Le Dji Fpv Combo, ça vous parle ?
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous avez déjà probablement entendu parlé de ce truc, sinon ça devrait probablement être une découverte. 🙂
Un drone, tout le monde voit à peu près ce que c’est je pense. La plupart des drones présents sur le marché sont ceux de la marque chinoise Dji, qui fait du matériel de très bonne qualité. Les Mavic mini, Mavic Air, Mavic Pro, etc…Bref vous avez déjà du entendre ces appellations.
Ce sont des drones dit stabilisés, c’est à dire qu’ils savent garder une position fixe dans les airs, sans intervention humaine. Le pilotage est assez simple, même s’il demande tout de même un peu d’entraînement pour évoluer en sécurité. D’ailleurs, je propose un Stage photo Drone justement pour ce genre de chose. 🙂
Un drone Fpv et donc le Dji Fpv Combo, c’est un drone qui n’est pas du tout stabilisé (en mode manuel). En gros vous lâchez les gaz de la radiocommande et le drone tombe emporté par la gravité. Ces drones nécessitent quelques heures de pilotage sur simulateur en amont et permettent de faire des prises de vue en vidéo assez folles !!!
Voilà la bête, le Dji Fpv Combo. Il semble inoffensif à l’arrêt, mais c’est une bête de course !
Dji Fpv Combo : Le temps des illusions
Depuis le mois de mars, j’ai l’occasion d’utiliser le Dji Fpv Combo pour mon plus grand plaisir. Le Fpv c’est assez addictif et kiffant franchement. Pouvoir évoluer dans les airs en pleine immersion, au travers des lunettes Dji, c’est franchement cool !
Mes débuts avec ce drone ont été chaotiques puisque j’ai crashé dès mon second vol… Plus de peur que de mal, mais d’entrée de jeu j’ai arraché un morceau de la caméra du drone. Heureusement ce n’est que de l’esthétique… De tel engins vous ramènent vite sur terre, parce qu’une erreur de pilotage, un oubli ou un accident peuvent vite survenir. Surtout que le Dji Fpv Combo dépasse allégrement les 100 km/h avec des pointes à 140 km/h voire même un peu plus si le vent est dans le dos du drone…
Depuis mars et mon séjour dans les Pyrénées où j’ai pu réaliser la première « grosse vidéo » de ma vie (Dji Fpv Combo – Un noob dans les Pyrénées), j’ai pris une certaine confiance et assurance avec ce drone. Je n’ai plus eu de vrai crash, en dehors de quelques petits incidents de rien du tout. Bref, sans me la péter, je pense que je gère de mieux en mieux mes vols, même si le chemin est encore long.
Ce qui fait qu’en partant dans les Landes pour gérer mon Stage photo Surf à Hossegor, j’ai bien sûr pris mon Dji Fpv Combo. 🙂
J’avais en tête de voler au bord de l’océan, au-dessus des dunes et pourquoi pas en pleine forêt. Au programme, du sable, de l’eau, du sel, du vent et des arbres, bref autant d’ennemis pour un drone. D’autant plus quand c’est un drone Fpv… Vous le sentez que j’ai un peu trop pris la confiance sur mes vols Fpv ? 🙂 🙂 🙂
J’ai volé sur la plage et fait des images superbes et j’ai kiffé le vol. Du coup, j’ai décidé de vraiment tenter le vol en forêt !!!
Ma première grosse vidéo dans les Pyrénées m’a vraiment donné envie de faire de belles choses, notamment au travers de ma chaîne YouTube.
Dji Fpv Combo
Avant de commencer mon stage, comme j’arrive toujours un ou deux jours avant, je me suis mis en quête de trouver des zones sympas à filmer depuis les airs. Même si avec un drone Fpv on filme rarement à 120m de haut, on est plutôt très proche des obstacles pour donner une impression de vitesse encore plus grande. De même, les sensations de pilotage sont décuplés bien sûr.
