Que va devenir le métier de photographe dans un avenir plus ou moins proche ?
Faut-il encore vouloir être photographe de nos jours ? Le photographe sert-il toujours à quelque chose face aux prouesses techniques actuelles et futures ?
Je vous le dis de suite, je pense que le photographe pro n’est pas mort ! Mieux encore, je prédit que le métier va connaître un vrai regain d’intérêt et remonter la pente.
J’espère juste pouvoir profiter un minimum de ce que je pressens si tel est le cas. 🙂
Attention cet article va décaper ! Comme toujours, je vais m’engager personnellement en vous donnant mon sentiment. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’instar de mon avis sur les hybrides, je ne suis pas vraiment dans le sens du courant. 🙂 🙂 🙂
Venez donc nager un bout de chemin avec moi. 😉
Pour ne pas vous arrachez les cheveux à la lecture de cet article, mettez un bonnet et tenez-le fermement. 🙂 🙂 🙂
Le métier de photographe
La tendance est un peu à la baisse, mais pendant plusieurs années, le métier de photographe arrivait en première position des professions préférée des français. Que ce soit pour un changement de job ou une reconversion. Aujourd’hui encore, vouloir se reconvertir dans la photographie est une chose courante. Seulement, il y a énormément de postulants pour très très peu d’élus…
Si le métier de photographe fait rêver, c’est aussi parce qu’il est largement méconnu par le grand public… Parce que la réalité n’est pas forcément folichonne… L’avènement du numérique a bouleversé les codes et aujourd’hui la photo est à la portée de tout le monde ou presque. Mais ce n’est pas une simple technologie qui a « tué » toute une profession. Contrairement à ce qui se dit couramment et de façon un peu simpliste. Le numérique a poussé sur les rails les photographes, mais ils étaient déjà au bord de la voie.
Ce sont les photographes eux-mêmes qui ont tué leur métier. Ce sont ces mêmes photographes aujourd’hui qui continuent de se tirer des balles dans les pieds. Oui parce que parfois une balle dans le pied ne suffit pas à certains. 🙂 🙂 🙂
De nos jours, il y a environ 25 000 photographes pro en France et il faut savoir que pas loin de la moitié d’entre eux (et elles) touchent moins de 15 000€ annuellement. Vous divisez grossièrement par deux ce chiffre pour les charges et impôts et vous le divisez par les 12 mois de l’année et vous verrez que ce n’est pas la ruée vers l’or. 🙂
Si vous voulez devenir photographe pour vous payer un bureau tout en haut de ce genre de tours, prenez le temps de réfléchir un peu avant quand même… 🙂 🙂 🙂
Pourquoi les photographes sont coupables ?
Les photographes qui n’ont pas su anticiper ou gérer le virage du numérique. Ils n’ont surtout pas su comprendre l’évolution du marché et le rapport à la photo du reste du monde. J’ai parfois entendu des anciens avouer complétement ou à demi-mot qu’ils sont au moins en partie responsable de la déliquescence de la profession. Mais ce n’est pas une majorité non plus. Il y aura peut-être un contrat sur ma tête après cet article. 🙂 🙂 🙂
Mais ce qui est arrivé au monde de la photo, bien d’autres domaines ont connu ce genre de tsunami. Certains se sont relevés plus vite et ont fait front. Là où le bat blesse une fois de plus du côté de la photo, c’est que c’est un métier individualiste… On passe plus de temps à avoir peur de la concurrence ou de son voisin, plutôt que de voir que le « danger » est ailleurs et que le monde change.
Aujourd’hui, on en est encore à se morfondre malheureusement. Le métier de photographe appartient toujours aux plus anciens, malgré l’apport de générations de photographes plus jeunes. J’ai récemment fait une réunion de l’UPP (Union des Photographes Pro) à Bordeaux et la moyenne d’âge est élevée, je suis bien souvent le plus jeune et j’ai 37 ans…
Bref, à mon sens, si le métier de photographe se porte mal c’est en partie à cause des plus anciens photographes et je l’assume. Mais si le monde de la photo ne se relève pas de la vague du numérique qui a remis en cause le métier, c’est aussi parce que les jeunes font parfois n’importe quoi bien sûr… Tout ça c’est un vrai travail d’équipe pour le coup. 🙂 🙂 🙂
Le métier de photographe se casse la gueule. Il faut faire le dos rond et de se relever ensuite.
