Savez-vous qu’en appréciant et en likant des magnifiques photos de grenouilles vous vous rendez complices de cruauté animale ? Sans même le savoir…
Oui vous savez, ces grenouilles qui s’abritent sous une feuille, font du rodéo sur un scarabée, grimpent sur un crocodile et autres ?
Pour les besoins d’une photo, le photographe est capable de se rendre coupable de cruauté animale et a minima de bêtise. Mais attention, le tourisme est en train de faire bien pire actuellement…
Tout comme je le fais dans mes formations photo, je vais essayer de vous expliquer tout ceci dans cet article pas très marrant, mais qui sera, je l’espère, particulièrement sensibilisant.
Ce Martin-Pêcheur n’a subi aucune maltraitance, seul le photographe a souffert pendant des heures et des jours à l’attendre. C’est pour ça que j’aime bien partager les coulisses de mon activité photo : Photographier le Martin-Pêcheur. Cela permet aussi de comprendre le pourquoi du comment et de prouver, au moins en partie, qu’il n’y a pas eu de triche ou mauvaise manipulation. J’invite tous les photographes animaliers à le faire de temps à autre !
Le constat !
Depuis quelques temps, je vois de plus en plus de photos à l’éthique très discutable sur les réseaux sociaux. Je ne like jamais ces photos, mais elles ont du succès et il n’est pas du tout mérité à mes yeux. Ces photos devraient même être conspuées…
Comme je ne veux pas être complice de la mise en avant de la cruauté animale, je me suis décidé à écrire cet article pour vous informer et apporter ma petite pierre à l’édifice. Si mon expérience de photographe professionnel peut aider à sensibiliser, autant le faire non ?
Certains d’entre vous sont déjà au courant, je n’en doute pas. Mais d’autres vont découvrir ces pratiques photographiques parfois honteuses. Chaque personne informée, sera une personne qui pourra à son tour informer son entourage.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières !
Quand les journaux « sérieux » donnent de la légitimité à ce type de photo… La grenouille à droite doit en sourit encore…
Pourquoi parler de cruauté animale ?
Ces photos de grenouilles sont plutôt mignonnes et marrantes. Alors pourquoi parler de cruauté animale ?
Tout simplement, parce que ces photos ont été obtenues par des techniques à l’éthique particulièrement discutable. Mais on ne peut pas le voir si on a une lecture trop rapide et peu concernée de ces photos.
Même pour des personnes averties, il n’est pas simple de se rendre compte des coulisses lugubres d’une photo. Dans certains cas en revanche, même si on n’est pas certain de la technique de maltraitance employée, on sait qu’il y a quelque chose de malsain dans la photo. En effet, les postures humaines ou les rencontres entre animaux doivent vous mettre la puce à l’oreille !
Pourquoi une grenouille irait faire du rodéo sur un scarabée ? Je n’ai pas l’impression qu’elles portent des chapeaux de cow-boys en plus…
Pourquoi une grenouille irait s’abriter de la pluie sous une feuille ? Il me semble qu’elles aiment la pluie pourtant…
Pourquoi un lézard irait jouer de la guitare avec une feuille ? Je ne crois pas qu’ils aient des notions de solfège…
Tout ça pour dire, que les situations louches, atypiques ou d’anthropomorphisme, peuvent être détectées si on y réfléchit. Et il le faut !
Déjà pour arrêter de gober n’importe quoi… parce que c’est un coup à s’étouffer un jour. Mais surtout pour enrayer cette mode des photos mignonnes qui est très présente sur les réseaux sociaux… Car en attendant, ce sont les animaux qui trinquent…
Même dans les journaux qui se disent sérieux, la bêtise l’emporte. Pourtant, le journaliste qui écrit le texte s’étonne lui-même de la scène invraisemblable qu’il met pourtant en avant… Mais c’est le « Peu importe, après tout » qui m’irrite le plus, c’est aussi bête que grave de la part d’un journaliste… Comme si la cruauté animale, même avérée, ce n’était pas si gênant…
Quelles sont les coulisses de ces photos ?
