Pourquoi photographier la nature ? Parce que c’est vraiment quelque chose d’incroyable et vaste, pour peu que l’on s’y intéresse de plus près.
La vraie question serait plutôt de savoir pourquoi on n’aurait pas envie de la photographier, non ?
La nature c’est certainement notre bien le plus précieux à tous ! C’est elle seule qui nous permet de vivre et d’être ce qu’on est. Pourtant, jour après jour on passe notre temps à l’agresser. Certains plus que d’autres bien sûr, mais dans l’ensemble on est des brutes qui se sous-estiment largement, des voyants qui ferment les yeux ou des personnes qui préfèrent faire la sourde oreille pour vivre plus sereinement…
En cette période particulière du confinement post-découverte du Covid-19, il est plus que jamais temps de voir, penser et photographier la nature autrement !!!
Avec cet article, je vais essayer de vous apporter une vision différente de la nature. Je vais évoquer des choses élémentaires, mais pourtant bien réelle et surtout essayer de vous donner envie de vous intéresser à la nature même en étant confiné. 😉
Je te vois toi dans le fond, t’es déjà circonspect ? Lis-moi et on en reparle !!! 🙂
Photographier la nature est devenu un acte millitant !
Vous l’avez peut-être vu et lu en vous informant, mais il a suffit que l’humain se mette quelques jours en pause pour que la planète puisse respire mieux de nouveau.
Alors bien sûr aucun problème n’est réglé dans l’immédiat, c’est juste une pause dans la pollution de masse. On reste sur un mode de pollution lourde, même à l’arrêt… il ne faut pas se voiler la face.
Cependant, le résultat est probant et il n’a pas fallu un mois pour que le niveau de pollution, auquel on s’est habitué, baisse de façon drastique. Pourtant, bien que coincé dans nos maisons ou appartements, on ne peut pas dire qu’on ne vit plus pour autant. On est restreint, bloqué ou coincé, mais on vit et on trouve même le temps de rigoler, manger, échanger, etc… En fait, on trouve le temps de vivre, tout simplement !
Et oui, pour vivre on a besoin de 2 choses seulement, manger et surtout boire. Tout ceci provient directement de la nature ! Après, si vous achetez essentiellement des produits industriels, la part de nature est bien moins présente c’est évident… Et si vous ne buvez que du coca aussi… Malgré tout, sans la nature, même ces produits-là n’existeraient pas.
Bien que détournée, agressée ou masquée, la nature est encore présente et il ne tient qu’à nous pour s’en rendre compte et la préserver.
Cet article ne se veut pas moralisateur, rassurez-vous !!! Mais je suis sûr que certains s’en inquiètent déjà en lisant ces lignes. C’est dommage si c’est le cas, parce qu’il faut savoir prendre la mesure des choses pour mieux les corriger.
Si on passe son temps à accuser son appareil photo de ne pas faire de belles photos, on ne se remet jamais en cause personnellement et on ne règle évidemment pas le problème. Ça devrait vous parler plus là, non ? 🙂
Qu’on le veuille ou non, photographier la nature est devenu un acte militant ! Un geste de celles et ceux qui veulent montrer sa beauté à préserver, pendant que d’autres voudront faire réagir en montrant les dégâts de l’homme. Les deux démarches ont leur intérêt et peuvent même être combinées. Évidemment, montrer le beau est une démarche photographiquement plus compliquée, mais plus simple à vivre et assumer. J’ai d’ailleurs fait ce choix de facilité, mais je l’assume. 😉
Le photographe n’est qu’un petit maillon de la chaine, mais il peut réaliser de belles prouesses !
Photographier la nature est un luxe !
Qu’est-ce que la nature ? Il faut en premier lieu se poser cette question. Je suis sûr que si je faisais un sondage auprès de vous, il y aurait des réponses bien différentes.
A mon sens, la nature, ce sont les espaces préservés de la main de l’homme et leur biodiversité. Ou tout du moins des zones qui en subissent le moins les assauts. Oui, il faut se le dire et le savoir, mais les espaces vierges de l’empreinte humaine ça n’existe quasiment plus. Si on se contente de la France comme exemple et on sera tous d’accord pour dire que les régions montagneuses sont les plus préservées et la nature y est assez présente.
