Y en a qui retouchent leurs photos dans la salle ?
Levez la main ceux et celles qui magouillent dans le domaine de la photo retouchée, que je puisse vous voir et vous compter ! 🙂
Que l’on aime ça ou non, la retouche photo est pratiquée par de nombreux photographes. Ça part de la retouche discrète et judicieuse, à celle carrément tape à l’œil ou grossière.
Faut-il différencier une photo retouchée d’une photo non retouchée par un label ?
Bon ok je l’avoue, j’ai rajouté un peu de vert dans le ciel pour me la péter !
C’est quoi une photo retouchée ?
Avant de lancer un grand débat, il faut poser la situation. C’est pourquoi, je vais vous donner ma propre définition d’une photo retouchée.
Je nomme retouche photo, toutes les actions qui visent à modifier le contenu et l’interprétation d’une photo. En résumé, le photographe prend une photo et l’amène dans une voie différente du cliché de base.
Par opposition, le post-traitement consiste lui à finaliser, sur ordi bien souvent, la vision du photographe sur le terrain. C’est, en somme, de l’amélioration à dose homéopathique. La photo garde son contenu et son interprétation originelle.
Un léger recadrage, c’est du post-traitement. Mais un recadrage pour ne garder qu’une petite partie de la photo, c’est de la retouche. La différence est ténue, pas vrai ?
Maintenant si le photographe change une couleur, duplique le soleil ou efface le vélo sous son sujet, là c’est clairement de la retouche. Je suppose que vous serez d’accord avec ça. Non ?
Je le conçois, parfois, la frontière est mince entre retouche et post-traitement.
Ce n’est que ma définition personnelle de la chose. Chaque photographe place les curseurs où bon lui semble. Il existe autant de définitions de la retouche photo que de sensibilités photographiques.
Voici pour moi un exemple de post-traitement. Le but étant de donner de la vie au fichier brut de capteur au format RAW. Je n’ai pas ajouté ou enlevé de cailloux par exemple.
Qui pratique la retouche photo ?
Sans trop me mouiller, je dirais que vous êtes nombreux à utiliser Photoshop et consorts. Mais je ne sais pas en quelle proportion, ni le logiciel que vous plébiscitez.
Je suis vraiment curieux de connaître vos pratiques photographiques en termes de retouche et post-traitement. 🙂
Alors on va vérifier tout ça ensemble avec un petit sondage. 😉
Parfois, ceux qui usent de la retouche ou même du post-traitement ne l’assument pas et se cachent. Il n’y a aucune raison de ne pas assumer, sortez du bois !!!
La retouche photo pour les nuls ?
Me concernant, je ne fais que du post-traitement. Il y a plusieurs raisons à cela :
- Je souhaite, avant tout, garder l’âme de ce que j’ai voulu faire sur le terrain.
- Je suis une grosse quiche en retouche… Je ne maîtrise pas du tout les outils, sauf à faire des choses très basiques.
- C’est le post-traitement qui me correspond le mieux… tout simplement !
Pour couronner le tout, je n’aime pas passer 3h sur une photo devant mon ordi. Ça ne me passionne pas du tout… C’est même une source de stress quand ça dure trop longtemps. J’ai l’impression de n’avoir fait que du caca sur le terrain…
Vous l’aurez compris, naturellement, je m’impose comme un défenseur du post-traitement. Cette pratique me correspond totalement.
Mais je n’ai aucun problème avec la retouche photo. Je la critiquais beaucoup il y a quelques années… J’ai évolué et je n’ai plus le même avis tranché sur le sujet aujourd’hui.
Il faut savoir que pour moi, le photographe retoucheur était un tricheur, un manipulateur et un piètre photographe… #cassé
A ma décharge, je n’avais juste pas une vision exhaustive du monde de la photo à mes débuts. Seuls les abrutis ne changent pas d’avis ! Je me suis donc repenti sans regret. 🙂
Je préfère 1000 fois passer 3h à me geler dans la neige sur le terrain, plutôt que de passer 3h devant mon écran sur « l’amélioration » d’une photo…
La retouche c’est de la photo ?
Chaque photographe à le droit de faire ce qu’il veut de ses clichés. Une photo retouchée reste une photo. On peut voir une limite, à nouveau, entre retouche photo et création numérique. Mais c’est un autre débat qui mériterait, à lui seul, un nouvel article sur le blog. Mais là de suite, on va faire comme si ça n’existait pas. 🙂
Pour en revenir à la retouche, si vous êtes sceptique, il vous suffit de faire un parallèle avec le cinéma. Est-ce que le film « Transformers » c’est du cinéma ?
Je vous évite le sondage, mais je pense qu’une grande majorité d’entre vous pense que oui. Ce n’est pas parce qu’il y a des tonnes d’effets spéciaux et que les transformers ça n’existe pas (ceux qui ne le savaient pas… bilan santé au plus vite) que ce n’est plus un film pour autant.
La retouche d’une photo, c’est de la photo. N’en doutez pas ! Mais je veux bien débattre sur le sujet dans les commentaires. 😉
Quand j’ai exposé cette photo à l’époque, le public était persuadé que j’avais utilisé Photoshop pour rajouter toutes ces couleurs… Même en l’expliquant, je sentais bien qu’on ne me croyait pas… Pourtant, voici la preuve que ces couleurs étaient déjà bien présentes à la prise de vue en 2009. Au passage, pour vous montrer que la vision d’un photographe change, je me suis amusé à post-traiter de nouveau cette photo 9 ans plus tard, avec un résultat qui me convient mieux.
Pourquoi un label photo retouchée ?
Si la retouche c’est bien de la photo et que ça ne me pose pas de problème… pourquoi vouloir inventer un label ?
C’est maintenant que ça devient intéressant !
La retouche photo modifie le caractère originelle d’une photo.
C’est ce dernier point qui me pose problème. Du moins sous certaines conditions… Si le retoucheur souhaite améliorer sa photo ou l’information qu’il veut faire passer, ce n’est pas un souci ! A condition de ne pas tromper ses « lecteurs ».
Retoucher ne veut pas forcément dire tromper. Mais la frontière est parfois mince.
Il existe des photographes qui vont faire de la retouche, sans souhaiter une seconde tromper le public. Ils aiment le faire, se font plaisir, et ils ont bien raison !
En revanche, dans certains domaines photographiques, les photos retouchées posent problème. Je pense évidemment au photojournaliste qui pourrait trahir une réalité et donc une information. Je pense au photographe de mode, qui peut faire croire que ses modèles ont des courbes improbables. Je pense aussi au photographe animalier qui pourrait faire croire qu’il a pris en photo deux espèces rares d’oiseaux sur une même branche. Et ainsi de suite, la liste pourrait être longue.
Quand la retouche est évidente, le label n’est peut-être pas essentiel. Mais quand c’est plus subtil, notamment grâce au talent du photographe, le label est, peut-être, une solution.