J’aimerais vous montrer avec certitude comment ces photographes s’y prennent pour manipuler les animaux. Malheureusement je n’ai aucune preuve directe… Et pour cause, les personnes qui trichent et font n’importe quoi, l’expliquent rarement en page d’accueil de leur site web…
Cependant, certains naturalistes se sont penchés sur la questions et apportent quelques réponses. La cruauté animale pour les besoins d’une photo est malheureusement avérée et bien réelle.
A titre d’exemple, pour « adoucir » ces sujets, le photographe peut leur faire passer quelques minutes au congélo ou dans une glacière. Forcément, en sortant il sont plus dociles et se laissent photographier…
Les animaux peuvent aussi tout simplement être morts, naturalisés ou avoir été trucidés pour l’occasion… Forcément, dans ces conditions, on peut leur faire faire des choses impossibles en temps normal. Ces photographes utilisent aussi du fil de pêche pour tenir les pattes ou l’animal dans certaines positions. Ces fils sont ensuite effacés très facilement avec un logiciel, surtout quand on a de si jolis fonds bien préparés.
Du point de vue des auteurs, ces photos sont toujours le fruit de la chance, d’un long travail et on souvent été prises dans leur jardin ou celui de leur voisin…
Vous l’aurez compris, une petite histoire est racontée pour chacune de ces photos afin de les rendre bien crédibles aux yeux du monde. Et ça marche… puisque qu’un nombre incalculable de sites web, plus ou moins sérieux, publient ces photos et leur donne une belle légitimité au passage…
Il est évident que cette photo est le fruit de la chance et de la persévérance non ? Quoi les lézards ne se posent jamais sur un muret pour jouer de la gratte chez vous ? Cruauté animale évidente non ?
Forcément, tout le monde est content de voir qu’un photographe a réussi une prise exceptionnelle au fin fond de son jardin à l’autre bout du monde.
Bizarrement, ces photos sont souvent prises en Indonésie, à croire que là-bas la chance n’est pas au même niveau qu’en Europe. Étonnamment aussi, ce pays offre de nombreuses dérives cruelles envers les animaux…
Encore plus incroyable, quand on visite les profils de ces photographes sur les réseaux sociaux, ils ont de la chance à revendre, puisqu’il y a des dizaines et des dizaines de photos dans le même style. Des scènes toutes aussi rares et insolites, parfois sur le même bout de bois, avec la même feuille, etc…
Je pense que vous avez très bien compris où je voulais en venir… D’une manière ou d’une autre, ces photos sont totalement bidonnées et mettent en avant la cruauté animale.
Mais ce phénomène ne touche pas seulement l’Asie. Je vous invite à prendre connaissance d’une récente polémique qui a éclaté en France autour du photographe Romain Doucelin…
Je l’avoue, j’ai essayé de tricher avec ce sujet. Mais je n’ai pas pu parce que j’ai rencontré deux problèmes majeurs. En voulant congeler cet élan pour qu’il se tienne tranquille sur mes photos, je me suis rendu compte qu’il ne rentrait pas dans ma glacière… Et quand je lui ai quand même mis le nez dedans, il s’avère que le froid… finalement il aimait bien ça… Du coup, j’ai opté pour une photo animalière traditionnelle. C’est dommage, je voulais le photographier en train de grimper dans les arbres, parce que je trouvais ça trop mignon…
Que peut-on faire pour enrayer cette tendance ?
La première chose à faire, c’est d’utiliser notre cerveau. Il faut qu’on arrête de liker à tout va sans réfléchir ! Bien sûr, le but n’est pas de transmettre toutes les photos de son mur Facebook à la police scientifique, pour vérifier si elles comportent des traces de cruauté animale ou non. Ne vous faites pas non plus un nœud au cerveau.
Agissez avec instinct et vous verrez que rapidement vous saurez débusquer la plupart des pièges. Si parfois vous avez un doute, abstenez-vous de liker, tout simplement.