Imaginez-vous au volant d’une voiture rapide. Si vous roulez à 150 km/h sur une autoroute, les sensations de vitesse sont là, mais pas incroyables non plus. Roulez à la même vitesse et avec la même voiture dans un tunnel de 3m de large, vous allez vraiment sentir passer les 150 km/h ! Vous n’arriverez probablement pas à tenir une telle vitesse même. Bon je pense que vous voyez un peu plus ce que ça donne le Dji Fpv Combo. 🙂
Innocemment, je me suis mis en quête de trouver une forêt pour voler entre les pins et au-dessus des fougères. J’ai des images en tête de ce type de vol et une vraie envie de les mettre en forme. L’objectif était de trouver un bout de forêt qui soit visuellement agréable pour la vidéo, à l’écart des villes et de la population et surtout loin des pistes cyclables parce qu’il y a déjà pas mal de touristes en juin.
J’ai donc cherché un bon moment cette zone parfaite… mais j’ai fini par la trouver. Comme je n’ai jamais volé en forêt, ni entre les arbres, je me suis dis que j’allais filmer mes exploits. C’est tellement logique de se rajouter une contrainte quand on teste un truc pour la première fois. 🙂 🙂 🙂
Je lance mon premier vol avec ma première batterie ! Même si je ne suis pas trop confiant, je me rend compte que j’arrive à slalomer entre les arbres sans trop de frayeurs. Je suis même capable de passer du ciel au cœur de la forêt, en plongeant au travers d’une percée dans la canopée. Bref les sensations sont top, même si je me fais une belle frayeur à un moment. Je sais qu’en forêt on peut vite taper un arbre, une branche ou se crasher dans les fougères, donc j’ai tout de même une boule au ventre en volant.
J’attaque ma seconde batterie et je décide de me filmer et commenter mon vol pour le partager avec tout le monde sur YouTube. 🙂
A plus de 100 km/h la forêt ça ressemble un peu à ça… Je rigole, c’est une vieille photo à moi ça. 😉
Ce qui devait arriver, arriva !
Voler et commenter en direct, ce n’est pas simple… Une partie des ressources utilisées pour parler, n’est plus disponible pour assurer un vol correct. D’autant plus que j’ai des lags et des menaces de coupures du retour vidéo pendant ce second vol, chose que je n’avais pas eu auparavant.
En fait, j’utilisais un micro sans fil qui a créé des interférences avec le Dji Fpv combo, d’où les petites gênes au niveau de la vidéo et les quelques coupures son du côté du micro aussi. L’avantage du Dji fpv Combo en cas de coupure vidéo, c’est qu’il se met en arrêt d’urgence automatiquement.
Quand le retour dans les lunettes est dégradé voire tout noir, instantanément le drone passe en mode urgence et se stabilise dans les airs. Le Dji Fpv Combo entame la procédure de RTH (Return To Home) pour revenir à son point de départ. De sa position figée, le drone s’élève à une hauteur déterminée par l’utilisateur, puis se dirige vers son point de départ et redescend pour se poser tout seul. Sauf qu’ici on est en forêt, donc si le drone fait un RTH, il va percuter les branches des pins en remontant ou à la redescente si par miracle il ne se crashe pas avant…
Vous comprenez mieux pourquoi les dégradations du signal vidéo me faisaient bien flipper en plein vol… Ce qui n’aide pas a être serein bien sûr. Donc sur ma second batterie, je n’arrivais plus à faire certaines choses et je n’osais pas en tenter d’autres. Résultat, mon vol était aussi moins propre et visuellement moins agréable d’une manière générale.