Selon moi, le public a le droit de savoir si l’image trahit le postulat de base !
Cette photo a évidemment été retouchée, je suis beaucoup plus bogoss que ça en vrai. C’est vraiment trop flagrant là, pas besoin de label…
La retouche photo fait scandale !
Quand on fait du photojournalisme, a priori, la retouche photo est interdite. Pourtant il y a déjà eu quelques scandales avec des photos et donc des propos corrompus plus ou moins volontairement…
Je vous invite à découvrir 3 exemples parmi tant d’autres :
Si ces exemples sont marquants, parce que la presse en a parlé. Il y a un autre domaine qui fait régulièrement la une des journaux aussi, c’est la photo de mode et ses dérives liées à la retouche photo…
On prend des mannequins ou des modèles, féminins la plupart du temps, et on en fait des êtres improbables. Taille de guêpe voire de fourmi, lissage de peau à la truelle, modification de la silhouette à outrance et j’en passe…
Depuis quelques mois, il existe d’ailleurs une loi qui impose la mention « Photo retouchée », lorsque l’apparence physique du mannequin est modifiée : décret sur la retouche
Si cette loi existe, c’est bel et bien parce qu’il y a eu des débordements. Le fait de ne pas savoir explicitement que la photo est effectivement retouchée, biaise l’information donnée au public. Les pouvoirs publics ont estimé, à juste titre, qu’on ne doit pas « tromper » les lecteurs et clients potentiels.
Ce décret est la conséquence d’un vrai problème de société. De nombreuses jeunes filles (ce sont les plus touchées) deviennent anorexiques pour ressembler aux mannequins et célébrités des magazines. D’autres se transforment même physiquement pour ressembler à leurs idoles, en passant par la chirurgie…
La photo a ce pouvoir de marquer les esprits. On peut facilement l’utiliser pour donner de fausses informations. Vous comprenez facilement l’ampleur du problème quand ce pouvoir est utilisé à mauvais escient…
Avec un label photo retouchée (à l’instar de la mention obligatoire imposée par la loi dans le domaine de la mode), le public sera plus méfiant sur l’information apportée. On sera moins envieux des abdos de Brad Pitt comme ça. 🙂
Une photo sert à raconter une histoire, la retouche peut modifier l’interprétation finale !
Conclusion
Il est essentiel de savoir qu’une photo a été transformée et ce dans tous les domaines photographiques. Si la retouche photo ce n’est pas de la tricherie en soi, ça le devient lorsque l’auteur nie les faits ou ment volontairement à son public. Que ce soit pour tronquer une information ou la réalité, il faut le savoir, que ce soit par le biais d’un label ou de la sincérité de l’auteur des photos.
Certains auteurs, peu scrupuleux, se targuent de ne rien retoucher sur leurs photos, alors qu’à l’évidence ils utilisent Photoshop plus que de raison… Heureusement, c’est une minorité. Ne vous sous-estimez pas face à leur travail : Faut-il déprimer de ne pas être un meilleur photographe ?
Je ne sais pas si l’apport d’un label serait la solution, mais parfois même une demi-solution vaut mieux que de ne rien faire. Pour le grand public, il est aujourd’hui difficile de montrer une photo qui sort un peu du commun sans entendre « elle est photoshopée c’est sûr »…
L’apport d’un label, comme pour la nourriture, permettrait à tout le monde de savoir un peu à quoi s’en tenir en termes de qualité de contenu. La mention « photo retouchée » obligerait aussi le public à faire travailler son cerveau, en se demandant ce qui a bien pu être modifié dans le cliché. C’est un exercice mental qui ne se ferait pas forcément sans le label.
La retouche photo a le droit d’exister et même le devoir, en revanche, je suis personnellement pour qu’on sache qu’une photo a été retouchée. Et vous ?
Salut Micka,
pour ma part je prends le post-traitement dans ce sens: traitement après prise de vue. C’est pourquoi une photo « brute de capteur » n’existe pas pour moi, c’est comme de dire « je préfère mon négatif! », ce n’est pas encore une photo et quand tu l’ouvres dans un logiciel ce n’est pas le raw que tu vois mais un jpeg temporaire. Donc même en jpeg c’est post-traité, l’équivalent de demander à un labo de développer les photos au lieu de le faire soi-même. Je pense que ceux qui shootent en jpeg en se persuadant que la qualité est suffisante ignorent comment ça fonctionne (exemple avec le commentaire de Jacky qui dit « le raw ne nous plait pas », il ne peut pas ne pas nous plaire ce sont toutes les infos enregistrés par le capteur et non une image qu’on peut apprécier, là encore c’est comme dire « le négatif ne nous plait pas ») et passent à côté de beaucoup de possibilités créatives, et pas seulement avec des effets artistiques mais juste récupérer des informations pourtant enregistrées par leurs capteurs et supprimés lors de la conversion (sur la dynamique par exemple, ou la réduction de bruit avec les vieux appareils qui est limitée par les perfs du processeur et de l’algorithme de traitement du boitier qui n’ont pas évolué par la suite, ou si mais en achetant un appareil plus récent, contrairement aux logiciels).
Pour moi donc le post-traitement se divise en 2 parties, le développement et la retouche. Le développement pour les réglages qui concerneront l’ensemble de la photo et la retouche qui ne concerne que quelques zones précises de l’image.
Pour le label, je poserai aussi la question de Gérard plus bas, sans même parler de botoxe et de bistouri devrait-on mettre un label « sujet maquillé »? Sur un paysage avec des traces humains genre route ou poteaux télégraphiques, devrait-on mettre un label « paysage modifié par des ouvriers »? Et le Noir et blanc, faut un label parce que c’est aussi proche de la retouche, le monde n’est pas en noir et blanc 😉 ? Recadrer fortement parce qu’on a photographié un oiseau très éloigné dont on ne pouvait s’approcher et que notre objectif ne disposait pas d’une assez longue focale faut un label retouche?… La photo n’est pas la réalité, comme la peinture c’est une interprétation de la réalité, la réalité n’est pas au 1/2000ème de seconde, pas à f/1.8, pas à 800ISO…elle n’est même pas en 2D ni en format 3:2, 4:3 ou carré 😉 .
Donc oui, le post-traitement est obligatoire sinon tu vas partager des RAW…ce n’est pas une condition pour être un vrai photographe mais une condition pour qu’on puisse voir une photo et non une série d’informations numériques ^^.
Je pense qu’on peut tout à fait se contenter du JPEG et quand même faire de la photo. Celui qui a pour objectif de border un maximum ses photos sur le terrain, même si le JPEG lui offre un traitement non choisi à ses photos, ça reste son œuvre dans les grandes lignes. Une composition, quelque soit le traitement, si elle est bonne c’est top. De nombreux pros n’utilisent que le JPEG pour diverses raisons pratiques.