C’est vrai, mais… la plupart des forêt de sapins que vous voyez sont plantées et exploitées par l’homme, il y a de nombreux barrages pour récupérer de l’eau potable, l’agriculture modifie totalement le paysage montagnard, des cours d’eau sont dévoyés ou entubés pour produire de l’électricité, on chasse légalement dans les parcs nationaux et l’humain utilise ce magnifique terrain de jeu pour y exercer pleins d’activités : VTT, marche, parapente, pêche, canyoning, photographie, etc… La liste est très longue !
En tant que photographe de nature autoproclamé, j’apprécie particulièrement de photographier des zones sans présence humaine. Bizarrement, c’est toujours les lieux où l’homme est le moins présent que les paysages sont les plus incroyables… C’est pour ça que j’ai du mal à photographier la nature autour de chez moi, du moins si je me contente de faire du paysage. Il existe d’autres moyens de faire entrer un peu de nature dans nos cartes mémoires et on va voir ça plus bas. 😉
Si je prends mon exemple, j’habite à proximité de marécages qui abritent pas mal d’espèces d’animaux et qui présentent de longues étendues sans habitations, usines et routes en goudron. On pourrait croire que j’ai un petit bout de nature à ma portée. Sauf que dans les faits ce n’est pas du tout aussi idylique… Pour commencer, ces zones sont totalement attribuées aux chasseurs et personne ne peut y mettre les pieds sans un permis de chasse… Ce qui me fait dire que c’est certainement une zone fortement polluée par le plomb… 🙁
Il n’y a pas d’habitations, mais on a profité de cette zone un peu vierge pour faire passer les lignes très hautes-tensions en provenance de la centrale nucléaire de Blaye au nord du département. Pas de routes goudronnées, mais des chemins dans tous les sens pour les chasseurs (toujours dans les bons coups), les agriculteurs ou même les gestionnaires des cours d’eau qui actionnent une multitude d’écluses pour gérer leurs niveaux d’eau.
Bref, inutile de vous angoisser non plus, parce qu’évidemment en terme de nature cette zone pourtant vaste ne présentent pas ou très peu d’intérêt. Mais ce n’est qu’un exemple et je suis certain à 100% que vous pouvez faire le même constat autour de vous, quelque soit votre localisation… C’est un peu triste non vous ne trouvez pas ?
Photographier la nature, c’est un luxe de plus en plus rare ! Pour autant, ce n’est pas le moment de s’en détourner, les photographes, pros ou amateurs peu importe, ont un rôle important à jouer.
Si j’ai choisis l’Islande comme support de mon projet de beau livre d’art que j’aimerais mener à bien, ce n’est pas pour rien. Même si l’Islande souffre du tourisme et d’autres maux, ça reste un territoire relativement bien protégé et naturel. Un petit miracle à notre époque…
Les photographes mettent en avant la nature ?
L’image a un pouvoir incroyable et il ne faut pas le sous-estimer. Photographiez un bout de nature très sympa et vous verrez qu’on vous demandera vite où vous avez pris cette image ! Parce que l’humain sait, au fond de lui, à quel point c’est précieux d’accéder à de tels paysages.
Attention, si le photographe est un excellent agent artistique de la nature, c’est un pouvoir à double tranchant… On peut aussi amener des personnes (et notamment des photographes) avec de vilaines intentions à s’intéresser à des zones fragiles. Je l’ai déjà dit dans un article du blog, mais ne divulguez jamais vos spots photo !!!
A quel moment le photographe mets en avant la nature ou se sert d’elle juste pour sa pomme ? Ça c’est une vraie question non ? Parce que j’ai expliqué plus haut que le photographe de nature est plus ou moins un militant malgré lui. Mais en fait, ce n’est vrai que pour les personnes qui ont une démarche sincère et un minimum d’éthique et là forcément on perd du monde… Beaucoup de photographes, quelque soit le domaine, sont juste des personnes qui exploitent, pour leur profit et ou leur simple égo, les ressources à disposition, que ce soit la nature, de l’humain ou du matériel…
Heureusement, même au travers d’une démarche éthiquement moche, il en ressort parfois du beau. Tout le monde ne se rend pas compte (ou n’a pas l’info) d’une démarche hasardeuse. Même si ça me fait parfois bondir personnellement… Surtout quand je lis des gens qui associent, par exemple, les fameuses photos de grenouilles sous la pluie qui s’abritent avec des feuilles… à de la vraie nature. J’ai pour habitude de faire un copié collé de mon article sur le sujet (La cruauté envers les animaux, c’est vraiment trop mignon…) pour informer. Cet article fait malheureusement un carton en nombre de vues, signe que l’humain ne sait pas bien ce que représente vraiment la nature… Pourtant, il suffit de se poser 2s pour se rendre compte à quel point ce n’est pas logique.
