Qui aimerait vivre de sa passion pour la photo ?
Levez la main que je vous compte !!! Heu.. on va faire plus simple en fait, laissez un commentaire pour que je puisse mesurer plus facilement combien vous êtes. 🙂
Vivre de sa passion, que ce soit en photo ou dans un autre domaine, c’est une vieille rengaine. Je m’avance peut-être, mais je pense que tout le monde s’est déjà posé au moins une fois dans sa vie cette question : et si je tentais de vivre de ma passion ?
Récemment, j’ai fait un Instagram live avec Régis Moscardini sur le thème de l’entreprenariat et du métier de photographe, ce qui m’a directement inspiré cet article. 🙂
Vous êtes nombreuses et nombreux à souhaiter vivre de la photo, au moins en partie. Est-ce possible ? Est-ce une bonne idée ? Et bien… je vous propose d’en discuter dans cet article de blog. 🙂
Le live est accessible sur le compte Insta de Régis !!! Si vous voulez vous payer ma tête ou écouter mon doux accent… 🙂
Vivre de sa passion !
Quand on parle de vivre de sa passion, que ce soit pour la photo ou tout autre domaine, basiquement on s’imagine toujours un truc super cool où on fait ce qu’on veut, etc…
Je ne sais pas pourquoi, c’est toujours la première vision qui prédomine quand on parle de vivre de sa passion. 🙂 🙂 🙂
Moi le premier et même encore, quand je prononce les mots « vivre de sa passion » et bien je m’imagine un truc super génial. Ce qui est bizarre, parce que je vis actuellement de ma passion pour la photo, que ce soit en tant que photographe et formateur photo. 🙂
Là de suite, vous vous dites que si je m’imagine un truc super cool, c’est qu’en réalité vivre de sa passion pour la photo c’est… super naze.
Non, rassurez-vous c’est réellement cool ! Mais c’est aussi parfois super naze et tant mieux finalement !!! Parce que ça permet de mieux apprécier les victoires et les accomplissements. 😉
Le fait de vivre de sa passion ne revient pas à bosser dans un domaine culturel (peinture, photo, théâtre, danse, etc…) ou à faire de la cuisine ou des activités considérées comme extra-professionnelles en temps normal.
On peut être passionné par l’industrie, le commerce, la boucherie, le fait de travailler dans une usine et ainsi de suite. Je le dit sans aucune ironie. Certaines personnes adorent leurs métiers dit « conventionnels » et je trouve ça super ! Tant mieux pour leurs clients et les collègues qui bossent avec ces personnes qui aiment leur travail. 😉
Je suis bien évidemment passionné, entre autres, par la photo, mais il y a aussi beaucoup de choses que j’appréciais particulièrement dans mon précédent job de chargé d’affaires dans l’industrie. Ça ne me passionnais pas non plus, mais j’aimais bien. C’est juste que j’étais entouré par quelques personnes qui voulaient juste m’essorer sans considération… Les fameux managers du dimanche… On les reconnait facilement parce que ce sont ceux qui ont un don pour faire fuir leurs employés les plus sympas, efficace et fidèles d’une entreprise. 🙂 🙂 🙂
Il y en a un peu partout et il faut s’en méfier. En même temps, indépendamment de leur volonté, ce sont de vrais producteurs de futurs indépendants qui veulent vivre de leur passion. 🙂
Je ne détestais pas le contenu de mon précédent job, mais dans ma nouvelle vie pro j’ai vécu des moments incroyables quand même jusque-là !!! 🙂
Il y a toujours un déclencheur !
Avant de se lancer pour vivre de sa passion, il faut souvent un déclencheur : un bouleversement, un accident ou une décision sur un coup de tête, bien sûr au sens figuré et non au sens défiguré. Je vais copyrighter cette vanne, elle est bonne ! 🙂 🙂 🙂
On a tous eu des rêves et des envies plus jeunes. Tout ceci est souvent balayé par la réalité, l’entourage, les mauvaises expériences, le manque de soutien, etc… Parfois, il y a de bonnes raisons qui font qu’on ne poursuit pas ses rêves de jeunesse et souvent de mauvaises. En étant jeune, on ne maîtrise pas assez notre destin… et il peut nous échapper. Heureusement, quelques élu.e.s réussissent à faire le métier passion rêvé dans leur enfance et je trouve ça génial !!!