La relève n’est pas encore tout à fait là
Objectivement, je pense que de nombreux jeunes photographes apportent un vrai vent de fraicheur à ce monde de la photo un peu moribond. Malheureusement, ces photographes doivent composer avec un métier de photographe qui est à repenser parfois de A à Z. Être photographe de nos jours signifie avoir de multiples connaissances et compétences.
C’est fini le temps où le photographe ne s’occupait que de sa production photographique ou presque. Maintenant le photographe est commercial, comptable, community manager, web developper, etc… Il doit gérer sa production photographique et les clients du début à la fin, bien souvent, et doit réellement se « défoncer » pour sortir du lot et se faire connaître. Malgré tout, il ne sera pas vu comme quelqu’un de sérieux pour autant, parce que ce n’est que de la photographie… De nombreuses personnes pensent toujours que ce n’est pas un « vrai » métier… Autant dire que si ce sont vos clients, ça pique. 🙂
Cependant, le contexte difficile ne veut pas dire qu’on ne peut pas réussir. C’est une vérité et une réalité dans tous les domaines, même en total crise. Le souci, c’est qu’à notre époque l’image qu’on renvoi est aussi importante que ce qu’on produit. La jeune génération ne réussit pas ce virage-là et à s’en détacher… Pour être exposé, attirer la lumière à soi, gonfler son égo, on est parfois prêt à faire des choses stupides… On donne des photos, on fait interdire la concurrence sur un évènement pour être sûr d’être mis en avant, on ne respecte pas soi-même son propre travail en le dévalorisant, etc…
Si le moustique est en réalité attiré par la chaleur que dégage la lumière, le photographe lui aime la lumière dans tous les sens du terme. Et c’est parfois un vrai problème. 🙂
Je préfère quand les photographes s’occupent et se préoccupent de ce genre de lumière, celle qui fait ce qu’est la photo. 😉
Je vois énormément de photographes qui scient la propre branche sur laquelle il se sont assis et même parfois cramponné de toutes leurs forces… Je reçois aussi beaucoup de questions par mail où je comprends de suite que le photographe ou futur photographe s’est engouffré dans une voie inextricable. Du genre, « j’ai fait pendant x années des photos pour ma commune, mon entreprise ou mon club de sport gratuitement et les gens adorent mes photos. Il les partagent partout et même dans la Presse Quotidienne Régionale (la fameuse PQR) ». « Mais j’aimerais maintenant en vivre, me payer du matériel ou tout du moins en rembourser une partie en leur vendant mes photos ».
Autant dire que c’est mission impossible dans la majorité des cas… Bien que j’essaye toujours d’aider ces photographes-là à trouver un biais pour quand même réussir à valoriser financièrement leur travail. On fait tous des conneries et je ne suis pas le dernier dans ce domaine, même si je me soigne. 🙂
Réussir à changer le regard des autres sur le métier de photographe, c’est d’abord changer le regard des photographes sur leur propre métier. Réveillez-vous les gars !!! Et les filles aussi d’ailleurs, vous êtes bien moins nombreuses malheureusement, mais pas exemptes de tout reproche non plus. 😉
C’est plus simple de garder l’équilibre quand on sait où on va ! Le métier de photographe ce n’est malheureusement pas un circuit, on navigue à vue.
Le métier de photographe est foutu ?
Oui c’est mort, on n’a plus qu’à tous se reconvertir… Nan je déconne ! 🙂 🙂 🙂
Le constat n’est pas terrible et le tableau est plutôt gris foncé dans l’ensemble… Bref on n’est presque au fond du trou. Pourtant, je pense qu’on est à l’aube d’une nouvelle ère pour la photographie. Malgré la forte crise et de gros changements dans le métier ainsi qu’une forte dé-solidarité, on est toujours en vie !!! Et oui, la racaille ça ne crève pas comme on dit. 🙂 🙂 🙂
Le métier de photographe existe encore et il y a toujours des clients. Bonne nouvelle non ? C’est compliqué de vivre de la photographie, mais pas du tout impossible. Et c’est un gars qui n’en vit pas directement qui vous le dit. 🙂 🙂 🙂
J’ai personnellement fait le choix de la formation photo comme activité principale cela dit. Pas par facilité, parce que ce n’est pas simple du tout, mais par envie. Ça me correspond et j’aime le partage, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai un blog depuis 2007. La photographie reste une activité annexe pour moi, où je ne souhaite prendre que du plaisir et choisir totalement mes clients et missions. Mais c’est aussi une excuse sûrement, parce que je ne serais pas capable d’en vivre peut-être. On peut en débattre dans les commentaires toujours. 😉
On est encore dans le tunnel, mais je crois apercevoir la petite lueur qui va nous permettre de voir un peu plus le jour. 🙂
Quel avenir pour le métier de photographe ?
