Est-on forcément un meilleur photographe avec du bon matériel photo ?
Il est difficile de répondre à cette question par la négative… Quand on a du bon matériel, normalement on ne peut pas être plus mauvais. Ça paraît évident…
Pourtant… si on se penche un peu plus sur le sujet, la réponse n’est pas si évidente que ça… Je vous propose de creuser le sujet avec moi.
Tous à vos pelles !!!
Je sens que je tiens un bon sujet là, vous ne croyez pas ?
Les photographes et le matériel
La plupart des photographes vous le diront, le matériel ne fait pas une bonne photo. Et c’est vrai…
Mais alors, pourquoi achètent-ils du matériel toujours plus cher et performant ? Pourquoi un photographe pro comme moi a forcément du matériel onéreux ?
Vous le sentez arriver le paradoxe ? Les photographes en sont les rois !
Une bonne photo ça prend du temps à faire, mais on utilise la rafale à tout va. Il faut trouver la bonne distance avec son sujet, mais on utilise des zooms et une batterie d’objectifs. Il faut savoir voyager léger pour être efficace sur le terrain, mais on porte des kilos et des kilos de matos au cas où.
Bref, la liste des paradoxes est très longue…
Même avec un smartphone on peut faire ce genre de photo, la qualité globale sera bien en deçà, mais la composition et la réalisation de cette photo ne demande pas des milliers d’euros d’investissement. Il faut juste en être conscient.
Nombre de photographes ne sont pas des grands fans de matériel et ne souhaitent pas en posséder plus que de raison. D’autres adorent la technique et la mécanique des boîtiers, objectifs, trépieds et j’en passe et les collectionnent autant qu’ils le peuvent. C’est une histoire de choix et de goût. Pour ma part, je suis un peu à mi-chemin, j’aimerais bien sûr avoir tout un magasin Nikon pour moi seul !!! #craquage
Mais au fond, ce qui me plaît vraiment, c’est d’avoir quelques bons outils à utiliser sur le terrain. #banquierrassuré
Il y a cependant une règle quasi unanime : en progressant on s’achète du matériel toujours plus « puissant », et cher par la même occasion.
Je vais vous donner un exemple que je connais bien, puisque je vais vous décrire rapidement mon évolution matériel (tel un Pokémon photographe #PikaNikon).
J’ai débuté la photo avec un compact de 2 millions de pixels en 2005, pour rapidement acheter un bridge Fujifilm en 2006. Et là… c’est l’escalade, premier réflex en 2007 avec le Nikon D40, puis le D80 en 2008. Quelques années plus tard, j’enchaîne avec un D200 d’occasion courant 2010. Puis vient mon fidèle D300s que j’ai gardé de 2011 à 2015. Après cette longue période où j’ai su progresser tout en étant financièrement raisonnable, c’est le craquage complet… Je passe directement au réflex pro Nikon D4s fin 2015. Le rêve ultime pour moi !!! (Découvrez un autre de mes craquages)
Désormais, depuis ce début d’année, je suis équipé d’un Nikon D5. Sacré parcours n’est-ce pas ? Je ne sais pas si ça va vous rassurer, mais on dérape très vite…
Petit quiz improvisé, d’après-vous, j’ai mangé combien de kilos de pâtes depuis 2005 ? 🙂
Depuis mes débuts en photo, on peut dire que j’ai su surfer sur la vague et allier ma progression, avec le matériel photo qui me correspondait le mieux.
Le matériel est-il essentiel pour devenir un meilleur photographe ?
Je vais vous faire une réponse de Normand : le matériel est essentiel sans l’être totalement. Heureusement pour vous, je suis girondin et oui… le matériel est important.
En revanche, il n’est pas essentiel pour progresser et ou faire de bonnes photos. Visiblement, je dois avoir des origines normandes…
Pour ma part, je considère le matériel photo comme un outil et non une voie pour devenir un meilleur photographe. Pour bien travailler, il est préférable d’avoir bon outil. Logique en somme…
Prenons un exemple évident. Si je dois planter des clous, j’utilise un marteau. Il existe des marteaux basiques, composés d’un bout de bois et un bout de ferraille. Pour enfoncer un clou, c’est largement suffisant non ?