Il se trouve qu’au collège je voulais être basketteur pro et parfois tennisman. Je jouais au ballon pendant des heures dans l’espoir qu’un scout NBA vienne me repérer sur le playground de mon petit village de Gironde. Autant vous dire que je l’ai longtemps attendu celui-là… 🙂 🙂 🙂
Il se trouve que j’ai aussi voulu être photographe professionnel. Je m’en suis rappelé il y a quelques années et seulement après être réellement devenir photographe pro. C’est fou non ?
J’ai voulu intégrer une école de photo à Bordeaux au lycée, mais je n’avais pas un assez bon dossier, pas les moyens financiers et finalement rien ni personne pour me pousser dans cette voie. A l’époque, mon envie s’est évanouie aussi vite qu’elle était arrivée. A la place, je suis parti en BEP MSMA (Maintenance des Systèmes Mécaniques Automatisés). Autant vous dire qu’on était très loin du monde de la photo là. 🙂
Si à l’époque c’était la loose totale pour moi, aujourd’hui je n’ai aucun regret de ne pas avoir fait cette école photo. Aucun souci non plus d’avoir fait un BEP « seulement », là où mes collègues de classe sont allés en voie générale pour la plupart. Ce parcours a fait de moi ce que je suis et m’a aidé à vivre de ma passion, parce que j’y ai puisé beaucoup d’expérience.
C’est comme pour un appareil photo, il y a toujours… un déclencheur. 🙂 🙂 🙂
Ce qui m’a conduit à refaire de la photo, c’est le numérique ! Ça a été mon premier déclencheur !!! L’argentique n’était que dépense et tristesse pour moi… J’ai arrêté la photo par la force des choses et parce que je ne pouvais pas avoir un appareil digne de ce nom.
Le numérique m’a remis en selle et donné envie de plonger dans cette passion pour la photo. Ensuite, tout s’est enchainé et j’ai eu l’occasion de faire quelques de belles choses. 🙂
Mais je ne vivais pas de ma passion de la photo. C’était une activité complémentaire, ce qui me convenait très bien. Ce qui m’a poussé à me lancer à 100% dans ma passion c’est un autre déclencheur, un peu plus violent.
En tant que chargé d’affaires, j’avais une bonne dose de stress sur le dos. Que ce soit pour réaliser des devis pour les clients, gérer les commandes du matériel, suivre l’avancement des chantiers et plein d’autres choses encore. Parfois ce niveau de stress négatif était très haut, ce qui n’est pas bon pour la santé, mais je ne vous apprend rien. 😉
Il se trouve qu’il y a eu une période où j’ai ressenti un fort stress. Que ce soit de la part de ma hiérarchie peu compétente, des gars sur le terrain qui étaient sur des chantiers pas du tout simples à gérer et d’un client à qui je devais rendre visite pour une urgence. Un abruti de première qui ne pense qu’à son petit cas personnel, quel que soit les conséquences pour le reste du monde.
Je n’ai jamais réussi à arriver jusqu’à cette entreprise, une blanchisserie bien connue, leader français et européen. J’ai fait un malaise vagal sur l’autoroute… Heureusement, mon cerveau avait enregistré qu’il y avait une sortie station essence à cet endroit, parce que mes yeux ne voyaient plus grand chose… Quelques dizaines de minutes plus tard, une fois remis de mes émotions, mais ne sachant pas ce que j’avais réellement comme problème, un de mes supérieurs en a quand même profité pour m’appeler et me parler boulot…
Ça concernait des modifications de personnels sur un des chantiers que je gérais… Chose que je refusais avec force depuis quelques temps ! Mais là dans ce moment de faiblesse, j’ai bien sûr dit oui pour écourter le supplice… Autant dire que j’ai compris à ce moment-là qu’on me laisserait aller à l’accident une prochaine fois, tant qu’il y avait quelque chose à essorer de ma personne… Il me fallait changer d’environnement dès que possible !
