Photographe spécialiste ou généraliste ? Que choisir ? Telle est la question du jour. 🙂
Je suis certain que vous vous êtes toutes et tous posé.e.s au moins une fois cette question. Que l’on soit débutant.e, confirmé.e ou professionnel.le, cette question refait régulièrement surface.
Dans cet article, je vais vous dire pourquoi je pense qu’il faut principalement se spécialiser en photo. Je vais aussi vous expliquer pourquoi il faut parfois savoir être généraliste. Je vais vous parler de mes propres choix, mais aussi parfois de mes « non choix ».
Sur ce type d’article, la lecture de vos expériences personnelles dans les commentaires sera aussi particulièrement intéressante, c’est certain. 😉
Si votre vision sur le sujet est floue, cet article va vous rendre la vue. 🙂
C’est quoi un photographe spécialiste ?
C’est celui ou celle qui a une vraie expertise dans un domaine photographique et qui est reconnu pour son talent, sa vision ou son expérience. On peut être un photographe spécialiste par choix, mais aussi par défaut parce que ce sont les autres qui vous reconnaissent en tant que tel.
A titre d’exemple, on me considère comme un photographe spécialiste de la photo de sport. Et depuis que j’ai écris un livre sur le sujet, c’est encore plus vrai (Les secrets de la photo de sport). Pourtant, si vous parcourez mon portfolio, vous verrez que je ne fais pas que de la photo de sport et ce n’est pas nouveau.
Alors d’où vient ce terme de spécialiste de la photo de sport me concernant ? De moi ou des personnes qui suivent de près mon travail ? Je pense qu’à la base ça vient plutôt des autres et j’ai suivi le mouvement parce que c’était dans mon intérêt et que ça ne me déplaisait pas tant que ça. Je reparle plus bas de cette étiquette que l’on vous colle parfois. 😉
Le photographe généraliste, c’est celui qui n’a pas de sujet de prédilection ou qui se cherche. Ça peut aussi être celui qui volontairement fait de sa force le fait d’être capable de s’attaquer à de nombreux sujets. Une sorte de couteau Suisse de la photo en somme.
Au passage, quand je parle de photographe, le texte sera souvent au masculin, mais c’est par défaut et je m’en excuse… C’est sincèrement très frustrant pour moi de ne pas pouvoir correctement m’adresser aussi aux nombreuses femmes qui lisent mes articles et ce n’est pas nouveau avec ce texte. Je souhaite totalement vous impliquer aussi dans mes textes, en tout cas, n’en doutez pas. 😉
Si je n’avais pas été un photographe spécialiste de la photo de sport, jamais Eyrolles ne m’aurait contacté…
Comment choisir son camp ?
Peut-on être à la fois photographe spécialiste et généraliste ? La réponse est oui. A condition que l’attribution vienne de l’extérieure. Maintenant, si c’est vous qui souhaitez vous spécialiser, il sera difficile d’être généraliste sur cette même période. Si vous voulez être très bien classé au tennis, il sera difficile d’avoir en même temps une licence ce football, de basket et de natation. Il faudra forcément faire des choix pour ne pas se pénaliser dans la spécialité choisie.
En photo c’est pareil, on ne peut pas tout faire à la fois ! D’autant plus si on souhaite se spécialiser dans un domaine en particulier. Alors que choisir ? Rester généraliste pour être libre de passer d’une discipline à une autre quand on veut ou se spécialiser et « s’enfermer » dans un domaine ?
Il n’y a que vous qui pouvez le déterminer bien sûr… Mais je vais vous aider à y voir plus clair et vous guider pour faire votre choix. Sauf si vous savez déjà bien sûr. Dans ce cas précis, votre expérience et votre parcours m’intéressent et il ne faut pas hésiter une seconde à commenter cet article. 😉
Il faut faire un choix, soit on monte, soit on descend ! On ne pourra pas faire les 2 en même temps ! La photo, c’est comme un escalator en fait ! 🙂
Faut-il se spécialiser dès le début ?