Le monde n’a jamais autant fait d’images et eu besoin de visuels en tout genre. C’est un constat simple qui en dit long. Le photographe a forcément une petite place à se faire dans ce monde qui baignent dans l’image. 😉
La vague du numérique est aujourd’hui digérée en grande partie et les nouveaux photographes ne peuvent pas s’en plaindre. Ils sont arrivés après le tsunami. Le constat est connu et accepté et il est temps d’aller de l’avant !
Je pense qu’on a touché le fond et qu’on a plié les jambes pour se réceptionner plus doucement ces dernières année, il ne reste plus qu’à donner une impulsion pour retrouver la surface ou, a minima, quitter les profondeurs. Je le dis et je le pense, le monde de la photo va se relever et retrouver une nouvelle jeunesse !!! Tout le monde le sait, après la pluie vient le beau temps. Le métier de photographe prend cher depuis plusieurs dizaines d’années maintenant et il ne peut pas pleuvoir indéfiniment non plus. #oncroiselesdoigts
Le métier de photographe va pouvoir profiter d’une belle bouffée d’air, le tout est de savoir quand. Je pense qu’on va commencer à voir ça dans la décennie, mais ça prendra peut-être plus de temps. Je ne suis ni devin, ni voyant, ni un énième dieu imaginaire, donc je ne prendrais pas les plaintes si jamais je me plante. 🙂 🙂 🙂
Néanmoins, comme toujours sur le blog, je m’engage ! Vous aurez deviné que mon avis n’est que très peu partagé, mais plus il le sera et plus ce sera bon signe pour le métier de photographe. Alors vous feriez mieux de me souhaiter d’avoir raison !!! 🙂
Même si j’aime les nuages, tôt ou tard le ciel fini toujours par s’éclaircir. 😉
Il y a quand même des indices
Je ne lance pas juste des affirmations en l’air. Si je pense ce que je dis, c’est parce que je vois des signes de l’arrivée du beau temps. D’une manière générale, une partie de la population commence à repenser sa consommation et ses besoins d’une manière différente. C’est encore à la marge de nos jours, mais beaucoup de monde s’intéresse au bio, à la production locale, aux choses éthiques et à la qualité. Et ce n’est pas réservé à une élite, c’est de la fainéantise intellectuelle que de le penser. 😉
Dépenser plus ok, mais surtout dépenser mieux et moins souvent pour des choses qui en valent vraiment le coup. C’est pour ça que les bons bouchers, les boulangers, les barbiers, les formateurs photo (je tente quoi…) et plein d’autres professions se refont une nouvelle jeunesse. Les gens ont envie de qualité tout en ayant un bon rapport avec le service et la personne qui l’apporte. Là encore, les réseaux sociaux ont fait beaucoup de mal dans les rapports humains (et aussi du bien), mais les gens en reviennent et veulent de nouveau privilégier les contacts humains.
J’y vois là encore un indice positif qui ne pourra que profiter aux photographes. Et puis les gens ont envie et besoin de changement, c’est pour ça qu’on commence aussi à s’intéresser différemment à la nature, à se dire que les animaux ressentent peut-être eux aussi des choses. Bref à s’ouvrir au monde en sortant un peu des codes que l’on s’est nous-même imposé.
Pour le moment c’est une petite partie de la population, mais l’effet boule de neige passera, je l’espère, par là pour généraliser un peu plus cette tendance. Je le vois régulièrement en formation photo, en discutant avec les gens, cette envie de qualité, de profiter des choses, de voir et penser les choses différemment est latente. Tout ceci ne demande qu’à sortir de nos têtes et de nos rêves !!!
Plus concrètement, on voit des photographes qui construisent intelligemment leur business et réussissent à en vivre tout en se faisant plaisir. Tout en apportant de la valeur ajoutée à leurs clients. Et ça marche de mieux en mieux, signe que le grand public commence à suivre. 😉
Petit à petit, l’oiseau fait son nid… Il faut y croire en tout cas. 😉
Il faut que le métier de photographe s’inscrive totalement dans cette démarche et propose des choses nouvelles et différemment. Sortir des codes ! On doit être là pour apporter du rêve, de l’envie, de la qualité et une vision particulière aux gens. Le travail alimentaire est parfois un passage plus ou moins obligatoire, mais il faut aussi donner et créer de la qualité et sortir du « on n’a pas d’autres choix », parce que c’est souvent faux.