Pendant l’écriture de cet article, il a plu et même un peu neigé, pourtant je n’ai vu aucune grenouille se trimballer avec un parapluie de fortune… Sinon je filme la scène et je fais l’ouverture du 20h. 🙂
Ce qui permet aux photographes de mettre en avant la nature, c’est avant-tout leur propre démarche et leur propre conscience. Au même titre qu’un texte, la photo est un moyen de communication pour transmettre une expérience, un savoir, des idées, etc… Inversement, cet article de blog est pour moi un autre moyen de vous partager ce que je veux dire au travers de mes images de nature.
Il vous suffit de photographier la nature pour que l’on connaisse votre position sur le sujet. Vous vous sentez nu.e d’un coup… pas vrai ? 🙂 🙂 🙂
Rassurez-vous (ou pas), c’est valable pour tous les domaines photo ! Je vois vite en quelques photos si un photographe de portrait respecte ses modèles, si un photographe animalier est plutôt un chasseur dans l’âme, si un photographe humaniste l’est vraiment, etc…
Même en ville on peut aller chercher un bout de nature. Dire qu’aujourd’hui même, je serais peut-être en train de photographier les écureuils pendant le voyage photo à Londres que j’ai du annuler…
Photographier la nature, c’est vaste !!!
Jusque-là, je n’ai évoqué la nature que sous l’angle du paysage, mais évidemment la photo de nature c’est quelque chose d’extrêmement vaste. Les animaux font partie de la nature, les insectes, les plantes, les roches, les arbres et même les étoiles font partie de la nature !.
En fait la nature c’est tout ce qui n’est pas directement issu ou fortement transformé par la main de l’homme. C’est pour ça que je me défini comme un photographe de nature, parce que c’est l’environnement d’une manière générale qui m’intéresse. 😉
Lorsque j’organise tous les étés mon stage photo Voie Lactée, j’ai un grand plaisir à expliquer à mes élèves à quel point le ciel, les étoiles, notre système solaire, notre galaxie font partie intégrante de notre géographie et de la nature qui nous entoure. Je ferais peut-être un article à ce sujet à l’avenir, mais quand Hubert Reeves écrit que l’on est de la poussière d’étoile, c’est absolument vrai ! 🙂
Si vous voulez rapidement découvrir des choses à ce sujet, voici 2 vidéos : (Hubert Reeves : « Nous sommes des poussières d’étoiles… » et Pourquoi dit-on que nous sommes faits de poussières d’étoiles ?)
Photographier la nature, revient à s’intéresser à tout ce qui nous entoure et qui n’a pas été inventé par l’homme. Si photographier des paysages vierges vous sera compliqué en France, à part quelques régions privilégiées ou quelques zones restreintes par-ci ou par-là, vous pouvez photographier la nature dans votre propre jardin ou pas si loin de chez vous.
Bien sûr, si vous me dites que vous habitez en plein centre de Paris ou d’un autre grand centre urbain en France, ne cherchez pas la nature où vous savez pertinemment que vous n’allez pas la trouver… Encore qu’on peut en trouver des bribes quand même, mais c’est sûr que ce n’est pas gagné d’avance… Même les étoiles fuient les zones urbaines…
Mais si vous avez un jardin, la période de confinement est idéale pour découvrir une nature sur laquelle on ne s’attarde jamais. Je m’attends déjà à lire des commentaires de personnes qui vont me dire que dans leur jardin il n’y a aucune bestiole, ni oiseau… Si tel est vraiment le cas, vous êtes vous demandé pourquoi ? Mais essayez d’abord d’y passer un peu de temps au calme avant de tirer des conclusions hâtives. 😉
Prenez quelques minutes de votre confinement ou de votre vie « normale » pour observer les déplacements et écouter les cris d’une mésange bleue !