Si tout le monde arrête de donner de l’audience à ces photographies, elles mourront d’elle-même. Leur seul intérêt, c’est de devenir des machines à likes et aujourd’hui, c’est le cas. Ces photos font un carton et ça va créer des vocations de Dexter de la nature à l’avenir…
Quand on sait que certains photographes animaliers à l’éthique irréprochable mettent des mois ou des années pour réussir une photo de l’animal dans son environnement. Ce serait dommage de liker et récompenser des photos faites par des couillons, tout juste bons à congeler des pauvres petites bêtes sans défense…
Maintenant que vous en savez plus sur les coulisses de ces photos toutes mignonnes, je compte sur vous pour passer le message à votre entourage si vous voyez quelqu’un liker ce genre de photo. On peut tous se laisser prendre au piège, mais quand on a la connaissance, là on n’a plus le droit de laisser faire.
Partagez le lien de cet article si besoin pour informer autour de vous. Vous pouvez également partager un des liens que j’ai mis plus bas. Je me suis aidé de ces excellents articles pour l’écriture du mien. Le tout, c’est que les gens comprennent la démarche discutable qui se cache derrière ces photos qu’ils trouvent trop mimi…
Un bon moyen de limiter cette tendance, c’est l’éducation et l’information ! C’est pourquoi, en tant que formateur photo, il me tiens à cœur de proposer un cours photo animalier dans mon catalogue VP23. Je vous y invite à découvrir les bonnes pratiques photographiques tout en ayant une éthique irréprochable !
Parlez-en à votre entourage, même s’il est un peu réticent au départ. Beaucoup préfèrent fermer les yeux, mais il ne faut pas choisir la solution de facilité. Inutile de s’engager dans une guerre, toute personne de moins qui like ces photos, est une belle avancée qui demande peu d’effort.
L’avis d’une pro !
Je suis photographe animalier, mais pas naturaliste. J’ai bien quelques connaissances, mais pas assez pour être reconnu dans le domaine. C’est pourquoi, j’ai voulu m’appuyer sur une vraie professionnelle : Anne-Sophie Deville !
Je la suis depuis quelques temps sur Instagram et j’adore le ton sympathique et informatif qu’elle emploie. Je vous invite d’ailleurs à suivre son compte : anneso-what
Je vous propose maintenant une petite interview d’Anne-Sophie. 😉
Voici notre interviewée : Anne-Sophie Deville !
Bonjour Anne-Sophie ! Que fait un docteur en écologie exactement ?
Docteur en Ecologie est un titre qui signifie que l’on a passé une thèse de doctorat (qui dure 3 ans en France) pendant laquelle on a mené des travaux de recherche.
Mon sujet pour ma part concernait l’alimentation du Flamant rose. Mes travaux consistaient à comprendre comment la population camarguaise de Flamants se distribue en Camargue dans les différents étangs en fonction de la nourriture disponible, de leurs besoins alimentaires mais également du dérangement humain ou encore de la configuration des étangs.
Que savais-tu des souffrances animales causées par certains photographes ?
Je ne suis pas photographe personnellement, mais j’en suis pas mal, sur les réseaux sociaux notamment. J’avais donc un regard très naïf.
C’est assez récemment en fait que j’ai réalisé qu’il existait des pratiques douteuses d’un point de vue éthique. Soit parce qu’on réalise que le cliché peut paraitre très naturel, mais la scène extrêmement difficile à obtenir en conditions totalement naturelles, soit parce qu’on connaît un minimum le comportement animal et que le cliché a beau être « drôle », vendeur, il n’est pas du tout conforme à la réalité. C’est là qu’on se rend compte que certains individus ont dû subir des contraintes, plus ou moins importantes, pour permettre au photographe de faire « sensation » avec une image.
Petit à petit je me suis rendu compte de l’importance de l’éthique dans ce domaine. Comme en science, il est important de cadrer les pratiques quelles qu’elles soient, et encore plus celles qui ont un lien direct avec le vivant.
La maltraitance et la manipulation des animaux est-elle évidente pour toi en voyant certaines photo ?
