne faut jamais mettre les sauvegardes uniquement sur le cloud.
Avec le cloud on peut être victime d’un arrêt de service, d’une modification de service. Toutes les sociétés qui vous vendent du cloud n’ont qu’un seul intérêt. Vous capter, vous rendre dépendants et augmenter les prix. Ces sociétés sont à but lucratif.
Les sociétés qui investissent dans le cloud rêvent de lignes internet très haute vitesse qui permettrons d’uploader dans le cloud aussi vite que de mettre sur un disque dur. Et lorsque tout sera dans le cloud vous n’aurez plus besoin d’une application locale. L’application sera aussi dans le cloud. Et la, comme dirait un poète du 20eme siècle vous pourrez mourir d’un amour enchaîné 😉
Bref le cloud c’est très bien mais il faut connaitre les risques. Comme sauvegarde de la sauvegarde pour sécuriser le désastre c’est pratique
Je ne parle pas de cloud dans l’article parce que je ne le vois pas comme une vraie solution perso. Abandonner à des tierces parties des données sensibles à tous les niveaux ne me paraît pas cohérent. Si l’entreprise vend les données, les perds ou simplement ferme des portes, c’est la cata…
Mieux vaut encore utiliser ses disques durs internes.
C’est pour cela que je parle de sauvegarde de la sauvegarde. Si l’entreprise ferme l’impact est limité. Tu as toujours la sauvegarde. C’est la sauvegarde de la sauvegarde que tu n’as plus. Pour ce qui est de la sensibilité il est possible avec un Syno de sauver sur un espace cloud une sauvegarde cryptée mais a ce moment la cela sera du fichier et plus des photos.
Le problème principal que je vois avec une sauvegarde de la sauvegarde sur DD externe par exemple c’est qu’il faut y penser et que ce n’est pas très régulier. Donc le jours ou tu as une catastrophe et que tu te fais cambrioler tu auras perdu le travail entre la dernière sauvegarde de la sauvegarde et le cambriolage.
Oui c’est simple de sauvegarder d’un disque à l’autre, mais fastidieux parce qu’il faut y penser et pas se louper. C’est pour ça que je suis passé au Nas entre autre.
Les premiers prix des serveurs Nas ne sont pas si cher que ça si on part sur une solution durable. Mais c’est un budget en effet. 😉
Bonjour
Attention ton système ne sécurise pas le désastre (incendie, cambriolage, inondation, etc) Tu peux alors par exemple prendre un abonnement Amazon Prime illimité pour les photos et ton NAS va tout le seul balancer les photos sur le cloud. C’est ce que je fais. Tu peux aussi trouver un autre possesseur de NAS et synchroniser ton NAS chez lui et lui le fera chez toi. C’est une fonction intégrée dans les Synology que tu dois avoir puisque tu as mis que du syno en illustration 😉
Pour rappel:
– Evitez les stockage (cloud, en lgine) sur des serveurs hébergés en dehors de l’Europe, pb de la gestion du droit d’auteur non reconnu.
– Ne pas tout stocker au même endroit (pb du NAS), ne sécurise en rien en cas de cambriolage, incendie, ..
– NAS comme stockage en ligne/cloud ne sécurise pas à 100% sur le vol ou l’analyse par des tiers non autorisés
– Faire une revue au moins une fois/an de tous vos clichés pour épurer …
C’est pour cela que la sauvegarde se doit d’être doublée par un/des disques externes mis à jour une fois par mois/trimestre/an selon votre flux et stocké a un lieu différent. Le prix du To est très bas (ex. moins de 100 euros pour 3To est un prix standard). La mise a jour n’est pas fastidieuse tant que vous utilisez un logiciel gérant la sauvegarde différentielle.
Personnellement je sauvegarde sur 1 dique de 3To doublé avec une archive sur un deuxième disque identique maj 1/mois. J’ai pris des disques endurcis et compatible flux vidéo. Je ne sauvegarde que les RAW et les tirages vendus.
Il n’existe aucune solution parfaite. Après le Nas peut ne pas brûler, être inondé ou volé aussi même si ce type de catastrophe arrive. Et on peut très bien avoir un Nas à domicile et un autre chez de la famille à 1000 Km.
La solution que tu utilises est encore plus sécurisante, mais reste lourde à gérer et faut pas se louper non plus.
Mais l’essentiel c’est d’en être satisfait. 😉