#balancetontondeur
La zone où vous vivez est-elle propice à l’existence d’une biodiversité ? Utilisez-vous des produits chimiques à tout va pour votre maison et surtout votre jardin ? Est-ce que vous tondez l’herbe de façon compulsive dès qu’il y a 1 cm qui dépasse de terre ? Et ainsi de suite… Peut-être qu’en fait vous faites tout pour ne pas tolérer un minimum de biodiversité près de chez vous, sans même vous en rendre compte…
Bien sûr je ne vais pas vous expliquer pourquoi les produits chimiques sont aussi inutiles que merdiques, ce serait insultant… Il existe plein de façon de ne pas se faire bouffer des salades sans génocider toute vie dans un rayon de 50m autour de votre jardin. On peut utiliser des semences anciennes et adaptées à notre environnement, des moyens techniques divers, la permaculture et surtout faire en sorte de ramener un maximum de biodiversité parce que la nature se régule très bien toute seule.
Pour ce qui est de tondre l’herbe, je n’ai jamais compris l’intérêt de de faire ça régulièrement… ? Couper l’herbe, la ramasser et pire encore la ratisser, la souffler, la brûler, etc… C’est vraiment tout sauf une preuve d’amour pour la nature… Dans cet autodafé contre les coupeurs d’herbe j’utilise des mots forts pour vous faire réagir un peu, n’hésitez pas à venir donner votre avis dans les commentaires surtout.
J’ai un jardin de ville, donc pas incroyable à la base… Pourtant l’herbe est très peu tondue, 4 à 5 fois par an grand max et ça ne gêne en rien qu’il ne le soit pas plus… On peut quand même y marcher, ma fille y joue, mon chat s’y promène et emmerde papillons et toutes autres bestioles provocantes à ses yeux. Mieux encore, j’ai le jardin le plus vert du quartier, le seul où il y a des espèces de plantes qu’on ne voit pas ailleurs. Chaque changement de saison et de période de nouvelles plantes et fleurs font leur apparitions et de plus en plus même (ça fait presque 7 ans maintenant). Certains trouveront mon jardin dégueulasse, mais en fait il est beau et quand vous fouillez l’herbe il y a énormément de vie à l’intérieur. Même en été la terre reste humide en profondeur là où tous les autres jardins sont arides avec une herbe courte et complétement cramée par le soleil…
J’ai pu photographier plein de petites bêtes différentes en improvisant avec ma fille de 2 ans une petite session photo au coucher du soleil. Je vais essayer de suivre mes propres conseils et le faire plus souvent.
Gardez votre temps, votre énergie et votre budget pour photographier les insectes plutôt que de passer vos week-ends à déglinguer la maigre biodiversité qui vous entoure !!! 😉
Maintenant, vous êtes prévenus, si je vous voit tondre tous les week-end, je vous esquinte !!! 🙂 🙂 🙂
Il faut photographier la nature pour l’aimer !!!
On peut penser qu’il faut d’abord aimer la nature pour la photographier, mais on peut aussi la photographier pour mieux l’aimer encore !!! Comme toujours dans la vie, dès qu’on s’intéresse de près à un sujet, on découvre toujours des choses étonnantes et intéressantes.
Pour la nature c’est pareil bien sûr., il faut s’en approcher pour vraiment l’apprécier. Sous notre latitude, on ne l’aime pas assez parce qu’on ne s’y intéresse pas assez et surtout on n’y passe pas assez de temps… tout simplement. Pourquoi les pays nordiques sont les champions du monde de la protection de l’environnement ? Même si comme les autres ils y portent atteinte. C’est parce qu’ils passent plus de temps que nous dans la nature et ce dès le plus jeune âge.