Le choix entre spécialiste et généraliste se pose beaucoup à nos débuts en photo. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui ne se sont pas posées cette question à ce moment-là… Les élèves VP23 que je reçois en formation photo (plus particulièrement en cours photo), me posent aussi cette question de temps en temps.
Je leur réponds toujours de ne choisir qu’un seul sujet en photo pour commencer, tout du moins de se limiter en nombre. Il faut trouver un domaine ou quelque chose à prendre en photo qu’on aime. Un sujet qui va nous procurer du plaisir, même si on ne fait pas de suite de belles photos.
Parce que si on se force d’entrée de jeu à faire des photos pour lesquelles il faut produire un effort… on va plus difficilement tenir le coup et garder la passion. Celle qui aime les chats, qu’elle prenne ses chats en photo ! Et celui qui aime les plantes, qu’il fasse de même ! Il sera toujours temps de passer à autre chose, quand on aura progressé en photo et mûri d’autres envies.
A mes débuts, je tenais particulièrement à être un photographe généraliste. J’avais peur qu’en me spécialisant je sois obligé de quitter les autres domaines… J’avais beau être conscient que ce ne serait pas un abandon définitif, j’avais du mal à accepter la chose… Résultat, j’ai mis beaucoup de temps pour progresser en photo. A vouloir avancer sur plusieurs plans, la progression est forcément plus lente quand on dilue son énergie et son attention.
Ha tu as voulu choisir la photo de sport comme spécialité et bien maintenant rame fort si tu veux réussir à faire du paysage ! Ha zut, en fait on peut même cumuler les 2 apparement. 🙂 🙂 🙂
Heureusement, j’ai su me décider à concentrer plus d’énergie et d’attention au sport et « bizarrement » j’ai connu un vrai pic de progression quelques temps après. J’ai aussi fait ce choix parce que j’étais nul en photo de paysage… Je n’y arrivais pas du tout dans cette discipline et je ne prenais pas de plaisir à en faire, bien que la nature m’attire.
Après de nombreuses années où j’ai mis la priorité sur le sport, j’ai enfin pu revenir vers la photo de paysage et y progresser. En concentrant cette fois-ci plus d’attention et en délaissant un peu le sport, j’ai pu y faire de vrais progrès et enfin y prendre beaucoup de plaisir. Tout ça parce que j’arrivais enfin à obtenir des résultats satisfaisants dans cette discipline.
Aujourd’hui, fort d’une expérience dans le monde de la photo, je peux me permettre de pencher de nouveau du côté du photographe généraliste. Je fais du sport, de la photo de nature, de l’animalier, de l’architecture et de temps à autre je m’essaye à d’autres domaines encore.
Apprenez de mes erreurs et ne les reproduisez pas !!! Après, si vous débutez et que votre envie est vraiment d’être généraliste, faites-le ! On n’est pas non plus toutes et tous fait du même bois. 🙂
On peut faire tout ce qu’on veut, si on ne s’enferme pas psychologiquement et physiquement dans un domaine. J’ai beau être considéré comme un photographe spécialiste de sport, ça ne m’empêche pas de pratiquer l’astrophoto et d’autres domaines encore ! Je vais d’ailleurs en parler sur le blog cette année !!!
Être photographe spécialiste c’est un vrai avantage !
Si vous voulez plus facilement être reconnu pour vos talent de photographe, la spécialisation est un vrai choix ! Vous aurez plus de chance d’être connu et reconnu pour votre travail si vous êtes celui qui photographie les écureuils à contre-jour, plutôt que juste un photographe animalier.
Je trouve ce constat un peu triste d’une certaine manière, mais il est bien réel il me semble. Faites un petit test de votre côté et demandez-vous qui sont les photographes que vous aimez le plus et essayez de déterminer leur spécialité. Ça peut aussi être un style photographique bien sûr.