A titre d’exemple, je pourrais faire des formations photo moins chères, mais en prenant 20 personnes au lieu de 4 maxi pour gagner bien plus d’argent. Mais ce qui m’intéresse c’est la qualité, la personnalisation et l’écoute que je peux apporter à mes élèves en formation. C’est ce qui paiera sur le long terme et j’ai fait ce pari !
En photo pareil, je me concentre sur les tirages d’art, un exercice que j’aime particulièrement aujourd’hui. Mais j’ai essayé de repenser un peu la chose et d’apporter des petits plus à mes clients que les autres photographes n’ont pas forcément. Mais il faudra me commander une photo pour que vous vous en rendiez compte cela dit. 🙂 🙂 🙂
Je pense que le plaisir et l’envie de qualité mène toujours à de belles réussites. C’est plus ou moins long, mais ça me semble être une voie royale tout de même. Ce n’est pas de moi, mais je suis assez d’accord avec ça. Il y a 4 façons d’arriver à ses fins dans la vie : la chance, l’opportunisme, la malhonnêteté et le travail. Des 4 possibilités, le travail est la voie la plus sûre de toute et de loin, alors il n’y a plus qu’à !!! 🙂
Vendre ses photos pour qu’elles décorent l’appartement ou la maison de quelqu’un c’est juste incroyable et particulièrement valorisant !!! Et c’est encore mieux quand j’interviens pour vous aider dans le choix d’un tirage d’art !!! 😉
On n’est pas encore tout à fait prêt !
Le métier de photographe est aujourd’hui encore dans la tourmente… Mais il suffit que les photographes se réveillent un peu pour qu’on entame une nouvelle ère. Détournez la tête des Meero et compagnie, on s’en fou de ses « entreprises » !!! Notre intérêt malsain est leur seule voie de communication. Cette startup va mourir dans les prochains mois, j’en fais le pari. Parce que le modèle n’est plus dans l’air du temps et que les gens qui ont mis beaucoup d’argent dans la caisse pour les financer vont réclamer des dividendes à la hauteur. Chose qu’ils n’auront pas…
Je vois trop de photographes pros qui se prennent la tête avec ça… Personnellement, j’ai plutôt de la peine pour les dirigeants de cette entreprise qui vont se faire croquer à vif par leurs business angel qui vont se transformer en démons… Chez Meero, ils ont droit de faire ce qu’ils font et même de tenter d’influer le gouvernement ou le monde de la photo. Le lobbie c’est pas toujours beau, mais c’est légal.
Cela dit, personne n’est obligé de parler d’eux ou même les suivre dans leur démarche en y souscrivant. C’est d’ailleurs pour ça que je n’ai jamais parlé de cette entreprise sur le blog contrairement à de nombreux médias photo. Enfin sauf là dans ce petit paragraphe. 🙂
Le fait de se focaliser sur cet « évènement » est aussi un signe que le monde de la photo n’est pas encore tout à fait prêt à quitter le fond.
Plutôt que de suivre la meute et de chasser du Meero, j’ai pris le parti de m’en foutre. Parce qu’en réalité, je m’en fou vraiment. 🙂 🙂 🙂
La course à l’hybride est un autre signe négatif à mon sens. On peut le voir comme une avancée technologique ou l’appareil photo de demain. Ça n’en reste pas moins une aberration écologique et une simple promesse de facilité. C’est plus simple à transporter, plus simple de réussir des photos, etc… Les constructeurs se focalisent surtout sur la manne financière, mais ils n’ont pas une vision d’avenir du monde de la photo, c’est évident et pas rassurant.
Plutôt que de créer des boîtiers tout électronique et extrêmement énergivore, je préférerais que Nikon (je suis moins l’actu des autres marques) se place sur le crédo de l’économie totale d’énergie. Ainsi qu’à une résistance et une fiabilité à toute épreuve et pourquoi pas développer des solutions complémentaires pour des activités photographiques en particulier. La marque DJI fait ça très bien par exemple, Apple de même. Et elles s’en sortent plutôt bien, tout en ayant une belle image de marque.
On va me répondre que comme les anciens photographes pros, je fais l’erreur de ne pas voir que l’hybride est l’avenir comme le numérique l’a été. Mais rassurez-vous j’aurais d’autres arguments à faire valoir aussi. 🙂
Je sais que ma vision des hybrides et de ce qu’ils engendrent va en agacer certains. 🙂
La facilité ôte des compétences !