C’est quelque chose que je raconte souvent en formation photo et je vais me répéter une fois de plus ici. Au Danemark, dans la magnifique forêt que l’on fréquente en voyage photo, il y a constamment des classes de maternelle et de très jeunes qui y passent des heures, même s’il pleut. En France, beaucoup de parents feraient un arrêt cardiaque de savoir que leurs enfants peuvent côtoyer tous les « dangers » de la foret. Le fameux grand méchant loup, les serpents, les araignées, des ronces et toutes sortes de peurs idiotes… qui proviennent de personnes qui ne mettent pas les pieds dans la nature bien souvent…
Mais dans les pays nordiques, les enfants sont proches de la nature très jeunes. Evidemment, à l’âge adulte ils ont plutôt envie de bien faire les choses que de massacrer un peu plus leur environnement. D’ailleurs Copenhague va peut-être devenir la première capitale européenne neutre en carbone en 2025. Ce n’est pas un horizon si lointain, ni un petit village dont on parle là…
En Islande, les enfants des classes scolaires vont dehors quand il fait très froid et qu’il y a de la glace partout au sol. Ce qui arrivent assez souvent là-bas, on va pas se mentir. Ils y survivent très bien pourtant ! Chez les plus petits, ils font même leur sieste en extérieur avec des températures négatives. Ça fait extrêmement peur chez nous… Parce qu’on préfère coller nos enfants dans des parcs grillagés et des pièces fermées pour leur faire respirer l’air pollué de la maison… ça nous semble mieux pour l’enfant. Mais qui est dans le vrai au fond ? On peut au moins admettre que de dormir dehors ça fait vraiment du bien non ? 🙂
J’ai un sommeil agité et pas spécialement lourd, pourtant la seule fois de ma vie où j’ai dormi dehors avec mon seul sac de couchage et au pied d’un arbre, contrairement à toute attente… j’ai super bien dormi. C’est le contact avec la nature qui fait du bien.
Nombre de mes formations photo sont tournées vers la nature, même si ça ne saute pas toujours aux yeux. J’invite mes élèves à passer tout simplement du temps dehors et à braver les éléments. J’ai vu assez de monde maintenant, pour me rendre compte que finalement personne n’est totalement rebuté par la pluie, le vent ou le froid. J’ai même des élèves qui se mettent à photographier sous des ambiances apocalyptiques de façon naturelle au bout de quelques heures seulement à mes côtés. Je le vois notamment pendant le stage photo Atlantique et je jure que je n’oblige personne à devenir dingue. 🙂
Pire encore, ils (et elles) y prennent du plaisir et ça reste de superbes moments pour tout le monde. Moi y compris, surtout quand je me rend compte de ce que j’arrive à faire faire à ces personnes. Tout le monde en sort renforcé physiquement et mentalement en passant du temps dehors et en sortant de notre tout confort ! On réalise des « prouesses » après seulement un peu plus de 8h en extérieur, dans un milieu semi-naturel. Imaginez ce que ça changerait pour vous si vous passiez ne serait-ce que 30% de votre temps en extérieur ? Et pourquoi pas en photographiant la nature ? Je pourrais écrire un article en entier rien que pour répondre à cette question !!! 🙂
Cliquez sur play pour profitez des ambiances vécues sur la côte Atlantique, vous allez voir dans quelles conditions on est amené à photographier la nature ! 😉
Conclusion
La crise sanitaire actuelle n’est rien d’autres que le résultat de la destruction de notre environnement et de la nature. Si de plus en plus de maladies animales se transmettent à l’homme, c’est bel et bien parce qu’on réduit leur espaces sur terre et qu’on les traite comme des objets. Que ce soit dans notre industrie et nos fameux produits made in France ou le marché de Wuhan en Chine…
N’en déplaise aux complotistes qui tiennent un bon sujet, c’est l’homme et son irrespect de la nature qui se tue tout seul à petit feu. Mais bon, c’est plus simple de penser qu’il y a un complot qui se joue actuellement et que tout ceci a été fabriqué en laboratoire et balancé sur les gens pour vendre des vaccins ensuite… Les mecs sont assez malins pour vouloir gérer le monde entier et créer un virus mortel (encore que faiblement), mais trop cons pour ne pas se faire griller par de simples internautes…
Pour que l’on comprenne bien à quel point on est totalement déconnecté de la nature, nombre de personnes râlent parce que leur maire se refusent à désinfecter leur ville… Inutile d’avoir bac + 10 (ce qui est loin d’être mon cas) pour comprendre que c’est de la bêtise et juste une réaction à la peur… Tuer la maigre biodiversité présente encore en ville, polluer l’eau, asphyxier et empoisonner les animaux domestiques ainsi que les habitants d’une ville ne changera rien, à part se rassurer… Mais le problème de base demeure… La solution à un problème environnemental est rarement l’action de l’homme et d’autant plus quand on vise le long terme.