Même à terre, certains n’hésitent pas à vous rajouter une petite charge sur la tronche. 🙂
Ce jour-là a été mon déclencheur, vous l’aurez compris !!! J’ai intégré que je pouvais mourir si je restais à ce poste et que le stress fort pouvait m’atteindre, alors que je pensais pouvoir le gérer. J’ai réfléchi à quoi faire de ma vie pro future pendant mes 15 jours d’arrêt de travail, entre les examens médicaux.
La photo est vite arrivée sur le tapis, mais je ne me voyais pas en vivre exclusivement. J’ai du mal à ce qu’on me dise ce que je dois faire, donc je ne veux pas perdre ma passion au profit de quelques euros. Et puis je ne me sens pas capable de réussir à vivre exclusivement de la vente de mes photos. Je me sous-estime peut-être, mais c’était mon constat à l’époque et je le partage toujours d’ailleurs.
Puis la formation photo est arrivée dans la réflexion dans la foulée. Pourquoi ne pas vivre de sa passion en proposant des formations ? J’ai fait des tests depuis 2014 et ce n’était pas probant. Je trouvais ça génial et j’y prenais du plaisir, mais je ne me voyais pas réussir à proposer et vendre assez de formations photo pour en vivre… Parce que oui, je ne peux que le confirmer, ça ne se fait pas d’un claquement de doigt.
Même si j’ai de temps en temps des personnes persuadées que j’ai trouvé un filon facile et simple à gérer pour bien gagner ma vie 🙂 🙂 🙂
J’ai mûri l’idée et VP23 est né petit à petit pendant que je quittais difficilement l’entreprise qui m’employait. Non pas que je ne veuille pas partir, mais ils ne voulaient pas me lâcher… J’ai heureusement réussi à me débarrasser de tout ça, sans aucun regret à ce jour. 😉
Que ce soit sur ce blog, sur le forum photo que j’ai créé, au travers d’un livre (Les secrets de la photo de sport toujours dispo en librairie) ou en formation photo, j’ai toujours transmis mes connaissances aux autres finalement. 😉
Vivre de sa passion c’est compliqué !
Vouloir vivre de sa passion c’est compliqué, oui c’est un fait ! Être indépendant, ce n’est pas très sécurisant et les revenus, quand il y en a, sont aléatoires en quelque sorte. Ben oui. 😉
Pour autant, il y a beaucoup d’avantages à vivre de sa passion, comme celui de pouvoir faire ses propres choix et erreurs, celui d’organiser son temps de travail, celui de faire évoluer son entreprise et son activité au grès de sa motivation et de ses capacités. Et surtout faire quelque chose que l’on choisi et que l’on aime !
C’est plus simple d’être salarié ? Je ne pense pas… Si j’étais resté à mon poste, je serais certainement encore plus malade du stress que je ne l’ai été, je n’aurais pas pu voir autant ma fille grandir et profiter d’elle toute petite? Je n’aurais pas pu vivre de si belles aventures photo que ce soit perso ou en formation photo.
La sécurité de l’emploi, c’est souvent un leurre ! Si l’entreprise pour laquelle vous travaillez ferme ou est en difficulté, la sécurité s’effrite. Si une crise sanitaire ou sociale surgissent d’on ne sait où, la sécurité on la perd très vite aussi en tant que salarié… Et puis est-ce une bonne chose que de vouloir être d’abord sécurisé par son emploi, plutôt que d’apprécier ce qu’on fait, être compétent, etc… ?
