Astrophoto et photo de nature

Bienvenue dans le monde de l’astrophoto, un domaine merveilleux qui ne demande qu’à être découvert !

C’est quoi l’astrophoto ?

C’est le diminutif d’astrophotographie, une technique qui consiste à photographier les astres… tout simplement. Mais qu’est-ce que les astres ? Très bonne question, j’aime bien quand vous êtes réactives et réactifs. 🙂

Les astres ne sont rien d’autres que les corps célestes naturels présents dans l’espace. Ok, mais c’est quoi un corps céleste ? Ben c’est un astre quoi, vous ne suivez pas si bien que ça finalement… 🙂

Ce sont 2 termes assez similaires, bien qu’ils ne soient pas couramment utilisés et pas forcément pour les mêmes raisons en plus. On nomme corps célestes (ou astres) : les étoiles, les planètes, les galaxies, les nébuleuses, les comètes, les satellites et tout ce qui traine dans l’espace d’une manière générale.

Attention, quand je parle de satellite, c’est pour désigner un corps céleste comme la Lune par exemple. De nombreuses planètes du système solaire possèdent une lune et même plusieurs. Donc quand j’évoque les satellites, je ne parle pas des boîtes en ferraille que l’humain propulse dans l’espace. D’ailleurs on va en reparler plus bas. 😉

Un des plaisirs de l’astrophoto, c’est de se familiariser avec des termes que l’on utilise rarement dans la vie courante. Je n’ai encore jamais croisé quelqu’un qui m’a dit avoir vu un corps céleste magnifique la veille au soir… 🙂

Plus sérieusement, dans ce domaine on ne manque pas de sujets, vous l’aurez bien compris.

Mon intérêt pour les phénomènes naturels n’est pas nouveau. Voilà maintenant quelques années que je me préoccupe de ce qui se passe au-dessus de ma tête, comme ici avec une magnifique aurore boréale en Islande !

Quels sont les sujets en astrophoto ?

Si on part du principe que l’astrophotographie s’intéresse à tous les objets visibles (et même invisibles) de notre espace, on a des milliers de sujets sous la main.

A commencer par notre belle Lune qui offre différents visages jour après jour, en passant de la pleine lune à la nouvelle lune (quand la face visible n’est plus éclairée directement par le soleil). Mais toutes les étapes sont intéressantes, la demi-lune, le quart de lune ou le fameux croissant de lune. au passage, c’est lui qui a inspiré le nom de « Port de la Lune » aux quais de la ville de Bordeaux qui empruntent cette forme particulière .

En la photographiant près de l’horizon, il faut savoir que la Lune se pare de magnifiques couleurs. Sans compter qu’il est aussi parfois possible de voir et photographier la lune en plein jour. Un seul sujet et pourtant déjà des milliers de possibilités qui s’offrent à nous…

Mais en astrophoto on peut aussi s’intéresser aux étoiles et notamment à la Voie Lactée. Actuellement, je suis en plein dans mon stage photo Voie Lactée, donc forcément le sujet m’obsède et je pourrais en parler longtemps. Je trouve ça toujours aussi incroyable de photographier la Voie Lactée, qui n’est autre que la tranche de notre propre galaxie !!! 🙂

On peut aussi s’amuser à faire des circumpolaires et se servir de la rotation de la terre pour créer quelque chose de très artistique et agréable visuellement. Mais c’est un bon sujet d’article alors je n’en dis pas plus ou alors il faut venir me voir en stage photo en Dordogne. 🙂

Pour les passionnés d’astronomie, on peut aussi photographier des étoiles en particulier, certaines sont très lumineuses. On peut aussi s’intéresser aux constellations et aux objets du ciel profond, comme les nébuleuses, les amas globulaires ou ouverts et les galaxies. Tout ceci avec un appareil photo, un objectif grand-angle (ou un petit téléobjectif suivant l’objet en question) et un trépied pour être bien stable. Et aussi une télécommande (avec ou sans fil) si on veut plus de confort et de possibilités.