L’humain est fainéant, c’est comme ça et ce n’est pas nouveau. J’en suis d’ailleurs un bon représentant. 🙂 🙂 🙂
On veut toujours se faciliter la tâche en utilisant des outils qui nous font gagner du temps, dépenser moins d’énergie, etc… Le problème, c’est surtout quand cette fainéantise devient intellectuelle. Quand on laisse le soin aux autres de penser et réfléchir à notre place…
Si je parle de l’hybride, ce n’est pas juste parce que je suis un aigris. #jelejure
C’est surtout parce que ça marque une vraie tendance dans le monde de la photo, comme l’est aussi l’avènement des téléphones appareil photo, c’est indéniable. Les photographes se plaignent du poids, de l’encombrement de leur matériel. Ils veulent du simple et du léger et de moins en moins se prendre la tête. Ça commence à devenir un lieu commun même…
D’une certaine manière ça m’attriste, parce que si on sait ce qu’on veut, peu importe l’outil on fera l’effort de l’utiliser, de le transporter, etc… Porter mon 300mm f2,8 toute la journée sur une compétition sportive c’est lourd, mais ça ne me dérange pas du tout. C’est l’outil qu’il me faut et c’est à moi de faire en sorte de bien l’utiliser et me ménager. Mon seul souci, c’est de réussir à faire de belles images, le reste n’est pas un sujet à mes yeux. Quand on est motivé et bien portant, on ne s’arrête pas sur des arguments discutables (j’en parle ici : Pourquoi je ne veux pas d’un appareil photo hybride ?).
Cette quête de la facilité qui se cache derrière la course aux hybrides et appareils photo qui font une partie de notre travail, va mener à la perte de compétence. Et c’est à ce titre que les photographes auront une belle carte à jouer !
Combien de photographes amateurs n’utilisent plus leur appareil photo au profit de leur seul téléphone portable ? Il faut dire que ces derniers font des photos de plus en plus belles. Enfin à condition de ne les regarder dans le téléphone ou sur Instagram… Je ne blâme personne, mais cette quête de la facilité fait perdre de la compétence. Nombre de personnes ne savent pas ce qu’est un obturateur, un diaphragme et même un minimum comment fonctionne le principe de la photo.
Ça fera autant de personnes qui auront besoin d’un photographe compétent pour réaliser des prises de vues particulières, que ce soit pour eux personnellement ou dans un cadre professionnel en entreprise.
Celui qui par facilité prendrait une trottinette pour faire un marathon, ne pourrait pas sentir l’immense joie du dépassement de soi quand on le fait à la force des jambes, des poumons et surtout du mental !
Conclusion
Que ce soit à cause de Meroo, Guetty Image, l’intelligence artificielle ou des boîtiers qui nous facilitent de plus en plus la tâche, beaucoup prédisent la mort plus ou moins imminente du métier de photographe.
Vous l’aurez compris, enfin j’espère, mais je ne partage pas cet avis du tout, puisque je pense que le métier de photographe va regagner quelques lettres de noblesse. Mais ça ne se fera pas en un claquement de doigt à la Thanos… #avengers
Il faut que les photographes se bougent, sortent de leur torpeur et réinventent eux-même leur métier !!! Proposer de la qualité, mettre en avant ce qu’ils apportent à leur client et créer des relations sincères et personnelles. Moi je me sens déjà dans ce créneau, même si j’ai sûrement beaucoup de travail encore pour y arriver. Mais je vois autour de moi une tendance qui se dessine et qui va, je l’espère, arriver en force dans les prochaines années.
Vivre de la photo c’est compliqué, mais ça n’est pas impossible !!! Je pense que ce sera de nouveau un peu plus possible dans les prochaines années.
Tout simplement, parce que le métier de photographe c’est autre chose que la simple production d’une image et juste appuyer sur un bouton. Mais c’est à nous tous, pros comme amateur, d’aller dans ce sens et de démontrer cette réalité ! 😉
Ce long article évoque plusieurs pistes et je suis vraiment très curieux d’avoir votre ressenti dans les commentaires sur le sujet. 😉
Pensez-vous que le monde de la photo va sortir la tête de l’eau ou au contraire se noyer encore un peu plus ?
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A très bientôt !
On avait missionné un ami pour les photos de mariage mais on avait assuré le coup en engageant un pro pour les photos officielles, bien nous en a pris !
Même pour les photos d’identité, on va encore chez le photographe, rien à voir avec ses horribles machines que sont les photomaton.
Vive le travail d’artisanat, les échanges et le travail de qualité.