J’ai en tête cette photo avec des rainettes alignées sur un bâton. Elles étaient a priori mortes et congelées. La photographie est un art. Imagine-t-on une œuvre avec des cadavres ? Cette photo a pourtant fait un buzz énorme … Donc oui il y a de nombreux cas où il est assez facile de dépasser la première impression donnée par une photo pour constater la maltraitance et la manipulation d’animaux qu’il y a derrière.
Découvrez et suivez le compte Instagram d’Anne-Sophie, vous n’allez pas le regretter !!!
Est-ce qu’un photographe peut se permettre de manipuler un animal ou un insecte de façon temporaire pour faire une photo sans qu’on parle automatiquement de maltraitance ?
Je pense qu’il ne faut pas non plus être trop extrême. Dans certains cas toucher, déplacer un individu pour une photo peut ne pas non plus constituer un risque pour l’animal. Dans la mesure où le cliché final respecte le mode de vie et le comportement de l’animal et ne cherche pas à dire quelque chose de faux de celui-ci.
C’est pour cela qu’à mon sens un bon photographe nature est avant tout un photographe naturaliste qui connait son sujet. Beaucoup de bons photographes nature sont d’ailleurs d’excellents naturalistes. Ils accumulent souvent des temps d’observation qui n’ont rien à envier aux scientifiques !
Maintenant que tu es davantage renseignée sur la question, ton regard et ton jugement sur les photos naturalistes ont-ils changé ?
J’ai beaucoup de respect pour les vrais photographes naturalistes. Leur patience, leurs immenses connaissances du terrain et des espèces, jusqu’à connaître l’heure quasi exacte de sortie de tel individu de son terrier m’impressionne beaucoup.
Au-delà, pour moi une photo qui montre une scène qui peut paraître certes banale, mais qui montre une scène vraie et courante de la vie d’un animal aura beaucoup plus de valeur à mes yeux qu’une scène recherchée et forcée qui ne reflètera pas forcément la réalité…
Le public ne doit pas se laisser berner par le coté « bankable » et vendeur d’une photo. Évidement, une photo très « sexy » peut très bien ne pas avoir été obtenue au prix de maltraitances animales, mais il faut savoir rester critique.
L’anthropomorphisme en photo peut être aussi souvent utilisé pour attendrir le grand public. Si un tel cliché ne présente pas une scène aberrante et a été pris sans manipulations excessives de l’animal, tout ce qui peut augmenter l’affect de l’opinion publique vis-à-vis de la nature est bon évidemment !
En conclusion, à mon sens une photo doit être esthétique mais si elle est aussi informative, en renseignant sur un comportement, une scène de la vie d’une espèce, le photographe a tout gagné !
Merci à eux en tout cas, aux vrais photographes respectueux et amoureux de leurs sujets, de nous dévoiler une nature toujours plus belle et de figer pour nous des instants qui peuvent échapper aux non photographes comme moi.
Merci Anne-Sophie pour cette interview et ta gentillesse !
En prenant l’animal dans son environnement, on offre une vision plus large et on est moins sujet à polémique. A moins que certaines personnes pensent que j’ai triché en attachant par les pattes ces pauvres biches. Dénoncez-moi dans les commentaires, faîtes-vous plaisir ! 🙂
Les photographes sont-ils les seuls coupables de cruauté animale ?
La réponse est évidente : NON ! La cruauté animale est malheureusement un fait répandu à l’échelle du monde. Les habitants des pays industrialisés pensent que le problème vient surtout des pays en voie de développement, à l’instar de l’Indonésie et ses nombreuses dérives.
Mais ils oublient de voir qu’ils peuvent en être aussi coupables voire plus encore.
Ce n’est pas parce qu’on fait partie de pays riches, qu’on n’est pas idiots (ça se saurait depuis le temps). Il n’y a qu’à voir comment on pratique encore la chasse de nos jours avec du déterrage à la pince des blaireaux ou de famille entière de renards (renardeaux compris bien sûr).