Maintenant, il existe aussi des marteaux ergonomiques fabriqués avec des matériaux plus agréables et anti-vibration. Ces derniers sont plus efficaces et leur design est agréable. Ces marteaux enfonceront eux aussi des clous, ils ne font rien de plus que les marteaux basiques… à part vous coûter plus cher.
C’est très beau, mais ça reste des outils !
Alors pourquoi avoir un meilleur outil ?
C’est simple ! Là où vous allez vous faire mal et galérer à planter des dizaines de clous avec un marteau basique, vous allez être plus rapide, efficace et moins fatigué avec un marteau de pro.
Avec le matériel photo c’est pareil ! Aujourd’hui, je perds moins de temps à me prendre la tête avec la montée en ISO quand je photographie du sport en salle qu’à l’époque où j’étais équipé du Nikon D200 par exemple.
Avoir du meilleur matos simplifie la vie, mais il n’y a rien de magique non plus. Un boîtier pro ne va pas prendre des photos tout seul et faire de vous un meilleur photographe, il ne faut pas déconner ! 🙂
Mon boîtier n’a pas pris cette photo tout seul. J’aurais aimé, ça m’éviterait de me lever tôt et de marcher des heures durant à la recherche de bons spots photo.
Avoir du bon matériel, fait-il forcément de vous un meilleur photographe ?
Si du bon matériel photo peut vous assister dans vos sorties photo, peut-il pour autant vous rendre meilleur à lui seul ?
J’ai beaucoup réfléchi à cette question ces dernières années et je pense sincèrement que la réponse est : « Non ! ».
Pire encore, je pense que du matériel plus performant a de grandes chances de vous rendre plus mauvais(es) encore… Rassurez-vous c’est souvent temporaire. Mais parfois, ce problème perdure et certains abandonnent la photo pour cette raison.
Tout le monde ne va pas forcément avoir une baisse de régime et de qualité en changeant de matériel, mais je pense que ça arrive plus souvent qu’on ne le croit. Quand je suis passé du D200 au D300s, j’ai eu 2 ou 3 mois où j’ai regretté mon ancien appareil photo. Au point de le garder au lieu de le vendre. Le hic, c’est que même en prenant le D200 pour photographier, je n’y arrivais plus.
J’étais juste au tout départ d’une nouvelle phase de progression. Le nouveau matos m’ouvrait de nouvelles portes que je n’étais pas capable d’ouvrir. Seulement, avec l’ancien matos les portes étaient déjà bien ouvertes. D’où une certaine solitude…
L’achat du D300s coïncidait avec mon envie de progresser, j’avais atteint un palier en photo. Comme pour un escalier, c’est ce qui sépare 2 phases ascendantes. Du coup, on avance mais on ne grimpe pas, d’où cette impression de ne pas progresser.
Attention, ce n’est pas parce que vous avez du nouveau matos que vos photos seront floues pour autant…
C’est pour cette raison qu’il ne faut pas non plus se précipiter sur l’achat de matériel. Si votre matériel plus performant ne suit pas votre progression, vous risquez de vous dégoûter de la photo. Si j’étais passé du compact au réflex, nul doute que je ne ferais plus de photo aujourd’hui. En plus d’avoir perdu bêtement une grosse partie de mes économies…
Attention, il n’y a pas de chemin tout tracé, on est tous différents. Je relève juste un trait caractéristique qui touche de nombreux photographes. Les plus impactés seront les débutants, prêts à griller toutes les étapes, en ne se focalisant que sur le matériel et non leur progression personnelle.
Il est donc possible de devenir moins bon avec du meilleur matos ! D’autant qu’il faut toujours un peu de temps pour apprivoiser les nouvelles fonctionnalités et une nouvelle ergonomie de boîtier. Être un meilleur photographe c’est quand même un peu de boulot. 😉
Quand on a un compact, on se contente, bien souvent, d’appuyer sur le déclencheur et l’appareil fait le reste en automatique. Avec un réflex, il n’y a pas de mode auto, ce qui demande de connaître un minimum le fonctionnement des principaux modes et de maîtriser les bases de la photo.
Réfléchissez avant d’acheter du matériel, pour ne pas aller au clash avec votre banquier…
Conclusion
Avoir du bon matériel est une chance et ça l’est d’autant plus si vous réussissez à le maîtriser techniquement. Mais ce bon matériel peut aussi être un poids pour vous s’il ne coïncide pas avec votre niveau photographique.
