Les opportunités photo, il ne faut pas les manquer !
Mais en fait comme partout en somme… La photo n’est pas un domaine unique en son genre, l’opportunité ou même les opportunités sont à saisir partout.
Faut-il les saisir à n’importe quel prix ? Faut-il les provoquer ? Quitte à faire croire qu’elles sont venues à nous par le plus pur des hasards…
Vous l’aurez compris, on va essayer de délimiter l’opportunité… du foutage de gueule. D’autant que cette pratique peut avoir de nombreuses conséquences néfastes…
Cet article ne va pas plaire à tout le monde, je vous préviens. Mais ça devrait animer un peu la section commentaires de cet article qui vous est ouverte bien sûr. 😉
![USB N1 - 00001 Union Saint Bruno Bordeaux - Badminton N1 - Uliana Golubnycha](https://mickaelbonnami.com/wp-content/uploads/2025/01/USB-N1-00001.jpg)
Une bonne opportunité photo ça demande un peu d’effort
Les bonnes opportunités photo sont rares !
Capter une bonne opportunité en photo, ça n’arrive pas tous les jours, c’est même plutôt rare. Il faut vraiment faire le tri de la bonne opportunité, de l’opportunité et de la fausse opportunité.
Ce qu’on croit être une bonne opportunité peut parfois se révéler être un vrai cauchemar… L’humain est ainsi fait, il a souvent envie de rêver et de croire aux miracles, même s’il n’est pas spécialement croyant ou naïf. Devant une fausse bonne opportunité ont est tous comme des neuneus à se poser la question d’y foncer. Même si notre premier sentiment a été de se demander si ce n’était pas un piège, une connerie ou un simple mirage… Encore faut-il apprendre à écouter sa première impression.
Mais généralement, il suffit de se poser un peu, de prendre un avis extérieur aussi objectif que possible pour redescendre sur Terre et se rendre compte que l’opportunité n’est pas si reluisante finalement.
Tout ça pour dire que si ce n’est pas un minimum rare, ce que ce n’est pas une vraie bonne opportunité à laquelle vous avez à faire. C’est déjà un indice de qualité pour la chose.
![Inauguration pont Simone Veil-1 Inauguration du Pont Simone Veil - Bordeaux - 6 juillet 2024 - Bordeaux Métropole](https://mickaelbonnami.com/wp-content/uploads/2024/07/Inauguration-pont-Simone-Veil00001.jpg)
J’ai eu l’occasion de provoquer l’opportunité de grimper sur ce toit pour photographier l’inauguration d’un pont à Bordeaux, un évènement qui n’arrive pas tous les jours…
Les bonnes opportunités photo se provoquent
Vous l’entendrez souvent dans la bouche des gens qui réussissent ou sont reconnus comme tel, une bonne opportunité ça se provoque !
Généralement, les personnes qui se galèrent… ne sont pas du tout d’accord avec ce précepte. Pourtant celles et ceux qui n’ont pas accès à des opportunités, c’est aussi de leur faute malheureusement et il faut l’entendre. Parce qu’ils n’y croient pas. Parce qu’ils pensent qu’il faut scrupuleusement tout faire étape par étape. Ou pensent qu’ils leur faut un matériel en particulier pour réussir à avoir, comme les autres, de bonnes opportunités dans ce vaste monde de la photo.
Moi par exemple, j’ai très souvent pensé que de ne pas vouloir entrer dans une certaine caste, de ne pas venir d’un milieu riche ou de ne pas faire de la lèche aux bonnes personnes, m’empêche d’avoir de bonne opportunités pour évoluer dans le monde de la photo. Avec plus de succès ou de reconnaissance.
A mes débuts je pensais aussi que de ne pas avoir le bon matos photo m’empêchait d’être à un certain niveau et d’avoir de bonnes opportunités.
Bref, même s’il y a toujours un fond de vérité, ce ne sont que des excuses au fond et aujourd’hui j’en suis bien conscient.
Évidemment, les bonnes opportunités dans la vie se provoquent ! Le fait de faire, de se démener, d’être présent, c’est déjà de bonnes bases pour obtenir et capter de bonnes opportunités dans le monde de la photo. Mais encore une fois, c’est valable pour tous les domaines et c’est pareil dans votre vie perso.
