Test du Nikon Z9 – Mon avis sur le boîtier

La vidéo est un peu longue, mais quand on aime on ne compte pas non ? 🙂 🙂 🙂

J’ai testé le Nikon Z9 pendant 7 jours !!!

Nikon France m’a prêté le Nikon Z9 pendant un peu plus d’une semaine ! Ainsi que 2 belles optiques, un 70-200 f2,8 et un 24-70 f2,8. Le tout en monture Z.

Et j’avais aussi la bague d’adaptation pour pouvoir y monter mes « vieux » objectifs dessus.

Dans mon précédent article, j’explique le pourquoi du comment de ce test. Je vous invite à le lire si ce n’est pas déjà fait : Je vais tester le Nikon Z9.

J’ai donc eu cet appareil dans les mains pour enfin me faire un avis sur la bestiole et il me tardait vraiment de le faire. 🙂

J’étais super curieux de voir ce que cet appareil pouvait donner et de voir s’il pouvait me plaire ou non. Sachant que la plupart des hybrides que j’ai eu dans les mains ne m’ont clairement pas emballés. Et je voulais le voir de mes propres yeux et pas juste faire confiance à d’autres testeurs.

Avec ce test, j’avais aussi envie d’avoir une vision différente du potentiel des hybrides. 😉

Le Nikon Z9, c’est le premier hybride qui m’intrigue vraiment et je suis bien content d’avoir pu le tester ! 🙂

Un gros programme photo !

Pas question pour moi de tester ce Nikon Z9 comme un influenceur, de faire des mires, des tests labo, d’essayer d’accrocher une mouette avec un autofocus ou d’autres tests du genre pour en tirer des conclusions… Chacun fait ce qu’il veut et comme il le sent bien sûr, c’est juste que moi je n’aime pas ça et je n’en vois pas l’intérêt. Et comme en plus je n’aime pas copier bêtement, j’ai fait les choses à ma sauce. 🙂

J’ai demandé à avoir cet appareil photo début février, pour pouvoir le tester dans des conditions réelles et pendant les Championnats de France de Badminton notamment. J’avais 4 jours de compétition prévus à Boulazac, près de Périgueux, donc largement de quoi éprouver cet appareil photo.

Mais pas question de me contenter de la seule photo de sport bien sûr. Parce que moi-même je ne pratique pas que ce seul domaine. Donc j’ai fait de la photo de paysage, en me rendant sur les traces de mon Stage photo Atlantique, j’ai fait de la photo animalière dans une drinkstation que j’ai moi-même fabriqué, ainsi que de la photo de nuit. Plus quelques autres tests en extérieur et en intérieur, mais plus anecdotiques.

Un beau programme pour ces 7 jours de test du Nikon Z9 en somme. Et clairement, ça m’a mis sur les rotules, parce que je me suis levé tôt, couché tard et j’ai enchaîné les heures avec cet appareil photo dans les mains. Mais c’est pour la bonne cause. 😉

Ce qui est certain, c’est que je n’ai pas inventé de faux tests pour appâter et épater la galerie, je n’ai fait que des photos que j’aurais fait avec mon Nikon D5. 🙂

Le résultat de ce test est d’abord important pour moi et aussi pour les personnes que ça intéressent. C’est pour ça que je tiens à apporter mon avis sincère et objectif au possible. 😉

Du début à la fin de ce test, j’étais dans un tunnel et je n’avais pas trop le temps de voir ce qu’il se passait à côté ! 😉

Il vaut quoi en sport ?

Rien… c’est de la grosse daube… Fin de l’article !

Non je déconne, c’est évidemment un bon boîtier pour la photo de sport. Je n’avais aucun doute avant, mais j’ai pu le confirmer sur le terrain assez rapidement. Sur le premier des 4 jours de compétition, je ne suis partis qu’avec le Nikon Z9 dans le sac photo, pour m’obliger à m’habituer à la bête.

Le passage du D5 au Z9 s’est fait rapidement et assez naturellement. A part cette touche de visualisation des photos qui est passée de en haut à gauche à en bas à droite. Maintenant, avec ces conneries je ne retrouve plus la touche non plus sur mon D5… 🙂 🙂 🙂

Les menus ne m’ont pas perdu, l’ergonomie générale du boîtier non plus. Nikon fait les choses correctement de ce point de vue et c’est pas nouveau.