On abandonne nos animaux n’importe où pour pouvoir partir tranquillement en vacances. On détériore la vie de la faune en bétonnant à tout va, en tondant la pelouse dès qu’un brin d’herbe pousse ou en coupant tous les arbres qui font trop d’ombre ou perdent trop de feuilles (les méchants !).
Bref, il me faudrait au moins une trentaine d’articles pour ne parler que de ces sujets-là…
Ce qu’oublient aussi les pays industrialisés, c’est qu’ils partent en vacances chez les pauvres, parce que ça coûte moins cher et que ça dépayse, forcément… Du coup, ces pays mettent en place des « attractions » qui attirent ces touristes afin de gagner de l’argent.
Les touristes sont évidemment très contents de pouvoir monter sur des éléphants. Pourtant, ces derniers se sont fait déglinguer la tronche pour apprendre à les porter très docilement… Pareil pour les singes qui dansent habillés comme des humains… Encore que les dernières tendances et termes de singeries, c’est plutôt de leur apprendre à voler violemment les portefeuilles des touristes…
Cliquez sur la photo si vous souhaitez en savoir plus grâce à la brochure PDF de l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) !
Sachez qu’il y a une tendance encore plus fun ! Le selfie avec des animaux sauvages !!! Une tuerie ! Au sens figuré, comme au sens propre bien sûr…
Le but étant de proposer aux touristes de pouvoir faire un selfie avec un animal sauvage. C’est bizarre dans l’idée quand on y réfléchit, pourtant ça fait un carton et les touristes payent cher pour ces photos atypiques dont ils sont très fiers.
Bien sûr, pas question pour le touriste de se demander comment il est possible qu’un paresseux ou un koala se laisse approcher d’aussi près et pourquoi il aime tant les photos.
Qu’il se soit fait capturer sauvagement de son arbre alors qu’il était tranquillement en train de… vivre. Qu’il file vers une mort certaine en captivité et tripoté jour après jour par des touristes sans éthique ni logique… on s’en fout ! Tant que sur la photo il est mignon, c’est bien tout ce qui compte !
Heureusement, les réseaux sociaux commencent à se réveiller un peu. Instagram, par exemple, met des messages d’avertissements sur les hashtags qui concernent les animaux et les selfies (du genre #koalaselfie).
Parfois, pour détruire une vie animale, le touriste n’a pas besoin de l’appoint et de la complicité des locaux… J’ai vu de mes propres yeux des photographes dépasser les barrières qui indiquaient des zones de nidification en Islande… On a vu aussi ces touristes argentins laisser mourir un bébé dauphin pour pouvoir le prendre en photo et le toucher en famille sur la plage. La même scène morbide s’est également déroulée en Espagne d’ailleurs…
Les exemples ne manquent malheureusement pas… Cruauté animale quand tu nous tiens…
Non seulement ils prennent des risques parce qu’avec le vent et la terre détrempée on peut vite basculer dans le vide, mais surtout ces barrières servent à protéger une zone de nidification mondialement connue… Ces photographes bafouent l’éthique pour quelques clichés…
Conclusion
Je ne peux pas dire que j’ai pris du plaisir à écrire cet article sur la cruauté animale… Le sujet est compliqué à aborder, il me touche et m’énerve particulièrement. Difficile de donner le meilleur de soi-même dans ces conditions. J’espère surtout que mon message est compréhensible et compris dans les grandes lignes.
C’est un article que je juge nécessaire pour informer et sensibiliser. J’ai mis du temps pour me lancer dans l’écriture, parce que j’avais quand même peur de dire des bêtises et de ne pas être assez légitime ou crédible pour parler de ce sujet.
Je l’ai fait, parce que ce sujet nous touche tous. On a forcément une connaissance qui a déjà liké ou partagé une photo qui comporte une scène évidente de maltraitance animale. On a tous vu des touristes prendre des photos d’eux avec des animaux censés être sauvages et libres.
Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est couper court à ces pratiques qui mettent en scène la cruauté animale !
Ne likez pas des photos à l’éthique incertaine et refusez les propositions de selfie avec un animal sauvage, même gratuites, quand vous êtes en vacances.