Je trouve ça bien de finaliser ses photos à son envie et avec l’âme qu’on veut transmettre, mais il n’y a rien d’obligatoire non plus. Sur ce point on n’est pas d’accord. 😉
Non je pense plutôt qu’on ne parle pas de la même chose, ce qui est obligatoire c’est de passer le raw en jpeg, que ce soit toi ou que tu demandes à l’appareil de le faire il faut donc un traitement, on est bien d’accord que pour faire imprimer tes photos ou pour fournir un travail à un client tu n’envoies pas des raw mais des jpegs 😉 .
Shooter en raw n’est pas obligatoire mais on se prive de beaucoup de possibilités, les pros dont tu parles ne le font pas pour la qualité mais pour des impératifs de délai, en tant que photographe sportif tu es bien placé pour savoir que dans ce domaine le but n’est pas tant de fournir un travail minutieux que de livrer les images le plus vite possible voire en temps réel durant un évènement. Les pros qui ont le temps, photographes de mode, de mariage…shootent bien plus souvent en raw parce qu’ils peuvent prendre le temps de peaufiner derrière.
Pour les amateurs c’est encore plus le cas, à priori personne n’attend d’eux qu’ils livrent leurs photos dans la seconde, or il y en a beaucoup qui shootent en jpeg parce que « le post-traitement c’est de la triche » (tu en parles dans ton article, tu seras d’accord avec moi que le développement sur le contraste, la saturation, le recadrage etc. font partie de la composition) « je veux des photos bruts de capteur » (là aussi tu seras d’accord avec moi que ce qui est brut de capteur c’est le raw, et n’est donc pas une photo ^^) « je ne veux pas passer 3H sur mon ordi » (héhé 😉 un développement personnalisé comme les presets de DxO que l’on peut créer soi-même ne prendra pas 3H).
Donc quand on a le temps, ne pas profiter du raw pour peaufiner son image équivaut à shooter en auto, parce que « on peut se contenter du jpeg et quand même faire de la photo » peut aussi devenir « on peut se contenter des réglages d’exposition choisis par l’appareil et quand même faire de la photo »…
Ne pas shooter en RAW n’est pas un équivalent de shooter en auto. C’est juste que tu laisses un logiciel post-traiter ta photo, c’est tout. Le reste c’est le photographe secondé par l’appareil. Et puis perso, pour beaucoup de photos, la différence entre le RAW de l’appareil et le JPEG final n’est pas énorme. Et ça ressemble aussi au JPEG appareil du coup, parce que je shoote en RAW + JPEG. 😉
Justement, en raw faut bien passer par un logiciel après, mais avec beaucoup plus de possibilités que celui de ton appareil. Quand tu appliques un preset proposé par DxO tu fais comme si tu shootais en jpeg avec un style d’image prédéfini par quelqu’un d’autre. En raw+jpeg si tu regardes sur ton appareil forcément les 2 sont identiques puisque le boitier applique le réglage boitier pour le jpeg sur le raw,
C’est pour ça que j’insiste tant sur le fait que le raw n’est pas une image, un raw ne peut pas ressembler au jpeg final, le jpeg lui est une image, les deux formats ne se comparent pas tu essayes de comparer une pomme avec le cageot rempli de pommes diverses duquel elle provient. Tous les articles où on voit marqué « le raw manque de contraste » « le raw est terne » ou qui affiche des images marquées « raw » d’un côté et « jpeg » de l’autre, ce sont des gens qui n’ont pas compris ce qu’est le raw. Ce ne sont pas formats concurrents, l’appareil enregistre les infos au format raw, si t’es en raw il te donne le fichier de données qui les contient si t’es en jpeg il convertit le raw en jpeg et le supprime, si t’es en raw+jpeg il te fournit les 2 mais le jpeg provient toujours des infos contenus dans le raw à la base. Toutes les images que tu affiches sur ton blog, on est d’accord qu’aucune n’est au format raw 😉 . D’ailleurs petit test, essaye d’afficher un raw sur ton blog 🙂 .
Je parlais du Jpeg que je fais à partir du RAW, versus le JPEG de l’appareil. 😉
Mais c’est pas toujours le cas, surtout en photo de paysage pour ce qui me concerne.
Je suis sûr qu’il doit être possible d’afficher un RAW, y a bien des plugins qui doivent le proposer. 🙂 🙂 🙂
Ben c’est que tes préférences de traitement correspondent à ceux que les programmeurs Nikon ont choisi 😉 . En portraits les traitements Nikon ne me plaisent pas non plus, avec DxO je passe le rendu couleurs sur celui du Pentax 645Z comme base.
Mais les plug-ins ne vont pas afficher le raw, ils vont créer un jpeg temporaire 🙂 .
C’était pour rigoler, ne soyons pas trop sérieux non plus. 😉
C’est pas le but de mon blog. 😉
J’avais compris avec les 3 smileys lol et je ne suis jamais sérieux! 🙂
Alors tu peux rester sur ce blog. 🙂
Ton passeport est validé !!! 🙂 🙂 🙂
Ouf j’ai eu chaud 😀
Bonjour Mickael,
tout d’abord, belle vision des carrelets sur ta photo de 2009! Après 9 ans d’embruns et d’exposition au soleil de la côte atlantique, ils ont perdu de leur luminosité immaculée!! mais j’ai adoré ce petit coin!! et toute la journée d’hier, même si les vagues et le ciel n’ont pas été généreux avec nous!! (au fait, j’ai mal aux articulations des genoux et autres endroits de mon corps que j’ignorai!!! c’est bon signe donc!!)
pour ce qui est du post-traitement et/ou retouche, je suis d’accord que pour les cas où ces « corrections ou modifications » peuvent entraîner des agissements ou des interprétations pouvant nuire de façon physique ou psychologique, ou induire un jugement erroné sur un sujet, il faut que ce soit bien précisé? Après lorsque cela n’engendre aucune possibilité d’un quelconque dommage envers autrui, je pense qu’il faut peut être essayer d’expliquer aux personnes, si c’est le cas, le pourquoi d’un post traitement ou d’une retouche, mais si ces gens là sont hermétiques ou bornés, ben, laissons les dans leurs bornes!!!
même si une photo est retouchée, que ça se voit ou pas, si le résultat interpelle mes mirettes et me semble harmonieux ou beau (et dieu sait que ce terme est hyper relatif!!!!), cela n’empêchera pas mon cœur de vibrer et mon âme de s’envoler pour contempler l’immensité et la profondeur de ce que mes yeux ont vu!!!
si je peux me permettre de faire un parallèle entre un peintre et un photographe sans faire hérisser les poils de bras de certains puristes, je dirais que’un peintre voit une scène et la reproduit à l’identique, alors que son copain, peintre aussi, modifiera certaines couleurs ou quelques détails qui ne lui plaisent pas comme il les a vu pour essayer de retranscrire l’émotion ressentie au moment M. pour le photographe, c’est un peu la même chose, sauf qu’à la place des pinceaux, palette et compagnie et de la gouache, ou tout autre substance, il a des petits curseurs qu’il pousse plus ou moins, des gommes lasso et tout un tas de petits outils informatiques pas si évidents que ça à manipuler!!!
voili voilou ma vision des choses!!
au fait, j’ai bien compté, il ne manque de cailloux sur la photo après traitement 2009!!!
