Et si la contrainte en photographie était une bonne chose ?
Non seulement j’en suis persuadé, mais je fais aussi en sorte d’aller chercher de la contrainte dans ma pratique photographique.
J’en vois déjà penser et dire que je suis un peu dingue dans ma tête… Mais non ! Enfin je ne crois pas… Et puis de toute manière, si je le suis à priori je ne pourrais pas m’en rendre compte. 🙂 🙂 🙂
Lisez bien cet article et faites-vous votre propre opinion sur mes capacités mentales. Qui sait, ce texte sera peut-être une belle source d’inspiration pour votre propre pratique de la photo.
Je vous le souhaite en tout cas. 😉
Je ne suis pas fou, je suis juste… différent. 🙂
Qu’est-ce que la contrainte en photo ?
Je fais partie de ceux qui pensent que de la contrainte naît l’intelligence. La contrainte, qu’elle soit voulue ou subie, nous pousse à nous adapter et à s’en affranchir.
A l’inverse, quand il n’y a pas de contrainte, il y a beaucoup plus de possibilités. Contrairement aux apparences, l’abondance de choix et de voies n’est pas un luxe. A mes yeux, c’est même une contrainte. Heu… du coup c’est un peu le serpent qui se mort la queue non ? 🙂 🙂 🙂
On va dire que je fais une différence entre une contrainte choisie et ciblée et une contrainte qui n’est pas souhaitée.
Trop de choix tue le choix ! C’est basique, mais toujours vérifié ! Plus j’ai de possibilités et moins je suis efficace et pertinent. C’est valable en photo comme dans de nombreux domaines me concernant. Vous me direz dans les commentaires si c’est pareil pour vous, je suis vraiment très curieux de savoir si je suis un oiseau rare… 🙂
Chaque photographe aura une vision différente de ce que peut être une contrainte. Pour certaines personnes, notamment les fans des appareils photo hybrides, le poids est souvent une contrainte. Pour moi, pas vraiment par exemple. Mais c’est normal parce qu’on n’a pas tous les mêmes envies et des sensibilités différentes.
En revanche, de par mon expérience en formation photo, j’ai pu vérifier qu’il me fallait parfois apporter de la contrainte à certaines personnes pour les aider. Ça paraît bizarre, mais c’est assez efficace finalement.
Sur la composition d’une photo, quand il n’y a qu’un chemin à suivre, tout est plus simple aussi finalement.
Comment s’appliquer de la contrainte ?
C’est à la fois simple et compliqué. S’appliquer de la contrainte, ne consiste pas à simplement se mettre en difficulté pour tout et n’importe quoi. Parce que sinon, vous pétez votre appareil photo en le jetant sur le sol et là vous aurez une belle contrainte pour photographier. 🙂
Le but c’est d’abord de faire des choix judicieux et me concernant ça commence par le matériel. Vous le savez sûrement si vous me suivez depuis un moment, mais je suis très fan des focales fixes. Alors ce n’est pas juste pour me la péter ou par snobisme, mais bel et bien parce que c’est quelque chose qui m’aide vraiment à faire de meilleures photos. Je l’avoue, je ne sais pas photographier avec un zoom…
Je n’ai pas non plus honte, je l’assume pleinement. Mais pourquoi le zoom est une vraie contrainte et non une contrainte choisie pour moi ? Tout simplement parce qu’on a bien plus de possibilités, sur le papier, avec un zoom qu’avec une focale fixe. Je vais prendre un exemple bête pour vous le prouver. Quand je suis au bord d’un terrain de foot avec mon 300mm, si une action se rapproche trop de moi, mes sujets remplissent beaucoup trop le cadre puisque je vais zoomer sur un genou ou une tête. A l’inverse, s’ils s’éloignent trop de moi, je ne les verrai qu’en tout petit.