Mettons que votre bitume est totalement contaminé parce que personne ne respecte le confinement et que tout le monde crache par terre. Et puis vous aussi vous sortez, alors qu’on vous dit de rester chez vous. Bon déjà ça fait beaucoup, mais admettons. Bim en plus vous vous pétez la tronche par terre… Pas de bol jusque-là pas vrai ? Mais qui vous oblige à vous sucer les doigts dans la foulée ? Et n’allez pas me faire croire que vous tombez sur la tête directement avec la langue sortie et prête à lécher le bitume… 🙂
Bref, dans l’idée on pense faire bien, mais en fait on ajoute du carburant au mal qui nous ronge…
Donc plutôt que d’utiliser ce temps nouveau, pour celles et ceux qui sont confinés, à publier et partager des posts non sourcés, des chaines, des théories complotistes, des thèses racistes et j’en passe des meilleures… Il vaudrait mieux ce temps pour faire un pas vers la nature, quel qu’il soit !
Tout le monde se plaint en temps normal de ne pas avoir assez de temps… Alors profitez de cette chance unique pour livre des livres, regarder des documentaires, étudier le travail de quelques photographes, venir lire mon blog (si quand même) et faire un pas vers la nature. Ça peut simplement être le fait de passer une partie de votre journée dans votre jardin, de regarder le ciel depuis votre balcon ou regarder les étoiles la nuit et comprendre ce que sont tous ces points lumineux.
Cette crise peut être une chance pour que les mentalités changent, pour aller enfin vers quelque chose de plus raisonnable et durable. Je suis assez mitigé sur la capacité de l’homme à faire ce pas vers la nature, mais il faut y croire. Si la crise dure longtemps et que tout le monde comprend que c’est dans notre intérêt vital et aussi financier de permettre à la nature de se développer et prospérer, on aura tout à y gagner.
J’ai un peu d’espoir, parce qu’il y a des images satellites qui rassurent sur le fait qu’on puisse grandement baisser la pollution, des images de lieu qui retrouvent un peu de vie, des allergiques au pollen qui se rendent compte que c’était peut-être plutôt à la pollution, etc… Et il faut que les photographes en soient les témoins et « enregistrer » historiquement cette pause dans l’accélération de la destruction de notre monde au travers de leurs photo.
Sinon, il est fort probable aussi que l’homme ferme les yeux sur tout ça et oublie très vite. On fera comme dab, on mettra la pédale à fond tout en visant bien le milieu du mur en béton armé qu’on est déjà en train de se prendre dans la gueule. 🙂 🙂 🙂
Et on continuera de faire ce qu’on peut pour photographier la nature qu’il nous reste…
Vous avez aimé cet article ? Inscrivez-vous dès à présent à la newsletter, pour être informé de la sortie des nouveaux articles sur le blog !
A très bientôt !
Hello,
Photographier la nature permet de revenir souvent à l’essentiel. De re découvrir des choses qu’on avait oublié.
Une bonne occasion m’a fait découvrir le microcosmos. Je redécouvre une partie de la nature que je ne connaissais pas. Coléoptère, araignée ect… c’est dingue le nombre d’insectes qui vivent sur un mètre carré. J’ai appris aussi à ne plus en avoir peur mais à m’en intéresser. La macro, dénigrée par certains photographes élitistes est finalement très intéressante.
Malheureusement, j’ai vite remarqué que les grandes prairies de fleurs avaient souvent disparu, que la biodiversité avait tout de même bien reculé du à la dur utilisation des produits chimiques et aussi des plantations souvent trop sélectives.
J’aime bien sûr photographier la nature en version paysage. Je remarque aussi que nos forêts deviennent aussi des usines à bois. La sélection de quelques espèces d’arbres diminuent aussi la biodiversité de nos forêts. Les rendant de plus en plus quelconque… dommage.
Je ne me suis jamais mis à la photo d’animaux. L’achat de télé à grande focale n’est pas encore au budget 😉
Oui il y a quelques rigolos qui dénigrent la macro, mais dans tous les domaines il y aura toujours des gens pour venir dire que ceci est plus noble que cela. Bref, des gens pas très ouverts et pas très intéressants. 🙂
En faisant de la macro, on se rend compte qu’il y a du monde qui vit sur un petit mètre carré, mais on se rend compte aussi qu’il n’y en a pas tant que ça et on sent vite que ça s’est dépeuplé fortement.