Le ciel a quand même était sympa, parce qu’il nous a offert des tons pastels sur la fin d’aprèm. Il aurait pu nous envoyer juste de la pluie à la place. 🙂
Si en revenant d’un stage photo on a mal partout, c’est qu’effectivement on a fait des efforts de recherche de compo, donc c’est très bon signe. 😉
Mais avec de l’entraînement, on a de moins en moins mal. Il faut un temps d’adaptation et après c’est la fête. 🙂
Peintre ou photographe même combat. C’est juste par les mêmes outils comme tu as dis. Mais la seule différence, c’est que la photo peut retranscrire la réalité. La peinture est toujours qu’une vision de la réalité. Après y a aussi des peintures très réaliste.
Sinon oui, je n’ai effacé aucun cailloux sur ma photo, d’autant que ce sont des gros gros cailloux quand même. 🙂
Je suis assez à cheval sur les termes. La retouche correspond à quelque chose de bien précis.
L’ajustement de le luminosité, le réglage de la balance des blancs ne font pas partie de la retouche.
L’effacement d’un bouton, le retrait d’un élément gênant du décor, ça c’est de la retouche.
Le développement sur ordinateur est de toute façon indispensable en photographie numérique, comme il l’était en photographie argentique. Voir ce petit billet sur le rapport entre photographie et informatique :
Moi j’aime pas monter à cheval, je préfère les regarder de loin… 🙂
Là en lisant ce commentaire, j’ai l’impression que mon article n’a pas été lu et que c’est juste un prétexte pour faire de la pub et référencer votre site web. 🙂
Mais pas de soucis, si vous venez commenter ici avec cette intention, ça veut dire que mon propre blog est sur la bonne voie. 😉
[…] Tout part de cette bête question ! Je souhaite utiliser un logiciel de retouche pour mes photos ou simplement un logiciel de post-traitement ? Si vous avez besoin de connaître la différence entre retouche et post-traitement, je vous invite à lire cet article : Doit-on inventer un label "Photo retouchée" ? […]
Très bon article. J’ai commencé à le lire légèrement agacé que je suis par cette chasse aux sorcières.
Puis j’ai vu que le problème est essentiellement sur de la photo reportage et de mode. Faisant essentiellement du paysage avec développement et mini retouches (tâches capteur, élément disgracieux, j’ai mieux compris.
De nos jours, il est de plus en plus facile de passer des photos dans des filtres, de faire du pseudo HDR, etc… Les gens sont émerveillés par la technique et en font beaucoup trop.
La plupart de ceux qui crient au scandale de la retouche ne savent absolument pas de quoi ils parlent. Ils vont clamer haut et fort que « pas de ça chez eux ». A bien y regarder, leurs photos sont retouchées et ils ne le savent même pas, tout droit sorties de leur boitier en mode auto, les photos sont déjà « retouchées » par le processeur de leur appareil photo. Mais là où vient la frustration, c’est quand ils tombent sur des sunsets non cramés, des poses longues, des circumpolaires et j’en passe.
Pour en revenir au label, d’une ce ne serait que sur la bonne foi du photographe ? De deux, où mettre le curseur ? Faut il absolument ne rien faire (aucun recadrage pour enlever un détail dans le coin en gauche qui pourri la photo, aucun redressement) ? Quitte à avoir une photo presque bien au nom du la « virginité » ?
Donc perso je suis contre.
Merci
Pour la mode, les curseurs ont été trouvé après réflexion. Je pense que c’est jouable pour tous les types de photos, faut juste faire fonctionner quelques cerveaux. Après, c’est une réflexion que je propose, je n’ai pas de solution à proposer concrètement à ce jour. 🙂
Dans le journalisme, les photographes savent où se situe le curseur de la retouche et de ce qu’il est possible de faire ou non. Pourtant, ils n’ont pas de label à ce jour. Donc tout est possible, faut juste savoir déjà dans quelle voie aller. 😉
Je refais un commentaire sans le bouton répondre, car on atteint le max de réponse lol.
Ouais, pas classe de cracher dans la salade et c’est clair que ça, je ne le sentira pas, en revanche, les 5 % de moutarde, c’est à voir ! :p :p :p
Je pense que ça mérite un test alors. 🙂
Bonsoir Mickael,
article très intéressant, et je pense que tout a été dit dessus, je n’ai pas lu(les commentaires) mais j’ai vu que c’était des pavés alors j’espère ne pas faire de doublons. Pour ma part je n’aime pas retoucher les photos, je me contente juste de corriger avec l’histogramme en mettant les points la ou sont les infos. Déjà en faisant ça je me sens comme un tricheur lol alors…..Mais bon après j’ai deux amis qui insistent que devrais me lâcher plus en post traitement et jouer plus avec les couleurs, alors parfois je m’amuse a de saturer les couleurs. Et la j’ai encore plus l’impression de tricher relol. Bref chacun fait comme il veut mais pour moi une photo pros retouché est comme une fille mal maquillé déjà que j’aime pas le maquillage sur une fille…..Bref bonne soirée.
Chacun sa sensibilité, ne te forces pas à faire un truc que tu n’aimes pas et que tu n’assumes pas vraiment. 😉
Merci pour cette réponse ça me fait plaisir de la lire :-). J’en profite au passage pour corriger le fichu auto correcteur, qui a fait boutade sur mon précédent commentaire. Au moment ou j’écrit « Bref chacun fait comme il veut mais pour moi une photo pros retouché est comme une fille mal maquillé…. » c’est pas pros mais trop….Merci l’auto correcteur 🙂
T’inquiète, les fautes les plus graves c’est celles dans mes articles que je m’efforce de corriger. 😉
[…] au mieux. Mais si c'est le cas, c'est vraiment génial ! La photo header de mon dernier article (Doit-on inventer un label photo retouchée ?) est une photo prise à Royan en 2009. Ce jour-là, j'étais accompagné d'un pote qui connaissait […]
Hello! C’est un article intéressant. (:
Je donne mon avis sur le sujet :
Lorsqu’une personne fait de la photographie + du développement numérique (uniquement sur Lightroom ou un logiciel équivalent sur lequel la retouche n’est pas vraiment possible), je la considère comme un(e) photographe, et lorsqu’une personne fait de la photographie + de la grosse retouche sur Photoshop, je la considère comme un(e) photographe-graphiste. Dans les deux cas, c’est un art et c’est tout à fait acceptable.