Vous allez vous rendre compte que vous mettez des étiquettes sur ces photographes, de façon plus ou moins consciente. Cette fameuse étiquette dont on ne veut pas en France, parce qu’on se plaint toujours d’être rangé dans une case et ne plus pouvoir s’en extraire… C’est en partie vrai, mais pouvoir être reconnu pour une partie de son travail, même s’il est plus global, c’est aussi une vraie chance et ça on oublie trop souvent de le dire.
Oui parfois ça me frustre un peu qu’on parle de moi comme d’un « simple » photographe de sport, sachant tout ce que je fais à côté. Mais quelle chance que d’être un minimum reconnu pour un de ses talents !!! Si je veux exister en tant que photographe de nature ou animalier, il ne tient qu’à moi de me débrouiller à ce que ce soit le cas. La fameuse étiquette n’est pas tatouée sur mon front que je sache !!!
Les mauvaises langues diront pourtant qu’il y a la place pour le faire. Venez dans les commentaires que je vous punisse ! 🙂 🙂 🙂
Spiderman aussi à une étiquette de super-héro collé à ses basques, pourtant ça ne l’empêche pas de faire des marathons avec des humains en toute humilité. 🙂 🙂 🙂
Attention à ne pas trop s’enfermer non plus !
Vouloir se spécialiser est une bonne chose, mais attention à ne pas être victime de ce choix ! C’est particulièrement valable pour celles et ceux qui sont reconnu.e.s d’entrée de jeu pour un talent particulier. Certaines personnes progressent très vite en photo et développe un sens artistique assez développé, au point de créer des choses originales, nouvelles et ou fascinantes pour le public.
Il existe des photographes ont fait une carrière pour une série photo ou même un cliché. Tout comme certains chanteurs sont très connus pour une seule et unique chanson au détriment de tout le reste de leur répertoire. Si on le vit bien et qu’on assume ce fait, c’est génial !!! Si ce n’est pas le cas, ça peut faire très mal et c’est un vrai problème.
C’est ce qui explique que certaines personnes « montent » très haut et retombent aussi bien bas. Tout simplement parce qu’elles ne peuvent pas ou ne savent pas se défaire de cette étiquette. En se focalisant à 300% sur une discipline ou un thème, elles n’ont pas développées autant de talent pour faire autre chose ou n’ont pas voulu prendre le risque de faire autre chose en photo…
Les raisons de souffrir d’une spécialisation sont nombreuses, mais c’est toujours une question de personne. Je n’ai jamais souffert de faire de la photo de sport, bien au contraire ! Et je ne me suis jamais senti « piégé » d’être un photographe spécialiste dans ce domaine. Tout simplement parce que je n’ai pas peur de reculer pour mieux sauter ou de bifurquer dans une autre voie. Tout comme je n’ai pas eu peur de quitter mon confortable CDI, avec un salaire fixe, pour me lancer dans la formation photo pour laquelle je ne saurais jamais combien je pourrais me payer en fin de mois. Ni même si je pourrais me payer d’ailleurs… 🙂
Mais j’ai vu des photographes souffrir de la spécialisation et même abandonner petit à petit la photo. Je pense qu’il faut, un minimum, rester assez ouvert d’esprit et conscient de ce qu’on fait.
Oui, on peut devenir une star en prenant un cliché qui fait parler ! Mais il faut mesurer le pourquoi du comment et se rendre compte que ce n’est pas toujours qu’une simple histoire de pur talent. Il suffit parfois de « publier » la bonne photo, au bon endroit et au bon moment pour être reconnu par le public et même ses pairs.
Ce qui n’amène vers une nouvelle réflexion qui fera certainement l’objet d’un futur article : Les photographes connus sont-ils les meilleurs photographes ? Vous connaissez déjà la réponse ? 🙂
Prendre une bonne vague ne fait pas automatiquement de vous le meilleur des surfeurs… Et rien ne dit que vous saurez gérer celle d’après.