Le premier point qui fait tilt avec ce boîtier, c’est l’autofocus. Tout le monde vante l’AF et à raison, parce que ça accroche bien et c’est un bel outil.

Après, je n’ai pas de suite trouver le bon mode et il m’a fallu tous les tester pour trouver celui qui me convenait le mieux. On a en gros 2 équipes, celle de la mise au point à l’ancienne où on choisit un collimateur à mettre sur son sujet. Et celle où l’intelligence du boîtier aide à retrouver seul le sujet, une tête ou même ses yeux.

J’ai beaucoup plus testé l’accroche des yeux de mes sujets, parce que je n’avais pas cette possibilité auparavant et parce qu’elle a une vraie utilité. Ça marche bien, on peut suivre un sujet vif en badminton au travers du filet central, bref c’est top ! 😉

Top, mais pas miraculeux non plus, il ne suffit pas de viser à peu près et l’appareil fait tout et on a une bonne photo. Non, ce n’est pas du tout comme ça que ça se passe. On a du déchet, des défauts de mise au point et dans tous les cas c’est au photographe à choisir les bons moments et gérer tout ça dans la rapidité du sport. Là, je suis sûr que certains se disent qu’il suffit de claquer une grosse rafale et hop on a la bonne photo. Et bien essayez, faites-vous plaisir et remplissez vos disques durs. 😉

Avec le Nikon Z9, faire une mise au point sur l’œil au travers du filet de badminton est plus simple et ça fait gagner du temps !

Trop de rafales tuent la rafale ?

Le Nikon Z9 peut claquer des rafales de 20 images/seconde et même 30 en Jpeg plein format et même 120 images par seconde en Jpeg de 11 millions de pixels. D’ailleurs, je vais certainement décevoir quelques personnes, mais contrairement à de nombreux testeurs, je n’ai même pas testé ces rafales là… Parce qu’elle ne me sont pas utiles, tout simplement ! Non pas qu’elle ne peuvent pas l’être dans certains cas précis, mais plutôt parce que d’une manière générale ça ne me servira pas à grand chose.

Donc j’ai photographié en rafale de 20 secondes, mais je n’ai jamais utilisé ces 20 images sur une salve de photos non plus. Je n’ai pas besoin de ça, je ne filme pas mes sujets. Cette rafale apporte surtout une grande réactivité, plus encore que sur le D5 qui est déjà vif. Autant vous dire que réussir à ne faire qu’une seule photo par déclenchement est presque un miracle.

Je ne suis pas un rafaleur, mais je faisais à chaque fois 3, 4 ou 5 photos et même plus parfois. Sans le vouloir vraiment… juste parce que ça mitraille sec ! J’ai vraiment multiplié les prises de vue et un peu à mon insu. D’une part parce que cet appareil me permettait de faire plus rapidement des choses qui m’auraient demandé plus d’énergie avec le Nikon D5. Mais aussi parce que j’ai simplement multiplié les photos sur chaque déclenchement.

J’ai fait 70 000 photos en quasi 5 ans avec mon Nikon D5 et là j’ai fait quasi 10 000 photos sur 4 jours de compétition… C’est à la fois un point fort de ce boîtier, mais aussi un point faible. Plus d’expérience avec le Z9 pourrait me permettre de me prononcer plus précisément, mais bon j’ai du le rendre à Nikon au bout d’un peu plus de 7 jours. Ils ont pas voulu me le donner. #radins #Canonmelauraitdonné

Pour faire ce genre d’image, une rafale de 20 images n’est pas du tout cruciale. Ouvrez les yeux, déclenchez au bon moment et avec 2 ou 3 photos max vous l’avez et même avec une seule avec de la concentration. 😉

Et au fait le viseur du Nikon Z9 ?

Je n’ai volontairement pas parlé du viseur du Nikon Z9 en premier, tout simplement parce que ce n’est pas un sujet. Du moins pas un sujet de critiques, pourtant j’aurais parié que j’aurais pu vous dire que c’est pas mal, mais pas ouf. Ben non, c’est bien et il ne m’a jamais gêné, clairement.

C’est lumineux et propre, on n’est pas sur de la vision optique, mais on voit bien son sujet et mieux qu’en vision optique quand c’est sombre par exemple. C’est différent, mais franchement j’ai bien aimé et encore une fois je n’aurais pas cru dire ça… J’ai mis l’œil dans un viseur numérique quelques jours avant celui du Z9 et je n’avais pas du tout kiffé par exemple.