Personellement je suis uniquement photographe, je ne me sers pas de Photoshop (ou alors très très rarement pour enlever une mouche pas nette qui passait malencontreusement devant l’objectif au moment où j’ai déclenché) parce que je préfère faire de la « photographie pure » plutôt que du graphisme, j’aime beaucoup le fait de travailler avec du réel (QUE du réel), le fait d’avoir un résultat assez poétique avec quelque chose de concret, et puis de toute façon je suis une bille avec Photoshop, haha.
Juste, contrairement à toi, j’adore passer du temps sur Lightroom, même si ce n’est que pour des petites modifications ou du perfectionnisme. Parfois je modifie presque rien, parfois je modifie « beaucoup » (parce que je laisse ma créativité parler à ce moment-là aussi), ça dépend.
En revanche, j’admire le travail de beaucoup de photographes-graphistes, c’est souvent très beau et impressionnant. Alors, c’est peut-être dû au fait que je suis « exigeante » et que je fais attention à ne pas suivre n’importe qui (c’est-à-dire à ne pas suivre une personne si je n’aime pas réellement son travail…), mais en tout cas tous les photographes-graphistes que je suis sont totalement transparents par rapport au fait que leurs photos sont retouchées (parfois ils montrent même des avant/après) et puis souvent on le devine facilement (par exemple, si une chose « impossible » est présente sur la photo) ; ce sont des photographes-graphistes qui font des images de style fantastique ou onirique, donc la retouche s’inscrit de manière authentique dans leur travail.
Je pense aussi que le ou la photographe qui retouche sa photographie ne trahit pas forcément son intention de base, son intention au moment de la prise de vue. Parfois, au contraire, même ! Il y a beaucoup de photographes qui enlèvent un rocher ou un détail parce que justement cet élément gêne leur expression, gêne la clarté de l’émotion qu’ils veulent faire passer. & il y a beaucoup de photographes-graphistes qui ont en tête leur futur montage au moment de la prise de vue. C’est simplement une manière différente (comparée à la « photographie pure ») de créer une image. Les logiciels de post-traitement, que ce soit pour du développement numérique ou pour de la retouche, sont un outil de travail et de création, au même titre que d’autres outils. Simplement, le résultat sera soit une photographie, soit une photographie-graphisme.
Là où la retouche devient un problème, c’est lorsque le photographe ment à son public, je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point-là, surtout concernant la problématique des photos de mode ultra retouchées (notamment avec des mannequins femmes). « Depuis quelques mois, il existe d’ailleurs une loi qui impose la mention « Photo retouchée » lorsque l’apparence physique du mannequin est modifiée. » Je ne savais pas du tout ! C’est une bonne chose ! Mais, bon, s’ils pouvaient aussi arrêter d’objectifier les femmes et de faire 36 000 retouches pour que les femmes soient considérées comme jolie par l’industrie, ce serait encore mieux ! Il y a des toutes petites avancées par-ci par-là, mais ce serait bien que les modèles (femmes ou hommes) soit beaucoup beaucoup beaucoup plus diversifiés (taille, couleur de peau, couleur de cheveux, pilosité, particularités, etc).
Bref.
Du coup, je pencherais plutôt pour un label qui s’appellerait « Modèle retouché-e » et qui serait obligatoire uniquement si une (ou des) personne(s) est (ou sont) présente(s) sur la photo. Parce que, sincèrement, si une personne enlève trois cailloux à sa photo de paysage, ça ne fait de mal à personne (et si la photo est de style fantastique/onirique, on sait qu’il y a des retouches). Tandis que mentir sur le physique des gens, créer une fausse norme, créer une image biaisée du corps humain, créer une pression sur les jeunes personnes qui regardent les magasines, ça, c’est mal. Donc je pense que seules les photographies sur lesquels il y a des modèles (que ce soit dans le domaine de la mode, du portrait, de la musique, peu importe) devraient obligatoirement mettre ce label si retouches sur le (ou les) personne(s) il y a. (Ainsi que le photo-journalisme, oui, mais comme dit il est interdit de retoucher une photo dans ce domaine, non ?)
En tout cas, c’est vrai qu’on entend ou lis souvent « Nan mais elle est photoshopée » à propos d’une jolie photo, alors que ce n’est pas forcément le cas. Je pense que c’est parce que le grand public connait l’existence de Photoshop mais pas de Lightroom, du coup dès qu’une photo est améliorée ils se disent que c’est forcément grâce à Photoshop. J’ai déjà expliqué le concept de Lightroom et du format RAW à des gens (qui ne sont pas photographes du tout) en utilisant la comparaison avec les négatifs et la chambre noire (puisque c’est ce que c’est, mais en version numérique) et ils sont souvent très intéressés, ils trouvent ça chouette vu de cette façon ! Donc je pense que les photographes qui font du post-traitement, du développement numérique, ne doivent pas hésiter à en parler (sans être discriminatoires envers les photographes-graphistes, bien évidemment !) pour que ce soit un petit peu plus connu du grand public. (:
Voilà voilà, bonne soirée et bonne continuation ! (:
P.S.: J’ai sûrement fait des fautes en tapant ce pâté… (x
Pour un premier commentaire, c’est une sacrée prouesse, bravo !!! 🙂
Je suis en bonne partie ok avec ce que tu écris et ça me semble judicieux. 😉
Par contre, à moins que tu utilises une très vieille version du logiciel, tu peux effacer une mouche avec lightroom très facilement. 😉
Je ne suis pas forcément pour un label, mais pour en discuter et pour ce que ça induit surtout. Enlever un cailloux ne biaise pas forcément l’information et c’est logique, mais remplacer un ciel, bouger la lune ou effacer des traces humaines d’un paysage, c’est une autre histoire. Encore une fois, comme je le dis dans l’article c’est pas grave en soit. Il faut juste communiquer et savoir. Il faut que le public, comme tu le dis, soit un peu plus au courant du post-traitement pour comprendre ce que font une majorité de photographes. Faut qu’ils voient qu’il n’y a pas non plus de magie grâce aux seuls logiciels.
Merci beaucoup et à très bientôt sur le blog !!!
Rebonjour !