Conclusion
Que vous décidiez d’être photographe spécialiste ou généraliste, faites selon votre envie et en connaissance de cause. Je pense qu’il est sain de se poser la question de la spécialisation, parce que ça vous oblige à vous questionner sur votre « rôle » dans le monde de la photo. Et ça, quelque soit votre niveau et votre expérience.
C’est ce qui est marrant avec ce constat, c’est qu’il met tout le monde au même niveau finalement. Que l’on soit pro ou débutant, on cherche toujours sa voie et il n’est pas interdit ou stupide de bifurquer et d’évoluer. 😉
Je pense d’ailleurs que pour durer dans un monde, quel qu’il soit, il faut savoir s’adapter, prendre des décisions parfois étonnantes vue de l’extérieur et reculer pour mieux sauter. Maintenant, je n’oblige personne à penser exactement comme moi non plus. Comme toujours, je vous livre ma vision et ma pensée et vous saurez faire votre cuisine derrière. 🙂
Mais votre avis sur la question m’intéresse et je vous invite à le donner dans les commentaires de cet article !!!
Quoi qu’il en soit, sachez qu’un choix n’est jamais définitif et qu’il est toujours possible de faire marche arrière ou même de choisir une nouvelle route de nouveau. Mais ne regrettez pas un choix.
La meilleure façon de savoir si on prend une bonne décision ou non… c’est de la prendre !!! 😉
A toute de suite dans les commentaires !!! 🙂
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A très bientôt !
Bonjour,
J’ai tendance à penser que la généralité est une spécialité, de la même manière que la médecine générale est une spécialité de médecine. Certes c’est contre-intuitif de prime abord, faire de la généralité, ça donne souvent l’impression que l’on ne sait pas trop ce que l’on veut, on papillonne à droite à gauche, porté.e par ses envies du moment, ça peut même être décrédibilisant d’un point de vue professionnel. Cela dit, je crois qu’à part quelques personnes capables de dire: « je veux faire ça et rien d’autre » dès leurs premières prises de vues, on passe toutes et tous par une phase plus ou moins longue de recherche de son propre style, ce que l’on aime faire, et de quelle manière (cela rejoint d’ailleurs ton article précédent).
A titre personnel, j’ai développé cette façon de faire, je suis une « touche-à-tout » en photos (à part les portraits posés mais je me soigne), spécialiste de rien, mais capable d’assurer un peu partout 🙂
Je pense qu’avec le temps et les expériences de vie, on finit malgré tout par s’orienter vers une pratique de prédilection sans pour autant totalement délaisser le reste et j’imagine que les personnes très spécialisées au départ finissent par aborder d’autres thèmes. Je ne sais pas trop comment conclure ce commentaire, sinon parler de l’inclusion. Ce n’est vraiment pas évident de s’adresser à un public de façon éclectique, la langue française étant volontairement construite pour « effacer » le féminin ou en tous cas en faire une exception dans le phrasé et ériger le masculin en « neutre/genre par défaut » (c’est comme cela que l’on l’enseigne aux enfants et cela crée par la suite beaucoup de stéréotypes). Il faut dire que l’on genre absolument tout, y compris les objets, l’anglais est beaucoup plus souple de ce point de vue, quand on ne sait pas à qui l’on s’adresse, on met « they » et ça marche très bien. Cela dit il existe/existait dans la langue de Molière des règles de proximité (dans une phrase) ou de majorité (dans un groupe) qui permettent d’accorder le tout de manière plus juste. L’écriture inclusive est une bonne idée mais à manier avec parcimonie, elle a tendance à rendre très vite un texte illisible, mais bravo pour cette initiative et ce questionnement 😉
Merci pour ce commentaire très développé. 😉
On peut en effet voir la généralité comme une spécialité, mais ça ne marche que si c’est quelque chose de totalement conscient et choisi et je ne crois pas que ce soit si souvent que ça le cas.