Maintenant, si sur cette même action j’ai un 150-450mm par exemple et bien je pourrais toujours cadrer correctement mes sujets s’ils s’approchent de moi. Je pourrais aussi mieux les suivre s’ils s’éloignent. Après, même cet objectif aura ses limites, mais vous comprenez bien que ça m’offre beaucoup plus de possibilités, c’est logique en fait ! 😉
Mon 300mm f2,8 reste une belle contrainte quand même… Ce serait malvenu de m’en plaindre. 😉
J’ai une approche différente du problème et j’en parle d’ailleurs dans mon livre (Les secrets de la photo de sport). Je pars du principe que je ne vais pas m’intéresser à toutes les actions. C’est une autre contrainte que je m’applique ! Quel intérêt de suivre les sportifs d’un bout à l’autre du terrain ? Si je suis là pour faire de belles photos, je n’ai pas pour objectif de ramener un film des évènements non plus…
Avec ma focale fixe, je ne peux pas tout faire, ce qui fait que je me concentre que sur ce que je peux faire et surtout sur ce que je veux faire. Si je veux prendre en photo des actions au milieu du terrain et bien je me déplace en fonction. Je ne reste pas près des buts au cas où il y ait une action chaude dans le coin, tant pis ! Il faut faire des choix ! A partir d’une contrainte matérielle, je m’applique toutes sortes de contraintes que j’adapte en direct sur le terrain.
Plutôt que de passer du temps à réfléchir à des cadrages différents et de nouvelles possibilités avec un zoom, je préfère me focaliser sur une seule vision que je peux faire aussi varier mais en me déplaçant. De même, tout le temps passé à réfléchir et agir sur la bague de zoom, pour moi c’est du temps en moins passé à réfléchir à ce qu’on veut faire en photo.
Alors, vous pensez toujours que je suis un dingo ? 🙂 🙂 🙂
Pour la photo de paysage aussi j’utilise une focale fixe : un 24mm de chez Nikon ! Le zoom, c’est mes jambes. 😉
La contrainte sous toutes ses formes !
Dans la plupart des circonstances, je vais aller chercher un peu de contraintes pour finalement me faciliter la tâche et m’obliger à me concentrer sur peu de choses à la fois.
Si je pars faire des photos de paysage avec des conditions climatiques compliquées, je sais que je ne vais pas faire des photos avec des ambiances chaudes et ensoleillées. Je choisis donc la contrainte du temps dégueu, enfin pour la plupart des gens, pour rester sur une vision resserrée de ce que je vais être amené à faire. Tout en sachant que le temps de prise de vue sera forcément impacté par la météo !
Rien ne m’empêchera de changer de vision sur place bien sûr. Disons que c’est comme partir en voiture pour atteindre une destination. On peut très bien choisir un itinéraire différent pour s’y rendre ou même changer de destination en cours de route. Mais en se disant qu’on va à Bordeaux précisément, on sait mieux déterminer le meilleur itinéraire pour suivre un cap. Si on se dit qu’on va visiter la Gironde ou l’Aquitaine, il y a tellement de possibilités que la ligne directrice est très floue, ce qui n’augure rien de bon.
C’est vraiment quelque chose que je conseille à mes élèves VP23 et les gens qui me contactent, bridez-vous pour ne pas courir après 50 sujets ou buts à la fois ! Il est préférable de ne viser qu’un objectif pour avoir toutes les chances de l’atteindre. Peu de personnes sont capables de viser plusieurs cibles et de les atteindre. 😉
Autre contrainte particulière, à titre d’exemple, quand il fait soleil, j’ai pris l’habitude de photographier avec mes lunettes de soleil. Ce qui énerve pourtant la plupart des photographes (moi y compris il y a longtemps) est une vraie force pour moi aujourd’hui. Déjà je ne me crame pas les yeux et ça peut servir en photo… L’avantage, c’est que cette vision différente et filtrée des lunettes me donnent parfois des idées d’ambiances et de lumières. A moi de chercher à les recréer ou non à la prise de vue. 🙂
Si dans ce type de conditions vous ne faites pas le choix d’utiliser des lunettes, vous allez vous cramer complétement les yeux. Vous pourrez consulter dans la foulée pour votre future cataracte…
La contrainte de A à Z !
Je recherche la contrainte dans mon matériel, sur le terrain, mais je pousse la chose jusqu’au post-traitement ! Oui, même quand j’ai mes images, tant que le boulot n’est pas fini, la contrainte fait partie de mon « art ».