Merci, haha ! Je parle trop. (x
Ah ! J’utilise Lightroom 4.4 (qui est une ancienne version que j’ai acquis en 2014 mais qui ne date pas non plus des dinosaures, haha) mais je dois dire que je n’ai jamais cherché à enlever une mouche avec autre chose que Photoshop, ça arrive rarement que je fasse une modification de ce genre donc je ne me suis pas trop penchée sur les différentes possibilités, j’avoue (…je vais peut-être rectifier cette lacune). Bon, du coup, ooops, j’ai cafouillé, mais je suppose que l’idée principale de mon commentaire reste compréhensible tout de même. (:
Avec cette nuance : pas de label, mais un « discours » ouvert, là je dis oui. Après, comme je disais, personnellement tous les photographes que je suis et qui retouchent sont très ouverts par rapport à cela, soit ça se voit dans l’image, soit ils le disent ; mais je suppose que tout le monde n’est pas aussi sincère et que faire entrer un peu plus de transparence dans les mœurs et dans les différents domaines de la photographie serait une bonne chose, donc tu fais bien d’aborder le sujet. (:
C’est triste lorsque le public croit qu’une image est 100% réelle alors qu’elle est grandement modifiée (comme tu le dis, un paysage avec effacement des traces humaines : routes, maisons, etc) et c’est triste lorsque le public croit qu’une image est fausse alors que, non non, un tel paysage existe en vrai. Donc, ouais, je vote aussi pour plus de transparence et de compréhension. Ça permettrait à tout le monde d’apprécier différentes images ou différents arts (photographie, photographie-graphisme, et ce qui peut se trouver entre les deux) mais sans être « dupé ». (:
À une prochaine !
Je suis bien ok avec ce message plein de bon sens. 🙂
C’est très plaisant à lire, d’autant que tu prends le temps de développer.
A très bientôt !!! 😉
Rerebonjour !
Oh, merci ! C’est chouette de pouvoir dire son avis, être entendu, et avoir l’occasion de discuter avec d’autres photographes. (:
Au plaisir de lire un prochain article !
J’y compte bien !!! 😉
Ah grande question ! Le post-traitement c’est une étape normale et essentielle, c’est le développement. Pour moi, recadrer sévèrement n’est pas de la retouche. Il y a plusieurs raisons possibles à ça, on peut avoir vu
quelque chose une fois seulement sur l’ordi, auquel on n’aurait pas pensé, ça peut arriver. Pour moi, tout opération de recadrage est du post-traitement. Le collage, c’est autre chose, c’es du montage.
Pour lancer un label, il faudrait définir très précisément ce qui est du domaine du post-traitement et ce qui est du domaine de la retouche, pas facile. Même si l’avis général à l’air de s’entendre sur au moins les modifications voyantes comme les rajouts ou suppressions d’éléments, duplication, etc … Après, je ne suis pas sûre que ça serve à grand chose, les gens sont capables de voir s’il y a retouche flagrante, après, si c’est plus subtile, c’est l’interprétation du photographe, si les gens croient que tous les ciels sont violines, bah, on peut pas grand chose pour eux ! lol Faut pas prendre tout le temps les gens par la main, il faut leur laisser l’opportunité d’utiliser leur capacité à aiguiser leur œil et faire preuve un peu de bon-sens.
Et non, Transformers c’est pas du cinéma ! C’est du divertissement, c’est pas pareil ! :p :p :p
P.S. : Bah alors, le RAW n’est pas un format d’image, voyons ! 😀
Le post-traitement n’est pas indispensable et il est essentiel dans une certaine conception de la photo que je partage aujourd’hui, mais pas pour d’autres personnes. Et ils ont raison aussi.
Si tu prends en photo une manifestation et que tu ne gardes dans ton image que la fille tout à droite habillée classe comme pour une séance de portrait, c’est plutôt de la retouche parce que le propos de base est complétement détourné.
Dans le domaine de la mode, ils ont su donner une définition, donc je pense que c’est largement jouable. Quand on veut on peut. 😉
As-tu déjà exposé ? Tu verras que beaucoup de gens ne font pas ce que tu crois, c’est à dire la différence entre retouche ou non. Toi-même tu admires certainement des photos dont tu ne connais pas les coulisses. La subtilité dépend beaucoup de toi, de ton expérience, de ton état d’esprit, etc… Ce qui est judicieux pour toi sera peut-être hors des clous pour moi et inversement? 😉
Les gens ne s’éduquent pas seuls, parfois il faut un levier pour modifier les choses. Il n’y a qu’à voir ce que ça donne avec le bio dans la nourriture…
Sinon Transformers, ça passe dans des salles de ciné, donc c’est bien du cinéma. 🙂
Et si le RAW c’est pas un format d’image, c’est quoi donc ? 🙂
Merci pour ce long commentaire en tout cas, au moins il y a de la matière. 😉
Le post-traitement est très important, c’est une étape indispensable, mais je comprends bien que ça ne vaut pas quand on fait ses photos de vacances par exemple, quand le but est avant tout de garder des souvenirs. Dans une pratique d’amateur, on peut s’en passer, mais dans une pratique professionnelle où l’on a un cahier des charges, c’est essentiel et quasi impossible de s’en passer et dans une démarche d’auteur aussi, pour traduire sa vision, ses impressions. On ne peut rarement avoir exactement ce que l’on souhaite avec l’image extraite du RAW avec l’interprétation de son derawtiseur.
Pour le changement de sujet complet que tu évoques (manifestation et la fille), le recadrage fort en lui-même n’est pas le souci, mais plutôt le changement de sujet, mais que l’on y arrive par un gros crop ou en faisant une désaturation partielle, on a changé de sujet. Le fort recadrage peut se faire sur le même sujet.
Les modifications apportées aux photos dans le domaine de la mode sont plus du ressort de la modification esthétique de l’humain, ce qui peut idéaliser l’humain, faire croire que les gens sont tous parfaits (même si encore une fois, si on réfléchit, on se doute que non), donner des complexes, pousser à des comportements extrêmes et dangereux pour maigrir, il y avait plus d’urgence je trouve.
Et là, tu vois bien de par tous les commentaires que tout le monde n’a pas les même limites pour qualifier quelque chose de retouche ou non, donc cela me semble dur à définir, pas impossible heureusement, mais c’est un travail fastidieux ! Vois comment c’est long pour faire des lois sur des choses plus matérielles et simples …
Je n’ai jamais exposé, j’ai visité des expositions. J’ai constaté aussi que les gens ne font pas toujours la différence, et pourtant, il y a parfois des choses flagrantes. Quand je dis qu’il ne faut pas tout mâcher aux gens, ce n’est pas pour le plaisir de les voir ramer hein, et je suis d’accord avec le principe de les éduquer. Mais éduquer, ne veut pas dire tout leur faire (au risque qu’ils croient qu’on les prenne pour des idiots) sans susciter une réflexion derrière ou leur donner l’envie d’aller plus loin sur le sujet. Bien sûr, il ne faut pas les larguer dans la nature, et je pense aux plus jeunes évidemment qui ont besoin de soutien.