Vouloir conduire une Ferrari avant de maîtriser correctement un véhicule « normal » est une source de problème. Vous pouvez très bien conduire le bolide comme faire une sortie de route au bout de 500m avec une dizaine de tonneaux à la clé.
Quand on débute en photo, la progression est souvent rapide. On veut aller vite et toujours progresser plus. Ça passe évidemment par du meilleur matériel, on ne va pas se mentir…
Mais il y a toujours un moment où la progression ralentit, c’est inévitable et naturel. Ce moment critique est une étape qui nécessite une bonne gestion du photographe. Si on pense que le souci vient du manque de matériel, c’est une belle erreur. Je pourrais faire une liste, très longue, des gens qui ont abandonné la photo en ne se remettant pas eux-mêmes en cause.
Quand on a du beau matériel, les excuses techniques (ISO, nombre de photos par seconde, qualité du capteur, etc…) ne tiennent plus. Il est souvent difficile pour le photographe de se rendre compte, par la force des choses, que le vrai problème c’est sa personne…
Je ne saurais que vous conseiller de progresser raisonnablement et de faire avec vos moyens. Si vous ne voulez pas vous sentir plus mauvais(e) avec du bon matos dans les mains, prenez le temps de progresser vous aussi.
[…] je vais partager avec vous un peu de lecture Mickael Bonnami-le matériel fait-il de vous un meilleur photographe? avec un article de Mickael Bonnami photographe(nature,sport, animalier) professionnel et […]
Bonjour maitre,
Très bel article, que je vais devoir partager et montrer a des amis qui me sortent la phrase connu » a oui mais avec le matos que tu as c’est normal… » comme ça été dit plus haut, pour mon 7D. Surtout que maintenant, maitre, je suis passé sur un 5D mark 2…..alors la je suis prêt a l’écouter ce refrain, simple basique, tiens faudrait peut être demander a Orelsan de nous écrire une chanson avec le » a oui mais avec le matos que tu as c’est normal ».
Bref je vous rejoins sur le fait qu’il faut progresser gentiment avec le matériel. J’ai commencé avec un bridge de Konica minolta que j’ai eu pendant 4 ans, ensuite j’ai eu un 450D pendant 4 ans, après le 7D pendant 4 ans et maintenant je suis passé sur un 5D m2 pour 4 ans minimum. Au fait je l’ai trouvé par accident. Ayant déménagé en Grèce en Avril, je suis revenu en Octobre en France pour régler des choses que je devais régler. Ma mère me dit ne t’encombre pas avec ton appareil photo( ndlr 7D)…..Comme je suis « drogué » a la photo au fil et a mesure des semaines qui passaient, j’ai commencé a regarder pour des appareils photos, jusqu’au jour ou je suis tombé sur mon nouveau compagnon de route dont je cherche un prénom féminin pour le baptiser lol # n’importe quoi, en occasion, trop belle occasion pour refuser…..Je sens que ma mère ne va plus me dire, ne t’encombre avec ton appareil photo, vu comme elle n’était pas contente de l’achat lol.
Mais surtout ou je te rejoins et je ne cesse de le dire a tout le monde c’est que le matériel ne fait pas la différence et j’ai deux exemples concrets pour ça. Au début de mes aventures avec 7D j’ai fait une sortie photo a Monaco avec un ami qui pour appareil photo n’avait que son téléphone portable, a un moment on arrive a une fontaine qui était jolie. On prend la fontaine depuis plusieurs angles…qui a fait la photo la plus sensationnelle ? réponse mon ami car il avait trouvé un angle que je n’avais pas vu, avec mon oeil photographique.
Deuxième exemple, mon cousin est un mordu de la photo pourtant lui aussi ne fait que des photos avec son téléphone car il ne veut voyager léger. Il est venu me voir en Crête, il s’est amusé avec les formes de plusieurs bâtiments, a créer des formes, a jouer avec les formes. Le rendu est remarquable.