Respectez et découvrez la faune, que ce soit chez vous ou à l’étranger et faîtes passer le message autour de vous pour informer et sauver quelques vies animales. Je compte sur vous ! 😉
Mon article fait le buzz dans les médias !
Découvrez le Podcast de l’émission RTL !
Quelques sources sur la cruauté animale
Manipulation en macrophotographie – Alain Goujon
Et si on arrêtait de partager ces photos d’animaux sans réfléchir ? – France Inter
Stop, ne photographiez pas comme ça – Pose Nature
Comment les selfies mettent les animaux sauvages en danger – Paris Match
Maltraitance animale : les dix attractions touristiques les plus cruelles – Le Monde
En Amazonie le selfie tue… des animaux sauvages – Démotivateur
Instagram s’engage contre la maltraitance animale – National Geographic
Touristes et la maltraitance des animaux – Mymyroadtrip
Ils font des selfies avec un dauphin échoué et le laissent mourir – Kombini
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A très bientôt !
[…] (Sur les scènes entre animaux sauvages) […]
[…] Vous voyez ces belles photos représentant une grenouille qui s’abrite de la pluie avec un champignon, une feuille ou je ne sais quoi ? Et bien là on est en plein dans un épisode de maltraitance animale la plupart du temps. J’ai écris un article sur le sujet qui a pas mal fait le buzz et qui a même été repris par de nombreux médias fin 2018 et depuis les vidéos et mon article sont souvent cités un peu partout. Je ne peux que vous inviter à lire cet article : La cruauté envers les animaux, c’est vraiment trop mignon… […]
[…] want to know more about these practices, the wildlife photographer Michael Bonnami has written a blog post fascinating on the subject with a good dose of humor and the view of a naturalist. And the […]
Bravo pour votre courage en dévoilant ces pratiques ignobles.
Et bravo pour votre travail qui prouve qu’un bon photographe respecte son modèle!
Merci beaucoup. 😉
Il y a heureusement beaucoup de photographes animaliers à l’éthique irréprochable. 😉
Faut juste pas donner d’audience à ceux qui font n’importe quoi et louer le travail et le suivre de plus près pour ceux qui font les choses bien. Y a pas ou peu d’animaux qui se montent les uns sur les autres, mais de magnifiques photos quand même. 😉
Salut Mickaël, très bel article ! J’avoue que je ne suis pas trop engagée dans la défense des animaux, mais obligatoirement je suis contre cruauté animale ! Pour ma part je préfère défendre les droits des humains… mais il faut aussi des défenseurs des animaux et bravo pour cet engagement.
Et j’ai bien ri en tout cas avec l’élan dans le congélo !! Cette photo est bien jolie ici dans ton article… mais dans ton expo, whaou !! J’ai compris ce que tu voulais dire quand tu me parlais de « coup de coeur » ! Ce regard m’a vraiment touchée, il y a du grandiose dans cette photo, auquel je suis très sensible ! 😉
Encore bravo pour tout ce que tu fais et à très vite pour un partage de photos de plage… 😀
On peut défendre les animaux et aussi les hommes, l’un n’empeche pas l’autre. 😉
Après perso, je trouve que l’animal est moins une cause perdue que l’homme. 🙂
Merci beaucoup pour ton ressenti avec l’élan. Moi j’aime bien cette photo, mais je ne pensais pas qu’elle plairait autant. J’ai eu quelques retours de personnes assez subjuguées par cette photo et ce regard. D’ailleurs que des femmes si je ne dis pas de bêtises. C’est aussi étonnant que kiffant pour moi en tout cas. Un grand merci. 😉
Pour moi les photos de plage ça sera pour mon retour en décembre. Cents sur et noté dans l’agenda.;)
Superbe article, respect !
Merci.