Quoi qu’il en soit, il existe des tonnes d’excuses valables et non valables pour ne pas se lancer dans le grand bain et vivre de sa passion pour la photo. Je ne suis pas un exemple, mais j’ai quitté mon boulot pour me lancer, quelques mois après ma femme qui a fait ce même choix de son côté et officiellement 1 jour après la naissance de ma fille. Donc au niveau perspective et problèmes potentiels, je pense que je ne partais pas du tout avec les meilleures chances dans l’aventure. 🙂 🙂 🙂
Mais je suis encore là ! Ce n’est pas glorieux, mon entreprise n’est pas encore viable, mais elle progresse constamment et ce malgré la crise. J’arrive même à développer un peu la partie photographe. D’ailleurs j’attends impatiemment un paiement très prochainement (on sait jamais si vous me lisez). 🙂
Comment savoir si on est capable de vivre de sa passion, si on n’essaye pas ? Le meilleur moyen de savoir si on prend une bonne décision, c’est de la prendre ! Il n’y a pas d’autres alternatives possibles. 😉
Ce n’est pas simple d’être indépendant et de faire face aux évènements, mais si on est équilibré, il n’y a pas de raison de ne pas réussir de belles choses pour autant. 😉
Tout le monde peut vivre de sa passion ?
Non et heureusement !!! Je ne sais plus quel humoriste à dit que si tous les enfants vivaient adulte de leur passion, la Terre serait un terrain de foot géant entouré de pompiers et de vétérinaires. 🙂 🙂 🙂
Tout le monde ne peut pas vivre de sa passion et ce n’est pas forcément une question de talent, de moyen financier, etc… C’est souvent un ensemble de choses. Le premier frein, c’est souvent celui qu’on se met. Il y a 10 ans, je ne me serais probablement pas lancé dans l’aventure, j’aurais eu beaucoup plus peur de me gerber…
Nombre d’entre nous ne sont pas capables de se driver seul.e professionnellement au quotidien. Ce n’est pas grave et ce n’est pas un jugement de valeur non plus. Certaines personnes sont plus faites pour rendre service à d’autres et obéir à des directives. D’autres sont plus indépendantes, mais ne savent pas gérer autre chose que leur cœur de métier. D’autres ont des capacité pour gérer une entreprise, mais ne sont pas spécialement talentueux pour mettre en valeur leur travail et ainsi de suite !
Pour vivre de sa passion de la photo, il ne faut pas forcément être le meilleur des photographes. Être bon ça ne peut que aider, mais si t’es pas capable de vendre et promouvoir ton travail, ça ne sert à rien… Je ne suis pas le meilleur des formateurs photo et intrinsèquement j’ai même beaucoup de défauts. Mais j’aime transmettre mon savoir et mon envie et ça compense largement certaines de mes lacunes et du coup mon message passe bien en formation photo.
Donc si vous voulez vivre de votre passion et de la photo, ne cherchez pas à devenir la ou le meilleur photographe du monde pour être légitime, vous n’y arriverez pas. Ben oui, je ne compte pas céder ma place pardi ! 🙂 🙂 🙂
Trêve de plaisanterie, ça revient à poursuivre un idéal qui de toute manière ne serait pas un gage de réussite… Je connais des photographes bien meilleurs et plus connus que moi qui ne vivent pas de la photo et d’autres bien plus mauvais qui ont des comptes en banque qui débordent probablement. 🙂
Le plus important quand on veut vivre de sa passion, c’est d’être passionné et d’être sûr.e de sa passion ! Il faut aussi avoir envie de se bousculer un peu pour réussir de belles choses !!! Le reste peut s’acquérir en cours de route ou pendant que vous murissez votre projet. 😉
Vivre de sa pasion et de beaux moments, ça n’a pas de prix. Comme ici pendant le voyage photo en Écosse !
Conclusion
Ce thème est passionnant et je pourrais en parler des heures durant. 🙂
J’en ai d’ailleurs parlé pendant près d’une heure en live sur Instagram avec Régis Moscardini l’autre jour. Vous pouvez toujours voir la vidéo sur son compte d’ailleurs compléter cet article.