Après, que dans les expositions les gens ne fassent pas la différence, quand la retouche est dite légère et donc moins facilement détectable, est-ce vrai grave ? Car c’est l’oeuvre finale qui compte. On aura beau mettre « photo retouchée », certaines photos criardes et au HDR trop poussé se vendront sûrement encore. Après, ce sont surtout les goûts des gens qui détermine un achat, pas forcément le fait que ça soit retouché. Je n’ai pas encore entendu « j’aime beaucoup cette photo ! Ah bon, elle est retouchée ? Ah bah non alors elle est naze ! » J’exagère un peu mais j’avais pas d’autre exemple sur le moment. :p Quand je regarde une photo, je n’ai pas spécialement envie de connaître les « coulisses », le résultat doit parler de lui même, hormis les cas évidemment, où tout le projet repose sur des explications spécifiques qui sont annotées vers les photos ou alors qui seraient largement mises en avant par l’auteur. Après, si je trouve une photo belle, et même si je vois qu’il y a retouche/manipulation, je l’apprécie car c’est ma première impression et peut importe le mode d’expression, un exemple Julie de Waroquier. Mettre « photo retouchée » dessus, là ça serait prendre les gens pour des jambons, on se doute qu’une fille qui est dans les airs, c’est louche ! lol
P.S. : Bah non, passer dans un cinéma c’est pas un critère de qualité, sinon, y’aurait presque plus de films dans les salles lol. Quand je te dis cinéma, je pense cinéma comme art évidemment. Et oui, je regarde des fois des blockbusters, mais l’intention de ces films c’est le divertissement et la rentabilité, on peut pas les mettre dans la case « art ». Faut pas pousser mémé ! :p
Ouais, je me suis mal exprimée, je voulais plus dire que le RAW ne peut pas être reconnu comme une image en tant que telle. Oui, techniquement, c’est un format, il a une extension informatique. Ce qui est compliqué à expliquer des fois, c’est que ce n’est pas image, même si dans un derawtiseur on voit la photo, ça reste des données brutes et ce qui est visible c’est interprété par le derawtiseur, mais bref ! 😀
Amateur ou pro, le post-traitement et la retouche, c’est juste une pratique et aucunement une obligation même si dans le langage courant du photographe on en fait maintenant une condition sine qua non sinon on n’est pas un « vrai » photographe. Y a aussi nombre de photographe pros qui bossent en JPEG directement.
Dans ma pratique pro, on ne m’a jamais imposé de post-traitement sur mes photos et j’ai vendu des photos de sport où il n’y avait aucun traitement même parfois.
Ça peut arriver, mais il n’y a aucune obligation ou fatalité à tout ceci. 😉
Pour le fort recadrage, c’est lui qui induit le changement de sujet, d’où l’appartenance au « monde de la retouche ». Mais bon c’est que du pinaillage, il n’y a rien d’important non plus dans ce débat-là. 🙂
Tout le monde n’a pas les mêmes limites de vitesse sur la route et pourtant un jour on a décidé que c’était 90km/h et bientôt 80km/h.
Dans les expos, magazines et tout autre affichage, les gens qui ne baignent pas dans la photo ne font pas forcément la différence entre retouche, non retouche, abus de retouche ou retouche légère. Ils vont soupçonner des pièges sur des photos « brutes » et inversement.
Pour ce qui est du label, ça sert à éduquer, à renseigner, mais je ne vois pas en quoi ça mâche le travail pour les gens. Au contraire… Si je te dit que dans ta salade, j’ai mis un ingrédient qui a un fort goût, ça sera à toi de voir (ou non) si effectivement j’ai pas rajouter de la moutarde. Si je parlais de label genre « ciel retouché », là ok ce serait un peu prendre le public pour des boeufs. 🙂
Concernant Julie de Waroquier, on est, selon moi, plus sur de la création numérique que de la retouche, donc effectivement pas besoin d’un label dans ce cas en quelque sorte. Mais devant les écoles il est logique de ne pas rouler à 190km/h, pourtant t’as quand même des limitations à 30km/h et pourtant on ne prend pas l’automobiliste pour un con.
Pour le ciné et Transformers, j’ai juste dis que si ça passe au ciné, c’est que c’est du cinéma. Je n’ai pas parlé de qualité. D’ailleurs je ne suis pas fan, même si j’aime d’autres films dans le même style avec au moins autant d’effets spéciaux. Mais c’est du ciné et pour moi autant de l’art qu’une photo retouchée peut l’être. Sinon on ne considère « art » seulement les photos qui sont brutes de capteur. 😉
Rahala, heureusement que je pense à passer sur ton site, car y’a pas de suivi (notifications par mail par exemple) des réponses aux commentaires, ça serait une idée je pense ! 😉
Le post-traitement n’est pas une obligation, on est d’accord. C’est juste un moyen supplémentaire pour s’exprimer. Pour les pro qui bossent en jpg, ils doivent, je pense, avoir au préalable, une grande connaissance de leur appareil, et une bonne expérience sur comment va être traité le jpg par le boîtier (et peut-être ont-ils touchés au réglages des jpg de sortie directement dans le boîtier pour optimiser). Souvent quand les photos sont prises dans le milieu de la presse, il faut que ça soit vite publié, donc je comprends que passer par un raw et le traiter, ça soit long.
Bah si tu as mis de la moutarde dans ma salade, je vais le sentir (et je ne suis pas du milieu de la restauration ou autre), me le dire sera superflu pour le détecter. Mais plus que tout dire directement aux gens, je préfère la méthode qui les aiguille discrètement sur des pistes, qui leur permet de forger une méthode de réflexion. C’est valable pour tout je pense.
Pour Julie de Waroquier, c’est dans la grande famille de la retouche, après, il y a plusieurs degrés, et puis l’intention est importante bien sûr. De la création numérique, oui bien sûr, même si certaines personnes qui abusent de certains effets oseront dire qu’ils font de la création, mais bon, on va dire que c’est une histoire de point de vue, même si, quand il y a un but et une démarche, c’est plus appréciable.
Pour les limitations de vitesse, je ne le mettrai pas forcément en comparaison, elles ont été mises en place pour des raisons de sécurité, donner un cadre légal. Réglementer par des lois l’art me semble un peu contre la nature même de l’art. Après, je sais bien qu’il y a des lois dans ces domaines, mais plus de l’ordre pratique, fiscal, financier, etc. L’art doit pouvoir être libre et libre à chacun d’aimer et d’apprécier ou non.
Pour Transformers, je t’embête hein ! 😉
Normalement il devrait y avoir un suivi des notifications. C’est bizarre, je vais regarder ça.
La loi ou la contrainte n’empêche pas de s’exprimer non plus dans le monde de l’art. Le but n’est pas de brider ou d’empêcher des choses, juste de pouvoir connaître la teneur des photos à partir d’un simple label ou indice. Encore une fois, je ne dis pas que c’est LA solution, mais j’aime bien l’idée d’y réfléchir et de peut-être trouver une solution bien meilleure et bien moins « invasive » dans les esprits. 😉
Pour le JPEG, il n’y a pas que dans la presse, il y a une petite tendance qui se dessine chez les photographes qui ne veulent pas se prendre la tête avec la partie informatique et qui estiment que leurs JPEG sont de bonne qualité.