Pour la photo de sport, ce viseur m’a permis de bien voir mes sujets et capter les actions, je ne lui demandais pas plus. Mais pour avoir testé la vision optique du D5 en comparaison au badminton, j’ai aussi pu voir que je pouvais saisir les actions que je souhaitais. J’avais même avec la sensation que je le faisais plus facilement. Mais bon, je suis très habitué au Nikon D5, donc difficile à jauger. Si je regarde les nombreuses photos prises avec le Z9, je n’ai pas non plus l’impression d’être passé à côté des actions de jeu, bien au contraire. J’ai plus de résultats que d’habitude, notamment grâce à l’autofocus, mais aussi l’écran orientable.

Ce truc-là est génial, bien que pas nouveau dans le monde de la photo… Mais dans le monde des reflex haut de gamme Nikon, c’est une première et c’était une belle erreur de la part de Nikon d’ailleurs. On peut faire plus facilement des photos dans des positions bizarres, tester de nouveaux angles, etc… Bref, j’ai beaucoup utilisé l’écran pendant les Championnats de France de bad, alors qu’en temps normal je ne fais que rarement des photos de sport à l’aide de l’écran arrière. Du paysage oui, mais pas de la photo de sport. 😉

La rafale c’est bien, mais on peut aussi faire autre chose que des photos figées et je m’y suis bien sûr essayé aussi avec le Nikon Z9. 😉

Un boîtier parfait pour le paysage !

J’en ai profité pour tester aussi le Nikon Z9 dans d’autres conditions que la photo de sport. En photo de paysage tout d’abord, en partant sur les spots que je vous proposent de découvrir pendant le Stage photo Atlantique. J’ai eu la chance d’avoir une belle matinée comme je les aime, avec un temps très couvert, puis des percées dans les nuages laissant apparaître de belles couleurs et une belle lumière, puis le grand soleil. Bon ça j’aime moins, mai au moins ça apporte de la diversité aux photos du jour.

Ça m’a permis de tester le Nikon Z9 dans différentes conditions au moins. 🙂

Rapidement, j’ai compris que le Z9 serait un bon partenaire pour moi pour la photo de paysage. Cet écran arrière que j’utilise déjà beaucoup dans ces conditions avec le Nikon D5, là je l’ai encore plus utilisé et avec diverses inclinaisons, pour prendre plus facilement encore certains clichés. C’est très confortable et pour les photos au raz du sol, c’est mieux que de se rouler par terre. 🙂

Autre atout du Nikon Z9 par rapport au D5, c’est le focus peaking. Non pas que ce machin soit absolument crucial pour faire de la photo, mais ça peut avoir son utilité. Étonnement, je me suis retrouvé à l’utiliser naturellement sur le terrain. Surtout que le truc cool sur le Z9, c’est qu’on peut choisir la couleur du focus peaking : rouge, bleu, jaune et blanc. Pour ceux qui ne connaissent pas, le focus peaking consiste à mettre en surbrillance (et en couleur) les contours des zones nettes sur la photo.

En bon daltonien, j’ai choisis le réglage bleu et c’était pratique et efficace pour faire la mise au point manuellement sur le paysage. J’avais toujours connu le focus peaking en rouge et ça je ne le voyait pas bien, ce n’était pas agréable pour mes yeux.

Bref, le Nikon Z9 c’est du solide et dans les conditions particulières du Stage photo Atlantique, il s’en sort bien et c’est un vrai atout. J’ai eu plaisir à l’utiliser dans ces conditions. Et quand le soleil est sorti, le fait de pouvoir visualiser la photo dans le viseur, c’est assez cool franchement. On peut zoomer dedans et vérifier ses mises au points notamment. Après, suivant la position du trépied, vu que j’ai fait de la pose longue principalement, on ne peut pas toujours se contorsionner pour mater ce qu’il se passe dans le viseur non plus.

Mais c’est un bon point pour le Nikon Z9, surtout que son viseur est propre. 🙂

Quand le soleil est arrivé, j’ai utilisé un peu le viseur pour regarder le résultat de mes photos.

Le Nikon Z9 se galère plus avec les petits oiseaux !