Je suis sûr que vous avez peut-être vécu des situations similaires à la mienne et vous vous êtes potentiellement déjà posé la question de vivre de votre passion. Venez dans les commentaires me le dire, pour voir si je me trompe complétement ou pas. 🙂
Je pense que tout le monde aspire à un moment ou un autre à vivre différemment et ça me paraît sain de se poser des questions en ce sens. L’époque à laquelle on vit nous pousse de plus en plus vers cet horizon de pensée, c’est évident. Même les plus sceptiques voient bien qu’il y a nombre de choses à changer dans notre mode de vie et dans notre condition de vie.
Les outils numériques et la possibilité de trouver plus facilement de l’information aujourd’hui, entretiennent aussi ce phénomène. Mais ce qui compte surtout c’est d’être passionné et motivé pour se lancer et de bien préparer la transition.
Si vous êtes en poste, partez avec une rupture conventionnelle qui vous apporte le confort financier et mental pour vous permettre de vous concentrer sur votre création d’entreprise. Si vous êtes déjà en partie rémunéré par votre passion, franchissez le cap pour ne plus vous laisser d’autre choix que de réussir à vivre de votre passion !!! 😉
Si vous ne voyez que des blocages à vous lancer, questionnez-vous pour vraiment voir si ces freins en sont vraiment ou s’ils ne peuvent pas être facilement levé. C’est probablement le cas ! Si maintenant, vous faites face à un blocage insurmontable, préparez-vous pour le jour où vous pourrez le lever et vous en débarrasser pour vous lancer !
Et si vous n’êtes pas capable de vous lancer ou que vous avez trop peur, ce n’est pas grave, ne vous lancez pas dans l’aventure ! Dans quelques mois ou années, l’envie reviendra peut-être et vous serez plus fort.e pour contrer ces freins et réussir votre entreprise. Parfois, il vaut mieux savoir prendre le temps, se louper ou reculer pour mieux réussir. 😉
Si maintenant vous n’avez pas envie de vivre de votre passion, rassurez-vous, vous êtes normal.e aussi. Il n’y a heureusement aucune obligation et parfois il faut aussi être capable de ne pas céder à une tendance, si vous ne la partagez pas. 🙂
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite à toutes et tous de tester un jour de vivre de votre passion. Et je suis très curieux de connaître vos positions par rapport à ce sujet.
A tout de suite dans les commentaires !!! 😉
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A très bientôt !
vidéo et article très sympa.
il en faut du courage en ce moment pour tous les travailleurs indépendants !
Après ça touche plus ou moins tout le monde, mais c’est sûr qu’en temps de crise les indépendants sont plus vite touchés généralement. 😉
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de regarder la vidéo et lire l’article. 🙂
C’est assez marrant car on a eu presque la même histoire …
Je n’ai pas fait de malaise, mais en 2017 j’étais arrivé dans une spirale horrible dans mon dernier CDI…. Je travaillais à bloc pour une boite, je ne comptais pas les heures, les félicitations et les encouragements de mes supérieurs étaient devenus des critiques et une pression infernale … Il fallait toujours en faire plus, ce n’était jamais assez, et comme j’avais fait l’erreur de faire mon maximum dès le 1er jour de mon CDI, ben on me demandait l’impossible.
Ce travail était en rapport avec une de mes passions, la dernière année j’ai fait limite un burn out, à tel point que ma passion était devenu un fardeau entre la pression de ma hiérarchie, les clients qui me harcelaient alors que j’étais concurrent sur une course ou que j’étais en vacance…etc
J’en avais mal aux ventres rien que d’aller au boulot chaque jour… Et un jour, une critique à mon égard et un renvoi d’une demi-journée car je m’étais défendu a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et j’ai du coup tout plaqué.
J’ai profité de mon chômage pour essayer de monter mon entreprise, malheureusement les banques et Pole Emploi ont décidé de me mettre des bâtons dans les roues… Du coup j’ai abandonné temporairement mon projet et j’ai lancé mon auto-entreprise fin 2019 en communication avec notamment la photographie.