Ainsi, je me fixe par exemple comme contrainte de ne pas recadrer une photo de façon « sauvage ». Je respecte toujours ce principe, sans exceptions sinon ce ne serait pas une contrainte, le ratio d’origine. Si j’ai une photo qui a le potentiel pour être magnifique, mais que je ne peux pas la recadrer selon ma contrainte choisie, alors elle file à la poubelle. 😉
C’est dur parfois, mais il ne faut pas regarder les cas où c’est effectivement un peu rageant. La plupart du temps, ce recadrage me fait gagner beaucoup de temps, parce que je ne réfléchis pas pour chaque photo à ce que je vais faire. Puisque je le sais déjà ! 🙂
Ce qui est super, c’est que dès la prise de vue je sais déjà ce que je peux me permettre ou non. J’ai parfois besoin de cadrer plus large pour ensuite redresser des perspectives par exemple. Et bien sur le terrain, je peux déjà avoir une vision assez précise de ce que je ferais du fichier final. Bref, là encore je gagne en rapidité et en efficacité et surtout en confort parce que ça me permet plus facilement de tenir un cap.
Dans ma pratique de la photo, c’est assez important d’avoir une vision d’ensemble et tout simplement de savoir où je mets les pieds. Mais je suis là encore très curieux de savoir si vous partagez complétement ou en partie ma vision. Ou pas du tout d’ailleurs, dites-le moi dans les commentaires. 😉
Même pour les photos où je prends en flag mes élèves en formation, je ne déroge pas de la contrainte du cadrage !
Conclusion
Je suis persuadé qu’on a besoin d’une barrière devant nous pour trouver le moyen de la contourner et d’en faire une force. La contrainte ça fait peur, mais moi ça me rassure et c’est ce qui me permet d’élever mon niveau de jeu. Je trouve qu’il est plus intéressant de choisir ses contraintes que de les subir. 🙂
Quel que soit le domaine, je pense qu’il faut réussir à résoudre des problèmes pour trouver de belles solutions. Si on fait tout pour rester dans le confort, on ne rencontre pas ou peu de problèmes et du coup on ne se surpasse à aucun moment. C’est tellement valorisant que d’avoir réussi à faire quelque chose malgré la difficulté, c’est particulièrement valorisant.
Quand on est petit et que l’on marche à 4 pattes, atteindre la boîte à gâteau sur une simple table est irréalisable. Mais l’envie pousse à trouver des solutions et le jour où on marche on se rend vite compte qu’on peut utiliser des chaises ou des objets pour grimper dessus. A terme on fini même pas grimper sur la table ou les meubles si besoin. J’ai un cobaye à la maison, donc je peux même l’affirmer… 🙂
Mais c’est cette contrainte qui amène les enfants à se dépasser et à vouloir déjouer les « pièges » des parents. Si vous gavez de gâteaux votre enfant dès le plus jeune âge et que tout lui est facile d’accès… Le jour où il faudra faire un effort parce qu’il n’y aura pas d’autres choix,il y a fort à parier qu’il sera aux abonnés absents ou au moins en difficulté. 🙂 🙂 🙂
Trouvez vos propres contraintes, dépassez-vous et faites de magnifiques photos !
Mais surtout, prenez du plaisir à faire ce que vous faites, c’est le meilleur moteur pour aller plus loin et plus haut !!! 😉
C’est d’autant plus vrai dans cette période de confinement qui est une belle contrainte. A nous tous d’en faire une force pour la suite… ou pas. Mais on a le choix ! Il faut juste se faire un peu mal (oui c’est pas simple) pour contourner à notre avantage le problème. 😉
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A très bientôt !