La grosse étoile de notre système solaire, que l’on appelle couramment… le soleil, est aussi un astre (ou objet céleste). Finalement, quand vous photographiez un paysage, vous faites déjà de l’astrophoto sans le savoir… Incroyable non ? 🙂

On peut mélanger astrophoto et photo de sport, c’est cool non ? 🙂

Précision malheureusement utile…

Je viens de parler de photographier le soleil… Sachez qu’il ne faut jamais regarder directement le soleil, que ce soit à l’œil nu ou avec du matériel photo et au travers d’un objectif. C’est pareil avec une longue vue, des jumelles, une lunette astronomique ou un télescope bien sûr…

Je donne cet avertissement parce que j’ai déjà lu et entendu des gens dire que ce n’est pas si grave ou même que c’est bon pour la santé de le faire un peu…

Les dégâts que peut causer le soleil sur votre vue sont irrémédiables !!! Cela peut aller de l’aveuglement temporaire à l’aveuglement définitif et c’est très rapide… d’autant plus que la brûlure due au soleil est indolore. Et on peut se provoquer de graves lésions même avec de courtes expositions répétées.

Donc c’est simple, clair et net : on ne regarde jamais directement le soleil et encore moins avec un équipement, quel qu’il soit. Il n’y a heureusement aucune raison dans une vie qui nous pousse à regarder le soleil directement.

Si vraiment vous êtes passionné par le soleil, rapprochez-vous d’un observatoire ou d’un club d’astronomie, ils ont parfois l’équipement nécessaire pour filtrer la puissance du soleil et permettre une observation en sécurité. C’est très sympa à faire, surtout si vous avez la chance d’observer une ou plusieurs tâches solaires.

Oui il existe des personnes qui pensent qu’on peut regarder le soleil à l’oeil nu… je sais, ça donne vraiment envie de s’arracher les cheveux…

Astrophoto ou photo de nature ?

A mon sens, l’astrophoto c’est vraiment de la photo de nature. Mes sujets photographiques de prédilection sont : Sport – Nature – Animalier. Ce terme de nature englobe beaucoup de choses, dont la photo de paysage.

Je m’intéresse à mon environnement et je le souhaite le plus naturel possible, c’est pourquoi cette notion de nature me tiens à cœur. J’aime passer du temps à l’extérieur et vivre de beaux moments, pour lesquels la photo n’est finalement qu’un prétexte et un moyen de partager ce que j’aime. Je m’intéresse à ma région et aux pays du nord, mais ma géographie ne s’arrête pas à l’Europe ni même au sol sous mes pieds.

On vit sur la planète Terre, qui n’est rien d’autre qu’une adresse géographique dans l’immensité de l’Univers et du cosmos.

A ce titre, l’espace et le système solaire c’est aussi la nature ! D’autant plus que l’homme n’y a pas encore fait de dégâts, c’est d’autant plus intéressant. Ce qui n’est pas tout à fait vrai non plus, parce que l’espace autour de notre planète ressemble de plus en plus à une poubelle géante, notamment avec un nombre incalculable de satellites et de débris en tout genre. Tout ce petit monde tombe petit à petit dans les océans (vu qu’ils composent + de 70% de la surface de notre planète). Heureusement, notre impact se limite (pour le moment) à une petite zone autour du globe…

Ce qui est sûr, c’est que je ne fais pas (et je n’ai plus envie) de faire de différence entre la photo de paysage et l’astrophoto, tout ceci c’est de la photo de nature… épicétou ! 🙂

Vous n’êtes pas d’accord ? Les commentaires sont là pour que vous me donniez votre sentiment sur le sujet. 😉

La Lune fait partie intégrante de cette nature qui nous entoure et l’astrophoto permet de la sublimer tout en prenant le temps de l’observer.

Une passion endormie

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été passionné par l’espace, la géographie et l’environnement. Je ne suis pas bien vieux (j’aurais 37 ans le 23 juillet prochain), mais à mon époque on n’avait pas 15 000 sources d’informations. Celui qui voulait en savoir plus sur la planète et les étoiles, soit il fallait qu’il soit formé ou informé par des adultes, soit l’information se trouvait sous forme écrite (livres, encyclopédies, dictionnaire, etc…). Je me rappelle avoir beaucoup parcouru un ou 2 livres, que possédais mon père, sur la conquête spatiale et les premiers pas de l’homme sur la Lune.

Je rêvais de pouvoir en savoir plus au travers d’une longue vue ou d’un télescope, mais ça ne s’est jamais fait… Malheureusement, je n’ai jamais non plus eu la chance de visiter un observatoire pour étendre ma culture sur le sujet et ma soif d’apprendre, comme tous les gosses. Comme ça arrive à beaucoup de monde, j’ai simplement enfoui cet intérêt quelque part dans un coin de ma tête.