Je galère vraiment à cause du Covid car j’ai du coup perdu tous mes contrats début juillet, mais pour rien au monde je ne regrette cette décision… Je ne pourrais vraiment plus revenir en arrière, en travaillant pour un patron qui ne me respecte pas. Au moins là, tout le travail que j’accomplis et tout l’argent que je gagne c’est pour moi, et non pour une entreprise qui ne me respecte pas.
Sans parler que dans mes anciennes boites, j’étais rentré dans une routine horrible, du type boulot, manger, dormir, boulot, manger, dormir…etc
J’avais du coup l’impression de gâcher ma vie et de ne pas en profiter ! Maintenant je peux casser cette routine, si un jour j’ai besoin de sortir un mardi à 14h et faire 3h de sport, rien ne m’en empêche tant que j’ai fait le travail demandé par mes clients.
Content que tu ne regrettes rien, c’est là l’essentiel. Malheureusement il faut souvent des déclencheurs négatifs pour prendre des décisions et c’est souvent une histoire de personne en entreprise malheureusement. Mais ce qui compte, c’est là où tu vas, que tu réussisses ou non, ça te feras progresser comme pour moi. 😉
Bravo ! 😉
Si en s’en sent les épaules, si on en a une furieuse envie, une petite réserve d’argent, un bon plan de départ, je pense que les gens peuvent se lancer, on n’a qu’une vie, pas de seconde chance, alors si quelque chose vous titille, il faut le faire. Il ne faut pas non plus se lancer sur un coup de tête pour des mauvaises raisons, il faut mûrement y réfléchir. Pour certains, cela sera un mix d’une passion et d’avoir une qualité de vie, diminuer le stress, faire quelque chose que l’on aime. Il faut bien se dire que ce ne sont pas les autres qui vont vous améliorer la vie, il faut créer les conditions pour qu’elle s’améliore. On est sûrement beaucoup à avoir pris une voie parce qu’il fallait faire quelque chose, l’entourage qui n’a pas soutenu sur des domaines qui nous plaisaient. Il n’est jamais trop tard pour changer de voie, c’est clair qu’à un moment donné, on a tous été rongé par de faux problèmes. Suis-je légitime ? Ai-je les compétences ? Vais-je savoir faire de réponses pros aux clients ? Le résultat va-t-il plaire ? Ou je ne sais quoi d’autre. Mais en fait, dans un travail salarié, ces questions peuvent se poser, mais comme on est jeté plus rapidement dans le bain, on ne s’en rend pas forcément compte et on apprend sur le tas. Des fois, un travail salarié nous donne des compétences pour un autre travail futur, et ça on ne s’en rend compte que des années plus tard, en regardant dans le rétro.
Perso, en 2017, j’ai pris un statut d’auteur-photographe. Cela a déjà été dur de me lancer, avec plein de questions plus ou moins cons dans la tête. Mais, j’ai préféré commencer avec ce statut tout doux niveau paperasse, en parallèle de mon emploi salarié. Mon objectif à terme n’est pas de rester tout le temps ainsi. Je me rends compte que je n’ai pas le temps, avec un emploi salarié à 37h par semaine, de développer plus cette activité. Vendre des tirages n’est pas trop chronophage, mais si je souhaite aller démarcher pour diverses raisons, même pas forcément en physique, rien que le temps passé au téléphone ou autre peu être assez conséquent, ou encore d’autres tâches, bah il n’y a pas assez de temps, on ne peut pas empiéter tout le temps sur le week-end, on a une vie de couple, de famille tout de même, et cet équilibre est important pour beaucoup de monde.
Et la sécurité de l’emploi, avec le covid, bah cela va en faire réfléchir certains qui donnent cet argument invariablement, comme si, parce qu’on avait la sécurité de l’emploi, tout était cool, même le fait de se galérer dans les transports, supporter les incivilités, supporter son boss, supporter de faire des choses que l’on n’aime pas, ne pas avoir de temps pour ses proches, pas de temps pour des loisirs, pour faire du sport, rentrer crevé tous les soirs et finir étalé sur un canapé devant la télé. A part peut-être les fonctionnaires (et encore ?), les entreprises privées, les associations ou autres qui ont des emplois en CDI, cela ne les empêchera pas de licencier si elles n’ont plus d’argent, donc la sécurité de l’emploi, c’est illusoire.