Je vais prendre un exemple simple. J’ai fait en 2022 une formation photo chez Empara. C’est une belle formation de 13 ou 14h au total sur 2 jours, avec plusieurs journées de tournage et une belle visibilité. Il n’y a pas 3000 photographes qui ont été casté pour être formateurs chez eux… je fais partie des privilégiés. Mais est-ce que j’ai attiré à moi cette opportunité ?
Et bien en fait oui. Je ne l’ai absolument pas maîtrisée et prévue. Mais en étudiant le chemin parcouru, ce qui m’a conduit jusqu’à Empara est simple et clair à mes yeux.
J’ai fait un podcast avec Régis Moscardini, avec qui je m’entends très bien, fin 2018. Je devais pourtant déjà participer à son émission 2 ans auparavant mais ça ne s’était pas fait. Il se trouve que ce podcast a été écouté par pas mal de monde, dont mon éditrice chez Eyrolles qui m’a proposé d’écrire un livre sur la photo de sport. Et c’est ce livre sur la photo de sport qui m’a fait connaître des équipes d’Empara. Et de même pour Studio Jiminy, même si cette formation s’est finalement faite après Empara. Mais Ylan et Sylvain ont été les premiers à me contacter suite à la sortie du livre.
![Les secrets de la photo de sport - Mickaël Bonnami - Editions Eyrolles Les secrets de la photo de sport - Mickaël Bonnami - Editions Eyrolles](https://mickaelbonnami.com/wp-content/uploads/2019/07/C1-Bonnami23-295x400.jpg)
J’ai fait un podcast sans aucune arrière pensée, parce que j’aime ce type de média et j’avais plaisir à participer à celui de Régis et paf, j’ai eu l’opportunité d’écrire un livre, un de mes rêves à l’époque !
Il n’est pas essentiel d’être un forceur
Pourtant, à la sortie du livre en 2019, l’équipe Empara est venue sur le stand d’Eyrolles pour rencontrer de nombreux auteurs… mais j’étais passé à la trappe… J’avais même été un peu vexé. J’étais un peu dégouté de ne pas être assez connus pour qu’ils viennent même juste me parler 5 minutes. 🙂
Mais en fait, ils ne s’intéressaient pas encore au sport, tout simplement… Et effectivement ils ne savaient pas qui j’étais non plus. J’aurais aussi pu provoquer une discussion et donc une opportunité à ce moment-là, mais je n’ai pas osé… Et j’ai bien trop d’égo pour courir après une opportunité du genre, ce qui est clairement crétin au fond.
Mais il faut dire aussi que je me sentais incapable d’être l’acteur d’une telle formation, qui se déroule en plus en direct et en studio, comme à la télé…
Au cours d’une de mes pérégrinations mentales en plein Salon de la photo, je m’étais même déjà dis que s’ils me proposaient cette opportunité je dirais probablement non parce que la peur l’emporterait sur l’opportunité. Parce que je ne me sentais pas capable de parler seul aussi longtemps face à un public… C’était une vraie peur viscérale à l’époque, alors que maintenant ça me pique mais j’y arrive et j’y vais volontiers.
Ce qui a changé entre fin 2019 et l’été 2021 quand j’ai dit ok à Empara ? C’est simplement le fait de m’être lancé à mon compte et à 100% dans la photo, notamment avec VP23. J’ai appris à me bouger, parler en public, prendre des risques, m’adapter et faire des choses inattendues.
Quand Empara est venu me questionner à l’été 2021, je ne me sentais pas beaucoup plus capable de tout ça qu’en 2019… La seule différence c’est que j’ai dit oui et je me suis dit que je m’adapterai bien en cours de route. Après-tout ils viennent me chercher, c’est plutôt eux qui devraient avoir la pression de se tromper de cible. Ils l’ont probablement eu d’ailleurs. Et encore plus pendant le direct à Nice quand j’ai commencé à lâcher des dingueries en direct. 🙂 🙂 🙂
Contre toute attente, j’ai finalement assuré cette formation et donc saisie cette belle opportunité au vol et sans aucun regret. Ce qui semblait improbable est devenu réalité, ma réalité !