Puis vient le moment de la 3ème et dernière batterie. Je continue de me filmer pour créer une vidéo Youtube même si mon vol n’est pas ouf non plus. Mais je suis très content de partager ces moments avec les personnes qui prendront le temps de regarder tout ça. 😉
Je me fais encore des frayeurs et j’annonce en direct dans ma vidéo qu’il faut savoir remonter à cheval pour combattre ses frayeurs et effacer ses peurs. Remonter à cheval ce n’est déjà pas évident, mais moi j’ai décidé de faire plus encore évidemment… Plutôt que de continuer à voler en faisant ce que je sais faire, je me suis dis qu’en faisant un peu de vitesse dans la forêt j’allais combattre plus vite mes doutes en vol. 🙂 🙂 🙂
Quelques secondes à peine après avoir expliqué en direct sur ma vidéo que je prends un risque pour le drone, mais qu’il le faut en quelque sorte… c’est le crash…
Mon premier vrai crash avec le Dji Fpv Combo depuis mon tout premier vol. C’est la désillusion et le retour sur terre… Enfin sauf pour le drone, parce que lui est bloqué à plus de 20m de haut dans un pin…
Voilà, c’est là que j’ai bloqué mon drone et c’est très haut…
La désillusion…
Comment décrocher un drone qui est bloqué à plus de 20m de haut ? Je n’ai toujours pas de vrai réponse à cette question…
Je vous épargne le fait qu’il m’a fallu au moins une bonne demi-heure pour trouver mon drone dans les airs. Les pins se ressemblent tous et même si je peux faire sonner mes moteurs, j’ai eu du mal à trouver le lieu du crash…
Naturellement, j’ai testé d’abord de balancer des pommes de pin, des branches et autre pour tenter de décrocher le drone. Il faut savoir que j’ai une assurance Dji qui me permet de remplacer à neuf mon drone pour environ 250€ si je l’explose. Mais ça ne marche que si je récupère le drone pour leur renvoyer… Si le drone reste dans l’arbre, c’est 700€ qui dorment dans les airs… et bien sûr 700€ si je veux le remplacer…
Bien sûr, je n’ai pas le loisir de jeter de l’argent par les fenêtres après plus d’un an de crise, mais j’imagine qu’il n’est pas nécessaire de détailler tout ça. 🙂
Impossible d’atteindre la branche où mon Dji Fpv Combo est bloqué… C’est trop haut… Pourtant, c’est une des branches les plus basses de l’arbre. Je m’épuise rapidement, même si je ne lâche pas l’affaire. Il faut savoir que le terrain n’est pas plat, le terrain est en forte pente même si sur ma vidéo on ne s’en rend pas du forcément compte. Donc impossible de prendre son élan pour lancer un bâton par exemple, au risque de se péter en plus une jambe quoi.
Je finis par abandonner au bout de 2 ou 3h de lancers en tout genre, je suis fortement épuisé. Et je dois gérer mon stage dès le lendemain…
Je prends tout de même le temps de poser la question « quelles astuces pour décrocher un drone pigé à plus de 20m de haut ? » sur un groupe Fpv de Facebook. Je ne sais pas si ça a été ma meilleure idée d’ailleurs. 🙂 🙂 🙂
Si j’avais directement accroché le carton dans l’arbre, ça m’aurait fait la même impression. 🙂 🙂 🙂
Le début du calvaire…
Je me lève très tôt le vendredi pour retrouver mes stagiaires, donc autant dire que mon état de fatigue ne s’est pas arrangé. 🙂
A midi, quand le stage est fini, plutôt que d’aller me reposer et manger, je décide de mettre en place une des idées que j’ai prise sur le groupe Fpv. J’ai fait 30min de route pour trouver un Intersport et acheter de la cordelette d’escalade en diamètre 3mm. L’arbre est haut, donc dans le doute j’en prends 40m.
Me voici de retour dans la forêt avec mes 40m de corde et la première difficulté c’est à nouveau de retrouver mon drone et l’arbre dans lequel il est perché. Ça semble crétin de ne pas le retrouver, mais le drone est plutôt noir et vraiment en hauteur. Je ne reconnait pas le coin, je cherche, je trace au milieu des hautes fougères, bref le calvaire…
J’ai vraiment eu une pensée pour les aventuriers de Koh Lanta pendant l’épreuve d’orientation… Je comprends encore plus à quel point cette épreuve peut être vraiment psychologiquement difficile à gérer… Et encore, heureusement j’étais le seul à chercher mon drone. 🙂
Mais je finis par trouver, enfin ! J’accroche un bout de bois sur ma cordelette qu’il m’a fallu démêler longuement… Et façon Thierry La fronde, j’ai fait tourner le bout de bois pour gagner en vitesse et le propulser vers le haut. Autant vous le dire de suite, c’est une idée de merde… La gravité c’est puissant et impossible d’atteindre la fameuse branche…
Imaginez-moi en train de récupérer mon bout de bois et plusieurs dizaines de mètres de cordelette au milieu de la forêt et dans les fougères à chaque lancer loupé… Les branches mortes, les arbres et ces fameuses fougères accrochent tout ce qui traine et je passe mon temps à tout démêler, bref c’est une vraie tannée !