Mais rien n’oblige a se spécialisé et heureusement. Et comme dit dans le commentaire, les spécialistes tendent à se généraliser à un moment et inversement. 😉
Pour la langue, je suis content que ça interpelle mes lectrices et j’écrirai peut-être un article destinée au seules femmes à l’avenir pour changer un peu. 🙂
Être sur tous les domaines est compliqué, on n’a pas assez de temps pour pratiquer et s’améliorer. Je dirai que l’on peut faire 2/3 types (environ) de photos mais en faire 10, c’est trop. On risque de passer à côté de plein de choses, ne pas gagner assez en compétences en étant sur tout en même temps, ne pas se faire un minimum identifier par le public ou les clients. Après, j’imagine qu’il y a des personnes qui arrivent à exceller dans tout en même temps, tout est possible ! 🙂 Après, le tout est de ne pas s’enfermer dans un domaine, on peut changer d’avis, s’en désintéresser, en avoir fait le tour, cela arrive, ce n’est pas grave.
Pwahhh l’écriture inclusive … ou comment s’attarder sur des détails et ne pas traiter les vrais problèmes. Ça ne me dérange pas si tu ne mets pas tout au féminin. 😉
C’est moi que ça dérange cette écriture surtout. 🙂 🙂 🙂
J’ai vraiment l’impression de m’adresser qu’aux mecs parfois, alors que dans ma tête c’est pas du tout le cas…
Sinon pour le reste ce que tu dis est très juste et je valide. 😉
Bonjour Mickael !
lorsque que j’ai eu mon premier reflex la seule idée que j’ai eu est d’aller photographier les paysage et faire de la macro. Et puis j’ai beaucoup entendu dire qu’il fallait sortir de sa zone de confort pour progresser et s’épanouir. Alors je l’ai fait, un peu de photos de sport puis je me suis orienté dans la photo de rue avec un groupe de photographe dont c’était leur passion. Je m’y suis consacré pendant 6 mois. Au début je trouvais cela vraiment sympa comme défi et puis très vite je me suis senti comme un voyeur et je n’arrivais plus à prendre du plaisir. J’ai arrêté la photo de rue et chose bizarre j’ai eu du mal à retrouver ma sensibilité en photo de paysages voire même à sortir photographier.
Maintenant tout est rentré dans l’ordre: Je suis photographe de paysage et nature.
Regarder un peu ailleurs ne fait pas de mal, sauf si on le fait à contre-coeur ou sans réelle démarche. Effectivement c’est un coup à se couper de l’essentiel. 😉
Après, il faut se méfier des groupes de photographes, des sorties entre photographes et des associations photo, tout ceci enferme très vite dans des pratiques et une mentalité qui n’est pas ou peu propice à la progression.
Sans vanter mes formations, je pense que c’est un bien meilleur moyen de progresser dans sa discipline ou de gouter à une autre discipline dans de bonnes conditions. 😉
Mais bon, l’essentiel c’est que tout soit rentré dans l’ordre désormais. 😉
Merci pour cet article bien écrit ! Pour une fois, je ne vais pas me poser 1000 questions après la lecture, ouf 🙂
De mon côté, je me considère comme hyper spécialiste puisque je ne photographie que le Sport Auto. Mais j’ai récemment pu apprécier d’autres style comme le paysage, l’architecture ou la proxi (macro serait exagéré), à appliquer dans mon thème de prédilection.