Pourtant, à l’âge adulte, lorsque j’en ai eu l’occasion, j’ai lu des articles sur le sujet. J’ai aussi regardé des émissions à la télé à ce sujet et parcouru des pages d’encyclopédie. Je me suis même rendu compte, il y a quelques mois, que les seuls articles que je lisais quasiment à coup sûr sur mon fil Facebook, c’était ceux de Science Post où l’on parle technologie mais surtout d’astronomie.

Ma passion et mon intérêt pour le sujet était endormie, mais pas totalement. Jusqu’à l’été 2018…

J’aime me sentir seul et tout petit face à la nature…

Retour en force !

J’ai la chance d’habiter une maison à étage avec une vue sympa sur le coucher du soleil, directement depuis ma chambre. L’horizon n’est pas totalement dégagé parce que j’habite quand même dans une zone urbaine, mais ça reste un spot privilégié pour profiter d’un panorama sur l’ouest, en direction de l’océan Atlantique. En tant que passionné de nature, j’ai souvent admiré des beaux couchers de soleil, sans même utiliser mon appareil photo.

Au tout début de l’été 2018, j’ai vu quelque chose dans le ciel qui a tout changé pour moi. J’ai découvert un point très brillant tout près de l’horizon et visible en plein jour… Mais c’est quoi ce truc ? Un astéroïde qui nous fonce dessus et je suis le seul à le voir ??? 🙂

J’ai alors téléchargé une application « carte du ciel » pour savoir ce qu’était ce truc. Et bien après vérification et une petite recherche sur le web pour confirmer, c’était… Vénus !!! On peut voir Vénus à l’œil nu et en plein jour… c’est dingue non ?

Jour après jour, je venais à l’étage pour admirer Vénus, ce point si lumineux et surtout ce monde qui ne semble pas si éloigné de nous. Ma curiosité m’a poussé à faire quelques recherches sur cette planète, qui nous est assez similaire dans l’ensemble. Puis je me suis pris à rester jusqu’à ce que la nuit tombe et à profiter aussi des étoiles. J’ai facilement repéré la grande casserole dans le ciel, qui est en fait une partie de la grande ourse, son nom réel. J’en ai entendu parler comme beaucoup de monde, mais je ne savais pas bien ce que c’était au final…

J’ai toujours fait partie de ceux qui regardaient le ciel étoilé, mais sans entrer plus que ça dans le sujet… Et quand on vit en zone urbaine ou à proximité on en vient presque à oublier qu’il y a plus d’une vingtaine d’étoiles dans le ciel… On ne s’occupe pas de ce qu’on ne voit pas… c’est une belle erreur que je me suis empressé de réparer.

En réalisant un circumpolaire, on peut vite s’apercevoir de l’ampleur de la rotation de la Terre tout comme du nombre incroyable d’étoiles dans le ciel !

Polaris et la Voie Lactée

De fil en aiguille, je me suis de plus en plus intéressé à tout ce qui trouve au-dessus de ma tête. Comme le dirait si bien mon beau-frère, je suis un excessif. En fait, il dit même qu’avec ma femme on est un couple d’excessifs. Mais, je n’arrive pas à savoir si c’est une sorte de compliment ou une critique déguisée… c’est sûrement un peu des deux. 🙂 🙂 🙂

J’ai du mal à laisser le temps à une passion de me prendre, j’ai plutôt tendance à foncer et à augmenter très rapidement ma culture et mon équipement… Le 27 juillet 2018, une éclipse de Lune était annoncée, c’était l’évènement de plus pour me confirmer qu’il me fallait investir dans un télescope et faire ce dont je rêvais plus petit.

J’ai fait un bel achat avec un télescope d’occasion de la marque Skywatcher. Évidemment, j’ai passé des heures sur le web, à la recherche du télescope parfait pour moi et mon envie d’expérimenter l’astrophoto sous toutes ses coutures.

Mais je n’ai pas eu beaucoup l’occasion d’utiliser le télescope et j’ai rencontré pas mal de difficultés pour ne serait-ce que voir une étoile correctement. Tout seul et tout nouveau dans le domaine, ce n’était pas simple d’en déchiffrer les codes… Mais je n’ai pas lâché l’affaire pour autant et j’ai fini par m’inscrire quelques mois plus tard dans un club d’astronomie, près de chez moi, pour parfaire ma culture sur le sujet.