Oui tout ceci c’est une réflexion générale à avoir sur son propre cas. Mais faire les 2 choses en parallèles comme tu le fais permet de tâter le terrain et de se faire une idée au moins. 😉
Après le temps, quand tu te lances à plein temps tu ne l’as pas forcément plus et parfois même moins, parce que justement une activité indépendante est moins caler sur un taux plus ou moins fixe d’horaires et de tâches à réaliser. Moi avant je savais que je rentré chez moi à 17h et quelques tous les jours ou presque, ça aide à prévoir des choses. Aujourd’hui, d’autant plus que je suis toujours en train de développer mon activité, je peux plus difficilement prévoir des choses fixes. Bon faut dire qu’entre temps j’ai eu un machin sur patte qui courre partout dans la maison. 🙂
Mais comme tu le dis, il ne faut pas avoir trop de regret et au moins tester un peu si on en a vraiment envie. 😉
CE REVE BLEEEEEU!!! Oui bien sur, vivre de sa passion représente le graal pour une bonne partie de ceux qui pratiquent la photo. C’est pourtant ce que je vais tenter en me lançant dans les mois à venir. Comme vous l’expliquez si bien dans votre article, on a cette envie en nous depuis longtemps, et puis les aléas de la vie font que, pour une raison ou pour une autre, cette envie se mette en veille. Pour ma part, une conseillère d’éducation m’avait déconseillé de me lancer dans la photo à la sortie du collège, car : « Il n’y a pas de débouché, et puis vous êtes nul en math! » A 14 ans, on se dit que les adultes savent ce qu’ils disent…Bref, CAP de mécanique auto, que je n’ai pas eu car pas assez impliqué et surement démotivé par cette voie de garage, sans jeu de mots. Et puis après, service militaire, (je vous parle d’un temps…), et puis embauche dans une chaudronnerie, pistonné par le père d’un pote, parce qu’il faut bien bosser. Au bout de 16 ans, marre de ce boulot pénible, bruyant, dangereux, dans de mauvaises conditions et des locaux vétustes (très froid l’hiver, très très chaud l’été), et en plus ambiance de merde, avec un chef d’atelier qui a été embauché juste après mon arrivé pour remplacer celui qui était en place, à la différence que le nouveau n’y connaissait rien, ( il était concierge sur le site de Bordeaux dans l’entreprise qui m’employait, tu parle d’une promo!), avec en plus une gueule d’enfer. j’ai fini par laisser tomber, et j’ai été embauché chez un petit grossiste en fruits et légumes. Cela faisait 14 ans que je bossait là, mais la lassitude a fini par me rattraper. Le boulot n’était pas désagréable, pas trop pénible et en tout cas les conditions de travail étaient très bonnes, mais je commençai à m’ennuyer. Je ne me voyait pas rester là encore 15 ans de plus pour attendre la retraite. Mais il faut faire vivre sa petite famille, alors on prend sur soi. Heureusement que j’ai eu l’aide d’un de mes collègue de travail pour franchir le pas. Eh oui, monsieur je sais tout j’ai tout vu! On en connait tous un. Toujours une remarque débile et qui n’apporte rien de constructif dans le travail, et toujours sur un ton agressif. Le genre de gars qui devant les clients est sympa et qui rigole, et par derrière les démontent. Enfin je vais pas y passer la journée, mais après s’être accrochés plusieurs fois, il a fini par me laisser tranquille. Je me croyais débarrassé, oui mais non! Au bout de quelques temps il est revenu à la charge. Au début je l’ignorais, mais un jour, cette satané goute est arrivée, et je lui ai balancé le vase dans sa face! Trois jours après, j’était chez mon patron pour lui annoncer mes intentions. Nous avons parlé pendant 2 heures et conclus une rupture conventionnelle. J’ai