L’échange c’est important oui. Faut aussi avoir un bon interlocuteur parce que parfois ce n’est malheureusement pas le cas et c’est dommageable pour tout le monde. Mais quand on a un bon contact et on bon service, forcément le photographe à une vraie valeur ajoutée. 😉
Merci. 😉
Grande question, je n’ai ni le recul, ni l’expérience pour bien tâter le terrain sur cette question, j’ai constaté que ça va très mal, que ça devrait durer encore un certain temps, mais j’imagine que si la profession se relève cela sera grâce à certaines personnes qui impulseront le tout. La qualité de travail et le sérieux seront forcément des atouts pour se distinguer (elles le sont déjà je pense) mais cela sera sûrement un levier encore plus important à l’avenir pour que la profession puisse perdurer à un niveau décent pour vivre. 🙂
De toute manière, je pense que c’est la seule voie pour beaucoup de métiers à l’avenir, faire de la qualité et aimer un minimum ce qu’on fait. 😉
Bonjour,
Réflexion dans l’air du temps, à l’heure où le marché de la photo s’effondre et les grands groupes annoncent des chiffres en baisse. Ce n’est déjà pas facile de devenir professionnel de la photographie (j’ai passé des mois littéralement à glaner des infos à droites à gauche pour connaître les démarches administratives, et les différences de statuts, mais je n’ai pas encore franchi le pas, bref) alors le rester, dans le contexte actuel c’est un vrai défi.
Je pense qu’une des grandes menaces qui pèsent sur le métier de photographe tel que l’on le connaît, est l’ode à la médiocrité, et tout ce qui en découle. Plus d’un milliard de photos sont publiées (j’ai envie de dire « jetées ») chaque jour sur diverses plateformes comme Facebook et l’on passe à peine quelques dixièmes de secondes à en regarder quelques-unes avant d’y abandonner un « like » ou de les partager sans trop comprendre leur contenu, pour exister un peu, au bon vouloir de ces plateformes. Par cet exercice, notre cerveau enregistre un nouveau standard photographique, qui devient le standard en vigueur. De la même façon qu’en étant abreuvé.e de mauvaise littérature qui ne raconte rien, qui est mal orthographiée, et pauvre en vocabulaire, si l’on ne fait pas d’effort, on finit par mal s’exprimer. Bien sûr, dans le lot, il existe d’excellentes photos, mais noyées dans la masse ou jugées peu intéressantes par un algorithme qui « préférera » celles qui font le buzz (heureusement parfois elles sont excellentes).
Les géants du mobile font croire à monsieur et madame Toulemonde qu’iels peuvent être des photographes en pressant un bouton, l’appareil s’occupant du reste. Tout le monde peut/sait prendre des photos, tout le monde n’est pas et ne peut pas être photographe (ça peut paraître élitiste, mais d’expérience je sais que le cadrage, les notions d’exposition et le travail de la lumière sont des choses bien trop complexes ou trop chiantes pour beaucoup de gens). Ce phénomène n’est pas nouveau, le même problème existait du temps des compacts et jetables argentiques, néanmoins au prix de l’achat et du développement des pellicules, on faisait davantage attention à la prise de vue.
Tout cela fait que les gens sont perfusés de photos, qu’ils sont persuadés que tout le monde peut en faire, qu’elles ne seront pas si mauvaises que ça et que par conséquent ça ne vaut pas le coup de « se ruiner en engageant un pro ».
L’autre inquiétude qui me vient est la corrélation entre les plateformes comme Meero et les appareils hybrides de plus en plus automatisés. Je suis prête à parier que l’on verra arriver dans quelques temps depuis ces plateformes, des gens mal payés, pas photographes, engagés en contrat précaire, pour faire quelques rafales lors d’un évènement grassement payé, parce qu’il suffira de cadrer et d’appuyer, l’hybride fait déjà le focus tout seul sur l’œil ou le visage, et gère la vitesse et l’exposition. Bref, des « belles » photos pour la moitié du coût d’un photographe. Évidemment ce n’est que pure spéculation de ma part, mais ça me paraît crédible.
Cela étant dit, je fais aussi partie de l’équation. Je suis photographe non professionnelle et diffuse librement et gratuitement mes photos sous licence Creative Commons ce qui fait qu’un certain nombre d’entre-elles a pu servir d’illustrations pour des articles de presse. Je fais néanmoins attention à ne pas marcher sur les platebandes des pro lorsque je fais de l’évènementiel.