Même si l’on ne pratique pas forcément, voir le travail d’autres photographes – tes Portfolio par exemple – permet de d’ouvrir notre esprit et aiguiser notre œil. A nous d’être curieux sur le terrain et tenter de nouvelles approches d’un domaine que nous semblons maîtriser sur le bout de doigts ! Alors, quand organises-tu un stage photo sur un circuit ou le bord d’une épreuve de rallye ? 😛
Je pense que même si on est spécialiste, ça ne fait pas de mal de s’essayer à d’autres pratiques aussi. Regarder des portfolios est aussi une bonne chose, surtout si le mien fait partie du lot. 🙂 🙂 🙂
Mais plus sérieusement, il y a toujours des choses à récupérer d’autres disciplines pour sa propre spécialisation. 😉
Pour ce qui est du stage au bord d’un circuit, pourquoi pas. Si l’occasion se présente un jour, ça peut être intéressant. 😉
Bonjour Mickael,
L’intérêt de la vie tient en grande partie aux possibilités d’exploration et d’expérimentation. C’est d’ailleurs comme ça que tous les jeunes enfants développent leur personnalités, pour autant qu’ils ne soient pas freinés par un milieu familial plus ou moins défavorisé et/ou des conditions de vie trop restrictives.
En photographie comme ailleurs il faut prendre en compte plusieurs aspects fondamentaux. La photographie est-elle seulement un plaisir ou un moyen de (sur)vivre ? L’idéal est évidemment de vivre de sa passion mais comme chacun le sait, ce n’est pas toujours possible, loin de là.
On connaît beaucoup de photographes de sport, de mode, de publicité, de photo-reporters, etc. qui se consacrent à une activité professionnelle plus ou moins spécialisée et parallèlement, à un « jardin secret », en photo ou dans un autre domaine.
Les aspects du problème sont multiples et une spécialisation plus ou moins grande dépend d’un nombre de facteurs considérable et pas entièrement maîtrisables.
Les aspects financiers et techniques ne sont pas négligeables. Mon vieux Coolpix 4500, acheté d’occasion voici plus de 15 ans, m’a offert la possibilité d’aborder différemment le monde de la photo de nature et même s’il est aujourd’hui techniquement dépassé, il n’a jamais été véritablement remplacé. L’achat plus récent d’un Canon MP-E m’a fourni la possibilité d’aborder de nouveaux domaines totalement inaccessibles aux appareils « classiques », d’où encore une certaine « spécialisation ». En revanche je n’ai pas les moyens de m’offrir le bazzoka qui me permettrait d’aborder dans de bonnes conditions la photographie des oiseaux ou des surfeurs…
Pour l’amateur que je suis, l’essentiel est de tirer le meilleur parti possible de l’équipement dont je dispose, dans les domaines qui m’intéressent, et de ne pas transformer ma passion en pensum !
Amitiés,
Jean-Jacques
Je pense qu’on a toujours le choix et on peut maîtriser en grande partie les choses. Il y a toujours de l’imprévu ou de l’aléatoire, mais pour le reste on est quand même aux commandes. 😉
Je ne pense pas qu’il faille avoir un bazooka pour photographier les animaux ou le surf et justement je le prouve avec mes formations photo. Que je sache, je n’ai pas encore vu un seul bazooka parmi mes élèves et pourtant leurs photos ne sont pas moches ni dénué d’intérêt pour autant. 😉
Amateur ou pro, il faut toujours tirer le meilleur parti de son matos et faire en fonction des conditions données à un instant t. 😉
C’est tout l’intérêt de la photo à mes yeux justement. 🙂
Merci pour ce partage d’expérience. 😉
C’est évident que l’on peut faire des photos d’oiseaux ou de surf sans utiliser un « super télé ». Ceci dit, pratiquement tous les photographes de haut niveau que je connais et qui opèrent dans ces domaines et d’autres analogues disposent au moins d’un 150-600 mm, qu’ils utilisent le plus souvent à 600 mm. Je dis bien « au moins », nombre d’entre eux étant beaucoup mieux équipés, style Canon 600 mm f/4 ou 800 mm f/5,6 . Personnellement, à 14 000 € la bête, et même bien moins, je ne suis plus. C’est sans doute aussi le cas pour la plupart de tes élèves. C’est vrai aussi que lorsque l’on dispose d’un affût dans son jardin, un 400 mm peut suffire pour les petits passereaux, voire un 200 mm pour des oiseaux plus gros, pies, palombes, corvidés, etc.