Donc la conclusion s’est qu’il faut avant tout avoir un minimum de gout des formes savoir mettre en valeur ce qu’on voit et savoir en avance quand on est a un endroit ce qu’on va faire comme photo. Ca se travail et ça vient avec la pratique. Désormais quand j’ai pas mon appareil photo avec moi mais que je passe a un endroit qui est beau, je repère 5 6 photos a faire. EN général je reviens le lendemain et je les fait. Je ne dit pas que c’est les plus jolies je dit juste que j’ai apprit a regarder au tour de moi, j’apprend encore et j’apprendrai toujours.
Pour finir, je voulais te vous demander l’autorisation de mettre cet article en lien sur mon blog photo, car comme je vais bientôt publier des photos avec mon 5D j’ai envie de dire la même chose que vous que c’est pas le matériel qui fait la différence mais celui qui fait la photo, pour ceux je publierai les photos de mon cousin également, ainsi que ton votre article 🙂 #le gars qui s’amuse a mettre te et vous.
Bonne journée
Tant que tu me cites et que tu mets un lien vers l’article en question, il n’y a pas de problème. Le tout c’est que je sois identifié, comme pour les photos. 😉
Salut Scap!
Tout à fait d’accord en ce qui concerne la stagnation, ce qui est mon cas actuellement (on pourrait même dire la régression…) L’erreur est de ce dire en effet qu’en ayant du meilleur matos, on pourra palier à ce souci. Enfin j’attends quand même l’objo ultime en Nikon genre 16 ou 18mm en 1.8 (avec la possibilité de mettre un filtre) pour photographier toute sorte de choses! (et voilà c’est pas ma faute, c’est le matos:)) Il faut savoir partir photographier avec un projet bien défini en tête, à chaque fois c’était payant ! Réprage long, heures de marche, porter tout le matos… et savoir diriger des « acteurs » sur son image qui reste le plus difficile à mon avis et qui n’a rien à voir avec le matos !
Le régression c’est souvent une impression heureusement. Je ne doute pas que tu sauras aller de l’avant le moment venu. Parfois il ne faut pas forcer et attendre que l’envie de photographier et de progresser reviennent au galop. 😉
Tu as bien raison, il ne faut pas aller trop vite, aller à son propre rythme. Si l’on se sent limité par des caractéristiques techniques, et qu’après auto-évaluation, le souci est bien du type « mon appareil sort des photos dégueulasses dès 800 ISO », je ne peux rien en faire et que l’on a bien compris que le problème ce n’est pas nous et qu’on a assez de bouteille en terme d’utilisation de l’appareil et bien comprendre d’où vient la limitation, on peut envisager de changer de matos. Mais c’est comme tout, ça se réfléchit, ça ne sert à rien de prendre le top si on n’est pas près à le porter car il sera bien plus lourd par exemple.
Je parle d’ISO car c’est un peu mon cas, j’aime beaucoup mon D5100, je suis très à l’aise avec, mais j’approche les 50 000 déclenchements, je sais qu’il ne sera pas éternel et les photos à partir de 1600 ISO, ça devient vite dégueu, donc ce côté me restreint pas mal la pratique par moment. Après, je trouve d’autres photos à faire à d’autres moments, je me réadapte, mais dans pas mal de situation, je me retrouve bloquée, je le pousse dans ses retranchements max et le résultat est pas top. Donc, je suis en train de me constituer une cagnotte pour le D500 je pense.
Tout à fait, rien ne sert de courir… 😉
Je ne pense pas que le matos fasse de toi un meilleur photographe … C’est comme la fameuse phrase que tu entends sans arrêt (et qui te gave GRAVE) « c’est sur qu’avec un bel appareil comme le tien, on ne peut faire QUE de belles photos ! »
La base de toute démarche artistique est l’apprentissage de « l’Art » que tu veux pratiquer.
Ta comparaison avec le marteau et le bricolage est tout à fait juste… Plus on s’améliore, plus on a envie d’avoir un matériel en adéquation avec tes exigences techniques…
Par contre, à la course à la technologie, on voit qd mm que le marketing Nikon joue son rôle pleinement … Si tu prends le D750, il a un mode auto…. Et du coup, je suis un « peu » écoeurée lorsqu’un novice se la pète, style MOI j’ai LE matos qui tue (… et qu’il n’y connaît rien en technique photo…)
Bref large débat, il en faut pour tout le monde, mais les photographes pro comme les passionnés savent parfaitement, que SEUL le plaisir compte !