Je crois que les portes qui restent ouvertes sont celles de la démarcation (pourquoi on me choisirait moi plutôt qu’un.e autre), l’entre-aide (ça ne sert à rien de se tirer dans les pattes, d’autres le font déjà pour nous), et quelques niches comme photo-reporter en zone de guerre ou dans une contrée exotique qui fait rêver le public.
Il y a beaucoup de choses dans ce commentaire, mais je retiens que la profusion de photos et le fait que de moins en moins de monde saura faire une bonne photo est une bonne chose pour les photographes qui sauront se donner la peine. Et ça rejoint tout à fait mon article. 😉
Pour ce qui est des hybrides, des réglages et de l’utilisation qui sera faite des boîtier à titre pro mais par des non photographes, c’est probable. Mais ça existait déjà du temps de l’argentique où des photographes scolaires, par exemple, n’était pas vraiment plus photographe que ce qui te fait peur avec l’hybride pour l’avenir. Donc je ne crois pas que ça augmentera ce souci, de toute manière les photographes qui en fait ne le sont pas, à moins d’être d’excellent vendeur pour compenser, ils ne durent pas.
Concernant Meero, j’ai donné mon avis dans l’article, on verra dans quelques mois si j’avais juste ou pas. 😉
Ensuite, je vois que tu diffuses tes photos gratuitement ??? Mais pourquoi ??? Quel est l’intérêt de cette chose ? Et si malheureusement ça fait de la concurrence à d’autres photographes et surtout ça contribue à dévaluer ce qu’est une photo. Si on peut avoir de belles photos gratuitement c’est qu’une photo ça ne vaut rien, c’est comme ça que pensent les gens à cause justement de cette profusion de gratuit.
Du coup, je ne trouve pas ça du tout cohérent avec ton agacement. C’est comme si tu faisais gaffe à ne pas écraser des petits bout d’herbe d’un côté pour passer le motoculteur sur tout le reste de la parcelle… 🙂
Et pour finir, les niches dont tu parles ne sont pas plus rémunératrices que le reste, il suffit pas de dire je veux être le photographe des motards qui n’ont qu’une roue pour vivre de ta profession. Ce serait trop facile. 🙂
Avec ce genre de raisonnement, on me dit à moi aussi parfois que j’ai trouvé la bonne niche en faisant de la formation photo. Si ça marchait comme ça, ça se saurait… Tu peux faire du mariage qui n’est pas une niche vu la flopée de photographes et pourtant avoir plein de clients et bien gagner ta vie.
C’est toujours une question de compétence, de vision et de qualité de travail, niche ou pas niche du tout. 😉
Se démarquer, ça veut dire être reconnu pour son travail, pas seulement avoir une casquette sur la tête au milieu d’une foule de tête nue. 😉
Merci d’avoir pris le temps pour ce long avis en tout cas. 😉
Bonjour, je vous suis également dans votre discours et même si il date un peu il est toujours d’actualité ! 🙂 Comme vous le dite tout le monde peu faire des conneries comme certain(e)s photographes qui proposent 250 photos pour 200 euros par exemple….. Je ne m’étalerai pas sur ce sujet, mais je pense qu’il faut de la valeur ajoutée comme tu dis ! Et puis surtout ne pas donner son travail ! A ce jour moi dans mes collections je reviens aux tirages et les clients choisissent d’acheter par la suite quelques photos numériques ou des tirages supplémentaires. Je privilégie la qualité à la quantité ! Et je dis toujours à mes clients même sur un mariage, une phrase qu’un ancien photographe m’a dit un jour » une belle histoire en photos se raconte en 12 images Max et certainement pas 250 ou 500 clichés. Voila aujourd’hui oui les gens sont tellement habitués à la quantité que j’espère que cela va changer ! Car à force de voir du moins cher partout et bien les prospects ne savent plus ou donner de la tête et cela malgré la valeur ajouté qu’on propose, car forcement l’investissement n’est pas le même. Voila j’ai bien aimé votre article et partagé sur mon Facebook pro ! Bonne continuation et prenez soin de vous !
Je pense que plus il y aura de monde qui voudra et fera de la qualité et plus ça deviendra la nouvelle norme. Je pense qu’il y a une petite tendance, faut espérer qu’elle s’accentue . 🙂
Merci pour le partage. 😉
Très bon article.
Je te suis dans ce que tu développe. Je considère que le métier de photographe n’est pas perdu, cependant comme tu le dis si bien, charge à chacun d’avoir un positionnement qui le permette par une pratique basée sur la plus-value sans se préoccuper de ces « fast-food » de la photo.