toujours respecté cet homme qui était un patron honnête et juste, qui avait investi dans l’entreprise en faisant des travaux pour que nos conditions de travail soient les plus confortables possible. Il m’avait fait passer le permis poids lourd pour palier à l’absence du chauffeur (l’autre là!), je ne voulais pas qu’il se sente trahi et sincèrement, ça me dérangeait de lui annoncer ça, mais il a très bien compris, et m’a même avoué qu’il était près à prendre sa retraite et a laisser sa place, ce qui m’a soulagé car pour être honnête, j’avais prévu de quitter la boite après lui, sachant qu’il était sur le départ, et j’avais des inquiétudes quant à la gérance de l’entreprise. Ce que je lui est avoué et dont il m’a remercié pour ma franchise .Je partais l’esprit tranquille… Et donc voilà, aujourd’hui, je me forme pour la photo, je pratiquais pour mon plaisir et ma femme m’a influencé pour me lancer, en me disant que j’avais toujours eu envi et que c’était le moment, elle aussi qui m’a poussé a laisser tomber mon boulot en pleine conscience du risque pris. Cette femme est folle, c’est peut être pour ça que je l’aime. Donc je fais des formations, notamment avec un gars qui s’appelle Mickael, il parait qu’il est pro, on verra bien…
Il paraît oui… 🙂 🙂 🙂
Du coup je vais avoir la pression avec tout ça. 🙂
Merci pour le partage de ce parcours, d’autant qu’on a un départ assez similaire visiblement. 😉
Ce qui compte c’est de prendre du plaisir à faire ce qu’on fait et si on réussit à en faire une activité tant mieux !!!
A très bientôt !
Article intéressant. Il y a souvent des débats autour de ce sujet 😉
Aimeriez-vous vivre de votre passion ? Oui et Non. Oui, ca pourrait être sympa mais non car je sais très bien qu’il y a plein d’aspect beaucoup moins marrants. Prospection commerciale, faire ce que le client demande plutôt que ce que l’on voudrait faire, etc, etc. J’ai déjà vu pas mal de gens essayer de vivre de leur passion et cette passion n’en était plus une par la suite une fois qu’ils ont été rattrapé par les réalités d’une activité professionnelle. Donc, comme j’ai la chance d’avoir un taf assez intéressant avec une certaine autonomie je préfère garder cette passion comme loisir.
La photo est-elle déjà une activité pour vous ? Si tu demande a ma femme elle va te répondre que oui 😉 entre 10h et 20h par semaines. Par contre cette activité n’est pas rémunéré car je ne le souhaite pas et que je n’ai pas le droit légalement de le faire (contrat exclusif avec ma société actuelle)
Et si je perdais mon taf. Je sauterais le pas ? Il y aurai pour moi deux scénarios. Retrouver un taf dans une autre boite et la photo resterait un loisir. Ou monter ma boite de conseil autour de mes compétences pro actuelles et pourquoi pas en // monter une boite autour de la photo et de la formation. Mais mes compétences pro actuelle sont, je pense, plus rémunératrices
Vivre de la photo n’est pas simple et il faut avoir une grosse dose de passion en amont, sinon comme tu as pu le constater c’est souvent voué à l’échec.
Il y a des tas de choses à gérer autre que la photo en tant que pro et il y a aussi une bonne part de stress qu’on a pas en amateur, parce qu’on n’a pas d’obligation de résultat autre que ce que l’on s’impose à soi-même. Mais c’est toujours plus stressant et un problème quand ça vient d’une tierce personne.
Là quand je te lis, ça semble évident que tu souhaites garder ta situation et qu’elle te convient. Donc à mon avis, pas besoin de casser cet équilibre. Après, si un jour tu en ressent l’envie, ton regard évoluera et peut-être que tu te diras que ça vaut le coup de te jeter à l’eau. 😉
Merci à toi. 😉