Moi j’ai un 300mm et ça me va très bien. 😉
J’utilise parfois un multiplicateur X1,4 et je ne me sens pas bridé pour faire de l’animalier. 😉
Comme on ne peut plus répondre à ton dernier message, je complète le mien.
Tout dépend de ce que l’on entend par « photographie animalière ».
300 mm, certes, pas de gros problème si on photographie un cygne ou une garzette. Pour un roitelet, un tichodrome ou un gorge bleue ça risque d’être un peu court, même avec un doubleur. Et je connais des collègues de club qui, même avec leur 800 mm, sont souvent obligés d’opérer des recadrages sévères.
Pour info et histoire de rigoler un peu, j’ai photographié en 2005 le héron du jardin botanique avec mon zoom Canon 18-135 « de base », il m’a laissé approcher jusqu’à moins de 5 m, après la photo je me suis retiré doucement, il n’a même pas bougé.
S’il avait su comment je m’appelle, il se serait peut-être méfié !
Amitiés,
Jean-Jacques
C’est normal pour la réponse, parce que sinon après ça sort des limites de l’écran et ce n’est plus lisible. 😉
Par photo animalière j’entends la photo d’animaux quel qu’il soit. Et je pense qu’un 300mm pour un roitelet ou un gorge-bleu peut tout à fait convenir.
Les meilleurs photographes animaliers, ce ne sont pas ceux qui ont les plus grandes focales (de toute manière intransportables dans certains lieux et certaines conditions), mais ceux qui savent comment approcher les animaux sans les déranger. Les grandes focales peuvent avoir leur utilité bien sûr, mais ce n’est pas une condition sine qua non à la photo animalière non plus, loin de là.
Regarde mon portfolio, toutes mes photos sont faites avec un 300mm et je pense que c’est de l’animalier. 🙂
Je suis bien d’accord pour affirmer que l’approche, quand elle est possible, est le mieux que l’on puisse faire. Mais comment approcher un tichodrome dans une falaise ou un gorge bleue à 30 m de l’autre côté d’un bassin ?
Les photographes qui se disent « de nature » sont presque tous spécialisés. Il est évidemment quasi impossible une fois sur le terrain de disposer du matériel nécessaire photographier ici un petit passereau perché en haut d’un arbre et là, 5 m plus loin, un collembole sur un tas de feuilles en décomposition, sans compter les plantes, les champignons ou les myxomycètes. Personnellement je dispose comme objectifs extrêmes d’un Canon MP-E et d’un « Bigma », c’est-à-dire le bon vieux Sigma 50-500 mm mais il arrive rarement que j’embarque les deux en même temps, ne serait-ce que par prudence par rapport à ma colonne vertébrale.
Amitiés,
Jean-Jacques
Ben si on peut pas les approcher, on les laisse tranquille. 😉
C’est ma philosophie en tout cas. Et pour photographier le Trichodrome, certains se mettent à l’escalade par exemple.
Je pense qu’en photo on ne peut juste pas tout faire et à vouloir tout faire on fait souvent rien. Dans mes formations, ça fait partie des choses sur lesquelles j’insiste justement. Savoir ne pas prendre une photo ou s’entêter c’est essentiel pour moi. Et parfois il faut aussi savoir profiter à l’oeil, beaucoup de pseudos photographes animaliers ne pensent qu’à « chasser » leur proie pour l’avoir dans le viseur et le matériel est un des premiers moyens pour obtenir satisfaction, après ça peut vite dériver malheureusement…
Pour ma part spécialisé ! Ce qui m’intéresse le plus est la Nature, donc en débutant la photographie c’est tout naturellement que j’ai commencé à tirer le portrait des petites bêtes qui m’entouraient….et des années plus tard cela se poursuit! Un peu d’abstrait de temps à autres, mais en grande majorité de l’animalier, particulièrement la macro (une spécialisation dans la spécialisation donc ^^).