Personnellement je ne suis pas attirée par les hybrides qui à mon sens enlève ce rapport privilégié que l’on peut avoir avec notre transcription de la réalité par nos réglages et vision de la réalité qui nous fait face. Une photo ça se vit avant tout… Et même si parfois j’allègerais avec plaisir mon sac à dis
Merci d’avoir pris le temps de me lire !!! 😉
Je suis d’accord avec ton argument sur les hybrides. 😉
Ça fait aussi partie des choses qui me domaine perso.
Merci à toi. 😉
Bonjour Mickaël,
Très bel article, très intéressant. Je suis photographe amateur et j’avoue que je suis assez pessimiste. Je me demande souvent pourquoi je passerai pro, lorsque je vois le monde de photographe qui délivre leur formation, stage sur internet. Y’a t-il encore de la place pour moi?. 😉 . Je suis assez d’accord avec toi, les anciens pèsent beaucoup sur la balance et je trouve que l’on se projette de trop sur les travaux réalisés dans le passé par de grands photographes de l’argentique. Inconsciemment ou consciemment, je ne sais pas. Les anciens qui forment en général les débutants devraient s’ouvrir un peu plus et apprécier d’autres visions moins classique de la photo.
Je ne. Pis pas trop le rapport entre le questionnement de passer pro et le fait que des pros fassent des formations photo. 🙂
Pour le reste, je te suis et je pense aussi qu’on s’attarde de trop sur le passé…
Et pour avoir des formations qui s’adressent aussi aux photographes de nos jours, faut venir me voir !!! 🙂 🙂 🙂
Merci pour ce commentaire. 😉
« Et pour avoir des formations qui s’adressent aussi aux photographes de nos jours, faut venir me voir !!! » c’est déjà en projet Mickaël 🙂 . j’ai eu un excellent retour de tes animations de stage.
Ha ouais ? Qui ? Des noms, des noms !!! 🙂 🙂 🙂
En tout cas ce sera avec plaisir. 😉
Le métier de photographe est bien mort et enterré depuis longtemps….. Déjà fin des années 1960 certains disaient que le métier était foutu à cause de la vulgarisation de la photo couleur et surtout l’apparition du 24/36 de qualité à prix abordables… Rubens, Rembrant n’étaient que des portraitistes. Le monde change bien vite et toute la téchnologie évolue encore plus vite . Mais celui qui a du talent et surtout de la persévérance aura toujours un place dans le milieu pro, faut s’accrocher et surtout le vouloir. Certes le marché a évolué, qui va encore se faire tirer le portrait au photographe du coin ou bien faire des photos de communion? Il n’y a plus de photographe au coin de la rue. Avant le client allait chez le photographe, maintenant la démarche s’est inversée, c’est au photographe de trouver le client…Beaucoup d’amateurs font de la photos et prenent aussi la place des photographes pro pour les mariages par exemple, mais à qui la faute? Quand je vois que certains pro proposent un reportages de mariage pour 250 € et qu’ils livrent un cd avec 250 photos, ce sont eux qui tuent le métier… Mais cela a toujours existé. Vivre de la photo n’est certes pas une des choses les plus aisées, mais c’est encore et toujours possible . Il suffit d’y croire et surtout de le vouloir et bosser
Comme je le dis dans l’article, le monde de la photo n’allait pas si bien que ça avant le numérique et on a tord de juste accuser les capteurs de tous les maux. 🙂
Comme tu le dis, beaucoup se font du mal tout seul. En donnant, en se bradant, en ne respectant pas leur propre travail, etc…
Merci à toi !!! 😉
La phrase la plus importante de ton article est pour moi « Tout en apportant de la valeur ajoutée à leurs clients ». C’est cela qui fera que le photographe pro s’en sortira. Car si il n’apporte pas de valeur ajoutée il ne sert a rien. Personnellement je ne pense pas que ce métier soit mort. Il y a plein de valeurs ajoutées que le pro peu apporter et il y a moyen de les valoriser. Etre un pro c’est aussi anticiper l’évolution de son business et ne pas la subir. Etre un pro c’est aussi être polyvalent, c’est être commercial, c’est connaitre son marché et son business plan. Bref je suis d’accord avec ton article 😉 même si je suis un amateur qui a un « Vrai » métier 😛 😀
Dans tout métier, pour durer il faut effectivement avoir cette valeur ajoutée. 😉
La vision et l’avenir du monde pro en photo est fortement lié aux amateurs, donc ton avis est intéressant aussi, pas besoin d’être un vrai pro. 😉