Je te propose comme contrainte créative de photographier en noir & blanc avec un mirorless 😉
Si tu cherches vraiment des contraintes… 🙂
Je cherche des contraintes, pas à me faire du mal non plus. 🙂 🙂 🙂
Me concernant je commence petit à petit a me mettre des contraintes surtout lorsque je pars me balader à Paris. La ville offre tellement de possibilités photographiques que lors de mes premières sorties je partais sans idées précises. Je me laissais porter par le quartier où je déambulais. Au final je rapportais beaucoup de clichés très divers et sans cohérences. Maintenant que j’ai intégré que Paris n’était qu’à 12 km de chez moi et que donc je pouvais y aller aussi souvent que je le souhaitais, je m’impose des contraintes avant de partir. L.idée est de choisir exactement ce que je veux photographier. Le plus souvent je trouve matière et parfois d’autres axes se rajoute mais j’évite de m’éparpiller. Pour exemple, début mars je suis partie dans l’idée de photographier la Seine en crue et quelques ponts de Paris mais un certain type de pont. J’étais très fière de moi car j’ai réussi à rester dans ma contrainte choisie. Mais en arrivant près de la Tour Eiffel je n’ai résisté à aller la photographier mais en y allant j’avais déjà une idée précise de la manière dont je voulais la prendre et wouahouuuuu j’ai réussi à avoir exactement ce que je voulais. Autant dire que j’étais très fière de moi. Réussir en une même sortie à m’imposer une ou deux contraintes max et à réussir à avoir avant la prise l’exacte idée des clichés voulus je crois bien que c’était une grande première.
Pour résumer oui je m’impose des contraintes lors de mes sorties photographiques. Par contre lorsque je suis en voyages c’est plus difficile car d’une part je ne connais pas forcément bien le lieu et d’autres part j’ai envie de rapporter plus des souvenirs. Quoique là encore j’ai bien progresser puisque maintenant j’arrive à réfléchir plus avant de déclencher et donc à prendre moins de photo. Bon mais ça c’est un autre sujet .
C’est super intéressant tout ça et perso je suis très content que tu ailles dans cette voie qui me paraît très bonne. La formation photo à Bordeaux qu’on a eu en commun joue un peu ou pas plus que ça ? 🙂
Salut Micka,
j’avais loupé cet article ^^. J’en avais déjà parlé sur l’article fixes/zooms mais pour moi la contrainte ne doit pas venir du matériel, d’ailleurs avoir un zoom amène des possibilités mais ajoute d’autres contraintes, en général pas d’ouvertures aussi grandes ou quand c’est le cas (ou presque) ça veut dire plus de poids et d’encombrement, et faut choisir sa focale ce qui amène une réflexion en plus parce qu’à l’inverse rien n’empêche de bouger autant avec un 24-120 à 50mm qu’avec un 50 fixe à part soi-même. Tu dis « Plutôt que de passer du temps à réfléchir à des cadrages différents » pour un zoom alors que l’un des arguments des fans de focales fixes c’est que ça oblige à bouger et à réfléchir à des cadrages différents…on se trouve les arguments qu’on veut pour justifier l’un ou l’autre, même quand c’est le même argument finalement 😉 . Après pour l’ouverture par exemple avec un zoom tu ne peux pas réduire aussi facilement la PDC par exemple, avec un zoom pour le faire il faudra trouver des moyens en…bougeant, en faisant varier les distances entre les plans, en cadrant plus serré etc. et au final en devant jouer avec les perspectives, ce n’est pas moins formateur qu’une focale fixe, en fin de compte 🙂 .
Je pense qu’on associe trop les contraintes de réflexion à des bouts de métal et de plastique qui ne réfléchissent pas, si on ne bouge pas avec un zoom c’est qu’on a décidé de ne pas bouger, si on fait 2000 photos par jour c’est pas parce que notre carte mémoire nous oblige à en faire 2000 elle ne fait que le permettre, pas besoin de racheter un argentique et une pellicule limitée à 35 poses pour ne faire que 35 photos dans la journée.
J’évoque l’argentique parce que le coup des contraintes c’est l’argument absolu de tous ceux qui y retournent en ce moment et disent que ça oblige à penser sa composition et à faire plus attention parce qu’on doit attendre pour voir le résultat, à croire qu’en numérique on ne peut pas penser ou ne pas regarder l’écran arrière si on veut vraiment s’y contraindre (bon l’argument est encore plus idiot pour ceux qui à côté de ça ont migré vers l’hybride, eux ne peuvent même plus choisir de ne pas voir le résultat puisqu’ils l’ont automatiquement dans le viseur…dire que certains sont même partis en hybride sous prétexte que ça ressemble plus à un argentique, si c’est pas comique lol).