Je file manger vers 14h, sachant que je reprend mon stage du jour pour 17h… Niveau repos on est bien quoi. 🙂
Je prends le temps de lire les nombreuses réponses sur le groupe Facebook et on me conseille plein de choses, notamment de couper l’arbre. Ça a vraiment été un conseil récurent avec plus ou moins d’humour derrière. Mais je trouve que ça pose quand même pas mal de questions sur la place que l’humain veut donner à la nature…
Bien sûr, hors de question de couper l’arbre pour un drone, couper la branche sur laquelle il reposait je pourrais l’assumer, mais l’arbre en entier, jamais de la vie…
Au rayon conseil, on me dit qu’avec une bouteille et un peu d’eau à l’intérieur on peut lancer à 50m de hauteur, on me dit de prendre une canne à pêche, une fronde, de grimper moi-même à l’arbre, d’appeler un élagueur, d’utiliser un ballon de foot et j’en passe…
Je voulais tester la fronde depuis le début, mais impossible d’en trouver dans le coin. De suite après le stage, je fonce au Décathlon Anglet avant sa fermeture pour trouver un système pour décrocher ce drone. Je vais finalement prendre un ballon de foot, la seule solution disponible dans le magasin. Je le prends tout jaune, pour le retrouver plus facilement dans les fougères.
Voici l’épisode 1 du Vlog consacré à mes « exploits » d’Hossegor !!! 😉
Rien n’y fait… Le Dji Fpv Combo reste perché !
Sur place, très rapidement je comprends que l’idée du ballon est très conne… Pour un arbre à taille modérée ça marche, mais pour un pin de 30m de haut non, sauf si on est gardien de but pour avoir la puissance de tir nécessaire. Mais je ne l’ai pas et je le précise d’ailleurs dans ma vidéo, je le dis que je suis un joueur de badminton. 🙂 🙂 🙂
Je me suis rendu compte aussi pendant ces heures de calvaire que je pouvais vite sortir des punchlines à la Moundir quand je suis en détresse psychologique. 🙂
Quand à la couleur jaune du ballon, effectivement c’est un plus pour le retrouver sur mes tirs ratés, mais c’est très loin d’être miraculeux. J’ai parfois cherché le ballon pendant de nombreuses minutes… C’est un échec total…
Je l’ai lu et ma femme me l’a rappelé, mais pourquoi pas utiliser un autre drone pour décrocher le Dji Fpv Combo. Ça tombe bien, j’ai mon Mavic pro avec moi*; Parce que j’ai déjà rapidement tenté l’expérience la veille.
Le vent ascendant dû à la pente et les turbulences induites par les arbres font que mon drone stabilisé n’est pas vraiment stable du tout dans les airs… Ce qui est très dangereux pour sa survie, mais la nuit tombe et de la pluie est annoncée dans la nuit. Je veux tenter un truc !
Bien sûr, inutile de vous expliquer la suite… N’importe qui de stable et sain psychologiquement le sait. Mais moi je n’étais plus du tout en état de grand chose… La veille, j’ai balancé mon drone dans les airs et je l’ai crashé après plusieurs alertes pourtant… Il est toujours en vie, mais abîmé et je suis dégouté.
Mais ça ne suffit pas à me faire renoncer, l’échéance de la pluie annoncée fait que le temps est vraiment compté. J’avais aussi lu des personnes qui me conseillaient d’accrocher un fil ou une cordelette au drone pour passer au-dessus de la branche. Pour pouvoir ensuite tenter de la secouer. Sur le papier c’est une idée magique…
J’ai réfléchis à comment faire pour que les hélices ne se prennent pas dans ce fil pendu, ni à la montée, ni à la descente… J’ai donc scotché aussi un bout de bois pour empêcher la cordelette de toucher les hélices. Petite précision pas inutile, sur les batteries Dji, quand un drone n’est pas utilisé, les batteries se vident à 50% de leur capacité au bout de quelques jours pour favoriser la durée de vie.