Mais de rien. 😉
Le but est de sensibiliser, donc faut pas hésiter à faire passer le message. 😉
Merci beaucoup pour cet article que je me suis empressée de partager. Il est bien expliqué, tu t’es documenté, tu as interviewé une experte, bravo ! Je ne like pas ce genre de photos, donc en gros, pour moi, il n’y a pas de conversion. Je me méfie toujours des photos qui mettent les animaux dans des situations d’anthropomorphisme, et puis celles qui paraissent trop atypiques ou drôles pour être vraies mettent la puce à l’oreille aussi. Tu fais bien de le rappeler et j’espère que tu vas ouvrir les yeux de pas mal de personnes.
Je fais de temps en temps des photos avec des animaux, bon, la plupart du temps domestiques, mais même pour eux, je n’aime pas les mises en scène, j’aime quand ils ont des réactions naturelles et spontanées, c’est ce qui fait les caractéristiques de leur espèce, ce qui est beau. Les quelques animaux sauvages que j’ai croisé, surtout les populations des forêts, j’ai toujours fait le maximum pour ne pas les déranger, le but est d’obtenir une photo comme si on n’était pas là, un instantané d’un moment de leur vie, de leurs activités. Le respect avant tout, je respecte autant les animaux que les humains, voire certaines fois plus pour les animaux qui sont authentiques.
Je suis totalement ok avec toi. On peut faire de bonnes photos sans pour autant manipuler à tout va, même des animaux domestiques qui se laissent faire.
J’ai essayé de bien étudier le sujet avant d’écrire cet article, j’accuse des gens donc mieux vaut savoir un minimum de quoi on parle. 😉
Merci pour le partage, j’espère que ça sensibilisera quelques personnes. En tout cas, quand je verrais ce type de photos, je posterai le lien pour informer désormais.
Merci à toi pour le commentaire et à très bientôt !!!
Très bon article, merci de relayer ces horreurs afin qu’elles disparaissent définitivement des RS !
Merci pour ton retour et effectivement ça serait bien que les photographes arrêtent d’être crétins et cruels surtout…
Il m’est arrivé de faire de la photo sur insecte mort. Deux fois. Mais je l’ai trouvé mort. Tuer un animal pour une photo c’est affligeant. Le non respect de la faune est aussi une catastrophe dans les zones touristiques. La dernière photo est un très bon exemple. Car on peut tout a fait faire des photos sympa la bas en restant derrière les barrières 😉
C’est évident, mais ça c’est comme pour les moutons, il suffit qu’un seul avance pour que le troupeau avance et aille plus loin encore…
Mais bon cet article est surtout à destination des non photographes en fait, parce que c’est eux qui likent souvent ce type de photo. Mais je ne sais pas comment les toucher ceux-là. lol
Apparemment ils viennent pas tous sur mon blog. 🙂
Faut dire que tu leur demande un peu de réflexion. C’est fatiguant 😉 Maintenant je pense aussi que la communauté des photographes est a sensibiliser plus. Car si il n’y avait pas de photographes pour prendre ces photos il n’y aurait personne pour les liker. Et ton article est une très bonne piqûre de rappel
C’est sûr aussi, mais je pense que les photographes soient ils sont déjà sensibilisés, soient ils s’en foutent. Je pense que dans le public y a plus de monde à faire basculer du bon côté en revanche. Et si y a plus de likes, ces photographes se la péteront moins aussi. 🙂
Mais bref, effectivement la piqure de rappel ça peut pas faire de mal de toute manière.
Article super intéressant, même si c’est déprimant. Effectivement, quand on regarde les pages internet de ces photographes, on se rend compte qu’il y a quelque chose qui cloche : ils parviennent à avoir plusieurs de ces compositions incroyables, mais leur technique est très moyenne, de même que leurs autres photos. Pas très crédible face à de véritables photographes animaliers qui persévèrent réellement. Leur seul talent aura été d’anticiper le buzz autour des animaux mignons et photos what the fuck.
Ton article me fait aussi penser à une autre pratique très controversée, mais moins grave, qui consiste à attirer les animaux sauvages avec de la nourriture, pour les photographier dans des poses avantageuses (et certainement gagner du temps). Tu as un avis là-dessus ? Ou est-ce que tu comptes écrire un article sur le sujet ?