Bises Mickaël
Natacha
J’ai souvent entendu cette fameuse phrase moi aussi…
Merci pour ce long commentaire mais néanmoins très intéressant et juste. 😉
J’ai quand même remarqué que chez un grand nombre de mes amis photographes que la recherche systématique du matériel « qui va faire la différence » remplace trop souvent la remise en cause des choix de leur intention photographique. Je remarque également que les photos que j’aime le plus sont souvent réalisées avec du matériel assez basique…. va comprendre Charles..
Ma formation photographique s’étant faite en argentique j’ai moins subit que d’autres le chant des sirènes car à l’époque le prix du matériel et du développement étaient tels qu’il fallait bien se contenter du minimum. J’ai donc veillé à n’acheter que ce qui correspondait à un besoin réel sur du long terme et sur le type de photographie que j’affectionne mais bien souvent j’ai du résister à l’envie d’acquérir du matériel pour le plaisir de me faire plaisir tout en sachant que ces merveilles ne me ferait pas devenir meilleur par magie.
La tentation c’est normal et c’est pas bien méchant. Tant que ça n’est pas une excuse de ses propres manques techniques je l’excuse. 😉
Bonjour Mickaël.
Bel article, merci pour tes conseils et tes photos, c’est toujours un régal !
Félicitations pour ta parution bien méritée dans Photoreview.
Merci beaucoup c’est très gentil. 😉
Photoreview m’amène de nouveaux lecteurs, j’espère qu’ils ne seront pas trop timides et viendront ici commenter aussi.
j’ai vu des photos magiques faites avec un 1000d et des pas top avec un 5mkIII donc bon… pour ma part la technique est au service de l’œil et de la sensibilité de chacun et pas l’inverse.
si tous les gens qui tournent avec un 24*36 de la mort étaient des pointures ca se saurait 🙂
Il n’y a bien sûr rien d’automatique. 😉
Mais quelqu’un qui maîtrise la technique de son boîtier pro et l’art de la photo… c’est le top !
Merci pour le commentaire. 😉
Bien entendu les solides bases photographiques sont absolument indispensables … comme le fait de voir ce que font les autres ! Vive internet, les blogs, les sites … et les clubs photos à condition que ce soit du VRAI partage et pas seulement » tu as vu mes photos comme elles sont belles » !!!
Le matos compte aussi et je crois que nous sommes tous passés par là, pros comme amateurs, de vouloir toujours mieux pour faire toujours plus ! Je rêve en ce moment d’un zoom Tamron 150-600 pour faire un peu d’animalier … mais « je l’aurai un jour, je l’aurai ! »
Amitiés
Tout à fait d’accord !
Regardes du côté de l’occasion, parfois y a des bonnes affaires. 😉
Un bon photographe est celui qui a le coup d’œil, qui cadre avant avant d’avoir porté le viseur à l’œil et règle le point et l’expo en 3 secondes.
Le matériel qui ne cesse d’évoluer techniquement permet juste de faciliter son activité : autofocus plus rapide, cadence rafales plus élevée, mesure de lumière plus fine, définition et sensibilité plus élevées, plus d’amplitude de zoom (révolu le temps où on était heureux de posséder un 35-105 mm). Pour la plupart, les possesseurs de reflex shootent en tout automatique, ils laissent le matériel faire le job parce qu’il n’ont pas la moindre notion de base de la photographie.
Après avec la plupart des réflex, il me semble qu’il n’y a pas de mode automatique. Il est vrai que posséder un réflex ne fait pas de vous un bon photographe automatiquement. Ce serait bien trop facile…
« Si vous ne voulez pas vous sentir plus mauvais(e) avec du bon matos dans les mains, prenez le temps de progresser vous aussi. »
Ça me paraît être la phrase la plus importante de ton billet ! 🙂
Quelque part, le matos on s’en fout. La démarche, le projet, le propos, sont beaucoup plus importants et centraux. Et au final, il n’y a que ça que le temps retient.
A plus dans l’bus 🙂
Merci pour ce commentaire. 😉
J’ai du la mettre en gras cette phrase de mémoire, signe que je pense aussi que c’est un point important. 😉