Depuis quasiment les débuts de VP23, je veux créer un Stage photo autour de la photo animalière. Je n’ai pas envie d’amener trop de monde en forêt pour déranger la faune non plus cela dit… Donc cette idée de créer un Stage photo pour photographier les oiseaux est arrivé rapidement. J’ai construit début 2020 une drinkstation (en gros c’est un méga abreuvoir et zone de douche) pour les oiseaux et pour y faire des photos.

Malheureusement et pour diverses raisons, je n’ai jamais vraiment pu lancer ce stage ou même expérimenter moi-même la drinkstation régulièrement. Je l’ai fait bien sûr, mais trop peu à mon goût. Le Nikon Z9 c’était la bonne excuse pour s’y remettre et relancer l’idée de cette formation photo, donc si ça vous intéresse, contactez-moi. 😉

Le Z9 s’en sort bien avec les oiseaux, mais galère plus qu’au bad tout de même. J’ai même parfois du mal à faire la mise au point sur mes sujets, l’appareil était plus attiré par le fond parfois. Après, on était plutôt au tout départ de la plage de mise au point du 300mm, j’aurais plutôt dû prendre mon 200mm. Et en plus je m’étais déjà fait cette même réflexion sur mon dernier test…

Le Nikon Z9, n’accrochait pas souvent l’œil de ces petits oiseaux en revanche, mais je pense que ce sont de trop petits sujets pour lui. La tête n’était pas toujours détectée non plus, mais bon ces petits passereaux ne prennent pas spécialement la pose et sont très vifs et furtifs. 🙂

Comme en sport, j’ai pu faire beaucoup de photos, je les ai empilé même, d’autant que j’ai opté pour le déclenchement silencieux. Et bien c’est chaud pour savoir combien de photos on fait exactement… Donc j’en ai fait beaucoup et même trop cette fois encore.

Par contre le déclenchement silencieux ne coupe pas tous les bruits de l’appareil photo. Que ce soit le bruit de mise au point de l’objectif ou le bruit du retour de la mise en veille, on n’est pas totalement silencieux non plus. Ajouté à cela les mouvements de l’objectif… Bref, dire et penser que le déclenchement silencieux permet d’être totalement discret en photo animalière n’est pas tout à fait juste.

Mais c’est une belle aide, ça c’est clair et net ! Mais c’est perturbant en revanche, parce que j’avoue avoir besoin d’entendre quand ça déclenche. 😉

Voici le type de photos que vous pouvez prendre depuis ma drinkstation en Stage photo spécial oiseaux. Contactez-moi rapidement si ça vous tente ! 😉

Le Z9 n’est pas nocturne…

J’ai aussi voulu tester le Z9 en photo de nuit et là il m’a plutôt agacé…

J’ai voulu tester un mode qui rend plus lumineux encore la visualisation dans l’écran, mais il apporte une grosse latence qui fait très bizarre. On a un décalage dans ce qu’on visualise et clairement je ne me vois pas utiliser ce mode pour photographier la voie lactée. Pour ce qui est du mode normal de visualisation, on est dans la même configuration que le Nikon D5 en gros.

Par contre, en testant ce dernier, j’ai pu avoir plus rapidement et efficacement une image propre. Mais bon, j’ai plus l’habitude d’utiliser le D5 aussi. Difficile de comparer la qualité d’image pour le moment, parce que je ne peux pas encore lire les RAW dans DXO Photolab 5 malheureusement. Mais j’ai eu l’impression que le D5 s’en sortait un peu mieux.

Bref, pas de magie en photo de nuit avec le Z9, sauf erreur de ma part, on ne fait pas plus facilement de mise au point sur les étoiles par exemple.

A savoir aussi, le Nikon Z9 a un mode rouge pour ne pas s’éblouir la nuit. Mais je lui ai préféré le mode normal pour mon test cela dit, tout en baissant la luminosité bien sûr. Mais sur une session prolongée, le mode rouge, je pense que ça peut être cool.

En résumé, je n’ai pas eu l’impression que le Z9 était un point fort en photo de nuit et il m’a même plutôt agacé. Mais bon ça reste un test d’une soirée seulement, il faut plus de temps que ça pour appréhender un tel boîtier. 😉

Le Nikon Z9 se débrouille très bien quand la lumière est faible, mais dès que la nuit tombe, j’ai eu l’impression qu’il n’était pas plus avantagé que mon Nikon D5.