En tout cas, vu tes photos, je devine que tu ne la pratique pas. Tes images sont toujours d’un grand naturel, avec une douceur et une simplicité qui sont toujours agréables à voir.
Cela fait longtemps que je ne vais plus sur les réseaux sociaux en partie à cause de ce genre de réaction. Je me suis rendue compte que les gens « likent » que ce qui est drôle ou mignon et ne s’intéressent pas à ce qui est sérieux ou important. Mais j’avoue que je n’avais pas conscience que ce type de cruauté animale existait. Tout çà juste pour avoir le plus de « like » possible !? C’est affligeant. En tout cas merci d’avoir osé en parler et de te battre pour cette cause.
Beaucoup de personnes ignorent et se contentent juste de survoler. Sur ces personnes, y a une petite partie de crétins dont on ne peut pas faire grand chose, certains trouveront même normal de trucider un animal pour faire une belle photo. Mais il y a surtout une grande partie de naïfs qui une fois au courant ne likeront plus aussi machinalement ce type de photos ou publications. C’est ceux-là qu’il faut « convaincre ». Je dirais plutôt les pousser à réfléchir à la chose. C’est tout bête, mais une grenouille qui s’abrite de la pluie c’est réellement mignon, sauf que si on se demande pourquoi une grenouille s’abriterait de la pluie en fait, c’est déjà moins mignon et on like plus. Du moins je l’espère…
Le pire, c’est que nombre de personnes ou d’organismes utilisent la photo de nature pour sensibiliser les gens. Quand ce sont des photos à l’éthique irréprochable c’est génial. Mais j’ai vu quelques unes de ces photos à la noix être utilisé par des sites sur l’environnement, le bio et ainsi de suite… C’est assez affligeant, mais c’est aussi le problème des gens qui ne veulent pas payer les photos des photographes et se servir dans les grandes banques d’images. Ces grenouilles sont sûrement pas très chères, j’imagine…
C’est pas un article, mais un livre que je devrais écrire tiens. 🙂 🙂 🙂
En tout cas merci d’être passée et à bientôt pour le cours gratuit que tu as gagné. 🙂
J’avoue que je croyais naïvement que ces photos étaient plutôt des photos montages… En même temps, l’usage de telles pratiques ne m’étonnent pas complètement même si cela me fait toujours bondir (l’imagination humaine n’a pas de limite, même dans le pire 🙁 ).
Merci pour cet article éclairant, je relaie !
Il y a sûrement des photos montages aussi dans le lot bien sûr. Et peut-être même des photos tout à fait réelle et sans manipulation. Mais quand on à de l’anthropomorphisme et des animaux qui ont des activités et des postures humaines ou des animaux qui grimpent sur le dos de leurs prédateurs ou concurrents, là on peut être quasi certain qu’il y a un souci…
Merci à toi en tout cas. 😉
Article aui a le mérite de remettre les choses à leur juste place; Les insectes au frigo est une technique connue depuis longtemps , aussi ignoble qu’elle soit. La nature et la faune sont si belles qu’il ne faut aucun artifice cruel ou manipulation quelconque pour pouvoir prendre de bonnes photographies. On oublie trop souvent que les deux premières choses qu’il faut absolument pour de la photographiie de nature ou animalière sont la patience et une bonne paire de chaussure, le matos vient ensuite. Merci Mickaël popur ces lignes
Je pense qu’on peut et qu’on doit faire avec le défi imposé par la nature tout en la respectant. Quand on commence à avoir besoin d’un frigo ou de fil de pêche pour faire de la photo, c’est déjà qu’il y a un gros souci. Mais tout le monde ne partage pas cet avis malheureusement.
Merci à toi. 😉
Merci pour cet article éclairant. Partagé sur fb partant du principe des petits ruisseaux
Même si au final seulement 50 personnes sont au courant de ces pratiques, c’est toujours ça de gagné. 😉
Merci pour le partage. 🙂
N’hésites pas à me taguer sur la publication d’ailleurs. 😉