Pour répondre au commentaire, j’utilise (quand il ne s’agit pas de macro) un 300mm f/4 qui me comble! Pour les oiseaux cela me suffit, j’ai même parfois été trop près. Lors de voyage en Afrique j’ai même dû me contenter de portrait pour certains oiseaux et pour les mammifères! Pour les animaux trop lointains je me contente de l’observation avec une longue vue (peut-être de la digiscopie un jour!).
Merci pour ce témoignage et la preuve qu’on peut faire de l’animalier sans utiliser de focales à plus de 10 000€. 😉
Perso, pour moi la macro ce n’est pas du tout dans la case animalier, c’est vraiment un domaine à part. 😉
Je possède un 200-500mm (le Nikon, acheté d’occasion pour des meetings aériens), je pratique la photo animalière de façon sporadique et opportuniste. J’avoue qu’il est pratique de pouvoir zoomer pour aller chercher des ptites bêtes, néanmoins, mes plus belles photos en la matière sont réalisées avec des focales <= 200mm et un peu de chance (dont celle-ci: https://www.flickr.com/photos/missbutterfly/32527684226/in/dateposted/ ). Je pensais à tort qu'à 500mm je pourrais réaliser un portrait d'un martin-pêcheur qui vit autour d'un étang par ici. Trop rapide, trop loin, trop petit. Tant pis, des photos de martin-pêcheurs il y en a tout le tour du net, et puis c'est tellement magique d'oublier son matériel quelques heures et observer le balai de cet oiseau magnifique tout en profitant du calme et du soleil 🙂
Je pense qu’on peut même tirer le portrait d’un martin-pêcheur au 200mm. 😉
Mais avec un 500mm c’est sûr et certain en revanche, il faut parfois patienter longtemps, trouver le bon spot, etc… Mais je pense qu’il faut persévérer un petit peu et ça devrait le faire. 😉
Bonjour,
Hé bien je suis généraliste orientation mariages Lol
Au début paysages, puis petit à petit j’ai fait des mariages, et on me reconnaît beaucoup dans ce domaine, mais beaucoup me disent que je suis éclectique… Donc je suis bien généraliste ?
C’est un cas assez particulier là du coup. Se sentir spécialiste, visiblement l’être, mais les autres pensent généraliste. 🙂 🙂 🙂
Du coup, je dirais qu’il ne faut pas toujours écouter le monde extérieur. 😉
Bonjour Mickael !
Merci d’avoir pensé aux femmes photographes
Je te rejoins dans le fait de se spécialiser ! Au début, je ne voulais pas me spécialiser, toucher à tout pour ne pas perdre d’éventuels clients…qui finalement ne sont pas venus car ils ne se retrouvaient pas forcément dans mes photos : ils voulaient une spécialiste et pas une généraliste !
De plus je n’aimais vraiment pas faire certains types de photos…à me dégoûter de la photo presque….
Donc j’ai choisi de rester sur 2 spécialisations : le corporate et les tirages d’art ( oui je sais rien à voir !)…
J’aimerais avoir les mêmes « corones » que toi pour quitter mon Cdi et me mettre à 100% dans la photo…
Bonne journée !
Virginie
A vrai dire j’y pense tout le temps quand j’écris et c’est vraiment frustrant de faire les choses à moitié d’une certaine manière. Et l’écriture inclusive c’est chiant à gérer et à lire…
Merci pour ce partage d’expérience. 😉
Tu as bien fait de te spécialiser pour ne garder que les disciplines où tu prends du plaisir. C’est une bonne idée pour toi mais aussi pour tes futurs clients, ton activité marche et marchera certainement mieux comme ça aussi. 😉
Je ne sais pas si j’ai du courage de l’avoir fait ou si je suis juste un taré inconscient. J’ai pris le parti de pas regretter de l’avoir fait surtout. 😉
Et s’il faut retrouver un boulot pour manger parce que ça ne marche pas assez bien pour que je sois serein pour vivre, je le ferai. Comme pour la spécialisation, il n’y a jamais rien de définitif.
Merci. 😉