J’avais lu un article d’un blogueur disant que pour un voyage à Venise, il avait préféré prendre son hybride que son argentique parce qu’il estimait avoir besoin du confort du numérique pour ce voyage…mais dans combien de cas il n’aura pas envie d’être confortable dans l’année, en fait?
Honnêtement, s’il existait un truc genre 14-300mm f/1.4 de super qualité à 1000€ de 10cm et pesant moins de 500g qui se monterait sur un FF, on serait combien à encore vouloir des 300mm f/2.8 de 3Kgs, 70-200mm f/2.8 ou même f/4, des 35 ou 85 f/1.4 à 1500€…quand on a la possibilité, pourquoi se contraindre, une possibilité n’est pas une obligation, si on aime la mise au point manuelle on peut quand même acheter un objectif avec AF, ils peuvent à priori tous faire la mise au point manuellement quand même.
Après je n’ai rien contre ceux qui veulent se mettre des contraintes, je le fais aussi souvent, mais il y a à mon sens plus de mérite de se contraindre alors qu’on a d’autres possibilités que quand on n’a pas le choix parce que le matériel l’empêche, ou de croire qu’on a besoin d’acheter du matériel limité pour justifier notre manque de réflexion et notre incapacité à choisir 🙂 .
Si tu fais des commentaires plus longs que mes articles ça va être chaud pour te répondre. 🙂 🙂 🙂
Pour moi la contrainte, c’est pas quelque chose de physique en soit. C’est juste un moyen trouvé pour me faciliter la tâche et l’esprit tout simplement. 😉
Avec une focale fixe, pour une position donnée, tu as bien moins de possibilités qu’avec un zoom. Évidemment, il faut aller chercher d’autres possibilités avec une focale fixe et c’est justement ça l’intérêt. S’obliger à penser différemment et aller voir à une autre position ce que ça donne.
Mais tout le monde ne pense pas comme ça et tout le monde n’agit pas de la même manière avec un zoom. Je parle de mon cas et tant mieux si ça fait écho auprès d’autres personnes. 😉
Et bien moi je pense que si tu remplaçais « née » par « nait » je serais contraint à ne faire aucune remarque sur ta rédaction 🙂
Mitch
C’est fait et je l’ai même remplacé par « naît ». 🙂
C’est une vision que je partage plutôt. Contrainte choisie et assumée sinon, c’est la frustration assurée ! Je t’accorde également que la contrainte permet de s’améliorer… si on est dans le bon état d’esprit. Sinon, c’est le blocage et de nouveau la frustration. Au pire, utiliser la contrainte que sur une seule partie de la sortie photo.
Pour ce qui est de l’utilisation d’une focale fixe plutôt qu’un zoom, impossible pour l’instant de mon côté : j’ai besoin/j’apprécie la variété dans mes reportages photos et pour l’heure je ne m’en sens pas capable avec juste des focales fixes.
La contrainte reste une contrainte, donc c’est sûr que plus on l’assume et plus on est capable de faire avec et plus c’est une force. 😉
Je n’étais pas capable non plus d’utiliser des focales fixes, jusqu’à ce que je me donne cette contrainte une première fois, tout simplement parce que j’ai acheté un 50mm f1,8. Ensuite je n’ai voulu plus que ça, mais ça a pris un peu de temps avant que j’en sois convaincu bien sûr. Mais d’autres seront convaincus que les zooms c’est mieux et à raison. C’est vraiment une question de personne. Certaines vont te dire que de faire de la motocross c’est mieux que de rouler en Harley et d’autres préféreront des mobylette ou des motos routières. Tous auront raison. 😉
Contrainte choisie oui, je déteste qu’on m’oblige à faire quelque chose que je ne veux pas. Mais en photo, comme j’aime ça, il y a peu de choses que je trouve être une contrainte subie, je m’adapte à ce qui arrive en général.