J’ai 3 batteries et elles sont toutes à 50% soit 15min de vol grand max. Et j’ai déjà vidé une batterie la veille lors de mon crash. Le terrain est en pente et il est difficile de trouver un lieu pour décoller au milieu des fougères, ce qui ne facilite rien… Bref, j’envoie mon drone au casse-pipe avec sa cordelette pendue qui prends très rapidement le vent dans les airs, ce qui rajoute du poids au drone qui galère totalement…
Le temps de monter et d’approcher la branche, les alarmes Dji sonnent déjà de partout et de façon inquiétante… Batterie faible, vent fort et problème divers, bref c’est la folie !!! Mais il va faire nuit dans quelques dizaines de minutes et je tente le coup. De toute manière je n’ai pas ici mon chargeur pour tenter avec une batterie pleine.
Passer au-dessus d’une branche à plus de 20m c’est compliqué, surtout quand on a des arbres et d’autres branches très proches. Mais mon cerveau n’est plus en état de marche… Je ne veux qu’une chose, faire passer le drone par dessus pour récupérer ensuite la cordelette en bas, même si les moteurs se coupent par manque de batterie.
Entre le stress, le manque de vision, les alertes sonores du drone et les conditions déplorables pour voler, j’ai coincé mon second drone dans l’arbre juste à côté… J’ai bien tenté de tirer sur la cordelette pour le décrocher, mais le scotch n’a pas tenu bien sûr… Là je suis tombé au fond du gouffre…
Après le Dji Fpv Combo, j’ai bloqué aussi mon Mavic Pro dans un pin à plus de 20m de haut…
La renaissance !
On est dimanche, les conditions climatiques font que le stage photo Surf du jour n’aura pas lieu. On se rattrapera le lendemain en passant encore plus de temps au bord de l’eau. Je dors un peu pour récupérer et puis je me lance à l’assaut, une nouvelle fois, à partir de 10h du matin. J’ai enfin réussi à trouver un lance-pierre et j’ai pris aussi du fil de pêche et des boulons. Le but étant d’atteindre la branche pour tenter de tirer dessus. Je n’y crois même plus trop parce que je ne filme plus mes recherches et essais sur le terrain, je suis juste dépité.
J’arrive sur place pour 10h30 et je tente mes premiers essais, c’est une catastrophe. Le fil de pêche s’accroche partout dans les fougères, ce qui m’empêche même d’envoyer le boulon parfois. Heureusement, mes mésaventures de la veille font que j’ai eu un éclair de génie en prenant un drap pour créer une zone « propre » au sol pour éviter au fil de trop s’emmêler. Du moins pour limiter les effets néfastes, parce que ce n’est pas miraculeux…
A plusieurs reprises, j’ai vraiment voulu lâcher l’affaire… Plus de 5h de lancer en tout genre dans la forêt, sans avoir mangé depuis la veille et sous la pluie… c’est chaud quand même. Jusqu’à ce que je réussisse à enfin accrocher une branche assez près du drone pour le faire un peu bouger.
C’était presque un miracle, mais plusieurs fois auparavant j’y ai cru aussi… A force de secousses, le drone bouge un peu et il se met dans une position plus instable. Là il va tomber je le sens ! Je me prépare à tenter de l’attraper avant qu’il s’écrase au sol.
Enfin, la secousse salvatrice arrive et je tends les bras pour choper le drone qui tombe. Mais il tombe tellement vite que je n’ai même pas le temps de tenter de l’attraper… qu’il se fracasse au sol. Sur le coup, je vois le drone se démembrer totalement devant moi… J’ose à peine écarter les fougères pour regarder le résultat. Mais je le fais et je m’aperçois que le drone semble en grande partie intact !!!
Les protections d’hélices ont bien amorti cette lourde chute ! Elles sont éclatées et les hélices du drone aussi, mais le drone semble ok, incroyable !!!