Tout ça pour vous prouver que j’aurais pu 1000 fois louper cette belle opportunité, mais que j’ai heureusement mis des trucs en place pour qu’elle arrive à moi plutôt naturellement et sans coucher avec personne. C’est pas faute d’être open pourtant. 🙂 🙂 🙂 #pasdutoutmaisaucasoù0768927232
Ce qui est bien c’est que cette belle opportunité est arrivée naturellement à moi. C’est finalement une position plus simple à appréhender et gérer, on est venu me chercher, ce n’est pas l’inverse. Ce n’est pas moche de créer des opportunités photo attention… mais c’est plus confortable de créer les conditions pour qu’elle arrive à soi naturellement, sans bousculer tout le monde pour arriver à ses fins.
![Inauguration pont Simone Veil-10 Inauguration du Pont Simone Veil - Bordeaux - 6 juillet 2024 - Bordeaux Métropole](https://mickaelbonnami.com/wp-content/uploads/2024/07/Inauguration-pont-Simone-Veil00010.jpg)
Parfois, il faut savoir attendre l’arrivée d’une belle opportunité photo et y croire
Le foutage de gueule…
Vous l’avez peut-être vu venir avec mon précédent paragraphe, mais oui certaines personnes font croire que les opportunités viennent à elles parce qu’elles sont merveilleuses, que le monde les courtise plus que de raison ou que c’est le plus pur fruit du hasard. #maisbiensûr
Entre les beaux parleurs, les mythos et ceux qui ont léché toutes les bottes du monde de la photo pour gratter un bout de quelque chose et se la péter… il y a de quoi rigoler… ou pleurer. Même si en vrai ce n’est pas très amusant ou simplement triste pour ces personnes.
Certains photographes sont prêts à marcher sur toutes les têtes pour obtenir un peu de lumière, de la fausse influence ou de la reconnaissance. Je l’ai vu de mes yeux et pourtant je ne côtoie que très peu le monde de la photo au final. Décrédibiliser un collègue, faire semblant d’adhérer ou d’être pote pour obtenir une faveur, ce ne sont que quelques exemples parmi la masse… Ce ne sont pas des sentiments et des actions très sincères dans tous les cas… Alors quand en plus le photographe explique à quel point c’est un être pur pétri de qualité, c’est plus dur à tolérer quand on connait les coulisses de la chose…
Le fait que des personnages font croire qu’on leur courre après, ça créé parfois des complexes ou des syndromes de l’imposteur chez de nombreux photographes. Alors que si vous saviez…
Je suis très loin d’être un photographe connu et reconnu. En vrai j’aimerais… mais ce n’est pas le cas. Pourtant, si vous saviez le nombre de photographes plus connus que moi qui sont venus échanger sur des choses précises ou me demander des services… Que ce soit des coups de main, des aides de partenariats, des conseils matos et autres… Sans reconnaissance ou retour public bien sûr… D’autres se sont inspirés de moi, de mes formations, de ma manière de communiquer ou autre…
Là encore, je ne suis pas cité ou validé malheureusement. Ce qui consiste un peu à venir me soutirer un truc sans me rendre la pareille.
A mon tour, j’ai pu passer pour un ingrat aussi probablement, vu de l’extérieur. Mais je n’ai pas de mal à remercier des personnes qui ont été importantes dans mon parcours et m’ont facilité la tâche. Pour ce qui est de la photo de sport, mes échanges avec Paulo Dos Santos ont été déterminants pour moi à l’époque. Le podcast et l’amitié de Régis Moscardini m’ont été largement bénéfiques aussi et vous savez pourquoi maintenant.
![Hossegor 2024 - 01 Hossegor 2024 - Surf océan Atlantique](https://mickaelbonnami.com/wp-content/uploads/2024/10/Hossegor-2024-01-400x600.jpg)
Parfois on marche sur la tête dans ce beau monde de la photo…
Conclusion
Les bonnes opportunités photo, il faut savoir les provoquer, mais aussi les attendre patiemment.
Parfois c’est trop tôt, parfois on n’est pas dans les bonnes dispositions et d’autres fois c’est le bon moment dans sa vie pour les accueillir. Et c’est comme ça !