Pour les sorties photos que je me programme, si c’est de l’archi ou un reportage, je sais à peu près ce que je veux ramener, donc s’il y a des idées qui entraînent des contraintes, je fais avec. Après, en voyages, j’ai une très vague idée, et surtout quand c’est à l’étranger, il y a un peu plus de variables indépendantes de ma volonté, donc je me mets moins de contraintes et je me laisse porter car c’est aussi les vacances ! :p Mais au fil du séjour, que je cerne mieux les lieux, les gens, la langue, la météo, j’ai parfois des idées qui émergent et avec quelques petits buts, donc quelques petites contraintes qui en découlent.
Quoi tu n’aimes pas qu’on te dise ce que tu as à faire ? Va ranger ta chambre !!! 🙂 🙂 🙂
Merci pour ton partage d’expérience. 😉
Coïncidence, je viens justement d’écrire moi aussi sur les contraintes, mais avec un point de vue plutôt opposé 🙂
C’est intéressant de confronter les avis.
https://photo.manu.bzh/-/galleries/blog/les-series-ou-projets-ou-manger-des-coquillettes
Plus qu’opposé, je dirais que le point de vue est différent. Mais je pense que mon article est un bon pendant au tien, parce que le tien n’envisage la contrainte que sous l’angle négatif. 😉
J’espère que tu ne me considères pas faire partie des extrêmes dont tu parles dans ton article quand même. 🙂 🙂 🙂
La diversité des opinions est toujours une bonne chose et jamais sur mon blog je ne dis que j’ai la solution à tous les problèmes ou même une voie toute tracée à suivre. Mes lecteurs peuvent aller lire ton article et se faire une opinion après avoir lu le mien aussi. Et pourquoi pas aller lire d’autres blogs, ce n’est pas ce qui manque. 😉
Merci à toi. 😉
Rassure-toi, je ne pense pas à toi quand j’évoque les extrêmes 🙂
Oui, il faut prendre plusieurs avis pour ébaucher le sien propre : lire des blogs, des livres, voir des expos, etc… Le mien peut intéresser certains de tes lecteurs, mais il n’a aucune prétention, je ne prétend pas détenir la science infuse ni montrer une direction à suivre.
Pour revenir à la contrainte, je pense surtout qu’elle correspond bien à certains qui ont besoin de ça pour s’exprimer (et dont tu fais partie si j’ai bien lu !), mais elles ajoutent des complications inutiles à d’autres (dont je fais partie). A chacun de se faire sa philosophie !
Ouf ça me rassure. 🙂
Oui bien sûr, s’imposer une contrainte n’est pas fait pour tout le monde. Me concernant, c’est finalement pas des contraintes, mais plutôt des moyens de me faciliter la vie en fait. 🙂
Merci à toi. 😉
Tu as choisi les focales fixes comme contrainte.
J’ai d’autres contraintes : si je voyage avec d’autres personnes, cela introduit une contrainte dans le temps, dans l’espace, qui est assez forte.
Il y a aussi la contrainte de poids ; en randonnée sur plusieurs jours, il m’est impossible de ballader des focales fixes et u reflex pour un total de 4 ou kg.
L’âge…
Voilà donc pourquoi un hybride et zoom pour 1,9 kg en tout !
Pour ce qui est du voyage, j’ai écris un article sur le sujet déjà : https://mickaelbonnami.com/voyage-et-photo/
Je ne pense pas qu’il soit impossible de trimballer du poids en randonnée, tout dépend de ce qu’on fait et comment on le fait. Que ce soit dur et pas une bonne option c’est une chose, mais ce n’est pas impossible. Certains le font avec succès. 😉
Pour ce qui est de l’hybride, j’ai aussi un article sur le sujet : https://mickaelbonnami.com/je-ne-veux-pas-un-appareil-photo-hybride/
Je ne vois toujours pas en quoi un hybride est bien plus léger qu’un réflex dans la plupart des cas. Faut comparer avec des boîtiers de qualité équivalente. 😉
Parce qu’un Nikon d’entrée de gamme avec un zoom, je pense qu’on est bien en dessous des 1,9 Kg. 😉