C’est une vraie délivrance, vous n’imaginez pas mon état physique et mental à ce moment-là… Mais ça se voit dans la vidéo je crois. 🙂 🙂 🙂
En revanche, je n’avais plus assez de munitions en boulons pour pouvoir réussir à décrocher l’autre drone. A ce jour, il est toujours perché dans un pin à plus de 20m de haut et je n’ai toujours aucune solution pour le décrocher…
Retrouvez mes déboires forestiers dans le second épisode de mon Vlog ! 🙂
Conclusion
Cette aventure, enfin cette série de mésaventures, a pour but de vous servir. Je n’ai pas fait ces conneries pour vous, faut pas déconner, mais le retour d’expérience c’est important.
Donc attention à ne pas trop prendre la confiance et tenter des choses dont on n’est peut-être pas encore capable. Même si pour avoir des résultats, il faut savoir prendre des risques aussi parfois. Mais il faut en assumer les conséquences… C’est valable en drone comme en photo bien sûr et pour des tas de situations dans la vie finalement.
Il faut savoir garder la tête froide et prendre un peu de recul en toute situation. C’est très facile à dire, mais la fatigue et le stress ne sont pas de bons conseillers. Si je n’avais pas cédé à la panique et réfléchis, je n’aurais jamais bloqué un second drone dans les airs par exemple…
J’ai demandé l’avis d’autres personnes, mais rapidement j’avais en tête qu’une fronde serait probablement une bonne solution. J’aurais du m’écouter et tester cette solution de suite, j’aurais passé probablement moins de temps dans cette forêt et réussi plus tôt à décrocher le drone, sans en coller un autre dans un pin…
Utiliser un drone n’est pas anodin et cette expérience me le rappelle, bien que je n’ai jamais vraiment sous-estimé ce point. Quand tout va bien, on peut croire que le drone est une assurance tout risque, mais quand ça part en sucette là on se fait de belles peurs. Je parle là des drones stabilisés que certaines personnes achètent même à leur enfants. Donc bien sûr, les drones Fpv c’est puissance 1000 et à ne pas mettre entre toutes les mains.
Il faut beaucoup s’entrainer sur simulateur avant de se lancer et bien choisir ses premiers spots. La forêt, c’est probablement un peu trop tôt encore pour moi, même si dans l’ensemble j’avais pas si mal géré jusqu’au crash. Je me suis crashé sur les 10 dernières secondes de vol, je voulais tenter un truc fort pour conjurer le sort, faire un virage à droite et tranquillement revenir vers moi pour atterrir.
Finalement, le Dji Fpv Combo aura finir par atterrir au sol 2 jours et demi plus tard… 🙂
Bonne nouvelle, il s’avère que ce drone est plus résistant que ce que certaines personnes médisantes prétendes et je suis très content de pouvoir l’utiliser régulièrement. Enfin, surtout quand il ne croise pas un pin. 🙂 🙂 🙂
Maintenant que vous avez eu la version écrite, je ne peux que vous inviter à découvrir mes aventures et mésaventures en image et en vidéo avec les 3 épisodes de mon tout premier Vlog. 🙂
Dites-moi ce que vous pensez de tout ça dans les commentaires ! Vous auriez insisté autant que moi ? Fait les mêmes erreurs ? Lâchez-vous ! 🙂
Vous avez aimé cet article ? Inscrivez-vous dès à présent à la newsletter, pour être informé de la sortie des nouveaux articles sur le blog ! A très bientôt !
Bon, c’est long et j’ai plein de trucs à faire, mais j’adoooore !! Regarder tes vidéos est presque aussi addictif que piloter ton drone je pense !!
Franchement je kiffe les rase-motte, j’imaginais déjà la musique qui irait avec, … et là elle arrive, exactement celle que je voulais ! C’est grandiose ! Sur grand écran ça pète vraiment bien !
Bon après pour le crash… que dire, tu t’es déjà envoyé les noms d’oiseaux qui me viennent !!! Et comme j’ai regardé les épisodes dans le désordre (2-3-1), je savais déjà la fin en voyant le 1er.
Mais des questions me viennent : il n’est pas géolocalisé pour le retrouver le bestiaux ??
Pourquoi ne pas marquer l’arbre pour le retrouver plus facilement le lendemain ? (ah oui, tu n’y as pas pensé…)
Et enfin, si je trouve que la fronde c’est une bonne idée, est-ce que l’arc n’en serait pas une meilleure ??