La nature est pour beaucoup de monde une simple usine à produire de l’économie, que ce soit les forêts mono-culture, les champs à perte de vue de maïs ou autre, le tourisme de masse qui veut jute profiter d’un lieu naturel en le consommant, etc… Mais la biodiversité commence dans son propre jardin et faut déjà commencer à la favoriser à cet endroit. 😉
Pour ce qui est de la photo animalière, inutile de dépenser des milliers d’euros. Un 70-300mm peut faire l’affaire pour débuter et du côté de l’occasion on peut trouver de belles affaires avec des 300mm f4 par exemple. 😉
Oui effectivement avec un 300 et un apsc cela fait déjà une jolie rallonge. J’avais ce combo il y a quelques années. 20D et 300f4 is et x1.4 dans certaines conditions (mais compliqué car l’af devenait catastrophique) puis j’étais passé au 400f5.6 (pas cher et performant même s’il lui manquait l’IS et qu’il était un peu sombre…)
Aujourd’hui pour revenir dans les grandes focale le 150-600 de Sigma est un assez bon compromis. Peut-être un jour si j’en trouve un d’occasion.
Moi j’ai un 300mm et un full frame et j’y arrive, donc j’ai pas de doute. 😉
Il existe plein de solutions sur le marché neuf et d’occasion de toute manière. 😉
Tu dois avancer a pas feutré alors 🙂 Ou attendre avec patience ce que je ne sais pas faire :-))
L’approche du sujet, c’est la connaissance, la patience et la persévérance plus que l’utilisation d’un 800mm. 😉
C’est valable pour tous les domaines en photo, le matériel ne fait pas tout, loin de là. Souvent il vaut mieux remettre en question le photographe derrière le boîtier, c’est l’élément le plus défaillant de la chaine photo. 🙂
Bonjour Michael.
Merci pour l’article qui tombe sous le sens. Ce confinement nécessaire, permet à la nature de se régénérer.. Photographe de paysage (c’est mon fond de commerce) essentiellement, en Médoc, je suis toutefois frustré par la situation. Lumière magnifique, faune « en folie », que demander de plus ? Y avoir accès, mais loin de moi l’envie de bafouer le confinement ! D’autant plus frustrant que c’est surtout à cette époque que je crée ma collection pour la saison. Mais ainsi va la vie ! Par contre et à l’inverse de toi, je me satisfais tout à fait des paysages locaux.Et il est tout à fait possible de se défaire de la fréquentation des lieux, histoire de timing. Pas besoin de prendre l’avion (de toutes les façons pas les moyens !), entre la « rivière », (comme on l’appelle ici), le plus grand lac de France et « la mer » (comme on l’appelle ici), j’ai de quoi faire. De plus, je suis en plein PNR Médoc (Parc Naturel Régional). Je pense que nous devons sensibiliser les gens aux paysages proches de chez eux et qui leur sont familiers avant de leur proposer des images qui coûtent cher à la nature en terme d’impact carbone. En tous les cas merci pour l’article. Bon confinement ! PS: Ceci dit le confinement permet aussi de trier nos photos et entretenir le matos, deux missions chronophages mais pour une fois, on a tous le temps !
On peut malheureusement avoir beaucoup d’impact carbone avec du local aussi, c’est un autre débat bien sûr. Mais il ne faut pas non plus s’abriter de trop derrière le made in France, le local ou des concepts parfois limites pour se dire qu’on fait bien les choses, parce que ce n’est pas aussi vrai. Ce qui est important c’est de connaître son impact et de faire en sorte de le réduire, quoi qu’on fasse. 😉
Et pour ce qui est du confinement, tout le monde n’a pas non plus beaucoup plus de temps qu’avant. Il y en a qui bossent encore et pour les indépendants comme moi, ça ne fait pas une grosse différence non plus parce que la majeure partie de mon boulot se passe derrière mon ordi. 🙂
Mais je souhaite que ce confinement profite au maximum à la nature, même si j’ai peur que ce ne soit que de courte durée. Mais bon, si elle peut reprendre un peu son souffle quelques semaines, c’est toujours ça de pris.