On est toujours en plein été 2018 et je continue mes observations du ciel et de cette fameuse « casserole » qui est tout pile devant ma fenêtre et je la vois couché dans mon lit. Je dors avec cette constellation en guise de veilleuse, pendant toute une période de canicule qui m’oblige à laisser les fenêtres et les volets ouverts…

Entre temps, j’ai découvert ce qu’était vraiment Polaris (l’étoile polaire) et compris qu’elle représente le point de rotation de la Terre dans un axe nord-sud. Ce qui n’est d’ailleurs pas tout à fait vrai, mais on en parlera dans un article spécial astrophoto au télescope une autre fois. 😉

Dans ma course en avant et l’apprentissage de notre environnement céleste, je me suis aussi intéressé à la Voie Lactée. J’ai toujours rêvé de la photographier, sans jamais prendre le temps de vraiment le faire… La vie de couple, de famille, le travail, la fatigue, une mauvaise localisation, etc… sont autant d’excuses que l’on se trouve pour repousser inutilement l’échéance.

Alors, en tant qu’excessif, j’ai pris la décision de correctement photographier la Voie Lactée pendant mes vacances dans les Pyrénées en août 2018.

Même pendant mon voyage photo en Écosse en mai dernier, j’ai tenté de photographier la Voie Lactée… elle m’obsède !

L’astrophoto, une aventure incroyable !

Ainsi, je me suis retrouvé plusieurs nuits en pleine montagne pour photographier la Voie Lactée. J’ai surtout découvert un ciel incroyablement étoilé et pris encore plus conscience de l’impact néfaste de la pollution lumineuse.

Là encore, j’ai voulu passer un cran au-dessus et je suis partis une nuit en pleine montagne et à environ 2200m de hauteur avec tout mon matériel photo. Je suis arrivé quand il faisait jour et j’ai laissé la nuit m’envelopper et me perdre dans l’immensité de la montagne et de la nuit… Psychologiquement, ce n’est pas si simple de se dire qu’on est dans un endroit paumé sur la planète, seul, avec le premier village à seulement 30 minutes de route. Je n’étais pas certain de retrouver mon chemin et la voiture dans le noir complet. J’ai même failli perdre mon trépied dans le noir complet parce que je m’étais éloigné de quelques mètres seulement. 🙂

J’ai dompté mes appréhensions et j’ai vécu une soirée et une nuit incroyable, avec un spectacle hallucinant devant mes yeux ! La Voie Lactée était aussi fascinante que visible à l’œil nu !!! C’est un privilège très rare, trop rare… Cette nuit a scellé définitivement le retour d’une passion endormie.

En photographiant la Voie Lactée j’associe la photo de nature que j’adore à une certaine vision du cosmos. Le fait de travailler dans des conditions particulière dope mon envie de vivre de belles aventures et de belles ambiances en extérieur.

De fil en aiguille, j’ai appris à me servir de mon télescope, j’ai persévéré dans ma quête de la Voie Lactée et j’observe quasiment tous les soirs le ciel à la recherche des étoiles et constellations. J’ai même déjà revendu mon télescope pour investir dans un outil encore plus robuste et puissant.

Avec ce nouveau télescope, je passe régulièrement des soirées dehors à me former à l’astronomie, dès que la météo me le permet. J’ai découvert des choses incroyables, des galaxies, des nébuleuses, des amas globulaires, des amas ouverts et j’ai régulièrement l’occasion d’admirer la Lune. Au travers de mes oculaires je me sens tellement proche des cratères… c’est vraiment beau !

J’aimerais que chaque enfant ait la chance de découvrir cette sensation pour mieux comprendre sa place dans l’Univers. Je pense aussi que ça aiderait ces futurs adultes à réellement respecter notre environnement. La vie sur Terre est une véritable chance et un sacré concours de circonstances, il n’est pas toujours aisé de s’en rendre compte…

Quand on a la chance d’assister à ce spectacle… On est totalement conscient d’être privilégié et on se sent plus humble. Cette image réalisée dans les Pyrénées restera un moment très fort dans ma vie de photographe.