As-tu récupéré l’autre drone à ce jour ??
Et enfin merci pour ces bons moment et cette parenthèse sympa, j’adore tes commentaires en direct, c’est spontané, authentique, nature, ça te ressemble !
Tu me ferai presque envie de me mettre au drone… 😉
La bise,
Marie-Ange
Ha carrément, t’as tout regardé dans le désordre. lol
C’est pas Star Wars mon Vlog. 🙂 🙂 🙂
Cool si tu as kiffé l’image et la musique.
Le drone est géolocalisé, mais une aiguille géolocalisée dans une botte de foin, ça reste la merde à trouver. 🙂 🙂 🙂
Et puis une fois qu’il n’y a plus de batterie, je n’ai plus accès à rien. J’aurais du marquer l’arbre, mais quand t’es pas dans le coup tu n’y pense pas ou tu repousse l’échéance une fois que tu as trouvé…
L’arc j’y ai pensé, mais j’ai déjà fait pas mal de dépenses pour choper mon drone, donc l’arc c’était l’étape au-dessus encore et je n’étais pas certain que ça marche en plus et franchement vu la hauteur j’en doute quand même. J’ai plutôt une bonne frappe au tennis et là déjà je pense que 5 ou 10m plus haut je ne peux plus y envoyer une balle. La gravité c’est grave puissant. lol
Pour l’autre drone, c’est l’épisode 4 qui est en cours. 🙂
Cool si mes vidéos te donne envie de t’y mettre. Je demande pas mieux. J’ai un stage photo drone d’ailleurs. lol
Merci à toi d’avoir pris ce temps pour regarder mes vidéos. 😉
Hum, Vraiment très drone cette aventure ! Une belle anecdote VDM du Photographe comme tu n’en as plus écrit depuis longtemps (https://mickaelbonnami.com/tag/vie-de-merde-de-photographe/). Je vais aller jeter un œil aux vidéos 😉
Tu aurais pu demander à tes stagiaires de venir t’aider à faire une échelle humaine non ?
Oui une belle anecdote VDM. 🙂 🙂 🙂
Et c’est pas fini vu que j’ai toujours un drone de perché. Lol
La vidéo c’est encore plus parlant tu verras. Je vais sortir le 3ème épisode dans 2 semaines je pense. 😉
Les vidéos sont vraiment top ! Dans la 1ère, le côté prémonitoire est assez dingue, tandis qu’on sent parfaitement tout ton désarroi croissant dans la seconde… Vivement l’épilogue ! 😉
Tu vas voir ma détresse dans la 3ème alors. lol
Quelle aventure, c’est clair que c’est rageant de ne pas pouvoir le récupérer, je pense que j’aurais eu une tendance à insister aussi. Tu as récupéré le plus cher, c’est le moindre mal. Je vais aller regarder les vidéos, je suis curieuse évidemment !
Oui le plus cher et celui que je ne compte pas remplacer surtout. L’autre dans tous les cas j’envisageais déjà de le remplacer et ça se fera tôt ou tard. Mais bon, je vais tenter de le récupérer quand même, ne serait-ce que pour ne pas le laisser pourrir dans la nature…
tu me diras ce que tu penses des vidéos. 🙂
Terrible cette mésaventure Mickaël, quelle volonté pour aller le récupérer ! c’est pas ton année pour le matos… Mais je vais être franc, j’ai quand même esquissé un sourire pour tes essais au ballon…Aller déloger ton petit drone à 30 mètres de haut par un solide coup de pied, il aurait fallu que MESSI ou RONALDO soit en vacances sur la côte pour réussir ça ! Ton début de vidéo était très bien, toujours impressionnant tes vols au ras des arbres en Fpv ! 😉
Ouais je ne voulais pas lâcher l’affaire, même si mentalement j’ai failli craquer plusieurs fois. Surtout que j’avais en tête mon stage photo surf, raison pour laquelle j’étais là à la base. 🙂
Pour le ballon, j’ai vraiment cru que c’était jouable, on est vraiment con quand on est fatigué. 🙂 🙂 🙂
Dans l’épisode 3, il y aura la délivrance et de belles images réalisées avec le drone et la boucle sera bouclée. 🙂