Maintenant, il faut savoir un minimum les provoquer aussi, sinon pas grand chose arrive. Je fais plutôt partie de la team qui a besoin de mériter ces belles opportunités photo, mais d’autres ne s’embarrassent pas du mérite et vont prendre tout ce qu’il y a à prendre ou gratter. Quitte à marcher sur des têtes ou fracasser la concurrence plus ou moins loyalement.
Mais ne suis-je pas un idiot que de ne pas procéder de la sorte ? C’est une grande question que je me suis posé encore tout récemment… Et c’était même la question que je voulais développer dans cet article à la base, mais je me la réserve pour une prochaine fois où je serais vraiment chaud bouillant sur le sujet. 🙂
Quelles ont été vos plus belles opportunités photo ?
Partagez-les dans les commentaires. Vous pouvez aussi me parler des belles opportunités photo manquées même si c’est moins réjouissant. 😉
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Bonjour. Perso, je me sens assez loin de cet article. Déjà parce que je ne vends rien, qu’être un photographe avec des milliers de followers ne m’intéresse pas. Moi du moment que mon planning de shooting est plein 2 mois à l’avance et que les modèles ressortent de chez moi heureuses ça me va. Mais bon a mon petit niveau, je te rejoins sur le fait qu’il faut « Provoquer » les choses. Là, par exemple, je viens d’acheter un mur végétal pour provoquer l’envie de mes modèles à jouer avec lors d’une séance. Dans l’industrie, on appelle ça un investissement dans le but d’avoir un retour sur investissement.
Maintenant, lorsqu’une personne veut se lancer en photo, je lui conseille toujours de commencer par une formation Marketing/vente/Communication. Parce qu’un bon photographe sans contrat ne vit pas alors qu’un photographe légèrement moins bon avec des contrats, il va vivre. Il faut prospecter, proposer, être là au bon moment et connaitre son marché pour gagner des contrats. Malheureusement ce genre de démarche qui peut être vue comme du « foutage de geule » marche. Si tu proposes une formation en disant qu’il faut se dépêcher, car il ne reste plus que deux places, certains tombent dans le panneau alors que personne n’était encore inscrit. Certains mesurent ton niveau au nombre de like sur insta. Donc il faut juste s’adapter et voir ça comme des outils pour arriver à la finalité qui est de vivre de son métier.
Pour ce qui est de la décrédibilisation, alors ça, j’en vois tous les jours. Je dégage à la pèle des gens d’un groupe FB d’entraide ou je suis admin à cause d’avis assez violent sur des photos. Très souvent celui qui donne cet avis, en fait, n’est pas un bon photographe. Mais il veut se persuader qu’il l’est. Donc, il casse les autres
Et pour terminer, je te rejoins sur les fausses opportunités. Il y a par exemple dans mon domaine sur insta des comptes de promotion qui te propose de publier tes photos dans un « Journal » qui ensuite sera vendu. Ils se font donc du blé avec tes photos et je n’en tirerais rien. Quand une de mes modèles tombe dans leur panneau et utilise une de mes photos, je la fais retirer.
Bon article comme d’hab
Merci pour ce long commentaire !
Après tu t’en sens loin, mais de l’extérieur d’autres pourraient penser que tu es en plein dedans aussi.
Le fait de photographier des modèles à la pelle qui n’iront pas voir d’autres photographes qui eux voudront vendre leur temps et leurs compétences photo, j’imagine bien qu’ils pourraient voir ça comme du foutage de gueule justement. 🙂
Et dis pas ça pour les formations parce que les gens vont croire que c’est faux quand je le dis après. 🙂 🙂 🙂
Et oui c’est souvent les plus mauvais photographes qui ouvrent leurs grandes gueules. 🙂
Un trait que je reconnaît à tous les photographes que je respectent et que j’estime bons personnellement, c’est l’humilité et pas spécialement de restrictions à partager des infos et astuces.
Et c’est aussi vrai que beaucoup basent leur business sur de fausses promesses aujourd’hui. Vendre du rêve et attendre que des gens se fasse avoir… C’est moche mais bien réel.