Merci pour ce commentaire. 😉
Un bel article avec des vrais morceaux de Nature dedans 🙂
Ici l’activité est sensiblement la même avec ou sans confinement, c’est le charme des petits villages de campagne. Cela-dit, le fait de rester à la maison me permet de suivre de plus près l’activité des petites bêtes qui peuplent mon jardin. Et c’est un émerveillement chaque jour, surtout en cette période de nidification, le soleil est plus présent, les températures remontent, les végétaux sortent de leur torpeur hivernale. Qu’il est agréable d’observer ce ballet incessant, tout en s’occupant de son potager 🙂 Parfois je profite de moments de calme, en fin de journée, pour prendre quelques photos qui me permettent d’inventorier tout ce petit monde…
C’est super. 😉
C’est toujours bien de prendre le temps de profiter, c’est dans ces moment-là qu’on se rend compte que le monde va trop vite et que ce n’est pas utile ni justifié.
Merci beaucoup pour ce partage et je te souhaite de prendre plein de choses intéressantes dans ton propre jardin qui est déjà un vrai mon à part entière !!! 😉
J’aimerai avoir plus de temps, de manière générale, pour aller dans la nature et prendre des photos, c’est tellement reposant et anti-stress. Comme toi, j’ai quelques zones de nature autour de moi, mais souvent accaparées par les chasseurs. J’ai quelques marais qui ont des sentiers piétons préservés des chasseurs, mais il n’y en a pas beaucoup.
Comme tu as pu voir, j’ai profité du confinement pour profiter de la nature depuis mon jardin. Je suis tellement contente d’avoir du temps pour cela. Rien que de ne pas aller au travail, ne pas être stressée, ne plus prendre le RER, je suis la plus heureuse en ce moment et je suis triste de penser au fait qu’il faudra retourner au boulot. Je profite même de ma maison, parce qu’y dormir et y être éveillée de 18h30 à 22h (ou minuit), ce n’est pas vraiment en profiter. Je savais qu’il y avait des pies et des merles dans le secteur, il y a quelques mois j’avais vu une mésange bleue, mais depuis le confinement, j’ai pu découvrir aussi des mésanges charbonnières, peut-être une grive musicienne et encore d’autres petits oiseaux non identifiés. J’ai eu la super chance d’avoir la mairie qui a distribué des trucs qui étaient en train de mourir à Jardiland, j’ai eu 12 plants de salades, un fraisier et du basilic. J’ai enfin pris plaisir à jardiner, parce que j’ai enfin un temps décent à lui consacrer. Tous les matins je vais voir mes petits salades, j’arrose, j’expulse plus loin les grignotteurs, je redresse un peu le tout, etc …
Bon tu parles de la tondeuse, pendant que je lisais l’article, mon voisin, celui qui respecte pas le confinement, vient de tondre et il n’y avait pas vraiment besoin. Dans ma pelouse, pas tondue depuis le début de l’hiver il me semble, il y a des orchidées sauvages, bon des pâquerettes évidemment et je vois pas mal de pollinisateurs, bien que je n’aime pas trop quand certains me tournent autour. Là je suis sur ma terrasse, c’est agréable, le fou de la tondeuse a terminé, mais y’a un karcher qui tourne au loin. Bref, d’ici 1h max on va réentendre les oiseaux et je vais pouvoir ressortir l’appareil photo. 🙂
Et bien je trouve ça génial et content que tu puisses prendre le temps de redécouvrir tout ça chez toi sans faire des milliers de kilomètres. 😉
Après il est toujours possible de s’échapper de la région parisienne. Une décision pas simple à prendre mais pas non plus si compliqué. Il y a plein d’autres emplois et d’endroits pour vivre paisiblement. 😉
Parfois le temps et la qualité de vie valent bien plus que des salaires et des situations professionnelles. 😉
Maintenant, même si on n’est pas en région parisienne et qu’on croise moins de dingues et qu’on ne prend pas le métro, on a aussi cette réflexion là.
Bonjour Mickael,
Article très intéressant sur un sujet qui m’intéresse particulièrement.
Je rajouterai juste que pour faire de la photo de nature, il faut accepter d’abord de prendre du temps (et non »en perdre ») et de bien observer avant de cliquer (comme devant son PC finalement=), et c’est souvent à ce prix que l’on peut maximiser les chances de faire de la photo nature et de prendre vraiment du plaisir… sans déranger personne !
Bonne continuation et bonnes photos dans le jardin !
Oui tout à fait. 😉
Prendre du temps c’est aller un peu à l’encontre de ce qu’on fait à l’heure actuelle où tout va très vite et parfois trop vite.
Mais c’est un sujet tellement vaste que j’aurais pu écrire un livre dessus. 🙂