Et si je mets 5% de moutarde dans ta salade tu ne sentiras que dalle et je suis prêt à faire le test en réel si tu me chauffes !!! 🙂 🙂 🙂
Je suis sûr que je peux même y cracher dedans que tu ne le sentirais pas, mais comme je suis classe, je te propose juste l’option moutarde. 🙂
Disons que ce qui sort de l’appareil , en raw , ne nous plais pas , il faut l’avouer , mon soucis c’est de passer par un logiciel , pour justement retranscrire ce que j’ai vu , donc j’analyse le raw , et je passe par camera raw pour retrouver a peut pres la veritable scene que j’ai vu , balance des blancs exposition ect sans trop pousser sur les manettes , apres ,eventuellement un recadrage , mais pas de chichis , voilà
Tu fais du post-traitement du coup. Et tu le fais pour retrouver ce que tu as vu sur place, d’autre le feront pour donner une vision de ce qu’il ont vu ou d’autres encore pour fantasmer ce qu’ils auraient aimé voir. Chacun sa vision et c’est ça qui est intéressant.
Merci pour ce commentaire. 😉
La retouche, si elle est subtile rejoint presque l’art. Le meilleur label c’est son invisibilité totale. Personnellement je ne la pratique pas de façon systématique mais il m’arrive de supprimer un élément gênant ou de mettre un élément d’une photo dans une autre.
Ça arrive à plein de photographes et il n’y a aucune raison d’en parler voir honte. Ce qui me serait ce serait de vendre qu’il n’y a aucune retouche ou post-traitement alors que oui.
Merci à toi. 😉
merci pour cet article, à mon avis tout est de la photo mais le photographe doit être honnête et ne pas cacher son intervention. Le photo de journalisme ne doit pas être retouchée , la photo d’art peut être modifiée. Une photo n’est pas que ce que voit un capteur à un instant T mais aussi le ressenti, l’humeur du photographe.
Ce qui pense qu’avant le numérique il n’y avait pas de traitement et de retouche se trompe, cela à toujours existé. Suivant les bains utilisés lors du développement chimique le résultat est différent. Une photo Noir et Blanc n’a rien de réel.
Une photo brut de capteur n’existe pas, un fichier raw n’est pas une photo il doit être interprété par un logiciel pour être visible en tant qu’image donc il y a toujours un post-traitement. Il est automatique sur l’appareil si on fait du jpeg , il y en a un de base sur les logiciel de PT pour afficher l’image à développer.
Amicalement
Bernard
Merci pour ce long commentaire plein de vérités. 😉
La retouche a toujours existé, ce n’est pas le débat de l’article, mais c’est en effet une réalité.
Même si le JPEG induit une sorte de post-traitement, je n’en le considère pas en tant que tel parce qu’il n’est pas lié à une volonté humaine d’ameliorer Ou modifier la photo. Pour moi un RAW c’est donc du brut de capteur, la base avec laquelle on va travailler parce qu’on ne peut pas faire plus basique en prenant une photo et notamment si on passe par le JPEG.
Mais bon, là encore c’est pas vraiment le débat de l’article et on est plutôt d’accord. 😉
Merci !!!
ce que je voulais dire c’est que tous les logiciels de post traitement n’affichent pas un raw de la même manière.
je partage ton avis sur la définition de la retouche mais je ne suis pas pour un « label photo retouché » on n’en finira jamais de toutes ces étiquettes et de leur définition… par contre je comprend et j’approuve celle sur les photos de mode qui a pour but de protéger un public fragile
Peut-être que le public aura besoin un jour de savoir qu’il y a de la retouche sur une photo de paysage aussi, parce qu’il y aura x dérives à cause de ça. Qui aurait pensé à la base que « d’améliorer » ses photos de mode provoquerait un problème de santé publique ? 😉
Bonjour et bravo pour tous ces articles
Perso. je développe mes raw avec Lightroom et de temps en temps PS pour éventuellement faire ressortir un détail intéressant et/ou à valoriser.
Par contre hors de question de passer « 3heures » sur une photo….. ou bien c’est le sauvetage du siècle ou du renseignement (!) car c’est Que la photo est mauvaise et là on jette !
Je suis aussi contre une réglementation (une de plus =une de trop)
Pour moi relever une couleur n’est pas de la retouche mais du développement ( terme qui me reste de l’argentique, ancien tireur N&B)
Faire ´maigrir’ une femme ou un homme par Photoshop doit être signalé afin d’éviter que des gens (naïfs) mettent en jeu leur santé !
Voilà pour le retour
Amicalement
Merci pour ton avis complet. 😉
Je lance une idée de label pour s’interroger sur la question surtout. Le but n’est pas de souhaiter forcément une loi, même si c’est aussi une piste.
Ça peut aussi venir naturellement des photographes qui expliquent leurs prises de vue et traitement ou retouches.
bon article comme d’habitude…
Pour ma part je suis contre une nouvelle réglementation ou label, chacun restant libre d’informer ou pas ses lecteurs / spectateurs…
Il existe cependant des pratiques intéressantes, par exemple un groupe Facebook de partage de photo de voie lactée demande a ces membre de préciser si la photo est issue d’une seule prise de vue, de plusieurs ou d’une composition, ça permet dans un esprit pédagogique d’éviter notamment a certain photographes débutant de baver devant des images impossible a obtenir sans certaines pratique…
Je suis à peu près de ton avis et j’aime bien laisser la liberté de faire et dire aux autres.
Après, comme toujours quand t’as des gens qui abusent et trichent, c’est au détriment des gens plus honnêtes.
Est-ce qu’un label protégerait plus les photographes, difficile à dire. Mais la question mérite d’être posée en tout cas. 😉
Merci à toi pour avoir pris le temps de donner ton avis une fois de plus. 😉 🙂
Voilà! Heureux d’être le petit nouveau malgré mes 80 ans. Si je me suis inscrit c’est que le hasard m’a fait découvrir ce site que je trouve fort intéressant. Concernant le sujet d’identifier les photos retouchées, je poserais une question: Les acteurs et comédiens qui se font botoxer et passer au bistouri pour une chirurgie plastique devraient-ils porter une affiche pour indiquer leur statut de botoxés?
Bienvenue sur le blog !!!
Pour ce qui est de la question, je pense que ce serait plus comparable de se demander si un label devrait exister pour indiquer qu’il y a des effets spéciaux créés numériquement dans un film. Pour que le public sache à quoi il a à faire.
Quand on voit Transformers, on sait que c’est des effets spéciaux, mais quand on voit que dans les derniers Star Wars, ils ont réussi à faire jouer des acteurs pourtant décédés, là peut-être qu’un jour il faudra qu’on en sache plus sur le contenu d’un film. 😉